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Manger chez l’habitant aux Etats-Unis : notre expérience

Article rédigé le 26 août 2016 , mis à jour le 7 septembre 2016

On n’est pas très B&B et quand on est accueillis chez des gens, aux Etats-Unis, ce sont souvent des expatriés français. On attendait donc avec impatience le jour où on allait passer la porte d’un « vrai » foyer américain (chose réputée pas si facile). Comment est la décoration ? Que mangent-ils vraiment ? C’est vrai, on les voit en permanence dans les supermarchés ou « boxer » les trois quarts de leur repas dans les restaurants. Ce repas chez l’habitant, c’est arrivé grâce à Vizeat, un site internet français spécialiste du repas chez l’habitant, qui compte des hôtes dans 60 pays. On avait rencontré ses représentants lors du salon des blogueurs de voyage 2016 et on avait envie de tenter l’aventure lors de notre prochain trip.

 

Repas chez l’habitant aux USA : le test

Partis sur les routes du Sud des Etats-Unis, on avait encore plus envie de tester de la « vraie » cuisine du Sud. Il n’y a avait « que » 5 hôtes sur notre trajet, il est vrai un peu particulier. Des brunchs (seulement le dimanche) et des dîners en Floride, Géorgie, au Texas et dans le Tennessee, pour des montants d’une quinzaine à une cinquantaine de dollars par personne. En fonction de notre planning mais avec aussi une certaine spontanéité, on a choisi Alex, un agent immobilier d’une cinquantaine d’années, en banlieue de Memphis, dont l’annonce (en anglais) était intitulée « Joys of Southern living » (« les joies de la vie dans le sud« ). Tout a fait ce qu’on recherchait ! En plus le cadre (une table en plein jardin) nous plaisait, tout autant que le ton  : il promettait « la meilleure cuisine du sud qui soit ». Yummy.

 

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On a créé un compte, booké la réservation et prévenu Alex qu’on avait l’intention de doubler l’expérience d’un reportage. Il a accepté tout de suite, ainsi que de modifier ses horaires en fonction de notre programme assez chargé dans le secteur.

Le jour J, on était excités et presque un peu anxieux en prenant le chemin de sa maison. On avait pas mal roulé, au départ de Tupelo (Mississippi), sous une chaleur dingue. Alex nous a envoyé des messages qu’on n’a pas vus tout de suite… De notre côté, on a révisé et relu plusieurs fois l’annonce : Alex, Beverly, envie de parler de voyages (mais pas trop de politique), poulet frit…

 

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Une dernière ligne a attiré notre attention : « apportez le vin si vous le souhaitez » . Mince, on n’en a pas ! On a fait un saut à la station-service, pour attraper un pack de bière (il n’y avait pas de vin) et ne pas arriver les mains vides.

Vers 15 heures, avec une dizaine de minutes de retard, on a sonné au portail de l’un de ces coquets lotissements américains. Le message d’Alex nous donnait en fait le code (en lettres, les chiffres ne passaient pas). Il s’est ouvert et on s’est retrouvés face à une magnifique maison .

 

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Avec toujours un peu de trac, on a sonné à la porte, qui s’est ouverte sur un couple tout sourire : Alex et Beverly. Le courant est passé direct. Après quelques politesses d’usage, ils nous ont fait visité leur maison et nous ont conduits dans leur magnifique jardin, peuplé de sculptures et dominé par… une cuisine d’été ! C’est là qu’Alex officie. Et là en général qu’ils accueillent leurs convives, mais vu les 40°C ambiants, ils avaient décidé de nous rapatrier dans la salle à manger, climatisée.

 

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« Elle tape cette limonade, non ? »

Pour que son poulet frit soit parfait, il avait attendu que l’on soit là et nous a proposé de regarder, en sirotant un cocktail. Au début on a cru à une limonade, mais la chaleur montant, on a compris que c’était un cocktail au bourbon et à la menthe (du jardin) dont on a immédiatement demandé la recette. Le « Mint Julep », cocktail traditionnel du sud et du Kentucky Derby, la course hippique la plus célèbre des Etats-Unis. 

Revenons aux fourneaux. Alex a apporté un poulet entier, coupé en morceaux et recouvert d’une marinade « secrète ». Il les a jetés dans la friteuse. Quelques minutes plus tard, les délices dorés étaient de sortie.

 

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On a pris le chemin de l’intérieur, tandis que Beverly (wedding-planneuse à la ville) s’affairait à terminer ses accompagnements (son « truc ») dans la cuisine. On a aidé à installer les plats dans la grande salle à manger et on s’est attablés, pressés de goûter à ces merveilles.

 

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Le Sud des USA dans l’assiette

Au menu : du poulet frit southwest, du corn bread (pain de maïs), des collards greens (des feuilles de choux verts dits cavaliers, très typiques), du southern fried corn (accompagnement à base de maïs et d’épices), des légumes braisés, le tout arrosé de thé glacé (maison lui aussi). On bave.

 

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On a pris les plats en photo sous toutes les coutures, tant ils étaient beaux et n’a pas pu s’empêcher de se servir une seconde fois, pour le grand plaisir de nos hôtes (qui, précisons-le, ont mangé avec nous). C’est en effet l’une des conditions posées par Vizeat.

On a terminé avec un autre mets traditionnel du Sud : un cobbler à la pêche, un gâteau chaud aux fruits qui ressemble à un mélange de nos clafoutis et crumbles.

 

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« Do you know foie gras ? Raclette ? « 

Il n’y a eu aucun moment de silence pendant le repas. On a parlé cuisine (Alex nous a expliqué deux trois de ses trucs qui lui viennent de sa mère), spécialités françaises bien sûr (« Do you know foie gras ? Raclette ? « ), mais aussi musique, culture, famille, roadtrip, voyage en Europe, us et coutumes.

– « If you come, be ready : we don’t have air conditioning at home »

– « Really ? Is it a joke ?! »…

On leur a demandé pourquoi les Américains « boxent » (emmènent leur nourriture) autant au restau. On a été étonnés de comprendre qu’eux n’y allaient pas tellement, et cuisinent énormément. Nous étions leurs premiers hôtes Vizeat, mais ils sont inscrits sur d’autres sites et reçoivent pas mal d’hôtes locaux. On a quand même abordé un peu de politique, mais de façon très générale…

Vous l’aurez compris, pour profiter pleinement de l’expérience, c’est mieux de bien maîtriser l’anglais. Et d’ailleurs d’être un peu endurant pour tenir la conversation dans une autre langue tout un repas. Dans le cas contraire, mieux vaut se diriger vers des hôtes francophones, expatriés ou maniant un peu le Français.

A 18 heures passées, repus et ivres de cette nouvelle expérience enrichissante, on a « huggé » nos hôtes (en les menaçant, en rigolant, de leur faire la première bise de leur vie) et on s’est dit à bientôt, peut-être un jour à notre table en France car nos nouveaux amis américains ont très envie de visiter l’Europe. Et, soyons francs, ça nous a donné envie de devenir hôtes à notre tour (mais seulement pour les Américains !).

 

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Comment ça marche ?

Le principe de Vizeat est celui d’AirBnb, appliqué à la table d’hôtes. Cette start-up française a été créée en 2014 et poursuit son développement, notamment aux Etats-Unis. Elle a récemment racheté Cookening, une autre start-up qui fonctionnait sur le même principe. Pour participer (en tant qu’hôte ou invité), c’est simple :

  • S’inscrire sur le site
  • Remplir son profil
  • Lorsque l’on est l’invité, faire une recherche géographique pour trouver un hôte. Comme indiqué, les hôtes sont nombreux en Europe, moins aux USA (mais cela progresse). Mais vous en trouvez sur presque tout le territoire : Los Angeles, Portland, Denver, Phoenix, Dallas, Austin, Orlando, New York, Boston…
  • Consulter son profil : le menu, les horaires, le prix par personne, les préférences des hôtes, l’état d’esprit
  • Réserver
  • Se mettre d’accord sur les détails : horaires, adresses, allergies…
  • Se régaler !
  • Noter son hôte

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Retrouvez toutes les annonces VizEat sur ce lien. 

 

 

 

Ce repas nous a été offert dans le cadre d’un testing de VizEat, à notre initiative. Tous les choix éditoriaux et les avis nous reviennent.

8 commentaires

  1. Whaouuuu, mais c’est trop de la patate ce site! Je vais tester lors de mon prochain voyage (mes petits yeux en pétillent déjà).
    Merci pour l’info 🙂

    1. En plus, ils viennent de lever une grosse somme pour leur développement. On peut espérer rapidement de nouvelles tables aux USA/ Des bises

    1. Tant mieux si ça t’a plu. C’est vraiment sympa à faire et, ça permet de s’assurer une rencontre avec des locaux car ce n’est pas toujours facile d’approfondir une relation sur place.

  2. Merci pour cette belle decouverte !
    Je ne connaissais pas ce principe et vous m avez donné envie d’y goûter !!!
    C est vraiment top car j avais regretté de ne pas pouvoir « plus » partager la vie des locaux lors de nuits dans les bnb !!

    Tiens, en passant, avez vous une bonne recette de pain de mais ?? 🙂

    1. Hello Laetitia,
      C’est un concept à découvrir. Comme je te l’avais dit, on adore échanger en roadtrip. C’est toujours un grand moment de rencontres, alors partager la table avec des Américains, c’était vraiment sympa. Pour le pain de maïs, pas encore essayé mais c’est sur notre liste. On tentera et on mettra ça sur le blog.
      Des bises

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