Roadtrip

Shaka roadtrip en live #1 à Hawaï : Maui, Molokai et Lanai à la rencontre des baleines

Article rédigé le 27 février 2023 , mis à jour le 10 novembre 2023

Aloha ! Nous sommes de retour sur les routes les Roadies. Après l’illuminé Christmas Roadtrip en novembre-décembre de New York au Texas en passant par Chicago, nous sommes repartis pour un roadtrip de deux mois et demi. Première étape : Hawaï. Notre premier contact avec les îles en 2017 nous avait laissé une furieuse envie de revenir. Nous y sommes.

Au programme de ces premiers jours : une des grandes îles, Maui, mais aussi ses petites soeurs, Lanai et Molokai, pour partir à la rencontre des baleines, nombreuses à migrer ici à cette époque.

Voilou ! On espère vous emmener avec nous ! Rendez-vous, comme d’hab, ici, sur Facebook ou Instagram… Mahalo.

J1. Lost de Genève à Maui via l’Ain, Amsterdam et Los Angeles

Jeudi 16 février 2023. C’est parti pour plus de 75 jours de roadtrip (et d’abord plus de 30 heures de voyage comme on les appréhende !). Alors que la France est en grève, on avait eu la « bonne idée » de partir, une nouvelle fois, de Genève. Réveil à 3h30, route pour l’aéroport et là… la panne. Trois fois. Un problème d’injecteur sur la voiture qui nous mène en Suisse… Mais Superpapinou nous emmènera à bon port !

Consécration, un Roadie nous reconnaît au check-in ! Déjà vidés d’influx, on est prêts à enchaîner trois vols (avec KLM et Delta) : Genève-Amsterdam, Amsterdam-Los Angeles, Los Angeles-Maui. Cela se passe plutôt bien, jusqu’à Los Angeles… On a moins de trois heures pour passer la douane (et les questions sur ce long voyage), récupérer et renvoyer les bagages, changer de terminal (tout ça sans fumer et sans beaucoup d’explications)…

Nous finissons, vannés, et à 10 minutes près, dans le dernier avion (où attention, tout ou presque est payant). Nous dormons quasi tout le long pour arriver, à 22 heures, à Maui (aéroport de Kahului), de nuit et… sous la pluie ! On chope notre voiture de loc (une Volkswagen Tiguan de chez Sixt) et on essaye de faire un truc pour relâcher la pression. Tout ou presque est fermé… On va boire une bière d’arrivée au Guava Tree Grill (dont la cuisine a fermé) et on se retrouve en pleine soirée karaoké ! Encouragée par la barmaid, Isa, Delphine prend le micro et envoie du Abba, du Katy Perry et du Véro Sanson…

Pour se finir, on tente un arrêt dans une station 24/24 mais ils ne vendent plus que de l’essence à minuit passé (sinon, il reste une poignée de fast food de chaîne). On checke-in tout seuls à notre logement, le Old Wailuku Inn, un bed and breakfast de Wailuku et nous y mangeons, avec nos dernières forces, le plat de de poulet frit et de fruits que nous avions pris à la réservation.

  • Notre hébergement : The Old Wailuku Inn at Ulupono (2199 Kahookele St, Wailuku). Note : 8/10. Un charmant B&B dans une maison de 1924. Chambre avec jardin. Beaux extérieurs et toutes les commodités à l’intérieur (café, frigo, produits de bain, clim…). Le petit-dej, apporté dans la chambre, est au top et change tous les jours. Pour voir et réserver, c’est ici ou par ici
  • Nos bars et restaurants : Guava Tree Bar & Grill (270 Waiehu Beach Rd Ste 106, Wailuku). Note : 7/10. Bah ouais, soirée karaoké et Kona Big Wave en pression. Bonne ambiance. On n’a pas testé la cuisine !
  • Nos visites : RAS (l’aéroport quoi)

J2. Lost sur la côte ouest de Maui, sous la pluie mais avec les premières baleines

Vendredi 17 février 2023. A Wailuku, réveil au taquet à 6 h ! Il faut dire qu’avec le chant des oiseaux, et celui d’une dizaine de coqs, c’est plutôt facile, jetlag iinclus. Toc toc, c’est le petit-déj. L’occasion d’apprendre que le french toast et le fromage peuvent se rencontrer. Il pleut toujours, de façon ininterrompue. On essaye d’occulter, ce n’est pas bien grave et ça n’empêche pas les baleines d’être de sortie. Mais bon, en vrai, sur la durée, ce n’est pas agréable et on flippe un peu que ça soit le temps de la semaine… 

Objectif du jour : partir en repérages pour prendre le pouls et la mesure de l’île, et voir nos premières baleines. Tout ça sur la côte qu’elles fréquentent le plus, la côte ouest de Maui. On s’arrête d’abord à Kihei, l’une des « villes » de la côte sur-ouest. A Kalama Park, pose photos avec une baleine géante et premier tour le long de la plage. il y a des dizaines de poules et de coqs partout, et on voit les premiers souffles de baleines au loin. On enchaîne avec la tournée des plages, qui doivent être évidemment beaucoup plus agréables sous le soleil… On fait comme si, et on reviendra à la prochaine éclaircie. Le trio des Kamaole Beach Parks (1, 2 et 3) sont chouettes, et très faciles d’accès. On a hâte aussi de retourner à Makena State Beach (parc payant, 10 dollars), tout au sud-ouest. Plus loin, ce sont les champs de lave d’Ahihi Kinau.

On apprécie beaucoup le secteur de Wailea, les palaces aussi, mais ça reste sauvage… JP nous dégote un chouette coin, accessible par une petite allée en pierre de lave : Makena cove, aka « secret beach ». Sublime petite crique. La pluie ne se calmant décidément pas, on remonte à Kihei pour aller casser une croûte. On choisit, roulements de tambours… une brasserie ! Il y en a de très chouettes dans les îles, et on n’a jamais testé celle de Maui, la Maui Brewing Company (605 Lipoa Pkwy, Kihei). Nouvelle « douche » froide : l’endroit est chouette, immense, blindé… Ils n’en ont ouvert qu’à peine la moitié à cause de la météo, et du coup, on nous annonce 45 minutes d’attente… On patiente et on y passe un assez chouette moment. Leurs bières sont bonnes (big up à la wheat à l’ananas) et leur carte simple mais efficace, avec des « specials » à 10 dollars…

On reprend la route, en direction de Lahaina, LA ville animée de l’île, capitale des baleines et ancienne capitale du royaume, choisie par le roi Kamahaha himself. Nous aurions bien aimé dormir ici mais impossible d’y trouver une nuit à un prix correct.

Ça bouchonne sec sur la route montant à Lahaina ! On s’arrête une bonne demi heure au Papawai Scenic Lookout, un point de vue sur la baie de Ma’alaea et l’on identifie une quinzaine de baleines à l’horizon (l’une d’elles fait même un saut!). En revanche, on n’a toujours pas vu le moindre rayon de soleil, snif.

La bad news, c’est qu’on a reçu un mail : notre excursion de demain, au cratère de Molokini et à « Turtle town » est annulée en raison des conditions météo. Plein de gens ont eu leur sortie baleines annulées dès aujourd’hui… Il va falloir qu’on voit si on peut se faire rembourser ou reprogrammer… 

Arrêt à Lahaina pour une petite balade sur la rue principale, Front street, à une rue de l’eau, entre restaurants et magasins charmants. Les bâtiments sont anciens, du 19e ou du début du 20e, ce qui lui donne des airs de Key West. C’est aussi là qu’il y a un arbre banyan géant, le plus grand des USA, qui prend toute une place avec ses 16 troncs ! A l’heure du non coucher de soleil (vers 18h30 en ce moment), on prend un petit coup de barre. On décide d’aller faire quelques courses au supermarché (Foodland) et de rentrer à Wailuku. On s’endort direct et on reprend vie vers 21 heures. On grignote une star locale, le spam musubi, un drôle de sushi géant (du riz avec une tranche de Spam, une préparation au porcs très connue ici – c’est très économique), un poke au thon méga frais, un peu de raisin…

  • Notre hébergement : The Old Wailuku Inn at Ulupono (2199 Kahookele St, Wailuku). Note : 8/10. Un charmant B&B dans une maison de 1924. Chambre avec jardin. Beaux extérieurs et toutes les commodités à l’intérieur (café, frigo, produits de bain, clim…). Le petit-dej, apporté dans la chambre, est au top et change tous les jours. Pour voir et réserver, c’est ici ou par ici
  • Nos bars et restaurants : Maui Brewing Company (605 Lipoa Pkwy, Kihei, Maui). Note : 7/10. Bel et grand endroit mais attendez vous à attendre un peu si la terrasse est fermée. Excellentes bières, nourriture plutôt pas mal et pour des bons prix, regardez les « specials » du jour
  • Nos visites : Kihei, Kamaole Beach Parks, Wailea, Makena Cove, Ahihi Kinau, Papawai Scenic Lookout, Lahaina (Banyan Tree, Front St)

J3. Lost à Wailuku et sur la côte nord-ouest de Maui

Samedi 18 février 2023. Taquets tôt (ho’ponoponopopo!) à Wailuku. Au-delà du jetlag, il fallait qu’on se connecte pour réserver (à 7h et J-2) le lever de soleil (collector) sur le volcan Halakeala. On peut le faire 60 jours à l’avance ou 48 heures, mais il ne reste alors que 50 places. Vu qu’on a préparé ce trip au dernier moment, on n’avait pas le recul pour réserver plus de 60 jours à l’avance. 7h01, « indisponible ». On écrit partout mais non, pas d’annulation due à la météo : les entrées partent régulièrement en quelques secondes… F…. On verra si on arrive à le recaser, sinon on ira au coucher du soleil….

Dur de ne pas se décourager (un peu !) quand on sait qu’on devrait être en train d’embarquer pour un must de Maui, le mini-ilôt de Molokini crater, avec du snorkelling de dingue, un barbecue et un arrêt à la « ville des tortues ». Les organisateurs ne répondent pas non plus, d’ailleurs, mais ont toujours nos 300 balles par contre. D’autant qu’en fait (et ça c’est cool), il fait plutôt beau et il ne pleut plus. On avale un super petit-déj (décidément, on a bien choisi notre logement).

Que va-t-on, du coup, faire aujourd’hui ?! On va commencer par un petit tour de la « ville » de Wailuku, notre camp de base pour les premiers jours. D’abord le « Maui swap meet », sorte de petit marché d’artisans, avec beaucoup de souvenirs, de bijoux et quelques stands de fruits et légumes. Il y a des trucs vraiment pas mal. Delphine se fait une grande copine (Paiki) qui propose, entre autres, de superbes boucles d’oreilles ! On attrape aussi une noix de coco à boire. Puis on va voir du… street-art. Oui, bien que la ville soit plutôt petite, elle essaye de se bouger et offre plusieurs murals.

Alors qu’il fait chaud et tellement humide (on fond déjà!), nous faisons un tour dans le parc de l’église puis celui des graffs (principalement localisés sur Main St, Church St et Wells St)… Nous parcourons aussi Market St, là où il y a le plus d’animations et de magasins, dont un dessinateur (Sandell Artworks) et un brocanteur (Antique Freak).

A 13h passées, on remonte dans la voiture. Au programme : la fantastique route 340 ou Kahekili Highway, qui mène au village de Kahakuloa et à la pointe nord de l’île. Elle n’a vraisemblablement que peu à envier à la beaucoup plus célèbre route d’Hana (qu’on se réserve pour plus tard). C’est magnifique. La route est hard (une seule voie la plupart du chemin), à flanc de colline, le long de l’océan rugissant… Sauvage. Tu comprends qu’ils fassent des t-shirts « I survived the road to Kahakuloa ». Sur la route, des, noms gravés sur des rochers, des points de vue, une végétation digen de Jurassic Park.

Juste avant Kahakuloa, on fait un arrêt dans une maison de rêve qui abrite Karen Lei’s, un magasin d’objets locaux créés par une trentaine d’artistes… Ca permet surtout au conducteur de relâcher un peu la pression avant d’entamer la dernière portion. Le petit village de Kahakuola, au milieu de nulle part, nous offre un arrêt de rêve : un food truck en haut de la falaise (Braddah Chic’s Stop), un plateau de crevettes, un cheeseburger, un smoothie glacé à la goyave… On est les rois du monde. Les vagues viennent s’éclater juste en bas, et les copines les baleines soufflent au loin… On s’arrête au Nakalele Blowhole, un geyser au bord de l’eau, et ces dames nous offrent un spectacle de toute beauté, à coups de nageoires, de petits sauts et de souffles… Magique ! 

On termine la route en cherchant des tortues (à Honolua Bay notamment) et un spot où voir ce qui, aujourd’hui, pourrait donner un coucher de soleil. Après plusieurs tentatives, on file à Black Rock Beach, une grande plage se sable et de roches noires dans le coin ds resorts à Kaanapali (on vient y dormir dans quelques jours). Tandis que les derniers rayons du soleil illuminent la plage de couleurs irréelles et le ciel de 50 nuances de rose, on monte sur la fameuse plage noire (en fait des rochers de lave) et elle est là: une tortue ! Bien endormie, mais là. 

On termine par une virée aux magasins outlets de Maui à Lahaina (il nous faut des affaires de sports aquatiques). Arf, cas d’école : le site ferme à 20-21h mais les magasins dès 18 ou 19 (traduction : c’est mort). On reste manger au bord de l’eau, à la brasserie… Waikiki Brewing Company (900 Front St, Lahaina). Accueil adorable comme toujours, menu sympa et c’est plutôt correct (un poil cher). Allez, on rentre et, surprise, on s’écroule à peine arrivés. Demain, place à d’autres animaux… 

  • Notre hébergement : The Old Wailuku Inn at Ulupono (2199 Kahookele St, Wailuku). Note : 8/10. Un charmant B&B dans une maison de 1924. Chambre avec jardin. Beaux extérieurs et toutes les commodités à l’intérieur (café, frigo, produits de bain, clim…). Le petit-dej, apporté dans la chambre, est au top et change tous les jours. Pour voir et réserver, c’est ici ou par ici
  • Nos bars et restaurants : Braddah Chic’s Stop (7495 Kahekili Hwy, Wailuku, Maui). Note : 8/10. Un food truck au paradis. 10 pour l’emplacement et les smoothies. Waikiki Brewing Company ((900 Front St, Lahaina, Maui). Note : 6/10. La bière est bonne, l’emplacement top, la nourriture, il y a mieux à faire mais ça passe bien !
  • Nos visites : Wailuku et ses graffs, Kahekili Highway, Kahakuloa, Nakalele Blowhole, Black Rock Beach à Kaanapali, Lahaina

J4. Lost à Lanai, l’île aux chats (entre autres)

Dimanche 19 février 2023. Cette nuit, c’était dodo à tiroirs, avec effondrement au retour, dalle dans la nuit, avec plein de réveils … Il ne fallait pas qu’on rate le vrai pour être à l’heure à l’embarcadère pour passer la journée sur une autre île, Lanai. C est bon : le temps de prendre le petit déjeuner et de préparer le sac, nous voilà de retour au port de Lahaina. On avait checké plein de plans pour le parking mais on est nombreux à prendre le bateau alors on sécurise avec le parking payant le plus proche.

On prend la mer avec Expeditions, le ferry pour l’île d en face, Lanai. Une île très « sauvage », refuge de plus de 600 chats (!), ancienne propriété des ananas Dole et revendue au milliardaire PDG d’Oracle (Javascript) Larry Ellison. Il possède aujourd’hui 98% des terres et souhaite faire de Lanai une destination touristique idéale et 100% green. Une île idéale en somme mais cela ne plaît pas à tous les locaux qui sont là depuis des générations…

Entre sa mainmise et les pluies des dernières semaines, de nombreux sites sur l’île sont fermés. La traversée (de 45 minutes) nous fait croiser de nombreuses baleines et Delphine sympathise avec sa voisine, Carol… le temps de cramer. On débarque à 11 heures, au Manele Small Harbor, qui est surplombé par le grand hôtel de l’île, le Four Seasons (il y a seulement trois hébergements sur Lanai et deux sont des Four Seasons – tu comprends pourquoi on fait ça à la journée) et on cherche Sunny, à qui l’on a réservé une Jeep (un petit miracle car on ne trouvait aucun véhicule). On s’attendait à un mec, c’est en fait une fille complètement chamallow . Elle nous donne les consignes de bord et les sites accessibles. Il faut rendre la voiture propre, le plein fait, fermer les fenêtres dans les passages de terre rouge, éviter les arbres dont les pics crèvent les pneus… c est parti !

On commence par le Lanai Cat sanctuary (1 Kaupili Rd, Lanai City). On prend une grande ration de câlins dans ce « Furr Seasons » du bout du monde. Un vrai Purradise ! Ohlala, ils sont plus de 600 et trop chous, on se fait assaillir (ne montrez pas les photos à Joy et Macaron svp !). Un moment fantastique (et gratos). Vous pouvez aider le refuge de nombreuses manières différentes. Les chats sont là car ils étaient devenus incontrôlables sur l’île, n’ayant pas de prédateurs et menaçant les oiseaux de Lanai. On fait un tour au port, Kaumalapau Harbor mais les baleines et dauphins ne sont pas là.

Prochaine étape : Lanai City, et sa grande place centrale (Dole Park). Comme on est un peu pressés, on prend de quoi pique-niquer (au Richard’s Market) et on se posera à la mythique Shipwreck Beach, une jolie plage fréquentée par les tortues et, comme son nom l’indique, par plusieurs épaves de bateau.

Sur le chemin tortueux, on croise un cerf axis, très nombreux (plus que les habitants sur l’île !). On lui dit de se sauver, c’est jour de chasse, des mecs se baladent un peu partout en tenue de camouflage et avec des… arcs. La route qui mène à la plage est un peu costaude, et JP enclenche le mode 4X4 de notre Jeep d’un jour. Ca passe ! Il choisit un arrêt au hasard le long de la côte et ohhhhhh, un phoque moine se fait bronzer (hyper rare). Delphine a eu la peur de sa life : pas content qu’on arrive dans le coin et pile quand elle disait que c’en était pas un, il s’est énervé !

On déjeune sur un paréo tenu par quatre noix de coco (c’est pas la life ?!); le poke au thon est fantastique. Pas le temps de traînasser, même si on toperait bien une sieste et que des tortues baladent un peu partout dans l’eau. On va voir l’épave de plus près. Ce bateau de la Navy datant de la deuxième guerre mondiale rouille ici depuis plusieurs décennies, coulé volontairement par con propriétaire. Il y a en tout une douzaine d’épaves ici dont deux grandes. Mais attendez-vous à marcher dans le sable. La plage fait 10 kilomètres.

On reprend la voiture, on remet de l’essence à Lanai City (moins chère qu’en Californie dans la seule station de l’île), direction la dernière étape : la plage de la baie de départ (Manele bay), Hulopoe beach. Le temps s’est couvert, on prend quelques gouttes de pluie… Le temps de nettoyer un peu la voiture, de la regarer vers le ferry.

On nous annonce du roulis ! Au loin, le soleil fait mine de se coucher derrière un ciel archi noir, et le Sweetheart Rock dévoile sa dernière silhouette (il a une légende à la tragédie grecque). C’est reparti pour des baleines dans tous les sens. 

Arrivés à Lahaina, on cherche un endroit où se poser voire manger un bout (la mer, ça creuse !). On finit au Cool Cat café (658 Front St #160, Lahaina, Maui), une institution dont les burgers sont les plus célèbres (il y a aussi une chouette carte). Les accompagnement ne sont pas inclus ! Heureusement, super Dédé a chopé des coupons à l’embarcadère. Repus et un poil fatigués, on rentre à l’hôtel…. Commence alors la journée blog et organisation.

  • Notre hébergement : The Old Wailuku Inn at Ulupono (2199 Kahookele St, Wailuku). Note : 8/10. Un charmant B&B dans une maison de 1924. Chambre avec jardin. Beaux extérieurs et toutes les commodités à l’intérieur (café, frigo, produits de bain, clim…). Le petit-dej, apporté dans la chambre, est au top et change tous les jours. Pour voir et réserver, c’est ici ou par ici. Vous voulez dormir à Lanai ? C’est pas donné mais c’est ici.
  • Nos bars et restaurants : Richard’s Market (434 8th St, Lanai City, Lanai). Note : 7/10. Tout ce qu’il faut pour un frichti. Top stand de poke Cool Cat Cafe (658 Front St #160, Lahaina, Maui). Note : 7/10. Pour un bon burger bien juicy. Dommage le coup des frites en supplément
  • Nos visites : Lanai avec Manele Bay, Hulupoe Beach, Lanai City, Cat Sanctuary, Shipwreck Beach, Kaumalapau Harbor, Lahaina. Le ferry pour Lanai

J5. Lost à Haleakala NP, dans l’Upcountry et sur la côte Est

Lundi 20 février 2023. A Wailuku, encore un réveil au chant des oiseaux (soupir) et au toc-toc devenu familier du succulent petit-déj livré à notre porte à 8 heures pétantes. Aujourd’hui, c’est gaufres à l’ananas et… saucisses ! On le prend sur la terrasse, et on a même droit à une visite du chat (sans queue) des lieux, Sissy. On traîne un peu ce matin pour voir ce qu’on fait de la journée : le programme était au cordeau mais avec la météo et les annulations de sorties des premiers jours, on improvise et c’est très bien. Ce sera donc une journée au centre-est de l’île, le centre fermier, l’Upcountry.

C’est aussi par là qu’on accède au parc de national de l’île, le volcan d’Haleakala. On aurait dû y aller dans la nuit, pour voir le lever de soleil au sommet, mais on n’a pas pu. Le moment n’est accessible que sur réservation, 60 jours à l’avance, ou 48 heures avant (à 7 heures pile du matin), mais les 50 places sont parties en moins d’une minute ! La seule alternative dans ces cas-là, ce sont des bus de compagnies partenaires, mais pour une balade à 3 chiffres…

La route est magnifique, on se croirait d’abord dans la jungle… Plus on monte, plus le paysage change (et là c’est plutôt l’Ecosse-Islande !). Pas de regrets : on regarde la webcam du sommet (à 3000 m) avec les rangers, et c’est de la purée de pois! Ça arrive souvent, et du coup, notre déveine à la réservation s’est transformée en coup de pot. Quitte à être ici, on tente de faire quand même une balade, l’Hosmer Grove (moins d’un km) dans une insolite forêt qui sent… l’eucalyptus ! On ne voit pas de « né-né » (l’oie de l’état) mais on a la chance de voir des oiseaux très rares qui n’existent qu’ici, comme l’i’iwi.

Nous redescendons dans la brume et on va voir les localités de l’Upcountry, l’intérieur des terres (on aperçoit quand même l’océan). Kula, d’abord. On fait un arrêt à l’Ali’i Kula Lavender Farm (1100 Waipoli Rd, Kula, Maui), une ferme à lavande. Comme c’est le President’s day, jour férié aux USA, l’entrée ne coûte qu’un dollar au lieu de 3). Il y a un peu de lavande (la haute saison de la pousse, c’est l’été) mais un jardin fantastique, avec des fleurs plus spectaculaires et colorées les unes que les autres. Le gift-shop (où on n’achète rien car c’est une odeur qu’on n’aime pas trop ni l’un ni l’autre) est très sympa, et vend de la lavande sous des déclinaisons qu’on n’aurait pas (oser) imaginer : assaisonnements, gâteaux et même produits pour animaux, comme des baumes à coussinets ! Du coup, on ne fait que passer devant le jardin botanique, qui a pourtant des eucalyptus arc-en-ciel… 

On casserait bien une petite croûte… mais le general store qu’on avait repéré a l’air fermé (comme la ferme de chèvres, Surfing dairy goat). Dans le coin, les animaux sont aussi utilisés pour faire du… yoga… Mmmmh, on dégote un food-truck qui fait des saucisses sur la terrasse de Mahalo Ale Works (30 Kupaoa St #101, Makawao, Maui).

Sur la route, on s’arrête net : une famille entière de cerfs Axis, qu’on croyait seulement vivre sur l’île de Lanai, se balade. Ils grignotent le jardin d’une maison ! Spectacle fantastique. On arrive au « resto » : en fait, c’est la cuisine d’une… brasserie ! Le destin (lol). Sympa, plutôt bonne, avec un étage avec vue sur les deux côtés de la baie. On choisit un hot dog italien et un burger et on repart.

Prochain arrêt : Makawao, ville « paniolo » (les cowboys hawaïens). Ils ont un grand rodéo le 4-Juillet. La ville (surtout Baldwin street) est adorable, très western, avec des boutiques assez trendy. La boulangerie Komoda, célèbre pour ses brochettes de beignets, est fermée aujourd’hui; c’est une institution. On va à celui d’en face, le Rodeo General Store (génralement, leur general stores sont au top, avec des produits locaux fantastiques). Nous prenons un café et rencontrons Puff, un magnifique spécimen félin (ça nous manquait!). Les autocollants vendus à son effigie servent à la cause animale locale. JP, qui s’est (outrageusement) servi de l’argument cup de café pour ne pas entrer dans les rares magasins en train de fermer (à 17 heures), assiste à sa « scène du voyage » : un mec passe en bagnole et, à la place du chien qui passe généralement la tête à la fenêtre, il a un… perroquet… 

Pas le temps d’attendre qu’il repasse, on veut être au coucher du soleil sur la côte de Paia, à Ho’okipa beach. Pas pour le coucher de soleil en lui-même mais parce que c’est le moment où les tortues sortent dormir sur la plage, un hot spot pour les voir sur la terre ferme. On traverse Paia, qui a l’air sympa (une sorte de Lahaina de l’est) et on arrive à la plage. OMG, on ne s’attendait pas à ça ! Au début, on croit que les tortues (« honu » en hawaïen) ne sont pas là… Mais si, ce ne sont pas des rochers. Sur la droite de la plage, elles sont bien là, et pas loin d’une centaine. Les gens restent à distance respectueuse, et d’autres arrivent encore… Moment magique. On en oublie les surfeurs qui, juste à côté, défient les vagues…

Allez, on va fêter ça ! Retour à Wailuku, où on dort, pour tester une adresse conseillée par Carol (notre copine de ferry pour Lanai ): le Tiffany’s (1424 Lower Main St, Wailuku), qui comme son nom ne l’indique pas est un repaire à locaux… On ne le regrettera pas : c’est blindé, accueil adorable, prix corrects, spécialités… On prend des nouilles Wailuku, une spécialité de l’île, la potato mac salad (on va résumer ça en réinterprétaiton des mac and chesse, salade de pâtes avec morceaux de patates et fromage) et calamars épicés. Bordel, c’est bon, et on n’aura plus faim cette fois ! On rentre. Demain, on change de logement et de coin (snif).

  • Notre hébergement : The Old Wailuku Inn at Ulupono (2199 Kahookele St, Wailuku). Note : 8/10. Un charmant B&B dans une maison de 1924. Chambre avec jardin. Beaux extérieurs et toutes les commodités à l’intérieur (café, frigo, produits de bain, clim…). Le petit-dej, apporté dans la chambre, est au top et change tous les jours. Pour voir et réserver, c’est ici ou par ici. Vous voulez dormir à Paia ? C’est par ici.
  • Nos bars et restaurants : Mahalo Ale Works et Upcountry Sausage (30 Kupaoa St #101, Makawao, Maui). Note : 7/10. Super brasserie avec vue, au loin sur l’océan. L’endroit est très cool. Pour le stand à saucisses, partons plutôt pour un 6/10 tout juste. Tiffany’s (1424 Lower Main St, Wailuku, Maui). Note : 8/10. Un coin de locaux avec un grand choix de plats de poissons. Allez-y, c’est du lourd et c’est pas cher !
  • Nos visites : Halakeala NP (visitor center et Hosmer Grove), Upcountry avec Kula (Ahi’i Kula Lavender Farm), Makawao (Baldwin St) puis Paia, Ho’okipa Beach

J6. Lost avec les baleines

Mardi 21 février 2023. Dernier petit-déj dans notre petit paradis de Wailuku (snif), tandis que la Nouvelle-Orléans fête Mardi Gras (on y était il y a 3 ans). Evidemment, le soleil tape comme jamais, il fait un temps superbe… On prend un peu le temps ce matin, puisque notre grand rendez-vous du jour, à la rencontre des baleines, n’est qu’en début d’après-midi.  Un peu d’administratif, d’abord (ça nous manquerait presque, lol) : on appelle pour se faire rembourser la croisière snorkelling au cratère de Molokini annulée samedi et pour caler un autre truc assez chouette vers la fin de l’étape hawaïenne. Gros fous rires quand il faut tout épeler et dicter les numéros d’une carte bleue ! Ils sont peace même sur les répondeurs à choix multiples…

Au revoir l’Old Wailuku Inn, au revoir Sissy le chat… On refait le tour de Wailuku, notre première ville étape, qu’on a bien aimée (le temps de l’apprivoiser). Premier plein d’essence (elle est à 4,79 ici) et passage dans une institution, qu’on avait relevée on ne sait plus où : la 4 Sisters Bakery. Il y a la queue devant cette reine des beignets (surtout les malasadas, des petites brioches portugaises). Une affaire familiale depuis des décennies. Le créateur, décédé le mois dernier, était justement enterré cette semaine… Accueil 4 étoiles de Marjorie et Chrystel, qui nous parlent de la France. Est-ce l’isolement, ou le brassage de populations ? Mais on a rarement autant rencontré d’Américains qui ont tant voyagé en Europe et chez nous. Bref, les malasadas sont hyper bons et pas chers du tout (moins de 10 dollars les 6).

Il fait une chaleur écrasante (seulement 27°C mais ça tape !). Nous nous arrêtp,s aux magasins d’outlets de Maui à Lahaina, étape qu’on n’arrête pas de reporter. Il faut qu’on s’achète des t-shirts à protection UV, pour nos futures aventures dans l’eau… On trouve à peu près ce qu’on veut (à prix très correct pour des néo surfeurs sans planche) et on va garer la voiture à Lahaina, où l’on doit prendre le bateau dans moins d’une heure.

Les compagnies, qui présentent toutes à peu près (mais jamais !) la même chose (on a fait des recherches de dingues avant de choisir nos prestataires) sont toutes alignées sur le port. On a choisi une pointure, Ultimate Whale Watching (& snorkel, mais pas avec baleines, c’est interdit à Maui). Un tour VIP, avec seulement 12 personnes et deux capitaines.

Arrivés en premier, on choisit où on s’assoit (choix toujours drastique); le côté droit à l’ombre aura été une bonne pioche. On part avec le capitaine Chad et la biologiste marine Kayleigh pour 2 heures de « chasse » à la baleine, en zodiac. OMG, Delphine avait zappé que ça allait un peu vite ces machins… Heureusement, les baleines le lui font vite oublier. C’est un festival ! Des mamans avec leurs petits effectuent tout l’éventail de comportements baleine : sauts (« breaches »), jeux de nageoires et même « spy hopping » (lever de tête espion). C’est beau à en pleurer. Impossible de rater les photos : elles refont tout trois fois ! Magique (encore, oui, on l’a déjà dit hier pour les tortues). On en pleurerait si on n’était pas autant absorbés par le moment…

Même l’équipage a l’air épaté (bon, ils le sont souvent les Ricains, c’est « soooooo amazing »). On apprend plein de trucs et, surtout, on les entend chanter via un hydrophone ! (il paraît qu’on les entend sous l’eau rien qu’en se baignant). Un chant irréel… On est rassasiés, bouleversés lorsqu’on revient à terre. Ça sera difficile de faire mieux… Sans vantardise aucune, on a déjà fait pas mal d’observation des baleines : une journée en zodiac avec des scientifiques au Québec, Afrique du Sud, Boston, Oregon, Monterey… Celle-ci restera forcément dans nos annales perso. 

De retour sur la terre ferme, on retrouve la vie « normale » du centre historique de la charmante Lahaina. Les happy hours battent leur plein, les coqs chantent sous le banyan géant, un musicien fait danser les passants…. Direction une autre institution, au Whaler’s village, le Down the Hatch (658 Front St # 102, Lahaina). Le plus long happy hour de l’île (3 h!) et des shave ices pour adultes (en mode mai tai and co). On se laisse tenter par un peu de poisson (tu nous as manqué mahi-mahi). On sympathise avec nos voisins de table, de joyeux drilles venus du Colorado et qui viennent en France cet été.

Allez, il est temps de découvrir notre nouvel hôtel, pour les deux prochaines nuits. On a fait exprès de mixer un peu les hébergements, afin de comparer (pour vous mais aussi pour nous) et Delphine a cédé aux sirènes du resort à Kaanapali, vraiment au bord de l’eau (et la piscine est quand même en forme de baleine). On checke-in au Kaanapali Beach Hotel (2525 Kaanapali Pkwy, Lahaina), « le plus hawaïen des hôtels ». Accueil sympa, plein de trucs mais c’est immmmennnse ! Pour fumer, il n’y a que deux coins (jusqu’à 22 h lol), il faut marcher presque un kilomètre et c’est un peu chiant-débile (la nuit c’est parking ou plage, sic). On attrape une pizza (hawaïenne bien sûr!) à l’un de leurs petits restos avant que ça ne ferme, et on va digérer cette journée incroyable (et vous envoyer de l’amour sur Instagram, on a trop hâte de sortir les photos et vidéos !). La nuit sera courte, demain réveil à 5 heures pour une autre activité, impliquant bien sûr nos amies les baleines !

  • Notre hébergement : The Kaanapali Beach Hotel (2525 Kaanapali Pkwy, Lahaina, Maui). Note : 7/10. Grand resort donnant sur la magnifique Kaanapali Beach et Black Rock Beach. Grandes chambres bien équipées, joli jardin, piscine en forme de baleine. Le tout est quand même un peu impersonnel. Certains chambres donnent sur la plage et font face au coucher de soleil. Un restaurant et un stand pour se nourrir. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : 4 Sisters Bakery (1968 E Vineyard St, Wailuku, Maui). Note : 9/10. Vive les malasadas. Une boulangerie au top à Wailuku. Down The Hatch (658 Front St # 102, Lahaina, Maui). Note : 8/10. Ca ressemble à un truc à touristes mais c’est mieux qu’un truc à touristes. Hyper bien placé, ce resto a une belle carte et les spécialités au poisson sont au top.
  • Nos visites : Wailuku, croisière d’observation des baleines avec Ultimate Whale Watch & Snorkel (voir les autres croisières), Lahaina, Kaanapali
  • Le plus : pour reconnaître ses baleines, allez voir Happy Whale

J7. Lost sur la côte ouest de Maui, en kayak avec les baleines

Mercredi 22 février 2023. Pas besoin de coq ce matin à Kaanapali Beach, le réveil et l’envie ont suffi à nous faire lever à 5 heures du matin ! Encore tout excités par le spectacle grandiose des baleines hier, on n’a qu’une envie : les retrouver. Aujourd’hui, observation insolite au menu: on part à leur rencontre en… kayak. Je (Delphine) balisais un peu, mais tout se passe bien et je suis limite déçue qu’aucune n’ait renversé notre embarcation. Maui Kayak Adventures a eu la gentillesse de nous inviter à tester un tour de 2 heures au large d’Olowalu, sur la côte ouest de Maui.

On a été chouchoutés par une super guide, Katie, spécialiste des baleines (et de la pagaie), qui balade entre Hawaï et l’Alaska (trop dure la life…). Après un briefing, nous voilà partis (nous et 5 autres participants), sur l’eau. On rame depuis à peine dix minutes que voilà une baleine et son petit ! Moins proches qu’hier, mais quand même, le spectacle est grandiose, et on y assiste tous dans un silence religieux. On apprend plein de trucs : que font-elles quand elles sont deux, trois ou plus ? Comment les mamans nourrissent leur petit ? Où sont les meilleurs spots pour les voir sur l’île ? Tout un tas de chose qu’on vous racontera dans un article dédié sur les baleines à Maui. Et on en apprend aussi pas mal sur la culture hawaïenne, que la compagnie s’engage à sauvegarder…

Pour info, Maui Kayak Adventures propose des tours (kayak, baleines ou snorkelling) au départ d’Olowalu ou sur sud de l’île, vers Makena. Une bonne idée pour une approche toute douce et éco-responsable.

On est restés sur l’eau plus longtemps que prévu et on a eu chaud. De retour sur la page d’Olowalu, on profite d’être dans le coin pour faire un tour au General store d’Olowalu et au marché de producteurs à côté (super pour découvrir le terroir, mais assez cher !). On checke la webcam du sommet de l’Haleakala… rah, encore trop de nuages.

Du coup, nous adaptons le programme, on va refaire la côte ouest (haut lieu des baleines, celle qu’on avait faite le premier jour, par un temps deg…). C’est fantastique, sous le soleil! on s’arrête aux points de vue d’observation sur la route 30 (McGregor Point Light, le petit phare), et on en voit encore plein faire les folles au large.

Un peu plus au sud, à Kihei, le (accrochez-vous, c’est long) Hawaiian Islands Humpback Whale National Marine Sanctuary Visitor Center (726 S Kihei Rd, Kihei, Maui) a rouvert, et il est génial. C’ets le point de départ idéal avant d’aller observer les baleines. L’expo est hyper pédagogique et les bénévoles de vrais passionnés. On comprend que les baleines n’allaitent pas les fameux petits, elles leur balancent un genre de « pot de crème » hyper nourrissant dans l’eau et ils vont le gober ! Pourquoi et comment elles descendent de l’Alaska (où elles vont se nourrir) et ne mangent rien quand elles sont à Hawaï. De toute façon, elles ont une toute petite bouche ! Exténuées, après des milliers de kilomètres, elles donnent naissance à leur petit, doivent leur enseigner les rudiments de la baleinitude tout en subissant les assauts de ces messieurs pour une nouvelle tournée ! Ah, elles sont toutes blondes, avec des immenses fanons.

Sinon, on est sous le choc : il n’y a même pas de gift shop! Comment est la saison ?! Ils ne le sauront que dans quelques semaines, après avoir terminé les comptages auxquels de nombreux bénévoles participent, à des endroits différents de l’île mais au même moment.

Nous, on continue de descendre la côte, les yeux rivés sur le rivage, comptant les souffles à la surface… Une visite à Maui ne doit pas être pareille sans elles… On attrape de quoi pique-niquer à Kihei (à notre nouvelle chaîne préférée, Foodland); leurs pokes à moins de 10 dollars sont un vrai bon plan (et dans bon plan, il y a bon).

Direction « Turtle town » ou Malakua beach. On entre (enfin!) dans l’eau, un poil fraîche, pour snorkeller. C’est un hot spot de plongée ; d’ailleurs tout le monde crie qu’il voit une tortue ! JP se tape une petite nage avec l’une d’elles. On pique-nique sur une table, avec vue panoramique sur l’océan et les baleines, toujours elles, qu’on voit sauter gaiement au loin. Le paradis…

Nous continuons, avec un arrêt à la jolie plage de Makena State beach (bon sang, c’est dur de s’y retrouver dans tous ces noms !). Tip : le parking coûte 10 dollars, mais faites comme les locaux, garez-vous gratuitement à l’entrée, sur la route principale (mais à la deuxième entrée) ! 

Pour le coucher de soleil, nous préférons opter pour un retour à « secret beach » (ou Makena Cove), où quelque chose se prépare. Plein de gens arrivent, dont un homme avec un coquillage, un ukulele, des colliers de fleurs… JP en est sûr : on va assister à une demande en mariage! Bon, en fait, c’est un renouvellement de voeux, 15 ans après… On reste un bon moment.

C’est exceptionnel ce qu’il se passe sur une plage photogénique au coucher du soleil : un mariage, un peintre, des familles, des locaux avec des binouzes, des nanas en string qui se croient en shooting photo Instagram (et le sont peut-être !). C’est beau mais le soleil va se coucher tout seul derrière les nuages… On remonte la côte. On décide se réarrêter au Foodland de Kihei pour « frichtiter » ce soir. Ce qu’on fait, sur une table du resort… On remonte, on tombe (l’eau ça fatigue!). On ouvre quand même la GoPro et OMG : on entend (grave) le chant des baleines ! Bonne nuit.

  • Notre hébergement : The Kaanapali Beach Hotel (2525 Kaanapali Pkwy, Lahaina, Maui). Note : 7/10. Grand resort donnant sur la magnifique Kaanapali Beach et Black Rock Beach. Grandes chambres bien équipées, joli jardin, piscine en forme de baleine. Le tout est quand même un peu impersonnel. Certains chambres donnent sur la plage et font face au coucher de soleil. Un restaurant et un stand pour se nourrir. Deuxième nuit, on n’est pas fans, c’est pas notre truc. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : supermarchés Foodland pour aujourd’hui
  • Nos visites : observation des baleines en kayak avec Maui Kayak Adventures (voir et réserver), Olowalu, Mac Gregor Point, Kealia Pond, Kihei (Visitor center des humpback whales), Maluaka Beach, Makena State Beach, Makena Cove aka « secret beach »
  • Le plus : pour reconnaître ses baleines, allez voir Happy Whale

J8. Lost sur la route d(e) Hana

Jeudi 23 février 2023. On l’avoue, on n’est pas tristes de quitter Kaanapali beach et l’hôtel éponyme. On a voulu tester, c’est beau, mais beaucoup trop resort (calme) pour nous. Le secteur est très sympa pour y passer une après-midi, aller voir les tortues et le coucher de soleil à Black Rock Beach, et même de faire un tour au centre commercial en plein air de Whaler’s village. Super, avec des infos et des sculptures de baleines un peu partout, et plein d’activités (cours de hukulele, de colliers de fleurs, ciné sous les étoiles…). Les magasins sont intéressants : outre les Sephiora et Vuitton, il y a beaucoup de local.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, JP est d’humeur shopping: il a un crush dans la vitrine de Rip Curl et achète même plusieurs trucs géniaux (NB: c’est moins cher que chez nous, en plus). On longe la plage et on décide de prendre la route : il est midi et on a prévu de prendre la mythique route de Hana, à l’extrémité est de l’île (JP ne tient plus!). On met de l’essence et c’est parti, enfin, après un champ de tournesols géant.

Avant, on prend la route d’une plage dont l’emplacement nous a été soufflé par Katie, notre guide kayak. Grâce à ses coordonnées GPS, on se retrouve seuls sur une superbe plage de la côte est. Les avions passent, les couleurs s’empilent : du rouge, du noir, du vert et du turquoise. C’est un tableau.

Puis, c’est la sympathique ville de Paia, ambiance plus surf, avec plein de chouettes magasins et de restos devant lesquels il y a la queue. La ville est blindée, notamment car les touristes reviennent tous de la route de Hana à cette heure. On fait un petit tour (le magasin Alice in Hululand est culte!), il y a un « Café des amis »… On ne s’attarde pas plus. Vu le monde (et l’heure!), on s’arrête au Ku’au store, une sympathique épicerie qui fait des petits plats à emporter, reconnaissable à la haie de planches de surf du loueur d’à côté. 

Il est bientôt 16 heures, on prend enfin la route de Hana, route de légende qui s’enfonce dans la forêt tropicale en longeant l’océan. Une centaine de kilomètres, quelques 600 virages et une cinquantaine de ponts (dont la majorité à une seule voie) et autant de cascades. Elle a inspiré George Harrison, qui a eu une maison à Hana et a écrit Soft Hearted Hana. Des scènes d’un Jurassic Park y ont été tournées, tout comme es scènes de Papillon avec Dustin Hoffman et Steve McQueen.

Bien qu’en pleine nature, cette route est hyper fréquentée par les touristes (apparemment, l’été c’est l’enfer). Il y a plusieurs arrêts à faire (jardin botanique, vues, plage…). Nous, on est là d’abord pour rouler et kiffer. C’est magnifique, quoiqu’on n’arrive pas à oublier la moins connue Kahekili Hway par laquelle nous avons commencé. Dommage, il se met à pleuvoir dès qu’on prend de l’altitude mais c’est normal, c’est la saison des pluies dans cette partie de l’île et nous sommes dans la rainforest. Le paysage reste grandiose, et l’océan est en furie.

Après plusieurs arrêts (Twin Falls, Keanae, plage d’Honomanu…), on arrive juste avant le coucher de soleil à Hana, ancienne ville plantation « curieusement » assez habitée. Nous avions galéré pour trouver des hébergements disponibles. Aucun ne l’était pour les deux nuits qui nous intéressaient et il faut compter 400 à 500 balles la nuit minimum. Au mois, notre chambre au Hana Kai (avec cuisine, balcon, la totale) est magnifique.

Mais pas le temps de s’émerveiller, si on veut manger un truc, il faut se dépêcher : dans cette petite communauté de même pas 800 habitants, vous pouvez l’imaginer, il n’y a que très peu de restaurants et magasins (la plupart a déjà fermé à 17 ou 18h). Il nous reste les foodtrucks, ce qui est vraiment culturel à Hawaii, et le « Ranch restaurant » (1752 Mill Pl, Hana, Maui). On choisit ce dernier car on pique-nique depuis plusieurs jours… Lui aussi est blindé (normal, c’est le seul !). C’est le box : il y a plein de tables vides mais sont « pas sûrs d’avoir une place », le bar « bof », « ok mais dehors » puis plus (ils ont même un code imprimé pour les toilettes lol!). Bon, en tout cas, même cher, c’était bon. Après tant de repas sains, on a fait péter le burger.

Pour une fois qu’on rentre tôt, on va en profiter pour rattraper notre retard de blog. On ne va pas se plaindre mais le tri des photos, les stories Insta, les papiers et la programmation, ça fait beaucoup dans une journée, surtout les premières quand on est encore un peu jetlagués. Demain, on retourne sur la route d’Hana. On aimerait bien voir les eucalyptus arc-en-ciel, hyper rares. Ils sont présents au mile kilométrique 7, à l’arboretum et vers Hana tout court. 

  • Notre hébergement : Hana Kai Maui (4865 Uakea Rd, Hana, Maui). Note : 8/10. Appartements à louer donnant sur la baie d’Hana. Tout y est : cuisine équipée, déco, balcon. C’est du très bon. Deux soucis : c’est pas super bien insonorisé et ça coute un bras. Le prix pour rester à Hana. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Hana Ranch Restaurant (1752 Mill Pl, Hana, Maui). Note : 6/10. Burgers ok; service à la rue.
  • Nos visites : Kaanapali Beach, Paia, Road to Hana (Twin Falls et toutes les autres falls, Keanae, plage d’Honomanu), Hana

J9. Lost sur la route d(e) Hana et au sommet du volcan Haleakala (enfin!)

Vendredi 24 février 2023. A Hana, nous sommes deboutspour le lever du soleil, qui n’aura, encore une fois, pas vraiment lieu. Même s’il fait beau la journée, le temps est très changeant et les nuages s’invitent souvent au spectacle. Finalement, nous n’avons eu qu’un coucher de soleil collector depuis notre arrivée mais les nuages, les pluies courtes mais intenses, ajoutent au charme de cette partie de l’île. Les abords de notre logement sont quand même magnifiques, avec océan déchaîné, côte de lave et plage de sable noir… Pour le breakfast, on casse une croûte: pour ne pas prendre le risque de gâcher les restes d’hier, c’est poke de thon à 7h du mat…! Même à cette heure ça passe très bien. 

C’est notre dernière journée complète sur l’île. Alors, on s’est préparé un programme un peu costaud. Retrouver la route de Hana, d’abord. Sous le soleil (et direct un arc-en-ciel!), et sur cette portion qui file vers l’ouest de l’île, l’expérience est juste « waouh ». La végétation est partout, elle nous avale, les flots rugissent, c’est… incroyable. On est en communion totale avec les éléments. On se verrait bien prendre notre retraite (si on en a une, vous dites-vous peut-être!) ici. JP est dingue de Hana.

Tout le monde est adorable, mais on n’est pas forcément les bienvenus. Certains ont envie de rester chez eux, entre eux. Il y a des panneaux assez militants et même de faux panneaux, qui disent qu’une rue est un cul-de-sac, alors que pas du tout ! On hésitait à rentrer par le haut ou le bas, mais on tranche pour un mix des deux, comme souvent ! On va le plus loin possible au bout de la route, mais celle du bas (une partie est une « dirt road ») est trop boueuse, on fera demi-tour. 

On commence donc par une charmante petite église, la Palapala Ho‘omau Congregational Church et, derrière, la tombe de l’aviateur Charles Lindbergh (premier homme à avoir traversé l’Atlantique en solitaire), qui a vécu ici (comme Georges Harrison, le Beatle, quelques temps). Nous multiplions les arrêts tellement tout est photogénique. En journée, les stands, les commerces sont tous ouverts, la foule des touristes déferlant à partir de 11 heures, d’où l’intérêt de dormir à Hana pour avoir un peu plus que les autres.  

Non loin se trouve un autre secteur, en bord d’océan, du parc national du volcan Haleakala. Ici démarre le mythique (comme son nom ne semble pas l’indiquer) Pipiwai trail. Mais le ranger (en jouant du ukulélé, si si) nous le déconseille : comme il a plu énormément, la première n’est que de la boue sur un mile… Finalement, pressé par une réservation que nous avons pour 10h plus au nord, on se « contente » de la petite rando au bord de l’océan, qui mène à une énorme cascade et ses « 7 piscines sacrées » (ne les appelez pas comme ça, c’était un truc touristique lancé par un resort!). On les appelle ʻOheʻo Pools. Magnifique.

On reprend la route en direction de Hana, on s’arrête à Hamoa Beach et aux stands de fruits. Nous goûtons aux « bananes pommes », petites et un peu plus acides). Il n’y a personne derrière l’étal, ça marche à la confiance avec une boîte pour glisser l’argent (et des panneaux vidéosurveillance…). On s’arrête aussi à l’un des rares gift shops de la route où une dame vend les bijoux qu’elle confectionne juste devant… Il n’y a pas trop de monde par rapport à ce que ça doit être l’été, mais on croise pas mal de minibus de tours organisés. Allez, nous avons réservé un créneau de visite au Waiʻānapanapa State Park, connu pour sa magnifique plage de sable noir, à quelques kilomètres au nord de Hana. Plein de chats viennent réclamer aux tables de pique-nique. Là aussi, les vagues sont déchaînées et le panorama waouh… Franchement, on commence à manquer de mots.

Là, mini drama : dans une scène inracontable impliquant une pause-toilettes, Delphine fracasse son appareil. Ouf, ça n’a l’air d’être que la « fleur » de protection… On espère en trouver une de remplacement sur les îles. Après toutes ces émotions, on décide de faire une pause-déjeuner à Hana. Notre coeur balance entre deux des nombreux foodtrucks : le Huli Huli chicken (qui se targue d’avoir participé à une émission de Gordon Ramsay) ou le Braddah Hutt’s BBQ, qu’on avait noté de longue date. Lors de notre dernière visite à Terlingua, au fin fond du Texas, on avait discuté le bout de gras dans un BBQ joint, un jour de coupe du monde, avec un cuistot d’Oregon qui nous avaiot confié avoir mangé le meilleur BBQ de sa vie ici…

Allez, c’est trop tentant. On arrive dans un jardin, il y a un food truck, quelques tables, on commande les deux spécialités : le porc Kalua et des ribs teriyaki (16-18 dollars). On raconte l’histoire au chef, Tahota, qui est trop content et parle… français (il a été prof de français ici, à Hana). Unbelievable. Au moins autant que ce qu’il nous sert : il y a la quantité, mais c’est divin. JP en est tout ému, particulièrement par les ribs. Ah, Tahota nous appelle : bon sang, il nous a refait une assiette pour nous faire goûter les autres spécialités (porc et poulet). On est gênés, contents, et on se fait poliment péter le bide, tout en en boxant quand même. C’était trop bien (une adresse à ne pas manquer, 5305 Hana Hwy, Hana, Maui).

Entre deux averses, nous allons voir la plage rouge d’Hana, Kaihalulu Beach, à côté du Hana Resort. La courte balade, à flanc de falaise, est un peu rock’n’roll, mais en vaut la chandelle. Toutes ces couleurs ! On a l’impression que la terre « parle ». 

Retour sur la route, où les visiteurs du jour sont bien arrivés. Arrêt à la Hana Farm, petite épicerie, resto, café… (et bientôt brasserie!). On n’a pas encore goûté à leur fameux gâteau, le banana bread (qu’on choisit aux noix de macadamia). Et on peut acheter l’autocollant culte « I survived the Road to Hana » ! 

Ce n’est pas forcément très clair, mais il y a plein d’arrêts, bien signalés ou non, sur la route de Hana. Et on en a raté un que Delphine avait spotté de longue date : les « rainbow eucalyptus », des eucalyptus arc-en-ciel, dont le tronc semble peint de différentes couleurs (c’est naturel). La plus grande concentration se trouve entre les mile markers 6,5 et 7, mais on en voit finalement avant (vers le MM 27). Malheureusement, des petits malins (ou c…) ne peuvent s’empêcher de les graver.

Tandis que le ciel nous gratifie d’un nouvel arc-en-ciel (au moins 3-4 aujourd’hui! et oui, on a été touchés par la peacitude hawaïenne, ça y est!), on met le cap sur le parc national d’Haleakala. Encore. Comme on a raté le lever du soleil il y a quelques jours (et plein de trucs dans le parc), on veut tenter une dernière fois d’aller au sommet, au coucher de soleil. La webcam est formelle. Il est au-dessus des nuages ! On monte et on arrive au visitor center en avance. Là, c’est la pause-pipi de trop : les rangers ferment la route du sommet devant nous, le parking est plein ! Pas de panique, c’est déjà chouette d’ici (bon ça caille, 41°F, 5C°) et on pourra monter une fois le soleil couché. Ce qu’on fait.

Tandis que JP, trop heureux d’y être arrivé, capte les dernières lueurs du jour et les premières étoiles (c’est un lieu formidable pour les observer), je (Delphine, du coup), commence à avoir la tête qui tourne et un méga haut-le-coeur. Le mal des montagnes, le sommet se trouvant à 3055m. On redescend, de nuit, et la voiture nous donne l’alerte : « coolant engine ». Hop, le copilote dépiaute le manuel tandis que le pilote se voit déjà devoir changer de voiture (ou pire). Je crois qu’il faut comprendre problème de liquide de refroidissement. On s’arrête pour faire refroidir le moteur, et ça repart ! Il faut dire que Titine n’a pas été épargnée, entre les centaines de virages de la route de Hana, la montée, la différence de température et d’humidité… 

On a une mini heure de route pour Kahului, où l’on va boucler la boucle : c’est notre dernière à Maui (snif, mais on a trop hâte de découvrir les autres îles !). Nous profitons des restes du repas de midi avant de plonger.

  • Notre hébergement : Maui Beach Hotel (170 W Kaahumanu Ave, Kahului, Maui). Note : 4/10. C’est l’un des moins chers de l’île et à Maui, ça veut dire que c’est plus cher qu’un trois étoiles sur le continent. Les prestations sont catastrophiques pour ce prix. Les extérieurs sont jolis mais sinon, tout est vieillot et mal foutu. Parking payant dans une zone commerciale et resort fees sortis du chapeau… Pour voir et quand même réserver, c’est par ici. A côté, le Seaside est peut-être moins pire. Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Braddah Hutts BBQ Grill (5305 Hana Hwy, Hana, Maui). Note : 9/10. Incroyable barbecue dans un foodtruck. Les ribs sont à tomber. Allez voir le chef, Tahota, pour découvrir ses secrets. Il parle français !
  • Nos visites : Hana, la tombe de Charles Lindbergh, Haleakala NP (Oheo Gulch), Hamoa Beach, Kaihalulu Beach, Road to Hana (eucalyptus rainbow tree), Haleakala summit

J10. Lost (une dernière journée) à Maui et départ pour Molokai

Samedi 25 février 2023. On a bien dormi à Kahului, mais cet hôtel est décidément une catastrophe. Il doit survivre parce qu’il est proche de l’aéroport, mais franchement il ne vaut pas du tout son prix… On finit par en rire. Il n’y plus de café (alors qu’il est censé y en avoir de 6h à 9h), la cafetière de la chambre, toute rouillée, est bouchée, les cartes magnétiques qui ne marchent plus, le coin fumeurs à l’arrière des poubelles, la gourde cadeau percée… On échange avec les autres clients qui ne sont pas plus fans ! C’est dommage, l’extérieur est plutôt joli…

On ne profite pas du « resort » (piscine et jeux divers) mais on prépare nos bagages et la suite en traînant plus que les autres jours… Comme souvent quand on s’en va, on n’est pas loin de la plus belle journée de notre séjour à Maui : le soleil donne (comme dirait Voulzy 🙂 ) et la mer turquoise, mais très agitée. On a reçu un message de la compagnie Mokulele Airlines : notre avion pour notre troisième île, Molokai, est retardé. Damn, on devait partir à 17h50, avant le coucher de soleil, et ça sera au moins deux heures plus tard.

Youpi, ça fera plus de temps dans les magasins (devinez qui écrit). Car aujourd’hui, c’est à Lahaina qu’on a prévu de passer notre dernière journée sur Maui. JP est fou, nos sacs sont presque plus lourds qu’à l’aller (comment est-ce possible, en vrai ?!). On s’arrête dans un équivalent de Walmart pour quelques trucs de première nécessité (principalement de la laque anti-humidité, parce que franchement les cheveux en milieu tropical c’est déjà plus possible !) et des trucs à manger au cas où tout soit fermé quand on arrive sur l’île.

Nous revoilà à Lahaina. On se gare sur le parking des outlets (où on refera un tour) et on va boire une petite bière sur Front Street, face à la mer (comme dirait…), à la Waikiki Brewing Company (900 Front St, Lahaina, Maui). Grand spectacle : un surfeur (pieds et torse nus) en 4X4 emboutit la petite sportive d’une dâaaamme pile devant la terrasse… 

Puis on lèche les vitrines d’à peu près toute la rue. Il y a quelques enseignes intéressantes et très locales, comme CocoNene (comme l’oie de l’état, 736 Front St, Lahaina) qui fait des trucs en bois personnalisables assez sympas, des magasins de terroir et de petites breloques, un magasin d’ananas (ici, ils font le réputé Maui Gold) et un étonnant spécialiste de Noël (ici aussi, ils prennent Noël très au sérieux et le père Noël passe à dos de dauphin !). On entre aussi dans une galerie d’art (Harte, 844 Front St, Lahaina) avec de grands noms (Matise, Picasso, Chagall, Dürer…) et même une expo de l’acteur Anthony Hopkins !

Ah, internet et tous les réseaux téléphoniques sont en rade aujourd’hui à Lahaina, c’est la galère. Il est 15 heures, on va… manger un bout, avant que tout le monde n’arrive (pour le repas du soir, eux !). On avait repéré dès les préparatifs un truc sympa avec un emplacement sur la plage, le Cheeseburger in Paradise (811 Front St, Lahaina, Maui). Jolie déco, accueil sympa, fenêtres grandes ouvertes sur l’océan et prix très corrects (burger à moins de 20 dollars, alors qu’à côté c’est bien 10 de plus). Régalade. Une bonne adresse, comme on en trouve plein à Maui.

Il est l’heure de reprendre la voiture. On est à l’heure hawaïenne : on ne sait pas vraiment quand il faut être à l’aéroport de Kahului, mais le boss a prévu une heure et demi avant. Le temps de faire le plein de la voiture, d’enlever du sable des tapis (et de signaler le « poc » qu’on a dû prendre sur un parking), d’un dernier arc-en-ciel et de rendre la voiture, et on cherche le terminal de Mokulele Airlines. En fait, il est tout au bout et loin de nos standards : des mini avion, des Cessna, s’envolent (brrrr) ; l’aéroport est en plein air. On doit donner son poids et l’hôtesse appelle les passagers par leur nom pour embarquer ! On devrait avoir encore du retard, à cause d’un avion en panne qui a retardé tous les vols… Les restos seront sûrement fermés à notre arrivée, et on espère que le loueur de voitures, non. 19h30 se transforme en 20, puis 21h, puis 22h. Enfin, on décolle.

Nous sommes neuf dans l’avion dont la pilote et le copilote. Ca tangue un peu, Delphine assure, JP a quelques hauts le coeur. Et l’avion touche le sol de Molokai à 22h30. Bien sûr, Alamo est fermé. L’agent de sécurité nous dit de prévoir un taxi pour l’hôtel. On va quand même vérifier. Et une voiture est stationnée devant Alamo, les clés dans l’accoudoir. Il y a le plein, ça a l’air d’être une Alamo et c’est le modèle qu’on avait réservé. Alors, on prend, avec un gros doute. Il n’y a aucun mot pour nous et la voiture est sale. Pas grave, c’est ça ou 3h de marche jusqu’à l’hôtel, The Hotel Molokai. On espère juste que cela ne sera pas considéré comme du vol alors on laisse des messages un peu partout, sur le portail, sur internet. On arrive tardivement à Kaunakakai, c’est le veilleur de nuit qui nous file les clés en disant qu’on regardera les papiers demain. Nous mangeons quelques provisions avant de dormir. Car demain, il y a une nouvelle activité au programme.

  • Notre hébergement : Hotel Molokai (1300 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai). Note : 8/10. Des unités archi mignonnes en bord d’océan. Il y tout ce qu’il faut pour passer un bon séjour. Restaurant sur place, piscine, jardins, coqs ! Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Cheeseburger in Paradise (811 Front St, Lahaina, Maui). Note : 8/10. La vue, la vue, la vue ! Mais aussi des burgers bien juicy et pas hors de prix sur Front St. On aime
  • Nos visites : Lahaina

Conclusion sur Maui à chaud

On a adorééé Maui. D’abord pour celles qu’on étaient venues voir : les baleines, omniprésentes (et surtout la sortie fantastique où elles ont multiplié les sauts juste devant nous, le fameux « booom »). Si on ajoute les tortues, c’est le duo magique.
Nous sommes restés 10 jours, et on a l’impression que c’était 10 mois ! Les gens sont adorables et les paysages d’une diversité incroyable. C’est un beau condensé d’Hawaï. Belles plages, villes agréables (Lahaina, Paia, Makawao, Kihei…), nature sauvage quand on s’éloigne des resorts… On a aussi adoré « survivre » à la route de Hana.. et y dormir. Le point négatif de Maui, c’est le coût de la vie et en particulier des hébergements, complètement délirant.

En février, la météo a été capricieuse. C’était mal parti, on a commencé par beaucoup de pluie (en raison d’un phénomène de « Kona low »), notre sortie pour le cratère de Molokini a été annulée, et on dû changer plusieurs fois le programme (ce qui en soit n’est pas grave, mais quand même), notamment pour monter en haut d’Haleakala NP. On vous fera un guide complet pour Maui et Lanai

J11. Lost à Molokai, avec les baleines

Dimanche 26 février 2023. A Kaunakakai, on avait prévu de faire sonner le réveil tôt, mais encore une fois, nul besoin : une dizaine de coqs le sonnent sous nos fenêtres ! On attrape nos affaires, on va faire le check-in correctement et on file. Ce matin, on a un nouveau rendez-vous avec les baleines, dans les eaux de Molokai, l’une des 4 îles qui composent le fameux « Maui Nui », l’espace protégé qui les accueillent pour la saison d’hiver. On n’en a encore pas vu beaucoup, mais cette île est réputée comme la plus hawaïenne.

A en voir le bateau familial qui nous attend sur la jetée de Kaunakakai, le Manu Elele aka « Black bird », un joli catamaran noir avec Nancy, la grand-mère, à l’accueil, le fils Pete au gouvernail et la fille Trisha, ça doit être vrai. Pour cette croisière avec cette petite entreprise familiale, Molokai Ocean Tours, nous ne sommes que trois couples à bord, dont une photographe animalière assez drôle, et des Oregonians en cours d’installation. Presque 3 heures de nature à l’état pur, fantastique. Très différent du tour de Maui, mais génial ! Encore une vraie « soupe de baleines » et même de tortues. 

De retour sur la terre ferme, on retourne à l’aéroport et chez le loueur de voiture, pour éclaircir cette histoire de jeep… Encore plus trouble que prévu. Ils sont pliés chez Alamo. D’abord, ils ne reconnaissent pas la voiture, qui n’était effectivement pas la nôtre. On est alors officiellement des voleurs. Puis si. En fait, un client l’a rendue, en laissant les clés dedans (alors qu’il y a une boîte et que ça n’arrive jamais). Du coup, après quelques papiers à remplir, on la garde.

On commence notre tour de l’île, qui nous plaît déjà beaucoup. Le panneau d’entrée est clair : « Slow down, ici c’est Molokai ». On sent une vraie douceur de vivre. Le centre-ville de Kaunakakai, principale ville de l’île, 3500 habitants, est tout mignon. On passe au « supermarché » (plutôt « super marché ») acheter quelques trucs, puis on longe la côte. A gauche la montagne, à droite la mer, et au milieu une route rouge entourée de fleurs et de végétation luxuriante, de quelques églises, des oiseaux, des papillons, des grues sur le dos des vaches (soupir). Le paradis.

On va chercher à manger dans l’une des institutions de l’île, Manae’s Goods and Grindz (8615 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai), connue pour ses « lunch plates ». Le choix est difficile, on opte pour un sandwich au mahi, du porc kimchi et des frites hurricane (avec sauce piquante, sésame et algues séchées). C’est un peu long mais on tchatche avec tout le monde. On va manger sur une table au bord de l’eau au Kakaha’ia Park (bad idea, trop de vent!). On n’a qu’une hâte, continuer le tour de l’île.

Mais la « raison » nous ramène à l’hôtel. D’abord parce qu’il est top, qu’il a une piscine, mais aussi parce qu’on s’était promis de lever un peu le pied une fois arrivés ici, pour se reposer (il faut tenir la distance du roadtrip !), mettre le blog et quelques trucs administratifs à jour. Notamment une petite réclamation suite aux abus du dernier hôtel de Maui : Booking nous donne raison, ils vont nous rembourser les frais de resort « imprévus » (leçon n°500, ne jamais rien lâcher les Roadies). On lance aussi la première machine à laver de ce voyage.

Le coucher de soleil est spectaculaire ce soir : une carte postale avec un palmier plongeant dans l’eau. JP a tout juste eu le temps de se baigner, que le repas au au resto de l’hôtel, l’Hiro’s Ohana grill (le quasi seul de l’île), nous appelle. Il y a un groupe qui joue, on s’installe au bord de l’eau et un chat s’invite à notre table (what else?!). Allez, encore un peu de boulot et on met le « spam » dans le torchon (c’est pas notre premier rodéo comme on dit ici, mais quand même !).

  • Notre hébergement : Hotel Molokai (1300 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai). Note : 8/10. Des unités archi mignonnes en bord d’océan. Il y tout ce qu’il faut pour passer un bon séjour. Restaurant sur place, piscine, jardins, coqs ! Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Manae Goods and Grindz (8615 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai). Note : 6/10. Tous les guides vantaient beaucoup cet endroit, un petit bâtiment en bord de route avec commande par une petite fenêtre. On n’a pas trouvé ça incroyable mais bon, peut-être que notre commande n’était pas top. A refaire. Hiro’s Ohana Grill (1300 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai). Note : 7/10. Un des seuls restaurants de l’île est dans notre hôtel. Top vue depuis la terrasse, carte courte (bon signe ça) et plats bien exécutés. Moins cher le midi.
  • Nos visites : croisière à baleines avec Molokai Ocean Tours, Kaunakakai, route 450 jusqu’à Manae Goods and Grindz

J12. Lost à Molokai, au centre et à l’ouest

Lundi 27 février 2023. Ce matin au Molokai Hotel, nos amis les coqs sont bien au rendez-vous, et la chaleur, déjà, aussi. On traîne un peu ce matin, on révise notre Molokai et on se décide à rouler vers l’ouest… Entre les coins pas rouverts après Covid, ceux accessibles uniquement avec guide et le fait que ce soit l’hiver et que la plupart des plages soient déconseillées à la baignade (et aussi des jours et horaires de fermeture assez serrés), trois jours devraient nous suffire pour avoir un bon aperçu de l’île. Conduire ici est fantastique…

On commence par un arrêt à la Molokai plumerias (1342 Mauna Loa Hwy, Kaunakakai), une ferme à frangipaniers, qui donnent ces fleurs si iconiques des îles (avec lesquelles on fait les colliers, les leis). Le boss, Dick, est adorable, et d’un arrêt photo on décide de rester pour faire notre propre collier ! On apprend plein de choses sur la fleur, l’histoire, les difficultés que rencontre Dick… Après une longue cueillette, on se lance dans le cours de « lei ». En fait, c’est assez facile avec le bon outil, et ça détend même. (NB: ce n’est pas très clair mais c’est payant, autour d’une quarantaine de dollars, pour nous deux). Quel moment!

Puis nous avons repris la route pour le centre de Molokai. D’abord, nous avons voulu manger à Kualupu’u, au dernier restaurant de l’île avant d’attaquer l’ouest (Kualupu’u Cookhouse, 102 Farrington Ave, Kualapuu, Molokai). La bicoque est sublime de l’extérieur et une petite dame s’occupe de tout. Pour la nourriture, c’est roboratif et abordable. Mais pas de quoi s’emballer. A deux pas, on rate l’occasion de s’acheter un café, la boutique fermant devant nous. Mais on ne manque pas tout : Kualupu’u a aussi son sanctuaire à chats. Ceux-ci sont en mauvais état mais semblent tellement heureux de nous voir.

La suite nous emmène dans le nord de l’île. La route s’élève, de grands arbres apparaissent. C’est le Pala’u State Park. La route s’achève sur un parking avec deux choix. On commence par le Phallic Rock qui, comme son nom l’indique, est un rocher en forme de verge… Au bout d’une petite marche d’une dizaine de minutes, le verdict est sans appel : ça ressemble bien à une bite. Vous aurez, à côté, l’explication du caractère sacré de ce rocher. Ah, et si vous venez avec une offrande mesdames, ce rocher a le pouvoir de vous faire tomber en enceinte.

Place au deuxième point d’intéret : Kaulapapa Lockout. C’est sur ce bout de terre taillé par la dernière éruption à Molokai qu’un dispensaire pour les lépreux a été bâti. Au 19e siècle, Father Damien, figure de l’île, missionnaire catholique belge, est resté auprès des malades avant d’être lui-même atteint par la lèpre. En ce moment, le site, accessible seulement via un trail (faisable aussi à dos de mule), en bateau ou en avion, est interdit aux visiteurs. Seuls les proches des malades et de leurs descendants peuvent s’y rendre en raison des restrictions Covid. Le point de vue mérite tout de même le détour.

Nous poursuivons ensuite notre route vers l’ouest et une activité bien connue à Molokai : l’agence postale (2 Puupeelua Ave, Ho’olehua), aka Post a Nut. Pourquoi ? Car il est possible d’envoyer des noix de coco. La postière, super friendly, nous donne des noix, nous fournit des feutres et c’est parti. Delphine dessine et on envoie ça à un destinataire mystère en France pour 26$, ce qui, au regard des prix d’envoi des colis, est plutôt honnête. Il y avait trois boites de noix en partance !

La route s’élève ensuite jusqu’à Maunaloa. Cette petite ville dans un cul de sac est un héritage de l’époque de la Dole Plantation sur l’île. Maintenant, cela ressemble de plus en plus à une ville fantôme. Peu d’habitations, des commerces fermés, restaurant barricadé, cinéma fermé aussi. On s’arrête dans un magasin, la Big Wind Kite Factory, rempli de cerfs-volants et nous discutons avec la propriétaire sur la situation de la ville.

Nous allons finir notre tour par trois plages à l’ouest. Elles sont connues comme étant les plus belles de l’île mais il faut tellement de vent aujourd’hui que ce sera juste pour les photos. Kepuhi beach d’abord, puis la plus grande, Papohaku (3 miles) et enfin Kapukahehu (ou Dixie Maru). Les deux premières ont un sable magnifique. La dernière, bien à l’abri, est connue pour le snorkelling mais les pluies des derniers jours ont charrié une eau boueuse donc impossible de plonger.

Il est 17h30, nous entamons notre retour vers Kaunakakai. Dommage, la boulangerie Kanemitsu (79 Ala Malama Ave, Kaunakakai), qui propose des ventes de pain frais à l’arrière de son établissement, ne le fait pas aujourd’hui car elle est fermée demain. Nous faisons un tour sur la jetée mais, pour le coucher de soleil, nous choisissons finalement One Ali’i Park et ses cocotiers superbement dessinés.

Ce soir, ce sera pizza hawaïenne (normal) au Molokai Cafe Pizza (15 Kaunakakai Pl, Kaunakakai) avant de tomber. Elle est chère mais bien garnie. Nous la dégustons sur la terrasse de notre chambre, au frais. Demain, nous quittons Molokai.

  • Notre hébergement : Hotel Molokai (1300 Kamehameha V Hwy, Kaunakakai, Molokai). Note : 8/10. Des unités archi mignonnes en bord d’océan. Il y tout ce qu’il faut pour passer un bon séjour. Restaurant sur place, piscine, jardins, coqs ! Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Kualupu’u Cookhouse (102 Farrington Ave, Kualapuu, Molokai). Note : 6/10. Restaurant le plus à l’ouest de l’île. Après, il n’y a rien. Cuisine familiale, service adorable. Mais rien d’inoubliable. Molokai Pizza Cafe (15 Kaunakakai Pl, Kaunakakai, Molokai). Note : 7/10. Pizzeria toute simple et ouverte tard (22h). Très pratique. Les pizzas sont chères mais bonnes et bien garnies
  • Nos visites : Molokai Plumerias, Kaunakakai, Pala’au State Park, Kaunapapa lookout, Phallic Rock, Kualupu’u, Post a nut (2 Puupeelua Ave, Ho’olehua), Maunaloa, Kepuhi Beach, Papohaku Beach, Kapukahehu Beach (ou Dixie Maru)

J13. Lost à Molokai, puis départ pour Big Island

Mardi 28 février 2023. Cette nuit, à Kaunakakai, on a eu une petite visite : le chat noir à pattes blanches, trop chou, s’est invité dans notre chambre. Il s’est bien tenu, ça va. Dernier jour sur Molokai (snif). Dès potron-minet, on a droit à un échantillon météo : soleil-« shower » de pluie-arc-en-ciel. En allant piquer une tête à la piscine, on assiste à une scène beaucoup trop « naturelle » : la plage, un palmier, un arc-en-ciel en fond, une poule et ses petits qui baladent sur le sable et là, boum. Une mangouste sort du buisson et chope deux petits ! On essaye d’aider cette pauvre poule, mais c’est trop tard. Delphine est sous le choc…

On fait les bagages en les répartissant mieux qu’à l’aller, d’autant qu’on peut en garder beaucoup avec nous… En plus, suite à notre réclamation (pour les X heures de retard de l’aller), on a récupéré un bon de 50 dollars…C’est reparti. Aujourd’hui, cap sur l’Est, en allant au plus loin de ce qu’il est possible : la très sauvage vallée d’Halawa.

On longe d’abord les « fishponds », une rareté d’ici, classée. Ce sont des bassins à l’ancienne, fait par les Hawaïens. Ils sont délimités par des pierres, les poissons entrent par un petit passage. En sécurité, ils se nourrissent, ils grossissent… et ne peuvent plus sortir. Et là, c’est le moment de la pêche…

La route 450 est une merveille. On s’arrête à deux églises construites par Father Damien, le missionnaire dévoué aux lépreux de Kalaupapa : Saint Joseph (où se trouve sa statue) et Our Lady of Seven Sorrows. Magnifiques. Comme cette route qui longe l’océan et s’en éloigne. Falaises, flots de tous les bleus déchaînés, jungle… Ohlalala c’est beau put… On fait un arrêt à Twenty-mile beach (elle est au mile marker 20), réputé pour la baignade. Mais le vent est tellement fort aujourd’hui. Pas grave du panorama offert par celle qu’on appelle aussi George Murphy.

Vient ensuite la descente pour la vallée d’Halawa. C’est plutôt conseillé de prendre un guide car les habitants ne sont pas tous très friendly avec les touristes, bien heureux d’être isolés. La pluie se déchaîne et on décide de faire demi-tour. Pas le temps de faire la randonnée jusqu’aux spectaculaires Moa’ula Falls.

Le moment de faire demi-tour, si on veut être dans les temps pour notre avion. Après un stop à la boutique du Pu’u O Hoku Ranch (oh du Boursin). On a faim, on a grave envie de manger un bon poke. Bon, comme souvent ici (et ailleurs!), les horaires annoncés ne sont pas fiables, et le foodtruck « A taste of Molokai » (à Kaunakakai) qu’on avait visé est en train de fermer… On fait un petit tour de la rue principale de Kaunakakai (bien calme elle aussi) et, finalement, on va tenter le Paddler’s (10 Mohala St, Kaunakakai, Molokai), qui a l’air cool et devrait avoir rouvert. Yes ! Un resto détendu, à la limite de la floridienne, en semi plein air. On y retrouve nos copines d’Oregon, et on échange les adresses. On commande des burgers à la confiture de tomates et d’ananas (ça passe bien).

Allez, on fait le plein d’essence, on rend la voiture et on retourne à l’aéroport. No stress, dans le minuscule aéroport, on check-in, et on attend… Car un nouveau retard est annoncé. En attendant, on discute avec de nouveaux Oregonians, de Bend ! 

Deux vols au programme. On avait pris l’heure du coucher de soleil, mais les avions sont (encore!) en retard. Conseil : mieux vaut prendre en journée, pour voir le paysage (et peut-être les baleines vues du dessus! ). Le soleil est déjà couché lorsqu’on embarque. Vol d’une vingtaine de minutes, arrivée à Maui, on redescend puis on remonte dans le même avion ! Le vol pour Big Island est un peu plus long (45 minutes) et le pilote nous prévient: ça va secouer au début. Effectivement, c’est le mot, blurp ! On arrive sains et saufs, de nuit, à Big Island (« Hawaii’’).

Et ça, on vous le raconte dans le prochain live.

  • Notre hébergement : Hale Maluhia (76-770 Hualalai Rd, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Plusieurs bâtiments en bois dans la forêt sur les hauteurs de Kailua-Kona. Petites chambres à la déco un peu surannée mais un véritable charme authentique, le soir venu, au son des grenouilles coqui. Bath tub, café et patisseries pour le petit dej. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Paddlers Restaurant (10 Mohala St, Kaunakakai, Molokai). Note : 7/10. Un restaurant détendu à la Floridienne. Ca fait du bien à Molokai. Burgers très corrects, grande salle et service hyper sympa
  • Nos visites : route 450, St Joseph Church, Our Lady of Seven Sorrows, fishponds, Smith and Bronte landing site, Twenty-Mile Beach, Halawa Valley

Merci à Chapka, l’assurance voyage qui assure grave, qui nous accompagne encore sur ce roadtrip.

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