C’est un peu notre « Springbreak » à nous. Un retour aux US, au printemps, pour (essayer) de voir « l’éclipse du siècle » au Texas et revenir en Louisiane, à la saison des écrevisses… Et en plus, on est trois : on emmène dans nos valises Anne-Laure (aka « Babylou ») en mode « Affaire Louisiane Trio » (vous avez la réf ?!). Chic planète ! C’est parti pour une douzaine de jours, d’Austin, Texas, à la Nouvelle-Orléans, Louisiane.
Sommaire
J1. Lost de Lyon à Austin (Texas)
Samedi 6/04/24. C’est parti ! Rendez-vous à 3 heures du mat avec Anne-Laure pour un décollage à 6 h de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. On est censés faire Lyon-Amsterdam-Austin avec l’union Air France, KLM et Delta. Ça commence fort : comme ça arrive semble-t-il de plus en plus, notre avion a été surbooké, et on nous cherche des solutions alternatives. Ce sera un vol de plus, 2 h de retard et Lyon-Paris-Detroit-Austin ! La contrepartie : un dédommagement de 300 euros chacun et le premier vol en classe business. On dit oui, et de toute façon on n’avait pas vraiment le choix. Tout se passe plutôt très bien, mais « l’exode » est long (ça nous prend plus de 24 heures). Et, éclipse oblige, on met encore une plombe à récupérer une voiture chez Dollar… Elle est énormmmmme : une Ford Explorer digne de la série des Experts !
Les copains nous attendent mais on fait notre traditionnel crochet par le Sign Bar (9909 FM 969 Bldg 3, Austin, Texas), dont les panneaux sont allumés !
Rincés, on arrive enfin (il est plus de 21 heures) chez Cécile et Cyril, notre « maison » du bout du monde à Austin où l’on aime tant commencer ou terminer nos voyages. On se régale d’une pizza sous le chêne. La météo n’est pas au top : il fait frais, c’est couvert, et les prévisions pour l’éclipse ne sont pas encourageantes… Allez, au lit (avec les chats).
- Notre hébergement : chez les amis
- Nos bars et restaurants : Sign Bar (9909 FM 969 Bldg 3, Austin, Texas). Note 9/10. On adore ce petit sas de décompression à 10 minutes de l’aéroport. Incroyable déco
- Nos visites : RAS
- Vous cherchez quoi faire à Austin ? Voici notre article
J2. Lost à Austin
Dimanche 7/04/24. Réveil tôt. Il pleut… Argh. Bon, finalement, ça va s’arranger et la journée sera même plus belle qu’annoncée. On la commence par un petit-déj mexicain (breakfast tacos !) dans un food-truck typique de north Austin puis on part (re)découvrir Austin.
D’abord, un (quasi) incontournable qu’on n’a pourtant jamais approfondi malgré nos multiples passages ici : le capitole du Texas (1100 Congress Ave., Austin), magnifique et imposant. Construit en 1888 par l’architecte Elijah E. Myers, en granit rose, c’est le plus grand capitole du pays (« everything is bigger in Texas », non). A l’intérieur, après la fouille règlementaire (entrée gratuite), on découvre le dôme vu de l’intérieur, le portrait des anciens gouverneurs (coucou M. Bush).
Le parc aussi est fantastique, entre végétation, statues et écureuils. Bien sûr, la malédiction du capitole en travaux, qui semble nous poursuivre depuis plusieurs roadtrips maintenant, est toujours active !
Sous un soleil bien présent, on enchaîne avec le quartier d’East Austin, toujours aussi branché (gentrifié) et graffé. Après un verre au Lucky Duck (1300 E 6th St, Austin), on réfléchit où manger, et comme on veut vraiment faire goûter le barbecue texan à AL-Bébélou, on se met en quête d’une adresse. On n’imaginait pas quelle galère nous attendait, un dimanche de veille d’éclipse.
Nous tentons d’abord Micklethwait (1309 Rosewood Ave, Austin), dont nous avons entendu beaucoup de bien, avec une queue digne du Franklin mais en plein soleil et qui n’avance pas (abandon). Rollin Smoke, non loin, est sold-out. On se rabat sur le food truck Brown’s, un peu à l’écart sur South Lamar (1901 S Lamar Blvd, Austin), qu’on avait beaucoup aimé. C’était mieux parti mais quand c’est enfin notre tour et la nouvelle tombe : il n’y a plus rien (il reste un peu de salade de patates et de saucisses). Vue la queue, on oublie aussi Terry Black’s et on se rabat sur notre fidèle HopDoddy, burger star, sur South Congress (1400 S Congress Ave Suite A190, Austin).
La ville est tout simplement pleine à craquer, on n’avait jamais vu ça. Du coup, on vous passe les tentatives de stationnement. Snif, on dirait que cette fois, Austin nous rejette un peu (bon, c’est l’éclipse). HopDoddy est toujours à la hauteur, et ça ne fait pas de mal ! On continue avec un peu de shopping en descendant South Congress (Allen Boots, Tecovas, Paperworks…) pour être au coucher du soleil sur Congress bridge et assister à l’envol des bats, les chauve-souris (censées être là dès la fin mars).
On se pose sous le pont et, une fois encore, on hallucine de la foule : les rives, le pont sont remplis mais l’eau aussi, noire d’embarcations et de groupes en paddles (géants). Et, comme cela semble être le thème de la journée, on attend… Le soleil se couche, avec un magnifique dégradé de roses, mais rien, pas de chauves-souris. Les guides allument le pont à la lumière rouge, mais ces dames se font attendre. Elles finiront pas s’envoler de nuit, et on n’a pas vu grand chose… Décidément. Et si Austin ne voulait plus de nous ? Et si on avait perdu le « Roadimodjo » ? Dans les travées bondées, tout le monde se demande si les chauve-souris vont sortir, demain, pour l’éclipse…
Crevés, on remonte tout South Congress jusqu’à la voiture. Vue l’heure, on va assurer une grignote ici. Retour au Magnolia Café (1920 S Congress Ave, Austin), diner bien sympa et pratique, valeur sûre, et qui sert le petit-déj toute la journée, jusque tard. C’est l’heure de rentrer. Demain, on a éclipse (ou pas!).
- Notre hébergement : chez les amis
- Nos bars et restaurants : The Lucky Duck (1300 E 6th St, Austin). Note : 7/10. Joli beergarden sur E 6th St. Hopdoddy (1400 S Congress Ave Suite A190, Austin). Note : 8/10. Burgers toujours aussi bons, shakes qui méritent aussi le détour. Magnolia Café (1920 S Congress Ave, Austin). Note : 8/10. Valeur sûre de South Congress, breakfast all day. Et abordable !
- Nos visites : Capitole du Texas, E Austin, South Congress, Austin bats
- Vous cherchez quoi faire à Austin ? Voici notre article
J3. Jour d’éclipse. Lost d’Austin à Kemah (Texas)
Lundi 8/04/24. Ah, au réveil, le temps n’est pas aussi « pire » que ce que l’annonce la météo depuis plusieurs jours… Et si on avait un peu d’espoir de voir cette éclipse ?! Il y a du soleil, il fait chaud et humide et on voit des bouts de ciel bleu… Rendez-vous est pris pour 13h36 (avant et après).
Tandis que chacun vaque à ses occupations, on prépare le départ: des bouchons monstres sont annoncés après l’éclipse et on a prévu de rejoindre Kemah, à l’est du Texas pour la nuit. Il faut 3 heures de route en temps normal. Mais vue la météo incertaines, certains coins se sont déjà vidés, notamment dans le Hill Country, où elle passait vers Kerrville et Fredericksburg.
On s’installe dans le backyard des amis, avec les enfants, les chats et même les voisins. Au menu : barbecue et observation ! L’éclipse commence dès 12h17, heure à laquelle la lune commence à grignoter le soleil. Du tourisme a dû se développer autour, car il y a plein d’avions dans le ciel. Déjouant les pronostics, la magie opère: jouant avec les nuages, la lune vient cacher le soleil, entièrement, à 13h36, pour un peu plus de deux minutes.
Il n’est que 13h36 mais on croirait la nuit arrivée, avec cette lumière si irréelle qui enveloppe tout. Incroyable, toujours. Notre première expérience, en 2017 en Oregon, nous avait déjà beaucoup marqués. Celle-ci a été plus courte mais elle a bien eu lieu. Nous sommes heureux. La prochaine éclipse de ce type aux Etats-Unis n’aura pas lieu avant 2044.
Le temps d’avaler un s’mores et on décide de prendre la route, avant le retour à la normale.
Cette fois, on a eu du pot : le ciel est gris et il pleut sur la route. On essuie quelques bouchons, mais rien par rapport à ce qu’on pouvait craindre.
On avait le choix entre plusieurs routes, on en prend une que l’on n’a jamais empruntée via Elgin (capitale texane de la… saucisse) et Brenham un haut-lieu des bluebonnets, dont c’est la haute saison, et qui accueille aussi l’usine de glace Blue Bell (1101 S Blue Bell Rd, Brenham). Cette marque est reine au Texas et il s’agit d’un arrêt sympa à un dollar la boule (le scoop). Nous croisons aussi au moins trois stations Buc’ees, notre castor préféré sur le chemin !
On choisit celui de Waller. On hésite à faire des provisions pour ce soir, mais comme ça roule bien, on verra à l’arrivée… Encore une grosse heure de route et les bouchons sont sporadiques.
On traverse les alentours de Houston et ses usines pétrochimiques en mode fin du monde, dans le brouillard, pour arriver à Kemah et son boardwalk donnant sur la Trinity Bay. Un endroit qui doit être hyper touristique mais où l’on doit être totalement seuls ce lundi soir (venez le week-end) ! On va manger chez T-Bone’s Tom (707 N Hwy 146, Kemah, TX 77565, États-Unis), un BBQ (ça y est, Anne-Laure aura enfin son baptême de brisket !). Repus, on rentre se coucher, dans notre hôtel quasi-fantôme qu’on croirait sorti de Disney, le Boardwalk Inn (8 Kemah Water Front, Kemah).
Demain ? On a réservé nos tickets au centre spatial de Houston (via GetYourGuide), et on passera par Galveston avant de prendre le chemin de la Louisiane.
- Notre hébergement : Boardwalk Inn (8 Kemah Water Front, Kemah). Note : 6/10. Le Boardwalk de Kemah est un peu toc et cet hôtel, qui donne dessus, a des airs de Disneyland. Rien à signaler. Propre et efficace. Voir et réserver. Dormir ailleurs à Kemah
- Nos bars et restaurants : T Bone’s Tom ((707 N Hwy 146, Kemah). Note : 7/10. Selon les locaux, meilleure solution pour manger à Kemah. Le BBQ est honnête
- Nos visites : Elgin, Brenham (centre, Blue Bell Creameries), Kemah
Yves, un Roadie de longue date, a fait de magnifiques photos de l’éclipse. Les voici:
J4. Lost de Kemah (Texas) à Abbeville (Louisiane) via le Space center de Houston
Mardi 9/04/24. Le boardwalk de Kemah ne s’est pas animé depuis hier soir. Ce matin encore, on a l’impression de l’avoir pour nous seuls. On fait un petit tour (les grandes attractions ne sont pas ouvertes mais le petit train si), le soleil arrive à percer les nuages et chauffe un max. Ohlala cette humidité si typique du coin ne nous avait pas manqué, toujours dur de s’y habituer !
On attrape un petit-déjeuner à la station, on passe entre les statues de pélicans colorées (les statues, grande passion des villes américaines : animaux, des instruments de musique, personnages…) et nous allons vite au Space Center Houston (1601 E NASA Pkwy, Houston), où l’on a réservé le créneau de 11 heures via GetYourGuide. C’est blindé !
Le Space Center Houston (de 1992), ou SCH, est le secteur ouvert aux visiteurs du Lyndon B. Johnson Space Center de la Nasa (ouvert en 1962), centre affecté aux vols spatiaux habités, et à l’entraînement des astronautes.
On commence par un tour de tram, qui emmène les visiteurs à trois lieux différents; aujourd’hui, il n’y a que le « rocket park » (le hangar à fusées) qui est disponible. On passe devant les vaches longhorns avant d’arriver. Wow, c’est immense ! La Saturn V, lanceur spatial de légende des missions Apollo, se dévoile. C’est vraiment impressionnant.
De retour à l’accueil, on découvre l’Independence Plaza, où l’on peut monter à bord du vrai Nasa 905 Shuttle Carrier Aircraft, qui transportait la navette spatiale US.
On continue avec les différentes expos du bâtiment principal : Artemis (le prochain vol vers la lune, en 2025, l’ISS (station spatiale internationale), le Skylab Trainer, où les astronautes se sont entraînés pour leurs missions… Et, bien sûr, le gift-shop (incroyable mais pas donné). Il y a plein d’activités interactives, y compris pour les enfants.
On y passe quelque 2h30 mais il y a de quoi y rester la journée ou au moins une grosse-demi journée. Très honnêtement, là, à froid, on a préféré celui de Cap Canaveral, en Floride, le Kennedy Space Center (voir les billets) qui nous laissé un incroyable souvenir. Quoique complémentaire, nous avons trouvé celui-ci un peu plus « brouillon » ou en tout cas moins « accessible » (pédagogiquement et peut-être avec la barrière de la langue sur des sujets soutenus). N’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez en commentaire.
Dehors, le temps est toujours bizarre, couvert mais chaud, lorsqu’on reprend la route pour Galveston et la côte du Golfe du Mexique. Des escadrons de pélicans patrouillent dans un ciel encore plus laiteux et par grand vent (et pourtant, des gens se baignent !).
Nous retournons manger à un petit resto de plage, sur pilotis, qu’on a jamais oublié : le Jimmy’s on The Pier (9001 Seawall Blvd, Galveston). On partage des crevettes du Golfe (évidemment frites, quelle panure!) et des tacos au poisson (miam) face au golfe.
Il est temps de faire notre premier plein d’essence. Petit tour dans Galveston qui, à l’intérieur des terres, compte plusieurs quartiers historiques et des centaines de maisons et bâtiments classés (dont l’historique Strand, entre les 20e et 25e rue du centre-ville). Il y a un super drugstore (mais qui, à cette heure-ci, vient de fermer), le Star Drug Store (510 23rd St, Galveston).
On choisit de prendre le ferry pour rallier la Louisiane plutôt que de faire le grand tour. On roule vers le ferry, qu’on attend un bon moment….
Plutôt que de faire le grand tour pour accrocher l’autoroute, on va rallier la péninsule de Bolivar par l’eau avec ce ferry gratuit et 24/24. Il est déjà 17h30 et la traversée met une vingtaine de minutes pour toucher la langue de terre régulièrement ravagée par les ouragans. On longe la côte dans une atmosphère irréelle sur une route bordée de maisons sur pilotis.
On fait quelques arrêts, dont High Island, la seule ville du coin, mais la route est longue (plus de 3 heures) pour Abbeville, où l’on a prévu de passer la nuit. Walmart de nuit, pique-nique « in da room », on est vidés mais, ça y est, nous sommes en Louisiane.
Demain : on retrouve le pays cajun
- Notre hébergement : Days Inn Abbeville (730 Veterans Memorial Dr, Abbeville). Note : 6/10. Un motel de chaîne. Accueil sympa et tout ce qu’il faut. Voir et réserver. Dormir ailleurs à Abbeville
- Nos bars et restaurants : Jimmy’s on The Pier (9001 Seawall Blvd, Galveston). Note : 7/10. Emplacement parfait pour déguster des crevettes face à l’océan
- Nos visites : Space Center Houston (1601 E NASA Pkwy, Houston), 28 euros, un bon prix sur GetYourGuide (10$ de parking), Galveston, péninsule de Bolivar, High Island, Abbeville
J5. Lost d’Abbeville à Breaux Bridge, dans le Pays Cajun
Mercredi 10/04/24. Ce matin, c’est le bruit de la pluie (une averse dingue) qui nous a réveillés. Ohlalala, quel orage, avec trombes d’eau, éclairs, la totale… Nous avons l’impression d’être le soir… à 7 heures du matin. Nous prenons le (très très) petit déj au Days Inn et on traîne un peu. Enfin, on laisse le bon temps rouler comme on dit ici.
Et c’est sous le soleil qu’on prend la route ! D’abord un petit tour dans Abbeville (oui, comme dans la Somme, dont son nom s’inspire probablement), jolie petite ville aux accents acadiens. Le centre est vraiment mignon, articulé autour d’une placette et de sa fontaine. Il y a son église, son cimetière aussi, ses panneaux historiques écrits en anglais et en français… Dans la ville se tient aussi une fête de l’omelette géante (qui vient de Napoléon, avec 5000 oeufs !).
Anne-Laure, de son côté, découvre le sud, ses chênes, la mousse espagnole avec un réel plaisir.
On zigzague entre les flaques pour rallier Avery Island, une « île », ou plutôt un dôme de sel, au coeur des bayous, célèbre pour abriter le lieu historique de fabrication du tabasco ! Oui, vous savez, ces petites bouteilles de piment que l’on trouve partout. C’est un lieu qu’on adore (voir notre visite), un superbe domaine où l’on peut à la fois tout apprendre de ce condiment créé en 1867 par la famille McIlhenny et présent dans 180 pays du monde ! Ça coûte une quinzaine d’euros : voir les billets sur Viator.
Le musée, dans la première salle, n’est pas immense mais très informatif. Nous en apprenons sur l’histoire, les origines du tabasco. Sur les écrans défilent les extraits de films où il apparaît. Il y en a une collection dingue, de Charlie Chaplin aux cartoons en passant par James Bond, la Princesse et la grenouille ou Once upon a time in America. Puis la visite se fait à moitié en extérieur et en intérieur. On découvre tout le processus, de la plante à la mise en bouteille (il faut plus de 3 ans, rien qu’avec la maturation en tonneau). Ça sent fort.
Et que dire du « county store », le magasin vraiment sympa où l’on trouve tout à l’effigie du tabasco (et où on fait quelques emplettes). On peut aussi goûter aux différentes recettes (la sweet & spicy est délicieuse, la scorpion presque dangereuse) , y compris en.. glace ! (et c’est bon).
On enchaîne avec les Jungle Gardens, sorte de grand jardin botanique appartenant à la famille McIlhenny. Magnifique. On voit de nombreux alligators, des tortues, des centaines d’oiseaux… Le tour se fait en voiture, avec une dizaine d’arrêts. C’était une fantastique matinée, qui ne manquait pas de piquant (ahah).
Il est l’heure (15 heures !) d’aller casser une croûte, et de (re)goûter à l’un des trésors louisianais : sa nourriture. Après enquête de marché minutieuse, on emmène Babylou chez Shucks (701 W Port St, Abbeville), où l’on avait découvert les « world famous » huîtres farcies il y a quelques années. Depuis, pas une année ne passe sans qu’on en refasse à la maison. Hop, voici la recette. On se régale : gumbo, huîtres farcies à tous les goûts et « fruits de mer » locaux (frits, oui).
Un petit café et c’est reparti. Arrêt dans une autre ville mignonne du pays cajun, Saint-Martinville. C’est ici que se trouve le chêne d’Evangeline, au bord du bayou Teche, le chêne du poème de Longfellow et son histoire d’amour tragique au temps de la grande déportation des Acadiens.
Direction Breaux Bridge (ou « le Pont Breaux » en cajun-français), capitale de l’écrevisse (slurp) où l’on va passer les deux prochaines nuits.
On arrive juste avant le coucher du soleil (vers 19h30) à notre… cabane des Cajun Country Cottages. Oui, on rêvait de se poser un peu dans le bayou. Notre « Magenta » est géniale, avec son petit porche, ses deux chambres, sa cuisine (on a même droit à un petit gâteau d’accueil). On se pose sous le porche, sur le ponton ou sur la balancelle avec vue sur le lac…. Ahhhhhhh (#life).
On retourne (déjà!) manger avant que tout ne ferme (21 heures). On s’attable au Buck and Johnny’s, célèbre pour son brunch zydeco (100 Berard St, Breaux Bridge) du dimanche. Le concert du soir s’arrête mais les miss « musique cajun » maintiennent l’animation ! C’est hyper bon. Big up aux wraps healthy poulet/crevettes à la praline et à la vinaigrette au sucre de cane.
Il est temps de se… « rencabaner »!
- Notre hébergement : Cajun Country Cottages (1138 Lawless Tauzin Rd, Breaux Bridge). Note : 9/10. Fantastique cabane à 10 minutes de Breaux Bridge, au bord d’un lac. C’est nature, calme, authentique. Et le petit déjeuner une tuerie. Voir et réserver Dormir ailleurs à Breaux Bridge
- Nos bars et restaurants : Shucks (701 W Port St, Abbeville). Note : 8/10. Pour du pur Louisianais. Mention aux huîtres charbroiled. Buck & Johnny’s (100 Berard St, Breaux Bridge). Note : 8/10. Un resto hyper connu à Breaux Bridge, notamment pour ses breakfasts zydeco. On aime la bouffe, la déco et l’ambiance
- Nos visites : Abbeville, Tabasco Factory Tours et Jungle Gardens (voir les tickets sur Viator), Saint-Martinville, Breaux Bridge
- Collaboration commerciale non rémunérée. Nous avons été invités au Tabasco Factory Tours et aux Jungle Gardens. Tous les commentaires et les avis nous reviennent et ont été rédigés en toute indépendance
J6. Lost dans le Pays Cajun
Jeudi 11/04/24. Quel bonheur de se réveiller dans cette cabane, qui est déjà notre « happy place ». A 8h30, la proprio, Dana, vient nous déposer le panier de petit-déj : oeufs-bacon et pain perdu. C’est vraiment un roadtrip gastronomique ! En plus, le soleil est revenu. Seule « ombre » au tableau : le wifi (ou plutôt sa quasi absence), depuis la « tempête » d’hier.
Aujourd’hui, on va vadrouiller dans le pays cajun. On démarre par Breaux Bridge, capitale mondiale de l’écrevisse (svp), dont le grand festival a d’ailleurs lieu dans quelques semaines, début mai. La ville est déjà à l’heure de la crevette rouge. On la trouve sous toutes ses formes (torchons, t-shirts, peluches, bijoux, vaisselle…) dans les magasins (qui sont d’ailleurs super).
Petite pause à la brasserie Bayou Teche Brewing, à Arnaudville (1002 Noth Ln, Arnaudville), où l’on est servi par une Française. On taille le bout de gras : alors, qui fait les meilleures écrevisses dans le coin ? Selon l’équipe, the place to be, c’est Myran’s (« maison de manger », 1023 Neblett St, Arnaudville). On suit. On s’installe sur le patio au-dessus du bayou de ce resto dans son jus et on commande ce qu’attend JP depuis des années : un gros plateau de d’écrevisses (« boiled crawfish »).
Miammmmm. On s’en met plein le bidou (mais aussi les doigts et les vêtements !). On digère avec un petit tour à Lafayette et on retrouve la route du Lake Martin de Breaux Bridge, où l’on a réservé un « swamp tour », un tour de barque dans le bayou. On l’avait déjà fait avec la célébrité des Français, Norbert Leblanc (travaille-t-il toujours ? On n’a rien vu), et on a voulu le refaire, à la tombée du jour, cette fois avec la compagnie Champagne’s Swamp Tours (voir le site).
On arrive, et ils nous font croire que c’est fermé (lol/sic). Ce ne sera que la première d’une longue série de blagues. A commencer par la « croisière » juste avant nous, qui rentre : à bord, il y a une… chèvre. Une chèvre en laisse, en mode animal de compagnie ! Même le capitaine immortalise le moment : « C’est la première fois qu’une chèvre monte dans mon bateau ! ».
C’est à notre tour et, génial, on a le bateau (d’une douzaine de places) pour nous tout seuls ! Aux commandes, c’est Brandon qui nous conduit. La lumière est fantastique, le bayou toujours autant, et on fait le plein d’alligators bien dodus, d’oiseaux, de mousse espagnole…
De retour sur terre après plus d’une heure de croisière, on attend le coucher du soleil et on reprend la route. Il « faut » aller… manger !
A Breaux Bridge, on retourne dans une adresse connue qui porte bien son nom : Crazy Bout Crawfish (1905 Rees St, Breaux Bridge), où on se remet une tournée d’écrevisses ! On la trouve sous toutes ses formes : étouffée, tarte, bouchées, beignets… En burger (le steak!), c’est excellent.
Retour à la cabane, où le wifi ne s’est pas amélioré… Mais après une journée pareille, on ne devrait pas faire de vieux os.
Demain : on prend la route de la Nouvelle-Orléans !
- Notre hébergement : Cajun Country Cottages (1138 Lawless Tauzin Rd, Breaux Bridge). Note : 9/10. Fantastique cabane à 10 minutes de Breaux Bridge, au bord d’un lac. C’est nature, calme, authentique. Et le petit déjeuner une tuerie. Voir et réserver. Dormir ailleurs à Breaux Bridge
- Nos bars et restaurants : Bayou Teche Brewing (1002 Noth Ln, Arnaudville). Note : 7/10. Bonne bière, super jardin pour une pause. Myran’s Maison de Manger (1023 Neblett St, Arnaudville). Note : 8/10. Un boui-boui comme on les aime, simple et efficace. C’est pas cher et c’est au bord du bayou. Crazy Bout Crawfish (1905 Rees St, Breaux Bridge). Note : 8/10. Vous voulez de l’écrevisse ? Vous en trouverez ici. Si l’emplacement est bof, au bord de la route, le décor est beau et la carte très écrevisse
- Nos visites : Breaux Bridge, Arnaudville, Lafayette, swamp tour au Lake Martin (voir le site)
J7. Lost du Pays Cajun à la Nouvelle-Orléans
Vendredi 12/04/24. Ce matin, le soleil est au zénith et on assiste au spectacle de la nature : là une tortue qui s’installe sur une branche, ici un trio d’écureuils (comme nous) qui fait un véritable show ! Dana arrive à l’heure dite avec son panier de petit-déj.
Aujourd’hui, c’est oeufs brouillés et… biscuits au boudin louisianais (à arroser de préférence de sucre de canne)… Typique, on va dire ! On profite de nos dernières heures dans cette cabane enchantée et on remonte en voiture.
Au programme du jour : traversée du pays cajun. On commence par la charmante New Iberia, ville de James Lee Burke et de son héros de roman, Dave Robicheaux puis par le musée-magasin de Laurel Valley à Thibodaux (595 LA-308, Thibodaux) puis… déjeuner. Décidément… Mais ça fait tellement partie de l’expérience ici. Une fois encore, on retourne à une adresse qu’on avait adorée : Boudreau et Thibodeau’s Cajun Cookin’ (5602 W Main St, Houma). Une institution où l’on va commander nos dernières (?) écrevisses, des cuisses de grenouilles (taille américaine) et des crevettes créoles. Miiiiiiammmm.
Bon, les mauvaises langues diront qu’une sieste s’en est suivie sur la route de la Nouvelle-Orléans… (ok, c’est vrai). On arrive à Nola en fin d’après-midi. On va y passer les quatre prochaines (et dernières) nuits, dans deux hébergements différents. C’est le festival du French Quarter ce week-end, et tout était bien plein. On commence par un coup de coeur, le Blue60 Marigny Inn dans le quartier de Marigny (1008 Elysian Fields Ave, New Orleans). Une grande chambre dans une « shotgun house » typique, avec petit patio coloré et dépaysant… en pleine ville. On adore.
On part direct en ville. D’abord Marigny et ses petits marchés en plein air. C’est vendredi, et c’est la grosse nouba sur Bourbon Street. On prend un bain de foule, de bruit, on prend des dizaines de photos tant il y a à voir… On attrape des colliers de carnaval, on voit des gens faire tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi!). Bourbon, ce n’est pas pour tout le monde, ça ne plaira pas à tout le monde. Mais c’est un incontournable.
On prend un verre dans un bar à étage (le Krazy Corner, 640 Bourbon St, New Orleans) puis on va manger un célèbre hot dog local chez Dat Dog (toujours au balcon) dans le quartier de Marigny (601 Frenchmen St, New Orleans). Toujours bon, mais pas donné (une dizaine de dollars le hot-dog, sans compter les accompagnements) mais hyper pratique car ouvert tard. Sur le chemin, on s’arrête encore écouter un groupe de jazz… Quelle ville fantastique, vivante, vibrante ! Bonus, on a un jacuzzi dans le jardin).
On rentre (espérer) retrouver du wifi pour bosser un peu.
Demain : on s’éloigne un peu de la Nouvelle-Orléans pour les rives du Mississippi et les plantations
- Notre hébergement : Blue60 Marigny Inn (1008 Elysian Fields Ave, New Orleans). Note : 9/10. Super logement pour partir à la découverte de Nola. Bien placé, à 5 minutes de Marigny et 15 du French Quarter à pied. Dans une shotgun house avec un chouette patio vert, jaccuzzi en bonus. Très authentique et bien équipé (frigo, cafetière). Côté parking, c’est gratuit sur la rue mais il faut trouver. Seul petit bémol qui ne fait pas 10/10, on entend parfois le bruit de la route… et de la fête. Voir et réserver. Dormir ailleurs à la Nouvelle-Orléans
- Nos bars et restaurants : Boudreau et Thibodeau’s Cajun Cookin’ (5602 W Main St, Houma). Note : 7/10. Bon endroit pour manger cajun. Un peu déçu du service ce coup-ci. Krazy Corner (640 Bourbon St, New Orleans). Note : 7/10. Bar comme il en existe plein sur Bourbon. Il y a une terrasse donnant sur la rue et ça c’est cool. Mais les boissons sont chères. Dat Dog (601 Frenchmen St, New Orleans). Note : 7/10. Un bon plan à Marigny ! Voir notre article
- Nos visites : Breaux Bridge, New Iberia, Morgan City, Thibodeaux (Laurel Valley Store), Houma, la Nouvelle-Orléans (Vieux Carré, Bourbon St, Marigny)
J8. Lost sur la route des plantations
Samedi 13/04/24. Comme en France qui connaît une vague de chaleur (!), la journée est partie pour être chaude aujourd’hui en Louisiane. On quitte Nola pour la journée, direction la route des plantations, à une heure de voiture, le long du Mississippi.
Laura, Destrehan, The Myrtles, Rosedown… Nous en avons déjà visité plusieurs, mais on s’en garde toujours quelques-unes pour les prochaines (les faire toutes d’affilée serait chronophage et cher!). Cette fois, après avoir claqué quelques photos à Evergreen Plantation, lieu de tournage de Django Unchained, toujours fermée, nous avons jeté notre dévolu sur la plantation Whitney (5099 LA-18, Edgard), dont on entend parler depuis des années pour son éclairage (rare et fin) sur l’esclavage. Voir les billets sur le site ou les formules avec transport depuis la Nouvelle-Orléans
Sur la fameuse Great River Rd, la plantation Whitney, à l’origine Habitation Haydel, est maintenant un musée à but non lucratif dédié à l’histoire de l’esclavage. La plantation, de style french creole, a été opérationnelle de 1752 à 1975, produisant sucre de canne et riz. Aujourd’hui, elle permet de visiter une douzaines de bâtiments historiques, dont la maison principale, avec un audioguide hyper bien foutu en plusieurs langues (dont le français).
Nous y avons passé plus de 2 heures, en visite autonome. Après un résumé de l’Histoire de l’esclavage, on va de bâtiment en bâtiment pour apprendre celle de cette plantation et des esclaves qui ont vécu ici. Le mémorial et l’histoire de ce qu’on appelle la « German Coast Uprising » (ou révolte de la Nouvelle-Orléans), en 1811, révolte qui s’est achevée par la décapitation de nombreux esclaves, est un moment poignant de la visite, comme le monument affichant le nom de tous les esclaves connus dans la région.
Le bilan est sans équivoque : c’est, selon nous, la meilleure visite de plantation de la région, avec Laura.
Entre deux plantations, on va manger un bout à l’une des seules possibilités de la route : B&C Seafood Riverside and Cajun Restaurant (2155 LA-18, Vacherie), où tout le monde parle français ! Les filles ont besoin de passer à la salade (avec crevettes frites, quand même !) et JP au burger à… l’alligator (ça passe mais c’est toujours pas fou).
On arrive à 15h30 à Oak Alley (3645 LA-18, Vacherie) certainement la plus célèbre des plantations, avec son allée de chênes sans fin. On zappe la visite de la « big house » pour se concentrer sur les extérieurs, magnifiques. Iconique. Voir les billets sur le site ou les formules avec transport depuis la Nouvelle-Orléans
Allez, rentrons à Nola ! On envisageait d’aller voir les graffs de Bywater, mais on prend un gros coup de speed : on s’est vraisemblablement… trompés d’hôtel ! On en a réservé deux différents pour cette fin de séjour, et on s’est emmêlés les pinceaux (oui, c’est possible). Hier, nous avons donc dormi dans une chambre que nous n’avions pas réservée (les codes d’entrée avaient parfaitement fonctionné) et dans laquelle nous devions dormir pour nos deux derniers jours à Nola. Le retour à la ville est express. Ouf, tout est à sa place, et on file au « vrai ». Encore un patio adorable avec jaccuzzi, toujours dans le quartier de Marigny…
On va quand même se motiver pour la soirée… C’est reparti pour un tour de Marigny et de Bourbon Street. C’est fou comme (c’est samedi) l’ambiance est différente ! On prend à boire au Lafitte’s Blacksmith (941 Bourbon St, New Orleans), plus vieux bâtiment des Etats-Unis abritant un bar, puis un cocktail frozen au King cake (la galette des rois locale). On finit par manger un bout à Marigny au Frenchmen All Day (630 Frenchmen St, New Orleans), ouvert tard, mignon comme tout, correct niveau bouffe.
Dodo !
- Notre hébergement : B&W Courtyards Inn (2425 Chartres St, New Orleans). Note : 8/10. Logement au calme dans un quartier très sympa, non loin du coeur de Marigny. Si le patio est génial, le logement en lui-même, était un peu sombre. Mais il y a plusieurs unités. Parking gratuit sur la rue. Voir et réserver. Dormir ailleurs à la Nouvelle-Orléans
- Nos bars et restaurants : B&C Seafood Riverside and Cajun Restaurant (2155 LA-18, Vacherie). Note : 6/10. Un des rares restaurants sur la Great River Rd. C’est pratique mais la nourriture bof bof. Lafitte’s Blacksmith (941 Bourbon St, New Orleans). Note : 8/10. Bar mythique. Frenchmen All day (630 Frenchmen St, New Orleans). Note : 7/10. Top car ouvert tard. Le service était un peu lent, les plats pas très gros mais plutôt bons.
- Nos visites : Evergreen Pkantation, Whitney Plantation, (voir les billets sur le site ou les formules avec transports depuis la Nouvelle-Orléans), Oak Alley (voir les billets sur le site ou les formules avec transport depuis la Nouvelle-Orléans), French Quarter, Marigny
- Collaboration commerciale non rémunérée. Nous avons été invités à Whitney et à Oak Alley. Tous les commentaires et les avis nous reviennent et ont été rédigés en toute indépendance
J9. Lost à Nola pendant le festival du French Quarter
Dimanche 14/04/24. Encore une belle journée qui s’annonce! On profite du check-out pour aller à la chasse aux graffs et au street-art sur St Claude Avenue et dans le quartier de Bywater (qui a bien évolué depuis notre dernière visite). On balade, en voiture et à pied, entre les murs et les maisons hautes en couleurs. Bonheur. Rendez-vous à Studio Be pour les graffs (2941 Royal St, New Orleans).
C’est même là qu’on mange un bout, dans une super brasserie (aux accents cajuns-vietnamiens apparemment, ils ont même une bière au thé), le Bywater Brew Pub (3000 Royal St, New Orleans). On se régale. On cherche (si si) un vrai burger puis plusieurs jours, et les leurs sont excellents.
On passe aussi voir un iconique restaurant de Bywater, Elizabeth’s (601 Gallier St), et la tanière folk art de Dr. Bob’s (3027 Chartres St).
C’est l’heure du check-in dans notre « nouvel » hébergement, qui nous attendait (c’est décidément notre coup de coeur), le Blue60 Marigny Inn (Voir et réserver). On repart en ville, où le festival du French Quarter bat son plein. Il y a de la musique sur plusieurs scènes disséminées dans la ville, de la bouffe (c’est gratuit). Ils sont tous venus avec leurs sièges de camping !
On fait le tour du Vieux Carré français, le French Market, Jackson Square, Pirate Alley, Royal et Dauphine St. La LaBranche House, notamment, est une merveille (700 Royal St, New Orleans). On attrape aussi quelques beignets chez le concurrent de l’iconique Café du Monde, le Café Beignet (600 Decatur St, New Orleans, autres adresses en ville).
Nous terminons cette magnifique journée dans Marigny, en attrapant d’(énormes) sandwiches dans une épicerie 24/24, le Verti Marte (1201 Royal St, New Orleans), conseillée par une Roadette. Muffuletta, sandwich All that Jazz, parfaits pour déguster dans notre petit jardin…
- Notre hébergement : Blue60 Marigny Inn (1008 Elysian Fields Ave, New Orleans). Note : 9/10. Super logement pour partir à la découverte de Nola. Bien placé, à 5 minutes de Marigny et 15 du French Quarter à pied. Dans une shotgun house avec un chouette patio vert, jaccuzzi en bonus. Très authentique et bien équipé (frigo, cafetière). Côté parking, c’est gratuit sur la rue mais il faut trouver. Seul petit bémol qui ne fait pas 10/10, on entend parfois le bruit de la route… et de la fête. Voir et réserver. Dormir ailleurs à la Nouvelle-Orléans
- Nos bars et restaurants : Bywater Brew Pub (3000 Royal St, New Orleans). Note : 9/10. Excellent de A à Z. Super bières et burgers excellents dans une ambiance assez chill. Café Beignet (600 Decatur St, New Orleans, autres adresses en ville). Note : 7/10. Beignets bien dodus (les trois à 4,75$), parfait pour un petit creux. Verti Marte (1201 Royal St, New Orleans). Note : 8/10. Vous avez faim ? Il est tard ? On ne peut que vous recommander cette adresse. Sandwiches excellent dont la sublime muffuletta
- Nos visites : Bywater, Marigny, French Quarter (Jackson Square, Pirate Alley, Royal et Dauphine St, LaBranche House)…
J10. Lost à Nola et ses musées
Lundi 15/04/24. Nouvelle (et dernière) journée à Nola, tout aussi différente que les autres. On a mis le réveil tôt ce matin, car on s’est mis un bon gros programme, avec plusieurs musées, choses à voir, etc.
On commence avec les beignets du Café Beignet (« concurrent » du Café du monde); ils sont « fats » mais plutôt bons, puis un passage à l’office du tourisme.
Première étape, le Lower Garden District, Mardi Gras World et ses chars, aussi appelé Mardi Gras Blaine Kern’s (1380 Port of New Orleans Pl). On y est déjà allés, et on avait adoré. Vous pouvez retrouver ça ici. Nous devions avoir une visite guidée en français, mais finalement on se raccroche à une autre. Avec le film de lancement, on revit cette incroyable fête qu’on a eu la chance de vivre en 2020 (juste avant le covid). Direct, dégustation de « king cake », le gâteau traditionnel de la fête. Puis notre guide nous entraîne dans les ateliers de fabrication des chars (et de grands personnages qui sont aussi vendus à des sociétés comme Universal ou Disney). Voir les billets, il est aussi inclus dans le GoCity New Orleans
Les équipes s’activent (il ne faut pas les photographier pour ne pas les déranger). C’est magique : chars, personnages, tous plus grands les uns que les autres. Il y a même un robot qui sculpte le polystirène. On nous explique aussi le fonctionnement des Krewes, ces confréries qui animent Mardi Gras.
OMG, au gift-shop, il n’y a pas de sacs de « beads »(les colliers de perles qu’ils jettent par centaines lors du carnaval, qui est passé de quelques semaines) ! La team nous envoie chez des grossistes. On fait un saut chez Plush Appeal (2811 Toulouse St, New Orleans), Disneyland du genre, et on se fait un petit stock pour les souvenirs et décorer les balcons, il n’y a pas mieux.
On cuit littéralement aujourd’hui encore (et ça ne fait pas de mal) avec des températures qui frôlent les 30 degrés. Dès que le soleil apparaît, c’est immédiat. On rejoint le downtown pour aller tester une super adresse : le Chapter IV (au bas d’un hôtel, 1301 Gravier St), tenu par le chef Louisianais Edgar Dook Chase. Une regalade : crab cakes, huîtres rockefeller, poisson et «grits »…
La prochaine étape, dans le Warehouse District, nous « réveille » : on va visiter le WWII Museum (945 Magazine St, New Orleans), le musée de la 2e Guerre mondiale (voir les billets, il est aussi inclus dans le GoCity New Orleans). Bon, clairement, ça ne colle pas du tout à l’ambiance de « l’affaire Louisiane trio » pour un dernier jour, mais il nous étonne depuis longtemps: c’est l’attraction numéro 1 de la ville, classé parmi les meilleures musées du pays…
Le lieu prend plusieurs bâtiments, il y a de quoi y passer des heures, et l’entrée frôle les 40 dollars (un film commenté par Tom Hanks est inclus). Il y a des avions, des documents, des véhicules et une muséologie hyper immersive (des vidéos d’époque sont projetées partout, sur des voiles, des rochers…). On y suit le rôle de l’Amérique dans la 2e Guerre mondiale, étape par étape (il n’est pas beaucoup question de la France !). La partie sur la Guerre du Pacifique est passionnante, car elle est peu évoquée chez nous, Européens.
Pourquoi ce musée à Nola ? Notamment car les véhicules du débarquement (LVT4) y étaient fabriqués. C’est tellement big qu’on galère (vraiment!) à en sortir. La dernière aile date de 2020 et il y a encore des travaux.
On revient dans le downtown, sur Canal St, avec la nouvelle attraction de la ville : le Vue Orleans (2 Canal St, New Orleans), un observatoire high tech (un peu comme ceux de New York) qui offre une vue panoramique sur le Mississippi et la skyline. C’est le seul observatoire de la ville. Voir les billets, il est aussi inclus dans le GoCity New Orleans
Le début est bluffant: l’expo est hyper interactive, on peut en apprendre plus sur le patrimoine de la Nouvelle-Orléans grâce à des écrans dirigeables lorsqu’on approche la main (on peut aussi se déguiser virtuellement pour le carnaval, écouter de la musique). On emprunte ensuite plusieurs ascenseurs, pour arriver tout en haut (du Four Seasons) avec vue à 360 degrés, à l’intérieur et à l’extérieur (il y a un bar tout en haut). C’est très beau mais un peu cher, certainement mieux avec le GoCity.
Ravis (et après s’être acquittés de notre 3e parking du jour), on va faire une pause dans une brasserie : l’Urban South Brewery (1645 Tchoupitoulas St, New Orleans). Ambiance très sympa, bière originale.
Ce n’est pas tout ça, mais il nous reste une tradition à partager avec Bébélou : le Walmart de fin. Celui où on achète tout et n’importe quoi : stock de sauce ranch, épices cajun, mac’n cheese deluxe et autres produits d’américaine nécessité.
De retour à notre shotgun, on peine à reconnaître la ville, hyper calme à la sortie du festival. C’est lundi, les rues sont vides et on entend à peine un bruit. C’est le moment où jamais d’aller tenter notre chance au Port Of Call (838 Esplanade Ave), institution de la ville où l’on n’a jamais réussi à aller (il y avait toujours une heure de queue ou plus). Miracle : là non plus, personne. On commande leur traditionnel burger dans une ambiance gelée à cause de la clim’. Plutôt très bon mais il n’y a pas de frites, ce sont de grosses patates vapeur recouvertes de plein de trucs. On a bien dépassé nos 15000 pas.
Un saut dans le jacuzzi et on laisse, une dernière fois, les bons temps rouler sur ce patio de rêve où l’on se verrait bien rester…
Demain : c’est le retour
- Notre hébergement : Blue60 Marigny Inn (1008 Elysian Fields Ave, New Orleans). Note : 9/10. Super logement pour partir à la découverte de Nola. Bien placé, à 5 minutes de Marigny et 15 du French Quarter à pied. Dans une shotgun house avec un chouette patio vert, jaccuzzi en bonus. Très authentique et bien équipé (frigo, cafetière). Côté parking, c’est gratuit sur la rue mais il faut trouver. Seul petit bémol qui ne fait pas 10/10, on entend parfois le bruit de la route… et de la fête. Voir et réserver. Dormir ailleurs à la Nouvelle-Orléans
- Nos bars et restaurants : Chapter IV (au bas d’un hôtel, 1301 Gravier St). Note : 8/10. Excellent restaurant qui ne paie pas de mine de l’extérieur. Délicieux et frais. Port Of Call (838 Esplanade Ave). Note : 7/10. Un institution de Nola. Burger de très bon niveau mais qui ne mérite pas l’heure de queue. Urban South Brewery (1645 Tchoupitoulas St, New Orleans). Note : 8/10. On n’a pas mangé mais excellente bière et l’endroit vraiment très cool
- Nos visites : Mardi Gras World, Musée de la Seconde Guerre Mondiale, Vue Orleans, Marigny. Il sont aussi inclus dans le GoCity New Orleans
- Collaboration commerciale non rémunérée. Nous avons été invités à Mardi Gras World, World War II Museum, Chapter IV, Vue Orleans. Tous les commentaires et les avis nous reviennent et ont été rédigés en toute indépendance
J11. Lost de Nola à la maison, Lyon
Mardi 16/04/24. Dernier réveil dans notre petit paradis. On finit les beignets, on finalise les valises et on termine par un tour en ville. Marigny dort encore mais le Vieux Carré est réveillé.
On finit « parfaitement » par un petit frichti (muffuletta et po’boy aux crevettes) au Gazebo Café (1018 Decatur St, New Orleans), proche du French Market, aux rythmes d’un groupe sympa… Rhalala, c’était super.
On prend aussi un dernier coup de chaud et de soleil et la route de l’aéroport. Le passage à la douane est hyper long car ils vérifient toutes nos boîtes d’épices cajun !
Ce ne sera que le début de nos péripéties du retour : après un Nola-Détroit, notre Détroit-Amsterdam a dû faire demi-tour dans la nuit pour une urgence médicale. Un passager a vraisemblablement fait une crise cardiaque et on l’a déposé à Saint-Jean-Terre-Neuve, au Canada. Comme dans les films (certains dormaient et l’ont raté), ils ont demandé un médecin et une infirmière au micro puis une équipe médicale est montée à bord.
Du coup, plusieurs heures de retard. Tout notre trajet a été revu : on rate une correspondance et on doit faire une escale de plus, Amsterdam-Paris puis Paris-Lyon…
Entre ça et les retards en chaîne, il nous a fallu plus de 30 heures pour rentrer à Lyon, où l’on a atterri à 1 heure du matin. Et on travaille demain. Il fait 6°C, il pleut averse… Pour finir, notre page Instagram a été suspendue (à cause d’une image où était écrit le nom de « devinez-qui » au musée de la 2e Guerre mondiale !). All good.
- Notre hébergement : retour à la maison
- Nos bars et restaurants : Gazebo Café (1018 Decatur St, New Orleans). Note : 7/10. Vu son emplacement, cela a des airs d’attrape-touristes mais ce n’est pas du tout le cas. Les prix ne sont pas exhorbitants, le service est bon, les mets très honnêtes, et le groupe live rehausse le tout.
- Nos visites : French Quarter
Merci de nous avoir suivis une fois encore les Roadies, Ici et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram. A vite ici pour le bilan et bientôt back on the road !
Un grand merci pour ce nouveau roadtrip à Anne-Laure, aka Babylou, qui nous a supportés.
Merci à Chapka pour nous avoir soutenus une nouvelle fois dans ce roadtrip. Merci aussi à Mardi Gras World, au Musée de la Seconde Guerre Mondiale, à Tabasco Factory Tours, Explore Louisiana, Travel South et Visit New Orleans.
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