Le roadtrip du come-back les gringos. Cet été 2022, après les années d’incertitude et de fermeture dues au Covid, nous avons repris la route pour un bon gros trip bien charpenté en quatre semaines, le premier depuis 2019, si l’on exclut la virée Mardi Gras quelques jours avant le confinement et le petit trip d’hiver 2022 à Las Vegas pour se dégourdir les jambes. Cette fois, c’était sérieux. Par où reprendre ? Il ne fallait pas trembler et trouver le voyage idéal 100% plaisir. Trouver un bon compromis avec des secteurs connus, pour éviter une préparation longue, un coût de la vie honnête en cette période d’inflation, pour éviter de mettre la clé sous la paillasson, et une jauge de kif assez haute.
Pam. C’est tombé sur le sud du sud-ouest. D’abord, le Texas, son image écornée de ce côté-là de l’Atlantique. Le Texas vu d’ici est désertique, peuplé de républicains armés, remplis de cowboys, et fait souvent parler pour certaines lois rétrogrades. Sauf que le Texas n’est pas seulement ça et ça nous plait toujours de vous montrer notre Texas…
Deuxième morceau, le Nouveau-Mexique, sa nourriture dont on tombe vite amoureux (gloire au chili), sa variété, ses cieux incroyables et ses villes, petites ou grandes, où l’on laisse un petit bout de coeur à chaque fois.
Enfin, l’Arizona pour clore ce triptyque. Mais pas l’Arizona du Grand Canyon, de Page ou de la 66. Non, celui, aride, brûlant du sud, le long de la frontière mexicaine. Voilà pour le menu, alléchant.
Un peu plus de deux mois après le voyage, nous voilà prêts à vous raconter ce trip. Nos coups de coeur (avec de l’insolite, ne manquez pas la page 2), nos coups de gueule, les moments WTF (what the fuck?), les awards, et tout un tas d’informations pour vous guider pour un voyage dans la région. Et même si après cette lecture, vous avez d’autres questions, on attend vos commentaires !
Le meilleur du roadtrip Texas, Arizona et Nouveau-Mexique 2022
Objectif et préparation du roadtrip
L’objectif ? Non mais, on se pose vraiment la question ? You fuckin kiddin’ me ? Après deux ans de frustration en raison de foutu Covid et de la gestion très prudente (et complètement désordonnée faut bien le dire) des USA, ce qui nous forcé à faire des stocks de sauce ranch et des recettes placebo pendant de longs mois, les frontières ont été rouvertes aux Européens en novembre 2021. D’abord avec plein de contraintes (tests à l’allée et au retour) puis de manière beaucoup plus simple dès février 2022 (fin des tests au retour) puis en juin 2022 (fin des tests à l’aller). Sans ce coton-tige de Damoclès, tout était plus simple.
Bon, on avait déjà goûté à un retour pour le réveillon à Las Vegas et un mini-trip Nevada-Arizona. C’était fantastique mais ça avait surtout un goût de reviens-y.
Donc, après ça, on avait soif d’un bon gros trip des familles, calibré sur 4 semaines à un mois. Où partir ? Remettre ce qu’on avait envisagé à l’été 2020 avant la vague Covid ? Non, trop cher et pas assez de temps pour l’organiser. On voulait du soleil, des valeurs sûres, des lieux abordables, le tout sans avoir beaucoup de temps pour préparer ça (1 à 2 mois pas plus). Ok, le sud – sud-ouest s’est imposé à nous. En bonus, les locations de voitures étaient beaucoup moins chères en partant du Texas. Let’s go. Austin, notre adorée, nous attendait. Combiné avec le Nouveau-Mexique et le sud de l’Arizona.
De là, on a tricoté notre voyage. Le 4-Juillet dans la capitale des cowboys à Bandera, la remontée vers la 66 puis des régions que l’on connaissait mais que l’on voulait découvrir différemment. Saupoudrez ça de sources chaudes (à Truth or Consequences et Jemez Springs), de logements insolites, de villes qu’on voulait connaître plus (Phoenix), de quelques cités à découvrir (Ajo, Terlingua…), d’un nouveau monument national pour nous (Organ Pipe Cactus) et de quelques parcs à refaire avec plaisir (Saguaro, Big Bend, Chiricahua, Valles Caldera…). Et hop, c’était plié. Pour un départ début juillet, avion et voiture réservés mi-mai puis les hébergements prioritaires pris avant début juin. Nous avions gardé quelques nuits surprises pour finir.
Timing et parcours
Au total, nous avons parcouru 4 états en 28 jours. Un rythme qui peut paraître bien tranquille par rapport à nos standards mais rappelons que le Texas est plus grand que la France et que nous avons bien zigzagué au Nouveau-Mexique. Nous sommes restés deux nuits à quatre endroits différents, ce qui permet de souffler un peu et de ne pas toujours courir en défaisant et refaisant les bagages. On vous le conseille toujours.
Nombre d’états traversés : 4. Texas (11 nuits, Austin x 3, Bandera, Irving x2, Shamrock, Terlingua x2, Del Rio, Fredericksburg), Oklahoma (0 nuit), Nouveau-Mexique (9 nuits, Tucumcari, Taos, Santa Fe, Jemez Springs, Albuquerque, Silver City, Truth or Consequences x2, Las Cruces), Arizona (6 nuits, Springerville, Phoenix x2, Ajo, Tucson, Bisbee)
L’itinéraire en détail
Premier chapitre : Texas et Nouveau-Mexique
- J1. Arrivée à Austin, récupération de la voiture. Nuit à Austin, chez des amis
- J2. Route en direction de Bandera, via le Hill Country (Dripping Springs, Wimberley, Boerne). Nuit à Bandera (Texas) au Vaquero Motel
- J3. Défilé du 4-Juillet à Bandera puis Comfort et Austin. Nuit à Austin (Texas) chez des amis
- J4. D’Austin à Dallas via Waco. Nuit à Irving (Texas) au Texican Court
- J5. Les Stockyards de Fort Worth, Dallas (6th Floor Museum, Deep Ellum….). Nuit à Irving (Texas) au Texican Court
- J6. D’Irving à Shamrock via Bowie, Wichita Falls (Texas), Erick (Oklahoma) et Texola (Oklahoma) sur la route 66. Nuit à Shamrock (Texas) au Shamrock Country Inn
- J7. De Shamrock à Tucumcari (Nouveau-Mexique) via la route 66 (McLean, Alanreed, Groom, Conway, Amarillo, Vega, Adrian, Glenrio, San Jon). Nuit à Tucumcari (Nouveau-Mexique) au Blue Swallow
- J8. De Tucumcari à Taos via Las Vegas (NM) et Ranchos de Taos. Nuit à Taos (Nouveau-Mexique) au Inn on the Rio
- J9. De Taos à Jemez Springs via l’Enchanted Circle, Embudo, Valles Caldera, les Gilman Tunnels. Nuit à Jemez Springs (Nouveau-Mexique) au Jemez Hot Springs
- J10. De Jemez Springs à Santa Fe via La Cueva, Las Conchas, Valles Caldera, Chimayo. Nuit à Santa Fe (Nouveau-Mexique) au Las Palomas
- J11. De Santa Fe à Albuquerque via le Turquoise Trail. Nuit à Albuquerque (Nouveau-Mexique) au Monterey Motel
- J12. D’Albuquerque à Springerville (Arizona) via Budsville, Grants, El Malpais NM, Pie Town. Nuit à Springerville (Arizona) à l’Econolodge
Voir le compte-rendu en live de cette première partie du roadtrip et le lien vers la carte
Deuxième chapitre : Arizona et retour au Nouveau-Mexique
- J13. De Springerville à Phoenix (Arizona) via Show Low, Payson, Mesa, Gilbert. Nuit à Phoenix (Arizona) au Rise Uptown
- J14. Phoenix (Roosevelt Row, MIM, Scottsdale, Dobbins Lookout…). Nuit à Phoenix (Arizona) au Rise Uptown
- J15. De Phoenix à Ajo (Arizona) via Glendale, Buckeye, Gila Bend, Organ Pipe National Monument . Nuit à Ajo (Arizona) au Sonoran Desert Inn
- J16. D’Ajo à Tucson (Arizona) via Why, Organ Pipe National Monument et Saguaro West NP. Nuit à Tucson (Arizona) au McCoy Motel
- J17. De Tucson à Bisbee (Arizona) via Saguaro East NP, Benson, Tombstone. Nuit à Bisbee (Arizona) au Shady Dell
- J18. De Bisbee à Silver City (Nouveau-Mexique) via Lowell, Chiricahua NM, Willcox, Bowie, Lordsburg. Nuit à Silver City (Nouveau-Mexique) au LuLu Motel
- J19. De Silver City à Truth or Consequences (Nouveau-Mexique) via City of Rock SP, Emory Pass, Hillsboro. Nuit à Truth or Consequences (Nouveau-Mexique) au Riverbend Hot Springs
- J20. Truth or Consequences (Nouveau-Mexique). Nuit à Truth or Consequences (Nouveau-Mexique) au Riverbend Hot Springs
- J21. De Truth or Consequences à Las Cruces (Nouveau-Mexique) via Hatch, Alamogordo, White Sands NP. Nuit à Las Cruces (Nouveau-Mexique) au Big Chile Inn
Voir le compte-rendu en live de cette deuxième partie du roadtrip et le lien vers la carte
Troisième chapitre : Texas
- J22. De Las Cruces à Marfa (Texas) via El Paso et Van Horn. Nuit à Marfa (Texas) au El Cosmico
- J23. De Marfa à Terlingua (Texas) via Alpine et Big Bend NP. Nuit dans une tente lotus de Basecamp Terlingua
- J24. Terlingua (Texas) avec Big Bend NP et Lajitas. Nuit dans une bulle de Basecamp Terlingua
- J25. De Terlingua à Del Rio (Texas) via Big Bend NP, Marathon, Sanderson, Langtry. Nuit à Del Rio (Texas) au Whispering Palms
- J26. De Del Rio à Fredericksburg (Texas) via Rocksprings, Hunt, Kerrville. Nuit à Fredericksburg (Texas) au Country Inn & Cottages
- J27. De Fredericksburg à Austin (Texas) via Johnson City, Dripping Springs. Nuit à Austin (Texas) à l’Austin Motel
- J28. Austin puis départ en avion
Voir le compte-rendu en live de cette troisième partie du roadtrip et le lien vers la carte
Et si c’était à refaire ? Nous avons dû un peu nous contorsionner et faire quelques miles en plus pour que les évènements (4-Juillet à Bandera) et les hébergements que nous avions visés tombent bien dans notre planning. Ainsi, nous avions par exemple fait Taos-Jemez Springs-Santa Fe alors que la logique était peut-être plus Taos-Santa Fe-Jemez Springs. A refaire, on serait bien restés une nuit de plus à Truth or Consequences (pour un rasade de sources chaudes), Bisbee, Terlingua voire Ajo.
Je veux faire le même roadtrip, puis-je m’en inspirer ? Sans souci, il est bien ficelé et bien calibré, même pour une première dans la région. Même si nous avons évolué dans des états que nous connaissons très bien, nous avons profité des classiques comme des coins plus originaux. Dans ce trip, si c’est une première pour vous, vous pouvez ajouter une nuit à Albuquerque et une à San Antonio par exemple, que nous connaissions déjà.
Le budget
Gros gros dossier. Surtout en ce moment. En effet, si vous n’êtes pas allés aux US depuis 10 ou 20 ans, vous allez halluciner. Et même si votre dernière visite remonte à l’avant-covid, la hausse est spectaculaire. Absolument tout a augmenté. L’inflation américaine se situe entre 8 et 10% et certains états (pas ceux de cette année, mais regardons sur les côtes par exemples) font encore pire. Il y a bien sûr la location de voiture dont nous avions déjà parlé. Mais cela concerne aussi les hébergements, les activités, les billets d’avion, l’essence et la nourriture. Dans un restaurant classique, plat+boisson+tip et vous êtes vite à 22-30$ par tête. Si on ajoute à tout ça la remontada du dollar face à l’euro… eh bien le coût d’un roadtrip a enflé. Voici ci-dessous les postes de dépenses selon notre désormais célèbre méthode.
Les 14 postes de dépenses
- Esta : 0. Encore valables
- Avion : 960 x 2 : 1920 euros pour un aller Genève-Francfort-Houston-Austin en economy premium et pour un retour Austin-Francfort-Genève en economy. + 200 euros pour les bagages au retour. Total : 2120 euros
- Location de voiture : 1288 euros pour la location d’un SUV pour 28 jours via BSP Auto. Loueur : Avis
- Essence : 755 euros soit 19 passages à la station
- Hébergement : 3600 pour 27 nuits soit 133 euros/nuit en moyenne. Merci pour les deux nuits à 0 chez les amis. Le moins cher à Shamrock (50 euros), le plus pour une nuit d’exception dans une bulle à Terlingua (450 euros)
- Nourriture/boissons/courses alimentaires : 2600 euros environ
- Pourboire (hors restaurants) : 20 euros
- Activités : 106 euros environ (musée Dr Pepper, 6th Floor Museum, Musical Instrument Museum)
- Téléphone : 0 euro avec le forfait de JP. Sinon, pensez aux solution data illimitée chez Sim USA Mobi ou sur place
- Parcs : 85 euros (Annual Pass et un parc d’état)
- Assurances : 272 euros avec 5% de réduction chez Chapka Assurances
- Frais bancaires : 25 euros
- Cadeaux et souvenirs : surprise
Soit 10871 euros. Soit 194 euros/jour et par personne. On a explosé la fourchette que l’on donnait avant le Covid (120/160 euros/jour/personne). Pourquoi ? L’inflation, la location de voiture élevée (870 euros pour 31 jours en 2019 contre 1288 euros pour 28 jours cette fois), l’essence plus chère, le dollar fort et aussi car nous en avons profité pour des hébergements insolites, forcément plus chers.
Forts de cette nouvelle expérience et de ces nouvelles données, nous allons reprendre dans la foulée de ce bilan notre article sur le coût d’un roadtrip.
Comment alléger la note ? On ne va pas vous cacher qu’on n’est pas très optimistes pour les prochaines années car les coûts sont tous en augmentation. Peut-être que la location de voiture baissera un peu et l’essence a baissé progressivement pendant notre voyage, tout en restant au-dessus du niveau pré-pandémie. Pour le reste, vous pouvez choisir des hébergements plus abordables que les nôtres (on avait envie d’insolite !) et miser sur le pique-nique/takeout pour réduire la note de bouffe. C’est un trip que l’on peut faire redescendre à 140 euros/personne/jour en étant plus sage.
Combien de kilomètres ?
Pas mal mais pas trop ! Louée pour 28 jours à Austin via BSP Auto (loueur Avis), nous avons récupéré à l’aéroport d’Austin (toujours très facile à récupérer là-bas) une Mitsubishi Outlander 4WD blanche immatriculée dans le Kentucky. On avait eu la même voiture en 2019. Au top pour le 4×4, mais le coffre était un poil petit. Surtout, on a ressenti la crise de la voiture de location avec des loueurs qui, en manque de véhicules, tirent sur les voitures un max. C’est probablement la première fois qu’on prend un véhicule avec autant de kilomètres (44 063 miles soit environ 71 000 km). Voilà le bilan kilométrique, plutôt honnête de notre voyage.
- Total : 5044 miles soit 8117 kilomètres en 28 jours soit 290 km par jour en moyenne (314 km par jour en 2019)
Essence ? 18 pleins (695 euros) + le refill payé au loueur (environ 60 euros). Soit 755 euros.
- Prix de l’essence : c’était une immense question avant de partir. Comme en Europe, le prix de l’essence avait flambé. Si on ajoute le taux de change moins avantageux, c’est clairement un poste de dépense qui a augmenté. On savait que le secteur était moins cher que la Californie (où des pompes affichaient 6 ou 7 dollars le gallon (3,78 litres), et même 9,99 dans la vallée de la mort et sur la route 1). On a quand même navigué dans les 4,5 $ le gallon et l’essence, comme en France, a diminué peu à peu vers notre fin de voyage. Le plus cher qu’on ait payé : 4,99 $ le gallon (idem en euros) à Why (Arizona). Le moins : 3,82 $ à Del Rio (Texas). Et on a vu 3, 57$ à Alamogordo (Nouveau-Mexique)
- Nos stations préférées : Buc’ees bien sûr, mais aussi Circle K (merci pour les salades et sandwichs) et la station Why Not à Why, non loin d’Ajo, en Arizona
Météo et températures
Il fait quel temps au Texas, Nouveau-Mexique, Arizona en juillet ? Un mot. CHAUD ! Et oui, on s’y attendait, on en avait presqu’envie. Bon, c’était sans savoir qu’on se taperait une bonne canicule made in France en revenant. On a crevé de chaud. Alors, plusieurs types de chaleur, vu qu’un est spécialiste maintenant. Il y a le sèche-cheveux ou four à chaleur tournante à Phoenix par exemple, où l’on a connu notre pointe à 48 degrés (et 37 à minuit hein). Et à Austin, on est plutôt sur du hammam de qualitay avec un taux d’humidité d’environ 90%. Conséquence : lever un cure-dent vous fait déjà transpirer.
Bref, rares ont été les endroits où l’on a trouvé de la fraîcheur et le trip s’est passé essentiellement au dessus de 100 degrés fahrenheit (38 degrés). Citons tout de même Bisbee, où il fait toujours plus frais alors que la petite ville minière est à quelques miles de la frontière mexicaine, ou Marfa (20 degrés en soirée). Citons aussi Silver City (Nouveau-Mexique) ou Emory Pass, au Nouveau-Mexique aussi. A Taos et Santa Fe, ça allait aussi. Bref, un roadtrip très chaud, où les randonnées sont rares et doivent se faire tôt le matin ou tard le soir et on l’a eu des évènements climatiques assez intenses. Si vous espérait vous faire un razzia de randonnées, ce n’est pas la bonne période pour y aller. Visez plutôt le printemps ou l’automne, voire même l’hiver pour l’Arizona du sud.
Tu connais la mousson ? Dans ce coin des Etats-Unis, il y a la moonsoon, la mousson, qui va du 15 juin au 30 septembre environ. En pratique, ça donne quoi ? Souvent des matinées chaudes et ensoleillées et tout part en quenotte dans l’après-midi, d’un coup, quand les nuages s’amassent pour des orages monstres. Nous avons eu de la grêle vers Tucson, des orages puissants plusieurs fois (à s’arrêter sur le bord de la route) et une quasi tempête à Terlingua. Vent et pluie tellement forte que des ruisseaux se formaient à l’extérieur du restaurant où nous dînions. Tout ça pour vous dire que les alertes par téléphone et les panneaux « flash floods » au bord des routes ne sont pas là pour faire joli. Oui, tout peut dégénérer en quelques minutes, ne vous engager pas sur une route si vous ne voyez pas la profondeur. Une centaine de personnes meurent chaque année des crues subites aux USA.
Températures. Entre 13 et 48 degrés relevés pendant le voyage. Le secteur le plus chaud étant sans aucun doute Phoenix-Tucson.
- Les plus hautes températures : 48 à Phoenix (Arizona) et Buckeye (Arizona), 43 à Waco et Wichita (Texas), 42 à El Paso (Texas) à Boise (Idaho), 41 à Big Bend (Texas) et Tucson (Arizona)
- Les plus basses températures : 13 à Taos (Nouveau Mexique) au réveil, 17 degrés à Emory Pass (Nouveau-Mexique)
- L’écart wahou : sur la route de Phoenix, on est passé en quelques minutes de 66 à 110 fahrenheit, soit de 19 degrés à 43 !
Fuseaux horaires. Trois au total. Central Time au Texas, Mountain Time au Nouveau-Mexique et Pacific Time en Arizona, dont le statut est particulier. Petite particularité aussi : El Paso, à l’ouest du Texas, est à l’heure du Nouveau-Mexique. Vous suivez ? Non ? C’est normal.
Parcs nationaux et autres merveilles
Nous avons découvert un monument national que nous ne connaissions pas (Organ Pipe Cactus, en Arizona). Pour les parcs nationaux, il s’agissait de retours.
Le compteur Lost In The USA : 44 parcs nationaux visités sur 63.
En vrac :
- Trois parcs nationaux : Saguaro NP (Arizona), White Sands NP (Nouveau-Mexique), Big Bend NP (Texas)
- Trois monuments nationaux : El Malpais NM (Nouveau-Mexique), Organ Pipe Cactus NM (Arizona), Chiricahua NM (Arizona)
- Une réserve nationale : Valles Caldera National Preserve (Nouveau-Mexique)
- Un state park : City of Rocks SP (Nouveau-Mexique)
- Et aussi : le Hill Country (Texas), Tonto National Forest (Arizona), Sitgreaves National Forest (Arizona), Enchanted Circle (Nouveau-Mexique)…
Qu’est ce qu’on ramène dans nos valises ?
Nous avons profité de ce voyage pour écumer une nouvelle fois les « antiques » et ramener quelques pépites dont un Mr Peanut, personnage connu de la marque Planters. Nous avons aussi fait le plein chez Buc’ees avec coussin et couverture. Passage à Hatch, capitale du chili. Résultat : du chili sous toutes ses formes dans les valises. Et puis de la pistache de Pistachioland, ou du dry rub texan. Nous avons aussi ramené quelques jolies enseignes, un pot à hummingbirds, des ex-voto…. et Delphine a crushé sur un blouson d’anthologie avec le drapeau de l’Arizona.
Les moments blogs
Des moments particuliers ? Pas vraiment mais un retour fracassant en roadtrip. Vous avez suivi les storys sur Instagram comme des morfalous qui se respectent. Vous étiez plusieurs milliers chaque jour. Nous avons revu deux couples d’amis à Austin et failli voir d’autres Roadies sur la route, à Payson (Arizona) et Albuquerque (Nouveau-Mexique). Next time !
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On a aimé
Repartir un long moment. On était en manque, comme beaucoup d’entre vous. Deux ans de fermeture des frontières, c’était vraiment une torture.
Back in Austin. La capitale du Texas a été notre camp de base au départ de plusieurs roadtrips et occupe une place particulière dans nos petits coeurs. Mais, nous n’y étions pas revenus depuis une éternité (2018). Quel plaisir de voir les amis et de constater que la ville est toujours vibrante et pleine de bonnes ondes. South Congress, le Zilker Park, 6th St et tous ces coins charmants pour manger ou boire un coup. Un jour, on fera un guide dédié, c’est promis. Quoi, on vous l’avait déjà promis ?
La pet parade à Bandera. Le Fête Nationale aux US, pour nous, c’est parade et feu d’artifice. Ce dernier, avec la skyline d’Austin en fond, était sublime. Et pour la première, on avait visé un évènement bien particulier, à Bandera, dans la capitale des cowboys : une « pet parade ». Oui, oui, des animaux déguisés pour un moment bien décalé.
Le Hill Country et ses trous d’eau. C’est pour nous un must au Texas. Cette région immense, en gros dans un triangle Austin-San Antonio-Fredericksburg, est tout simplement géniale. De la verdure, des endroits pour se baigner (on a testé cette fois James Kiehl park, Wimberley, la Guadalupe River…), des petites villes charmantes (Comfort, Fredericksburg, Bandera, Wimberley, Boerne, Hunt…), des endroits hors du temps (Luckenbach, Cartoon Saloon…) : on vous a prévenu plus d’une fois !
BBQ baby. Lui aussi nous manquait sérieusement. Et Le Texas est toujours le maître du jeu. Pulled pork, saucisses, ribs et le brisket so Texan… Une nouvelle belle adresse : Terry Black’s à Austin !
Le 6th Floor Museum de Dallas. Une vraie réussite. Le musée dédié à l’assassinat de JFK est un immanquable à Dallas. Vraiment.
Retrouver Harley six ans après. Laissez entrer une légende de la route 66. En 2016, on vous racontait notre rencontre avec ce personnage haut en couleurs. Six ans plus tard, on fait un crochet par l’Oklahoma juste pour aller le voir, dans son fief d’Erick.Le king des rednecks tourne toujours au whiskey et à la bière en enchaînant les blagues de cul. En gros, il va bien.
Des petites villes charmantes. C’était un marqueur de ce voyage. Vous pouvez aller les yeux fermés à : Wimberley (Texas), Comfort (Texas), Bandera (Texas), Saint Jo (Texas), Shamrock (Texas), Erick (Oklahoma), Tucumcari (Nouveau-Mexique), Las Vegas (mais au Nouveau-Mexique hein !), Red River (Nouveau-Mexique), Jemez Springs (Nouveau-Mexique), Cerrillos (Nouveau-Mexique), Madrid (Nouveau-Mexique), Pie Town (Nouveau-Mexique), Ajo (Arizona), Tombstone (Arizona), Bisbee (Arizona), Silver City (Nouveau-Mexique), Hatch (Nouveau-Mexique), Marfa (Texas), Alpine (Texas), Terlingua (Texas), Hunt (Texas)…
Antiques. D’année en année, on aime de plus en plus traîner dans ces petites cavernes d’Ali Baba. On y trouve des petites merveilles vintages pour la déco. On a récupéré un Mr Peanut cette fois ! Par contre, on sent vraiment l’écart de prix entre certains coins. Si on n’en a qu’un à vous conseiller sur ce trip ? Alley Cat Mercantile à Wichita Falls (Texas). Prévoyez votre après-midi…
Dormir au Blue Swallow. C’était un des objectifs du voyage et c’était encore mieux que ce que l’on avait imaginé : dormir au Blue Swallow à Tucumcari (Nouveau-Mexique). Le Blue Swallow (l’hirondelle bleue), c’est, disons-le, un des 4 ou 5 hébergements les plus mythiques de la route 66. Rien que ça. Et il est super bien conservé. Nous avions l’impression d’être revenus dans les fifties. Une perle !
Le gros texan. Oui, le Big Texan, là, à Amarillo. Ce restaurant, connu pour son challenge au steak de deux kilos, est une usine, c’est vrai. Mais en même temps, c’est un immanquable. Et la viande déchire.
L’autre Las Vegas. Par on ne sait quel miracle, malgré des passages multiples dans l’état, nous n’étions jamais passé par Las Vegas, Nouveau-Mexique. Grosse erreur, c’est vraiment mignon, en plus d’avoir été le lieu de tournage de plusieurs productions : No Country For Old Men, Paul et la série Longmire.
Le Gas Museum d’Embudo. La collection de Johnny Meier est tout simplement incroyable.
Les hot springs. Eux aussi, on aime les saupoudrer dans nos voyages. A Jemez Springs ou à Truth or Consequences, les sources chaudes étaient au rendez-vous. Big up au Riverbend Hot Springs de T or C (Nouveau-Mexique). Ce lieu est une bénédiction avec ses piscines au bord du Rio Grande. Reposant, inspirant…
Le calme absolu. Le plein été au Texas, et dans le sud du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, c’est une garantie de calme. Il y avait très peu de touristes, les parcs étaient déserts, comme les villes avant 18 heures. D’ailleurs, vous avez été nombreux à nous faire la remarque : « Mais il y a jamais personne sur vos photos ! ». En quatre semaines, nous avons entendu parler une fois allemand, c’est tout.
Santa Fe, on y arrive doucement. La capitale du Nouveau-Mexique, c’est pas trop notre came. Deux visites antérieures ne nous avaient pas emballés du tout. On avait trouvé ça beau (la cohérence des bâtiments en adobe) mais l’ambiance un peu trop bourgeoise. Cette fois, c’était mieux, on a mieux vécu notre SF. Pas un « j’aime franc » mais c’est « il y a du mieux ». Merci à la Sante Fe brewing au passage.
Old Town Albuquerque et Nob Hill. Burque pour les intimes, c’est au contraire une ville que l’on apprécie depuis longtemps. Le berceau de Breaking Bad et Better Call Saul a plein d’atouts : la route 66, les lieux de tournage, ses brasseries, sa bouffe, son dynamisme et aussi deux quartiers qui nous bottent bien, Old Town et Nob Hill.
Revoilà le Range Cafe. On adore cette mini-chaîne du Nouveau-Mexique. C’est abordable, la carte est typiquement « New Mexico cuisine » et les desserts hyper cochons. Si vous avez l’occasion, allez à celui de Bernallilo. Nous avions misé sur celui du centre d’Albuquerque.
Phoenix, il y a quelque chose. Comprendre comment fonctionne Phoenix, c’est déjà une gageure. L’agglomération est immense, composée de multiples villes et quartiers. On ne peut pas parler de coup de coeur mais on peut dire que Phoenix mérite mieux que l’image d' »immense parking dans le désert » qu’on lui colle parfois. Citons les Oak Street Murals, Roosevelt Row, le Mim (Musical Instruments Museum), Papago Park, Dobbins Lookout mais aussi le centre de Gilbert, le Glendale Old Town ou Scottsdale Old Town. Quoiqu’il en soit, prévoyez de faire d ela route pour relier tous ces points d’intérêt. Par exemple, entre le Mim au nord et Dobbins Lookout au sud, comptez 50 minutes de voiture.
Les couchers de soleil. A Phoenix, Tucson ou Ajo, ils étaient exceptionnels. Du rose, du rouge vif, du grand art. Et on aime aussi de tout coeur les cieux du Nouveau-Mexique, avec ses nuages incroyables, et le ciel étoilé de l’ouest du Texas.
Organ Pipe Cactus NM. C’était l’une des inconnues de notre voyage et on doit dire qu’on a aimé de promener à quelques miles de la frontière mexicaine entre ces cactus aux formes particulières. L’impression d’être Josh Brolin dans No Country For Old Men. Big up à Ajo, la ville la plus proche du parc, où l’on a l’impression d’avoir déjà les pieds au Mexique.
Les saguaros, les ocotillos, les organ pipe, les cholla, les prickly pear, les barrel… Les cactus quoi !
Le burger au chili de Sparky’s. Tout simple mais à se damner. On adore cette adresse dans la capitale du chili à Hatch, Nouveau-Mexique.
Les potes. Thierry, Audrey, Cécile, Cyril…
Les hébergements pas comme les autres. On a multiplié les hébergements insolites. Caravane à Marfa, bus vintage à Bisbee, tente lotus et bulle à Terlingua, motel 50’s à Tucumcari, ex-école à Ajo, hot springs à Jemez et Truth or Consequences. A chaque fois, c’est la cherry on the cake.
Bisbee, AZ. Cette ancienne ville minière a un truc en plus. En plus d’avoir le « best climate on earth », comme elle s’en targue (il y fait plus frais que dans les alentours), la ville est absolument à croquer. Et que dire de Lowell, rue figée dans le temps. Pour nous, c’est un incontournables en Arizona.
White Sands, rêve blanc. Troisième fois à White Sands, qui est devenu National Park depuis notre dernière visite, et toujours le même émerveillement. Incroyable désert de sable blanc (du gypse)…
Big Bend et l’ours. Retour à Big Bend aussi, gigantesque parc national de l’ouest du Texas, flanqué le long du Rio Grande. Big Bend, c’est la solitude, la route, la rivière, le désert d’Edward Abbey où chaque être vivant occupe la place dont il a besoin, ni plus, ni moins. Ce qui, il faut le dire, n’est pas l’habitude des humains. Bref, c’est aussi ici que nous avons rencontré un ours, enfin. Les plantigrades, qui avaient déserté le secteur, sont de retour dans les Chisos Mountains depuis quelques années. Magnifique vision.
Viva Terlingua. Difficile de définir cette ville en plein désert, non loin de Big Bend. Elle a quelque chose d’unique. Alors que la pluie tombait fort, que les ravines commençaient à se former, JP attendait tranquillement sous le porche d’un restaurant et commence à discuter avec un retraité. « Vous savez, je viens de Californie. J’aime cet endroit plus que tout. ici, c’est untouched« … Soit intact ou vierge. C’est l’idée. Terlingua est une idée, une utopie dans le désert. Moins branchée et arty que Marfa (parfois superficielle mais qu’on adore), Terlingua, c’est brut, c’est sauvage, c’est l’ouest du Texas.
On n’a pas aimé
Les petits soucis qui gâchent le trajet. Les transits parfaits nous semblent loin. Nous avons l’impression qu’à chaque voyage, il y a désormais une galère. Foule à Genève puis Francfort, ce qui a failli nous faire rater les avions, retard du dernier vol Houston-Austin (1h) puis problème informatique chez le loueur de voiture (Avis) provoquant une attente d’une heure. Tout ce qu’on aime quand on est debout depuis 24 heures.
Ecrasante chaleur. Avoir chaud, c’est bien. Etre à deux doigts d’en crever, transpirer dès 7h du matin, ne pouvoir marcher plus de 500m, vivre tout simplement par plus de 38° non stop, c’est plus compliqué. Et c’est comme ça qu’on en vient à vénérer la clim’.
Le service, un peu en berne. Les Etats-Unis sont connus pour être les rois du service. Mais ici aussi, la pandémie a fait des dégâts. Nous avons trouvé des restaurants « understaffed » (en manque de personnel) et forcément, cela s’en ressent. Pour preuve, on va vécu deux à trois mauvaises expériences de service dans le voyage, ce qui n’était jamais arrivé. Prenons l’exemple du Del’s, à Tucumcari, diner familial. On arrive 20 minutes avant la fermeture de la cuisine. La serveuse fait déjà la gueule de nous voir nous installer à l’extérieur. La suite n’a été qu’attente, service désagréable, oublis et une extinction des lumières alors que nous étions encore en train de manger. Expérience aussi moyenne à Taos et sa pizzeria pseudo branchée. Parlons aussi de Truth or Consequences où trouver à manger relève du miracle, entre fermetures, horaires complètement chelous, systèmes de commandes/livraisons…
La fête du tip. Bizarrement, lui, par contre, se porte bien, porté par l’inflation. Pour la première fois, sur la note, nous avons vu des recommandations de tip à 30%. Bien souvent, maintenant, 15% est considéré comme trop peu. Et la bonne jauge est au minimum à 18-20 %.
Les check-in trop tôt. Là aussi, sûrement une conséquence du manque de personnel. On s’est retrouvés avec des check-ins baroques. « Pointez vous avant 17 heures ». De quoi bien chambouler ton programme de journée.
Inflation. Ce n’est un secret pour personne : comme partout, les prix ont augmenté aux Etats-Unis. L’avion bien sûr, la location de voiture énormément, l’essence, la bouffe (il n’est pas rare de payer 55 $ pour deux bières, deux plats et pourboire)… Tout. Aux Etats-Unis, l’inflation est en moyenne de 8% sur un an, ce qui grève le budget. Et pour couronner le tout, le dollar a rejoint l’euro pendant notre voyage (1$=1€), une première depuis 20 ans. Dernier exemple : payer 100 $ par bagage supplémentaire dans l’avion. Pré-covid, c’était 50 ou 60.
Téléphone en rade. Un truc à te rendre chèvre. Lors de ce voyage, nous n’avons utilisé qu’un téléphone, celui de JP, qui a un forfait pour les US. C’est très fluide dans ce cas. SFR se cale sur le forfait T-Mobile, sauf qu’un caillou est entré dans la chaussure. Alors que nous étions à Ajo puis à Organ Pipe, à une dizaine de kilomètres de la frontière mexicaine, il s’est calé sur un réseau mexicain. En trois minutes, surfacturation de 60 euros et blocage du téléphone. Off le dimanche, le service client de SFR n’a pu régler le problème que 48 heures plus tard. On a utilisé les ficelles habituelles : wifi de restaurants, se caler sur la parking d’un McDo…
Notre conseil dans ce cas ? Décochez l’option « recherche automatique de réseau » et verrouillez sur un seul réseau, T-Mobile dans ce cas. Ainsi, le téléphone n’ira pas cherché le réseau du pays frontalier. Pas de surfacturation, pas de blocage. C’est ce que nous avons fait ensuite alors que nous sommes retournés plusieurs fois en bordure du Mexique.
La malédiction du gonflage de pneu. Des pneus bien gonflés, surtout quand on évolue sur des routes brulantes, c’est obligatoire. Mais là, on a été frappés par une malédiction improbable. Appareils en panne plusieurs fois, et cerise sur le gâteau, le moment où tu mets tes deux $ et tu te rends compte que l’appareil a été vandalisé, embout coupé. Jamais ils n’ont voulu nous rendre les 2 bucks !
Tombstone après 17 heures. Sérieux, l’endroit est l’un des plus touristiques de l’Arizona. Et après 17h, ça devient une ville fantôme. Plus une échoppe ouverte… Heureusement, quelques bars l’étaient.
Gérer la maladie du chat à distance. Oui, c’est le genre de réveil dont on se passe. Alors que nous étions à Silver City, notre petite chatte, gardée par les parents de Delphine, doit partir en urgence chez le vétérinaire. Aujourd’hui, grâce à la sagacité des grands-parents, elle va bien mieux. Mais qu’on n’aime pas ces moments où tu dois gérer le quotidien à 9000 km. Déjà testé une année avec une fuite d’eau chez le voisin, venant de chez nous…
Animaux, c’était pas la panacée. Avant la rencontre avec l’ours à Big Bend, on a trouvé que les animaux étaient peu présents cette année. Nous avons été moins chanceux au début pour voir roadrunner, biches ou autre. Heureusement, on s’est rattrapé à la fin, en tombant notamment sur un troupeau de javelinas, ces sangliers du désert.
Devoir payer de plus en plus en CB. Nous sommes très cash aux USA et, évolution récente, la CB prend de plus en plus de place. Par exemple, les magasins et guichets des parcs nationaux ne prennent parfois plus les espèces, notamment pour acheter le Pass America The Beautiful. Bref, les néo-cartes ou néo-banques ont de beaux jours devant elles.
Les moments WTF
Car il y a toujours un moment où ça devient n’importe quoi, un roadtrip.
RIP tatane. Depuis 2015, elles accompagnaient JP dans nos roadtrips. Et là, sous la chaleur de Wichita Falls, elles ont craqué. Fin terrible pour ses tongs Vans. Il a fallu trouver des remplaçantes : des tongs de routiers achetés 12$ au Walmart.
Dégoupillée. A Dallas, on avait choisi un hôtel un peu trendy à l’écart, à Irving, le Texican Court. Très sympa. Accueil adorable et on tombe sur une autre cliente dans les parties communes. En train de siffler une bière en bikini, en mode un peu ingénue. On discute vite fait en montant dans l’ascenseur. Et là, JP le voit… Elle a littéralement un nichon dehors. Que faire ? Vous savez ces moments où l’on meurt d’envie de prévenir la personne mais on n’ose pas car c’est hyper gênant. Genre la crotte qui pend au nez ou la tâche mal placée. Ben là, c’est pareil. Bref, on n’a rien dit et elle a continué à se balader dans l’hôtel.
Jurassic. A Taos, notre voisin de motel ressemblait à Wayne Knight. Oui, oui, dans Jurassic Park. On vous met une photo.
Renoncer encore au steak du Big Texan. Oui, c’est un running gag mais je crois que JP n’y arrivera jamais. Troisième fois au Big Texan et il n’a pas pu se mesurer au challenge du steak de 2 kilos en une heure. Coward !
Recel de glace. Premier Walmart du voyage à Amarillo (Texas). On fait le plein de boissons et de plein d’autres trucs. On prend un sac de glace à la caisse. « Oui, vous les prenez juste dans la couloir », nous dit la caissière. OK, on paye, on récupère la glace qu’on met dans la glacière que l’on vient d’acheter. Et là, petit contrôle comme ça arrive parfois. Une petite dame nous demande notre note.
- Elle : « La glace, là, vous l’avez pas payée »
- Nous : « Si, si, la caissière l’a comptée »
- Elle : « Non, il n’y a rien sur la note »
- Nous : « Bah, c’est pas de notre faute si elle a pas compris »
- Elle : « Si, si faut payer »
- Nous : yeux plissés
- Un gars passe avec son caddie à côté de nous. « Monsieur, votre note SVP ». « Non merci » et le gars se barre.
Et nous, on est là, immenses criminels pour deux dollars de glace dans un caddie à 150 $. Elle nous fait aller payer aux caisses automatiques, façon « walk of shame »…
Nu et à vélo. Ça met le sourire direct. A peine arrivés à Santa Fe, on va se boire une bière dans la brasserie de la ville. Et là, une quarantaine de personnes à moitié à poil, un peu déguisés. C’était la Nearly Nude Bike Ride, « la course à vélo presque nu ».
Redneck, nous ? Carrément. Avec notre plaque du Kentucky sur notre Mitsubishi, on nous a pris plusieurs fois pour des habitants du Midwest. Vu qu’on est un peu rednecks sur les bords, ça nous a fait plaisir.
Le check-in de l’enfer. Parfois, c’est compliqué. A Jemez Springs, on avait prévu un petit hébergement charmant à deux pas des sources chaudes. Adorable. Le truc, c’est qu’il fallait arriver avant 18h. Ok, ça on peut le faire. On arrive à 17h55 et on tombe sur un petit gars qui gère les sources chaudes. « Le problème c’est que votre réservation n’a pas été réglée. Il faut le faire. » Sauf qu’il ne maîtrise pas le terminal pour un règlement en CB des chambres. « La responsable viendra demain matin pour que vous régliez » qui se transforme deux minutes plus tard en « Si votre paiement passe pas maintenant, vous ne pourrez pas prendre la chambre ». Le petit gars était stressé comme jamais, on avait l’impression qu’il allait désamorcer une bombe. Ouf, ça passe.
Autre check-in de l’espace au Big Chile Inn à Las Cruces. Dans cet établissement plutôt bas de gamme, remplis de locations à la semaine ou au mois, cela a pris des plombes. Et ça voulait scanner notre passeport en le tordant dans tous les sens…
Sans clé. Celle-là, on ne nous l’avait jamais faite. A l’Econolodge de Springerville, où l’on passait une nuit d’étape, problème de clé. En fait, on ne pouvait pas entrer avec notre clé. Il fallait que le gars de l’accueil vienne nous ouvrir à chaque fois. Drôle de manège.
Ce costume de 4-Juillet.
Boue. Même après une quinzaine de roadtrips, des dizaines de milliers de miles, on peut encore se faire avoir. En quittant Albuquerque, on avait visé la visite de Pie Town, capitale de la tarte. Ce qu’on avait pas prévu, c’est que la route qui y menait était en gravier…. d’abord…. puis en terre…. et qu’il venait de pleuvoir. Finalement, on a passé 40 putain de miles en mode Trophée Andros à glisser dans tous les sens alors que le soleil tombe. Dieu merci, la voiture était 4×4. Trois miles avant Pie Town, on retrouve du goudron. Sauvés…
Merci Monkey Waldorf. Les Américains sont des gens surprenants, souvent imprévisibles. Alors qu’on se délecte d’une deep dish pizza à la chicagoan à Phoenix chez Lou Malnati’s, c’est le déluge dehors (oui, oui, à Phoenix). Delphine croise un local et discute quelques minutes avec lui, lui explique qu’on voyage à travers les Etats-Unis. On mange, et on apprend, au moment de la note qu’il nous a invités. Il a réglé toute la note ! Merci Monkey Waldorf (c’est son pseudo sur Insta 😉 )
Pas de photos. On a l’habitude de voir des magasins afficher le symbole « pas de photos », ce qui nous fascine toujours tellement c’est con. Cette fois, à Old Scottsdale, c’est allé encore plus loin. Leur politique : vous le prenez en photo ? Vous l’achetez. Je crois qu’on mesure pas la bêtise. Bref, Delphine claque quelques photos et la nana, qui a pas vraiment l’air d’être le pingouin qui glisse le plus loin, vient littéralement lui faire la remarque alors qu’elle prenait en photo la déco… LA DÉCO !!! Bref, on a fui, et vite…
Des règles Covid toujours aussi floues. Pour savoir où mettre le masque, où ne pas le mettre, où marcher à cloche pied… Les règles Covid étaient déjà complexes en décembre/janvier dernier puis que les états n’étaient pas sur la même ligne. Là encore, il a fallu deviner. Les masques étaient obligatoires sur le long courrier avec Lufthansa. Sur place, pas trop d’obligations mais une plus grande méfiance chez les natifs, particulièrement touchés/concernés par le Covid. Certains magasins le demandent, d’autres le recommandent juste… Et à Chimayo, où il était possible de visiter l’église sans masque, on s’est fait sortir du magasin de souvenirs car on n’avait pas de masque… Donc, vérifiez toujours.
Toux. Sketch Covid aussi à Phoenix. On s’installe au bord de la piscine à côté d’un couple sur le seul transat à l’ombre. Après une nuit à la clim, Delphine tousse en se baignant. La voisine ne dit rien mais regard mauvais, s’éloigne, va lire plus loin puis quitte carrément les lieux. Toute en mesure quoi.
Cette taille de sandwich. On lui a donné un petit surnom. El Famoso « Rocco Pastrami »
Lent. Ahhhhh, il fait 45 degrés à Gila Bend et notre ventre crie famine. On rêve d’un burger et on s’installe au Space Lodge, qui, bonus, est un resto sur le thème de l’espace. Dans l’espace aussi… la serveuse. C’était lent, désorganisé, elle a répondu à absolument tous les mecs qui passaient par là avec une question sur les lieux. Le diner en mode slow food.
Authentique. Nous sommes tombés sur un enterrement amérindien en pleine visite de la Mission San Xavier del Bac.
Dèche. Un soir, on se retrouve à Bisbee et on jette notre dévolu sur le Quarry’s, un bar-resto qui avait l’air très sympa. Le serveur nous met de suite à l’aise. « On n’a plus de salade, plus de steak, plus de fromage »…. Euh, il reste quoi ? Du pain ?
En slip. Dès qu’on l’a vu, on est tombé amoureux. De qui ? Squick, notre écureuil en slip bobblehead. On l’a installé sur le tableau de bord. Et c’est hyper efficace les Roadies. Contrôle des agents des frontières (ça arrive souvent le long de la frontière mexicaine).
- Lui (armé jusqu’au dents) : « Hey, bonjour, … oh put… C’est quoi ? Un raton-laveur ? Un chipmunk ? »
- Nous : « Non, c’est un écureuil en slip »
- Lui : « Hahahaha, j’adore ces conneries. Circulez… »
Le Rio Pequeno. A Big Bend, il y a le Rio Grande, enfin… Il n’en restait plus grand chose. Le sol était craquelé, l’eau avait disparu. Mais le lendemain, énorme pluie. On reçoit des photos d’un lecteur : il était à nouveau plein…
Chic planète. Marfa, dans l’ouest du Texas, c’est un endroit un part. Arty, mystique. Et on ne savait pas trop à quoi s’attendre en poussant les portes de Planet Marfa. Résultat, ambiance hippie-arty à son summum, des gens adorables, un concert excellent et des bières mexicaines. Le rêve.
Javelinas. On était tranquillement posés sur notre terrasse du Cosmico à Marfa quand JP aperçoit des ombres au loin. Des javelinas ! Des pécaris qui tapent dans les poubelles. On s’approche et on s’installe à un bar, déserté à cette heure. Et là, un javelina, pas farouche, se pointe derrière nous.
« HAWEYEAAAAAAAAKAAAAAAA DIE DIE DIE DROWN MISTER NOODLE ». C’est en substance ce qu’a crié une gamine pendant 40 minutes non-stop dans la piscine de notre hôtel bulle à Terlingua. Quand tu paies une petite fortune la nuit, pour une expérience d’une vie en plein désert, que tu referas pas de sitôt, ça fout légèrement les boules. Et merci aux parents, qui ont pas dit un mot. C’était hyper gênant.
Ranger Dédé. Après 24 heures, la recherche d’un ours à Big Bend avait tourné à l’obsession. On tournait dans les Chisos Mountains, dans la camping pour tomber sur des plantigrades. Et finalement, ce moment est arrivé. Delphine a pu suivre les rangers, Kim et Dave. « Pas de souci tant que vous restez derrière nous. Hey, vous pourrez nous envoyer les photos ». Magique. Par contre, le lendemain, ils nous ont conseillé une rando dans un secteur fermé (en raison des ours) mais « si vous passez par là, c’est pas illégal ». LOL, on s’est ch… dessus. Un ours qui file dans les buissons 2m devant JP, des petits cacas d’ours partout et absolument personne. On faisait pas les fiers. Demi-tour.
Petit dej en kit. Au McCoy à Tucson, on est tombé sur le petit dej en kit. Du oatmeal (ou porridge) tiède et plein de petit trucs pour l’agrémenter. Il nous a fallu dix minutes pour piger.
Pisser à tout prix. On a eu pas mal d’épisodes orageux pendant ce trip mais celui de Terlingua était particulièrement fou. On était en train de manger au Starlight. Grêle, vent, trombes d’eau et des ravines qui se créent partout. Pas de bol, c’est le moment choisi par la vessie de Delphine pour se déclarer. « Les toilettes, elles sont dehors », nous dit la serveuse. Poker face. Delphine a fait au moins quatre sorties pour trouver dans la nuit la pissotière. Trempée.
Le rodéo zizi.
La nuit de l’horreur. Celle-ci, même dans un film des Farrelly, c’était pas possible d’y songer. Nous sommes à Del Rio, dans l’ouest du Texas et il nous faut une chambre. On atterrit au Whispering Palms, recommandé. L’accueil est adorable. Le gars nous donne une chambre où « la clim est allumée car il faut plusieurs heures pour que ça se rafraichisse ». Allons bon, nickel. On va manger. De retour vers 23h, on prend notre chambre. Il y fait 35 degrés au bas mot. Impossible de tenir. On l’appelle (oui, c’est un 24/24 mais le gérant a le droit de dormir). On explique notre problème et c’est parti pour un changement de chambre. L’autre chambre est fraîche, alléluia. JP s’endort, Delphine bosse, va aux toilettes, tire la chasse… et là, le chiotte se remplit… et déborde. « Chou, il y a de l’eau partout ». « Groumphhhh, pas grave… »
Finalement, Delphine rappelle le gérant et tente tant bien que mal d’expliquer que le chiotte déborde (pas le genre de discussions qu’on a l’habitude de mener en anglais). Il est une heure du matin. On sent le gars gentil, un peu gêné mais un peu agacé. Let’s go pour la troisième chambre. On s’installe. Et là, JP, qui avait la tête dans le postérieur, se rend compte qu’il a oublié son précieux téléphone, qui est accroché à sa main non stop, dans la chambre n°2. On est épuisés. Marre des péripéties. Il dormira seul. On met un mail au gérant et on attend le lendemain pour récupérer le précieux. Quelle nuit…
Les awards
Dernière partie de ce bilan : les awards. Ce qui s’est fait de mieux et de pire lors de notre voyage. On commence par les hébergements.
Les meilleurs hébergements
- 1. Riverbend Hot Springs (Truth or Consequences, Nouveau Mexique) : ce lieu est diabolique. Des hébergements mignons comme tout et surtout des piscines de sources chaudes en bord de Rio Grande. Un spot hors du temps. Si c’est trop cher, vous pouvez aussi juste profiter des pools. Voir et réserver
- 2. Basecamp Terlingua (Terlingua, Texas) : casitas, tente lotus ou bulles dans le désert. C’est juste exceptionnel sous ce ciel étoilé et dans des conditions pas évidente, puisqu’il s’agit d’un des lieux les plus reculés du Texas. Voir et réserver
- 3. Austin Motel (Austin, Texas) : ça nous rappelait notre première visite à Austin, quand cette propriété n’appartenait pas encore à la chaîne Bunkhouse. Il est parfaitement placé sur South Congress avec une chouette déco et une piscine bienvenue. Sans oublier le parking. Voir et réserver
- 4. Shady Dell (Bisbee, Arizona) : un autre hébergement insolite et un endroit assez incroyable. On a craqué sur un tiki bus vintage pour dormir et on ne l’a pas regretté. En plus, c’est abordable. Visez le WE pour que le diner soit ouvert. Voir et réserver
- 5. Blue Swallow (Tucumcari, Nouveau Mexique) : on s’y croirait. Dormez dans ce mythe de la route 66. Tout y est. Voir et réserver
- 6. Texican Court (Irving, banlieue de Dallas) : Dallas ? Fort Worth ? On a beaucoup hésité pour choisir notre hébergement dans cette immense agglomération. Mais rien ne nous convenait. Trop de buildings, de chaînes. Finalement, on a atterri à Irving dans cet établissement au top. Belle déco, accessible, avec parking compris, une jolie piscine et un bon resto. Belle surprise. Voir et réserver
- 7. El Cosmico (Marfa, Texas) : un retour pour nous au Cosmico, qui propose des tentes et des caravanes. Toujours sympa. Et merci pour la bière d’accueil. Voir et réserver
- 8. Rise Uptown (Phoenix, Arizona) : à Phoenix, nous avions choisi Uptown. On ne comprend pas pourquoi le stationnement est payant dans cet immense parking qu’est Phoenix mais bon, chambre bien décorée avec balcon, piscine de rêve… Voir et réserver
- 9. Hôtel McCoy (Tucson, Arizona) : on aime bien les motels à l’ancienne rénovés. Et celui-ci coche beaucoup de cases. Avec du street art de partout et des chambres confortables et bien décorées. Piscine en bonus. Petit bémol pour les fumeurs qui doivent aller camper à l’extérieur de la propriété, là où les chiens posent leurs crottes. Voir et réserver
- 10. Jemez Hot Springs (Jemez Springs, Nouveau-Mexique) : le check-in était compliqué mais la casita était super. Et deux heures de pass comprises pour accéder aux sources chaudes. Plutôt cher sauf si vous êtes quatre. Voir et réserver
On a aimé aussi : Vaquero (Bandera, Texas, voir et réserver), Country Inn (Shamrock, Texas, voir et réserver), Inn on the Rio (Taos, Nouveau-Mexique, voir et réserver), Los Palomas (Santa Fe, Nouveau Mexique, voir et réserver), Monterey Motel (Albuquerque, NM, voir et réserver), Sonoran Desert Inn (Ajo, Arizona, voir et réserver), Lulu’s Motel (Silver City, NM, voir et réserver), Country Inn Cottages & Motel (Fredericksburg, Texas, voir et réserver)
Les hébergements un peu chelous
- Econolodge Springerville (Springerville, Arizona, voir et réserver) : pas de clé pour accéder à la chambre, gens chelous, mec sympa à l’accueil
- Big Chile Inn (Las Cruces, Nouveau-Mexique, voir et ne pas réserver) : rien qui va, chambre immense, pas une déco, check in de l’horreur, wifi pourri
- Whispering Pines (Del Rio, Texas, voir et réserver) : gaufres texas de folie, accueil sympa mais nuit de l’enfer (voir plus faut). Pas de bol
Les meilleurs repas
On mange quoi dans cette partie des Etats-Unis ? Deux monuments ! D’abord le BBQ texan dont on vous chante les louanges assez régulièrement pour que ça finisse par rentrer. Brisket, saucisse, pulles pork et ribs cuits lentement à la fumée (bave). L’autre sommet, c’est la cuisine du Nouveau-Mexique, qui est en résumé une fusion de cuisine mexicaine et américaine. Burritos, (et breakfast burritos), carne asada, carnitas, chiles rellenos, chimichangas, enchiladas, frijoles, burgers au chili vert, huevos rancheros, pico de gallo, posoles, quesadillas, sopapillas, tacos… Il y a de quoi se faire plaisir si vous ne craignez pas la nourriture épicée. Ca change de la cuisine US habituelle.
On a testé aussi un slush à la blueberry, les glaces de folie de Novel Ice, les pistaches de pistachioland (vive les samplers), une shave ice pour nous rappeler Hawaï, de l’avocat frit (on est partagés sur l’expérience) et de la confiture au bacon (et ben, c’est bon).
Pour les pique-niques, on a pioché dans le supermachés, mais aussi chez Buc’ees (super sandwichs au brisket ou melt) et Circle K (merci pour l’ouverture 24/24).
Ah, et le chili bien sûr. Le précieux piment a sa capitale à Hatch, Nouveau-Mexique. A table, on vous demandera : vert ou rouge ? Faites comme les locaux. Répondez « Christmas ! ». Vert ET rouge.
Les meilleurs restos
Voici pour nus, les meilleurs restos de notre voyage. On vous met ça en vrac.
- Salt Lick (Driftwood, Texas) : un BBQ classique du Hill Country et une ambiance toujours au top. Voir la fiche
- Two Mules Cantina (Irvine, Texas) : une très belle surprise que ce resto d’hôtel. Magnifique burger aux copeaux de chorizo
- Big Texan (Amarillo, Texas) : viande excellente dans ce classique de la route 66. On a testé un sirloin pour deux. Voir la fiche
- Skillet (Las Vegas, Nouveau-Mexique) : top burger, top endroit, jardin magnifique, un peu weird sur les bords. Juste ce qu’il faut
- Los Ojos (Jemez Springs, NM) : une adresse qu’on connaissait déjà et qu’on a adoré retrouver
- Mine Shaft Tavern (Madrid, Nouveau-Mexique) : immanquable à Madrid, ambiance mine, lieu hanté et vieux train avec en bonus, le plus long bar de l’état
- Range Cafe (Albuquerque, Nouveau-Mexique) : une mini-chaîne et une adresse qu’on adore. Excellent et abordable, carte hyper variée. On préfère celui de Bernalillo
- The House (Show Low, Arizona) : une superbe adresse et un endroit étonnant au milieu de rien. Super burger
- Lou Malnatee’s (Phoenix, Arizona) : trois mots seulement, deep dish pizza
- Arizona Wilderness (Phoenix, Arizona) : une brasserie bien branchée dans le quartier hype de Roro, Roosevelt Row
- Barrio Brewing (Tucson, Arizona) : une brasserie historique à Tucson. Excellent service
- Sparkys (Hatch, Nouveau-Mexique) : JP serait capable de faire un détour de 200 kilomètres pour manger un de leurs burgers au chili vert
- Starlight (Terlingua, Texas) : dans la ghost town de `Terlingua, un lieu magnifique dans un ancien théâtre. Et même si Terlingua est au bon du monde, la carte est top. Ne manquez pas le chili
- Terry Black’s BBQ (Austin, Texas) : cher mais excellent BBQ. Big up aux saucisses et aux ribs
- Hopdoddy (Austin, Texas) : une mini-chaîne texane (35 établissements, surtout au Texas mais aussi en Arizona, en Californie, au Colorado et dans le Tennessee) aux burgers succulents
On valide aussi : Kickback Korner (Bandera), Comfort Pizza (Comfort), Sandy’s (Austin), Risckys BBQ (Fort Worth), Deep Ellum Brewery (Dallas), Rusty’s (Shamrock), Alley Cantina (Taos), Santa Fe Brewing (avec truck excellent), Bosque Brewing (Albuquerque), EL Charro Cafe (Tucson, AZ), The Table (Bisbee, NM), Denny’s (Silver City, NM), Grapevine Bistro à la brasserie (Truth or Consequences), High Desert Brewing Company (Las Cruces, NM), El Paso Brewing (El Paso, Texas), The Sentinel (Marfa, Texas), High Sierra Grill (Terlingua, Texas), Blue Oasis Grill (Del Rio, Texas), Billy Gene’s (Kerrville), Hidden Hideway (Frederickburg Texas), Alice at Treaty Oak (Dripping Springs, Texas)
Les pires repas
Car on ne vous cache rien, voici les pires repas de notre voyage (hors dînettes improvisées-ratées tirées du sac).
- Space Lodge (Gila Bend, Arizona) : attente de folie avec Flash le paresseux à l’oeuvre, bouffe quelconque…
- Del’s (Tucumcari, Nouveau-Mexique) : il n’y avait rien qui allait dans cet établissement pourtant hyper bien noté. On en a parlé plus haut
- Johnny B’s (Truth or Consequences, Nouveau-Mexique) : cantoche américaine sans intérêt
- Mesa Brewing and Taproom (Taos, Nouveau-Mexique) : service pas sympa, trop cher pour de la pizza et ça se la joue branché mais ça suit pas niveau qualité
- Waterstop (Marfa, Texas) : le Marfa qui, parfois, le fait pas. Trop branché pour ne pas finir en une caricature de lui-même, à l’image de ce shot au gingembre à 4$. La nourriture n’était pas renversante et il manquait la moitié de la carte. Dommage, le lieu est vraiment chouette
Les boissons du roadtrip
Très amateurs de bières, on a été plutôt déçus sur ce voyage. Les bières proposées n’étaient pas renversantes (et vu les températures, on a souvent eu de la bouteille) mais on a eu quelques belles surprises quand même, comme la Barrio Brewing à Tucson, la Marble Brewery et la La Cumbre d’Albuquerque, la Wren House Brewing de Phoenix, le T or C Brewing à Truth or Consequences et celles brassées par le Big Texan`. A tester aussi, la bière au « prickly pear », soit au cactus (à la figue de barbarie plus précisément).
Nous avons aussi testé une « bière champagne » à l’Old Bisbee Brewing (on valide pas) et le Dr Pepper dark berry (Delphine valide beaucoup !).
En plus des adresses de brasseries déjà citées au-dessus, quelques bars et cafés à retenir : 11th St Cowboy Bar (Bandera, Texas), Jo’s (Austin, Texas), Marble brewery (ABQ, NM), Junkyard Brewery (Grants, NM), Wren Brewing (Phoenix, Arizona), Katy Big Nose Saloon (Tombstone, Arizona), Little Toad (Silver City, NM), Truth or Consequences Brewing (T or C, NM), Planet Marfa (Marfa, Texas), Mesquite Creek Outfitters (Del Rio, Texas), Luckenbach (Texas), White Tiger (Austin, Texas)
Notre top des villes
Sur ce voyage, voici notre classement des grandes villes. Il n’est pas figé dans le marbre, c’est seulement notre ressenti sur ce trip précis…
- 1. Austin (Texas) : la capitale du Texas toujours dans nos coeurs. Un vraie ville à vivre. Seul bémol : la chaleur humide
- 2. Phoenix (Arizona) : une très bonne surprise. On n’avait que survoler la ville et ses voisines et on a pu en découvrir pas mal de facettes
- 3. Albuquerque (Nouveau-Mexique) : on adore vraiment. Route 66, old Albuquerque, bouffe, Nob Hill… Burque, c’est notre came
- 4. Dallas (Texas) : big city à la Texane mais plus intéressante que Houston à notre sens.
- 5. Tucson (Arizona) : bien plus petite que Phoenix, on aime bien l’ambiance qui se dégage de cette cité du désert, entourée de saguaros
- 6. Fort Worth (Texas) : aspirés par les Stockyards, on a manqué de temps pour en découvrir plus
- 7. Santa Fe (Nouveau-Mexique) : ça va un peu mieux entre nous et la capitale du Nouveau-Mexique. Malgré la beauté brute de la ville, peut mieux faire avec toujours cette ambiance un peu trop bourgeoise
- 8. El Paso (Texas) : c’est vraiment parce qu’on passait par là. Immense ville frontière, beaucoup d’autoroute, quelques curiosités et basta
Et surtout, les petites villes charmantes. Gros crush pour Terlingua, Ajo et Las Vegas. A voir : Wimberley (Texas), Comfort (Texas), Bandera (Texas), Saint Jo (Texas), Shamrock (Texas), Erick (Oklahoma), Tucumcari (Nouveau-Mexique), Las Vegas (mais au Nouveau-Mexique hein !), Red River (Nouveau-Mexique), Jemez Springs (Nouveau-Mexique), Cerrillos (Nouveau-Mexique), Madrid (Nouveau-Mexique), Pie Town (Nouveau-Mexique), Ajo (Arizona), Tombstone (Arizona), Bisbee (Arizona), Silver City (Nouveau-Mexique), Hatch (Nouveau-Mexique), Marfa (Texas), Alpine (Texas), Terlingua (Texas), Hunt (Texas), Luckenbach (Texas)…
Happening animal, le top
Comme évoqué un peu plus haut, cela n’a pas été une grande année pour l’observation des animaux. Nous avons croisé peu de hummingbirds (colibris) dans ce secteur pourtant réputé pour. En revanche, mouches, moustiques et insectes en tout genre étaient bien au rendez-vous.
Nous avons croisé : des biches, des longhorns, des crapauds, des chiens de prairie, des wapitis, des lapins, un jackrabbit, des roadrunners, des dindes sauvages, un coyote, des poissons affamés, les ânes, Minnow, le chat star du Riverbend, un chat en laisse appelé Mogwai et une chèvre fan de bière et maire de la petite communauté de Lajitas (non, ce n’est pas une blague).
Le top 3
- 1. L’Ours de Big Bend (Texas). On l’a cherché un bon moment. Depuis que les ours sont revenus dans les Chisos Moutains du Big Bend NP, on rêvait d’en voir. En mangeant à Terlingua, notre voisin de table nous montre une maman et ses bébés aperçus le jour-même au camping. On a cherché comme des fous avant de tomber sur un magnifique specimen et des rangers bien sympas
- 2. La pet parade du 4 juillet à Bandera (Texas). Imaginez des dizaines d’animaux déguisés, chiens, chats, lapins, chèvres, défilant pour la fête nationale
- 3. Les javelinas au Cosmico à Marfa (Texas). Ces pécaris adorent se déplacer en harde et faire les poubelles. Alors qu’on rêvassait à l’extérieur de notre caravane, une douzaine se baladaient dans le camping. Et un, plus curieux, est revenu nous voir à quelques mètres
Les plus belles routes
Impossible des les classer. Mais on vous donne quelques pistes pour rendre votre voyage encore plus scénique :
- Les routes du Hill Country. Vallonnées, vertes, inspirantes. Big up à la Texas 39 dans le secteur de Hunt
- La route 66. Vous savez, pas besoin d’en rajouter. Oui, la partie Texas-NM n’est pas la plus excitante mais les arrêts sont cools
- Enchanted Circle. Ces routes tournent autour de la Taos Ski Valley. C’est vert et c’est beau.
- La NM4 qui passe par Jemez Springs et Valles Caldera. Avec des hot springs en bonus.
- Le Turquoise Trail. Un classique entre Santa Fe et Albuquerque avec de jolis villages. On vous avait fait un guide.
- NM 117. Route qui longe le parc d’El Malpais au Nouveau-Mexique. Superbe
- US 60. Une belle surprise entre Springerville et Show Low, en Arizona.
- Ajo Mountain Drive. Dans le parc d’Organ Pipe Cactus. Bienvenue dans le désert
- Saguaro NP. Les deux routes qui permettent de faire le tour dans deux secteurs sont à faire
- Ross Maxwell Scenic Drive et Chisos Basin Rd. Les deux plus belles routes du parc de Big Bend
La playlist
Parce qu’on aime partager, voici une mini liste country-rock à se caler sur les routes scéniques ou lors des longs trajets… Des chansons écoutées ou découvertes pendant le roadtrip. Mettez votre stetson, accrochez votre attrape-rêves et mettez-nous cette playlist…
Merci d’avoir lu ce bilan les Roadies ! Mais on ne vous laisse pas sans quelques photos en plus.
Et quelques photos de plus
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Aïe Aïe Aïe, ce compte-rendu de folie ! Comme d’habitude, vous nous gâtez !
ça donne trop envie de repartir et découvrir tous les coins que vous décrivez. Sans compter la bouffe, Il est à peine 11h et je bave devant toutes les photos de plats 😀
Nous avons eu la chance de pouvoir ENFIN partir cet été découvrir les grands classiques de l’ouest en famille (de San Francisco à Los Angeles). C’était fantastique, mais on a aussi constaté ce que vous décrivez sur la hausse des prix un peu partout, sur les tips où le 18-20% devient le standard et on te suggère 30%, etc …
Autant dire qu’il va falloir attendre avant de repartir …
Alors merci de continuer à nous régaler et nous faire voyager par procuration !
Coucou Stéphanie,
Merci beaucoup de nous avoir lu. Et oui, la cuisine du Nouveau-Mexique et le BBQ texan, c’est valeurs sûres !
Quant à l’inflation, impossible d’y échapper, elle touche, comme ici, tous les secteurs. Dur dur de boucler les budgets dans ces conditions
a bientôt
Rhaaa, comme d’habitude ça donne super envie! J’étais aux USA en avril (Route 66) et j’ai déjà envie d’y retourner :'(
Mais pour une fois, je reconnais certains des coins dont vous parlez, puisque j’y suis moi-même passée!
Pareil que vous, Santa Fe ne m’a pas du tout parlé, j’ai trouvé ça sans intérêt, mais c’est sans doute parce que je n’y ai pas passé beaucoup de temps et qu’en soirée hors saison, beaucoup d e magasins étaient fermés… (et je pense que Bill Bryson m’a un peu influencée et que je partais avec un a priori négatif). Mon papa a aimé l’architecture, lui.
Je suis par contre surprise par votre avis sur le restaurant Del’s, nous y avons mangé également et sommes très contents, la nourriture était bonne et le serveur très sympa. Comme quoi, d’une personne à l’autre la chance peut changer.
Et complètement random, mais nous aussi avons eu des problèmes pneus, avec des machines pour les regonfler qui ne fonctionnaient pas ou avec un fonctionnement obscur. Finalement, on s’est retrouvé à devoir faire changer le pneu quelques minutes après avoir quitté Tucumcari. Heureusement que je parle anglais et que ça ne nous est pas arrivé quelques heures plus tard au milieu de nulle part.
Bref, que de beaux souvenirs et anecdotes de voyage. Vivement le suivant! Et merci de nous faire rêver entre temps 😉
Hello Ursule ! Merci pour le retour. Toujours pareil sur Santa Fe, même si c’était un peu mieux cette fois (troisième visite pour notre part). On aime toujours son architecture magnifique mais le côté bourgeoisie et galeries d’art nous pompe un peu.
Pour Del’s, on n’est peut-être pas passé le bon jour mais c’était vraiment cataclysmique. On n’était clairement pas les bienvenus…
A très bientôt ! et merci de nous lire
JP