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Smokey, l’ours qui fait la « météo » du feu aux Etats-Unis

Article rédigé le 6 avril 2014 , mis à jour le 11 novembre 2023

C’est une histoire comme seuls les Américains savent en inventer. Ou en tout cas les modeler/ mettre à leur sauce/romancer. Ou comment un petit ourson brûlé lors d’un feu de forêt au Nouveau-Mexique en 1950, sauvé, est devenu une icône nationale. Un pompier qui éteint le feu avant qu’il ne soit allumé. Un scénario digne d’Hollywood.

 

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Si vous avez déjà voyagé aux Etats-Unis, peut-être avez-vous remarqué à l’entrée des parcs naturels un sympathique ours vêtu d’un jean, d’un chapeau de ranger, une pelle à la patte, sur un panneau de bois qui indique le risque d’incendie du jour. Vert : risque faible (low). Bleu: modéré (moderate). Jaune : élevé (high). Orange: très élevé (very high). Rouge : extrême (extreme).

 

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Vous avez donc rencontré Smokey (« Bear » ou « the Bear »), (traduire « fumant« , « ours en feu« …) une véritable icône américaine, connue des petits comme des grands depuis plus de 60 ans. Symbole de la prévention des incendies et feux de forêts (dus neuf fois sur dix à la main de l’Homme), Smokey est une star, presqu’un prophète, dans son pays. La preuve : il a fait plusieurs apparitions dans la mythique série des Simpsons ! Chanté par les scouts, Smokey a évolué avec son temps et a aujourd’hui son propre site internet, sa page Facebook (181 000 likes) et son Twitter (22 000 followers). Il a aussi son musée dans la petite ville de Capitan (Nouveau-Mexique) qu’on a découvert l’été dernier, lors de notre roadtrip sur les routes du Sud. Arrivés trop tard, il était malheureusement fermé mais on a pu apercevoir la tombe du regretté Smokey. Et eu envie d’en savoir plus.

 

 

Pour comprendre l’histoire du petit ours superstar, il faut remonter un peu plus loin dans l’histoire américaine, à la Seconde Guerre Mondiale. Au printemps suivant l’attaque de Pearl Harbor, en 1942, le pays est sous le choc après qu’un sous-marin japonais ait envoyé des obus le long de la côte de Californie, brûlant des hectares de forêt. Les Américains vont alors prendre conscience de l’importance de leurs forêts et celle-ci va devenir une cause nationale. Un programme national est créé (le « Cooperative forest fire prevention program« ). Mais il lui faut un emblème, une mascotte, un animal capable de relayer le message de sensibilisation. Bambi, le faon de Walt Disney, est prêté un an par son créateur, en 1944. A sa sortie de scène, brainstorming : c’est un ours qu’il faut. Les croquis prennent forme, les premiers panneaux sont installés. Le 9 août 1944, le (faux) Smokey Bear est né et officialisé par une loi fédérale.

 

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Mais quelques années plus tard, un vrai ours va le remplacer et donner une tout autre dimension au sujet. C’est Smokey, le vrai. Un ourson sauvé lors d’un immense feu de forêt dans la région des Capitan mountains, au printemps 1950. Les sauveteurs le récupèrent tout en haut d’un arbre, les coussinets et une patte brûlés. Hébergé chez un rancher, Smokey va être soigné puis envoyé au zoo de Washington DC où il restera 26 ans. A sa mort en 1976, il est ramené chez lui, à Capitan, et enterré le long de la Highway 80, où le musée (Smokey Bear historic park) a ouvert trois ans plus tard. La route a d’ailleurs pris le nom de « Smokey boulevard » et on le voit sur toutes les échoppes.

 

 

Son message : « Only you can prevent forest fires » (seul vous pouvez prévenir les feux de forêts) est devenu « Only you can prevent wildfires » (feux sauvages). Vous avez compris : ne lâchez pas vos mégots n’importe où et faites gaffe avec le BBQ. 

 

 

Et Smokey a même sa chanson, délicieusement old school, que voici :

 

 

With a Ranger’s hat and shovel
and a pair of dungarees,
you will find him in the forest
always sniffin’ at the breeze.
People stop and pay attention
when he tells ’em to beware,
’cause ev’rybody knows that
he’s the Fire Prevention Bear.

Chorus:
Smokey the Bear, Smokey the Bear.
Prowlin’ and a growlin’ and a sniffin’ the air.
He can find a fire before it starts to flame.
That’s why they call him Smokey,
That was how he got his name.

You can take a tip from Smokey
that there’s nothin’ like a tree.
’cause they’re good for kids to climb in
and they’re beautiful to see,
you just have to look around you
and you’ll find it’s not a joke,
to see what you’d be missin’
if they all went up in smoke.
Chorus

You can camp upon his doorstep
and he’ll make you feel at home;
You can run and hunt and ramble
anywhere you care to roam.
He will let you take his honey
and pretend he’s not so smart,
but don’t you harm his trees
for he’s a Ranger in his heart.
Chorus

If you’ve ever seen the forest
when a fire is running wild,
and you love the things within it
like a mother loves her child,
then you know why Smokey tells you
when he sees you passing through,
‘Remember…please be careful….
its the least that you can do.’
Chorus

 

Le coin pratique

> Smokey Bear historical park : 118 W Smokey Bear boulevard, Capitan, NM. Ouvert tous les jours (sauf trois fériés) de 9 h à 17 h. Entrée : 2 dollars (adultes), 1 (enfants de 7 à 12 ans), gratuit pour les moins de 6 ans. Expo à l’intérieur, jardin à l’extérieur. Junior rangers programs. Site: http://www.smokeybearpark.com/

> Site de Smokey  : http://www.smokeybear.com/

> Facebook de Smokey : https://www.facebook.com/smokeybear

> Twitter de Smokey : https://twitter.com/smokey_bear

 

Pour aller plus loin

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Photos : A La Fin De La Route et les comptes Facebook et Twitter de Smokey Bear 

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