Roadtrip

Shaka roadtrip en live #2 à Hawaï : Big Island

Article rédigé le 7 mars 2023 , mis à jour le 10 novembre 2023

Aloha ! Le Shaka Roadtrip se poursuit à Hawaï les Roadies. Pour rappel, nous sommes repartis en février pour un roadtrip de deux mois et demi. Première étape : Hawaï. Notre premier contact avec les îles en 2017 nous avait laissé une furieuse envie de revenir. Après avoir débuté par les îles de Maui, où nous avons croisé beaucoup de baleines, de Lanai et de Molokai, nous changeons d’île.

Au programme de cette deuxième partie : Big Island (appelée aussi Hawaii), la plus grande des îles hawaïenne. Une terre de lave avec pas moins de cinq volcans. Nous restons ici une dizaine de jours.

Voilou ! On espère vous emmener avec nous ! Rendez-vous, comme d’hab, ici, sur Facebook ou Instagram… Mahalo.

J13. Lost à Big Island, l’arrivée

Mardi 28 février 2023. Deux petits vols depuis Molokai et nous voilà à Big Island. Mais, à l’aéroport de Kona, il faut encore récupérer la voiture et le bus du loueur ne répond pas alors que nous sommes au terminal des petits avions. On marche jusqu’au terminal principal puis on trouve une navette. Notre nouvelle monture est une Chevy Equinox louée chez Dollar.

On est KO. Et ça fait bizarre de revenir à la civilisation ! On cherche un supermarché à Kailua Kona pour s’acheter de quoi manger (même s’il y a pas mal de trucs ouverts tard) et on checke-in à notre nouvel hébergement pour les trois prochaines nuits, le Hale Maluhia (76-770 Hualalai Rd, Kailua-Kona, Big Island). C’est… fantastique. Une maison en bois en haut d’une colline, qu’on croirait cabane dans les arbres, tenue par d’anciens californiens…. On mange dans la chambre, au son des… grenouilles ! Un bruit semblable à aucun autre anime la nuit ici. Ce sont de toutes petites grenouilles, les coqui, importées par accident de Porto Rico à la fin des années 80. Elles n’ont pas de prédateurs ici et font leur vie. Demain, on va se poser un peu…

  • Notre hébergement : Hale Maluhia (76-770 Hualalai Rd, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Plusieurs bâtiments en bois dans la forêt sur les hauteurs de Kailua-Kona. Petites chambres à la déco un peu surannée mais un véritable charme authentique, le soir venu, au son des grenouilles coqui. Bath tub, café et patisseries pour le petit dej. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : RAS
  • Nos visites : RAS

J14. Lost à Big Island, en mode lazy

Mercredi 1er mars 2023. A Kailua-Kona, les grenouilles ne nous ont pas empêché de dormir, au contraire. En mode hawaïen, on a décidé de traîner ce matin. Un peu d’organisation, de blog et de repos. Cela ne fait pas de mal après les derniers épisodes. La propriété du Hale Maluhia est vraiment fantastique, une maison de rêve, de « paix ». Petit point délicat pour nous : comme c’est 100% non fumeur, il faut fumer à l’extérieur de la propriété, et comme l’entrée est dans un grand virage un peu fréquenté, c’est un peu dangereux… (on n’a qu’à pas fumer, on sait).

Nous étudions l’île et affinons nos réservations jusqu’à plus de midi, avec du café Kona… avant de décoller. On ne va pas s’épuiser : direction Kailua-Kona, qui est un peu le centre névralgique de la côte ouest, pour manger. La maison-mère de la Kona Brewing Company (74-5612 Pawai Pl, Kailua-Kona, Big Island), la bière hawaïenne qu’on adore, est à Kailua-Kona. Il y a de l’attente (un peu), la visite de la brasserie coûte 35 dollars (ouch) et la bouffe est un peu chère aussi. Le bon plan, c’est l’happy hour pour la bière (15-17h) à 2$. On prend une pizza et une salade, on profite…

Puis on retrouve la route, la large Queen Ka’ahumanu Hwy, et nous longeons la côte, la Kona Coast, d’où on peut voir les baleines (mais rien aujourd’hui). Nous traversons les champs de lave de cette île qui compte cinq volcans, dont deux parmi les plus actifs du monde : le Kilauea et le Mauna Loa.

Nous tirons jusqu’à Spencer Beach Park, trop venteux à cette heure avant de faire demi-tour pour le coucher de soleil. Nous avions repéré le Lava Lava Beach Club (69-1081 Ku’uali’i Pl, Waikoloa Village, Big Island). Enfin un bar de plage sur la plage, avec groupe, danseuse, etc. Bon, presque select, au boissons un peu chères (mais on paie l’emplacement). On goûte enfin au mai-tai… Le coucher de soleil est top malgré le vent. Notre route retour passe par un arrêt chez Foodland, pour trouver de quoi manger ce soir. Petit passage par le jacuzzi au chant des grenouilles coqui et on « dîne » sur la terrasse… Demain, on sera plus sérieux! (ou pas)

  • Notre hébergement : Hale Maluhia (76-770 Hualalai Rd, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Plusieurs bâtiments en bois dans la forêt sur les hauteurs de Kailua-Kona. Petites chambres à la déco un peu surannée mais un véritable charme authentique, le soir venu, au son des grenouilles coqui. Bath tub, café et patisseries pour le petit dej. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Kona Brewing Company (74-5612 Pawai Pl, Kailua-Kona, Big Island). Note : 7/10. Incontournable à Big Island. Mais venez pour la bière plus que pour la bouffe, un peu overpriced. Préférez l’happy hour avec les bières à 2$. Lava Lava Beach Club (69-1081 Ku’uali’i Pl, Waikoloa Village, Big Island). Note : 8/10. Emplacement de rêve pour le coucher de soleil. Cocktail un peu chers mais franchement, on paie un peu la vue et le soleil qui tombe dans l’eau. Animations, cornholes…
  • Nos visites : Kailua-Kona, Kona Brewing Company, Spencer Beach Park

J15. Lost à Big Island, sur la Kona Coast et la Kohala Coast… à l’ouest quoi

Jeudi 3 mars 2023. A Kailua-Kona, on se réveille au dernier chant des grenouilles, et avec un temps pas top : ça a dû souffler fort cette nuit, il y a des branches et des feuilles partout ! C’est difficile de se dépêcher, tant la Hawaï attitude invite à prendre le temps de vivre : là un oiseau, ici une plante méconnue, un café qui sent bon… Hum. Bon on se prépare quand même. Aujourd’hui, on a prévu de longer la côte jusqu’à la pointe nord via les Kona et Kohala Coasts, refuge des baleines (entre beaucoup d’autres), du snorkeling et des jolis couchers de soleil.

On commence par un tour du Ocean Science and Technology Park qui nous intriguait. Au bord de l’eau, à côté de l’aéroport, des entreprises dédiées à l’océan se sont installées : fermes à abalones, à pieuvres, à hippocampes (on va passer notre tour, à… 70 dollars l’entrée !). On profite de cet arrêt pour faire un tour au Wawaloli Beach Park (73-188 Makako Bay Dr, Kailua-Kona, Big Island). Le paysage est incroyable : l’océan turquoise, des champs de lave noirs et la montagne d’un vert presque fluo ! 

C’est parti pour la plage (avec JP aux manettes). Dites « plage » à Delphine, elle pense sable, eau transparente (et limite cocktail sur un bain de soleil). Ce n’est clairement pas ce qui nous attendait à Makalawena Beach, réputée comme l’une des plus belles de l’île. D’abord une « dirt road » bien bumpy au milieu des champs de lave pour rejoindre le Kekaha Kai State Beach puis une marche de deux kilomètres en plein au milieu de la lave… (arf). Tout ça à midi, en plein cagnard. Dur. Quand on atteint enfin la plage, elle est effectivement très belle, mais l’océan très agité… JP va se baigner (trop froide pour moi). On rentre, cramés. Bon franchement, la première plage (Mahai’ula beach) est déjà très bien. Attention, il n’y a pas d’eau, prévoyez le coup, contrairement à nous qui cette fois sommes partis complètement sous équipés. 

On fait demi-tour pour aller se chercher un… poke (on en profite, ils sont si bons !). « Le meilleur du séjour » selon JP, chez Pau Hana Poke (73-5617 Maiau St Bay 10, Kailua-Kona, Big Island). Ça coûte 13 dollars, avec du riz, du thon, de la salade d’algues, du furikake (algues et sésame). Et on ajoute un incroyable gâteau-mochi. Maintenant, il s’agirait de trouver un endroit cool où manger. Vous avez remarqué vous aussi, qu’on passe des journées entières à trouver des tables de pique-nique cultes et quand on en cherche une, que dalle ?! JP a repéré la plage la plus proche, Kukio Beach. On y fonce. Bien sûr, pas de plage de bord de route mais une au fond d’un resort, dont la fréquentation est maîtrisée. On a du pot, une place se libère dans le parking. Encore une mini marche mais c’est magnifique, avec arche de lave et souffles de baleines au loin. Mais pas de table lol, on mange sur l’herbe !

L’heure tourne et on veut vraiment monter jusqu’à Waimea, une ville cowboy (paniolo exactement, le cowboy hawaïen) qui abrite le Parker ranch, l’un des 10 plus grands des Etats-Unis. Changement de temps et d’ambiance, avec encore le fameux cocktail soleil-pluie-brume-arc-en-ciel (mais avec vachers et chevaux au premier plan!). La ville nous plaît beaucoup, avec des bâtiments et des petits commerces sympas, entre les collines vert fluo. On s’arrête prendre un café et au general store, à l’ancienne. Ils sont fiers de vendre nos casseroles Le Creuset (2-3 fois leur prix) et adoreeeennnt quand on le prononce, à la française (ce qu’on ne se retient pas de faire, on l’a bien dit 10 fois!). On passe également par Church row, curieux alignement d’églises de diverses religions (cathos, bouddhistes, etc) et on repart.

Direction le nord, Hawi (ah oui!). Arc-en-ciel, cascades au milieu des prés à vaches, lumière irréelle… La petite ville d’Hawi est mignonne comme tout avec ses quelques vieilles bâtisses. A quelques kilomètres, à Kapauu, se trouve l’une des statues de leur roi, Kamehameha, qui serait né là… On préfère continuer pour essayer d’attraper le coucher de soleil. Nous voilà à Kapa’a beach, sur la côte ouest, lorsque le spectacle commence… Magnifique (bien qu’un peu caché par les nuages). Enfin, on voit des souffles de baleines au loin (à midi aussi). La plage n’en est pas vraiment une. Bref, ne faites pas la route si c’est pour nager. En revanche, pour voir le coucher de soleil et observer les baleines, c’est un bon spot. Nous nous arrêtons aussi au parc suivant, Mahukona Beach Park, un petit port.

Une heure de route nous sépare de Kailua-Kona et de notre hôtel. On attrape de quoi manger au L&L Hawaian BBQ (plusieurs adresses sur l’île), une chaîne hawaïenne très bon marché (et très bien). Un petit tour au jacuzzi et on se pose sur la terrasse… On a cramé, on est bien. Dernier soir ici et, comme toujours, les grenouilles sont au rendez-vous !

  • Notre hébergement : Hale Maluhia (76-770 Hualalai Rd, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Plusieurs bâtiments en bois dans la forêt sur les hauteurs de Kailua-Kona. Petites chambres à la déco un peu surannée mais un véritable charme authentique, le soir venu, au son des grenouilles coqui. Bath tub, café et patisseries pour le petit dej. Pour voir et réserver, c’est par ici. On avait hésité à dormir à Waimea, ce qui peut être une bonne idée, d’autant que la ville est sympa
  • Nos bars et restaurants : Pau Hana Poke (73-5617 Maiau St Bay 10, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Stand à emporter avec des pokes de grande qualité. Boissons fraîches et desserts. L&L Hawaian BBQ (multiples adresses). Note : 7/10. Pas cher, rapide, très local.
  • Nos visites : Ocean Science and Technology Park, Wawawoli Beach Park, Kekaha Kai State Beach, Maha’iula Beach, Makalawena Beach, Kukio Beach, Waimea (Parker Square), Hawi, Kapa’a Beach, Mahukona Beach

J16. Lost de Kailua-Kona à Captain Cook, en passant la soirée avec les raies manta

Vendredi 3 mars 2023. Dernier réveil dans la maison de la paix à Kailua-Kona. J’adore notre hôte, Miriam, pleine de foi et de bienveillance… Si vous êtes dans le coin, allez y faire un dodo au Hale Maluhia. On fait les bagaes et on descend en ville, à Kailua-Kona. L’animation se concentre le long de l’océan, sur Ali’i drive. Grosse frayeur à l’arrivée : la majorité des parkings sont payants (on frôle les 15 dollars de… l’heure !). Il y a un parking gratuit, mais plein, et on finit par trouver une place de « rêve », entre le « Huggo’s on the rocks » et le kiosque de bateaux « body glove ». 

C’est parti pour le shopping ! Très inégal, mais pas mal : petit marché, enseignes 100% hawaïennes et trucs rigolos. Le long de l’eau, il y a de magnifiques poissons jaunes (les Yellow Tang, les Chirurgiens jaunes), visibles à l’oeil nu. Cette ville est plutôt agréable, bien que « touristique » avec de gros guillemets. A ne pas manquer sur Ali’i Drive, le Hulihe‘e Palace, maison d’été de la famille royale hawaïenne (aujourd’hui musée), et le Kona Inn Shopping Village.

Lorsqu’on finit notre tour, la voiture est toujours là ! On va manger un bout au resto de plage qui nous a tout de suite tapé dans l’oeil, le  bien nommé « On the rocks » (75-5824 Kahakai Rd, Kailua-Kona, Big Island), posé sur les rochers et l’eau. Super cadre, et super bon. On s’accorde un petit bout de poisson et un curry de fruits de mer, vu qu’on a beaucoup pique-niqué ces derniers jours.

Alors que le temps se couvre, assez sérieusement d’ailleurs, nous reprenons la route pour nous installer dans un nouvel hébergement, le Dragonfly Ranch (84-5146 Keala O Keawe Rd, Captain Cook, Big Island). On s’attend à du très baba cool (on va être servis !). Il pleut sans discontinuer tout le reste de l’après-midi. La route, au milieu de la « ceinture de café » (avec plusieurs centaines de producteurs de café Kona) est très belle. On s’installe dans notre chambre, ouverte aux 4 vents (voire aux 12), il n’y a pas de clé; pas vraiment de porte, des chats, des chiens, une cabane géante dans les arbres avec des oeuvres d’art, des papayes, un jardin géant et des gens hyper peace… Si on a le courage, on ira tester leur « illuminarium », un labyrinthe pour se retrouver soi-même… Bref.

On se pose un peu et on repart pour une activité assez incroyable, unique à Big Island : la plongée, de nuit, avec les raies manta ! On l’avait noté comme ça, ne pensant jamais faire un truc pareil, et puis un copain Roadie nous a persuadés de le faire. Nous voilà donc partis pour une expérience éco-friendly authentique, à bord de l’embarcation typiquement hawaïenne : l’outtrigger, un canoé à deux bateaux. Il y a plein d’embarcations et de compagnies différentes, de tailles différentes, mais celle-ci est vraiment intimiste et respectueuse de son environnement. Merci Anelakai Adventures (78-7138 Kaleiopapa St, Kailua-Kona, Big Island, voir leur site) de nous avoir offert ce moment.

Avec les deux membres de l’équipage, nous ne sommes que 8. Le temps s’est (miraculeusement) dégagé et on rame, en rythme, sur quelques centaines de mètres dans la Keauhou Bay. Là, tandis que les autres bateaux arrivent, on assiste à un coucher de soleil 6 étoiles (pro tip : prenez le tour qui coïncide avec le coucher de soleil). La nuit tombe doucement, et ils allument les lampes sous le bateau : elles vont attirer le plancton et, si tout va bien, les raies. « Moose » nous prévient : les dernières semaines n’ont pas été propices niveau météo et ces dames ne se sont pas montrées tous les soirs.

Et pourtant les voilà. On saute à l’eau, en restant accrochés au bateau, avec un haut de plongée, masque, tuba et flotteurs de cheville. C’est magnifique, d’une poésie, d’une élégance… En moins d’une heure, on en voit une dizaine. JP est à fond, Delphine (pas très chaude à la base) se jette quand même à l’eau, mais remonte rapidement, préférant le spectacle vu d’en haut. On fatigue assez vite, et on se les pèle en remontant. Moose a raison. Dans ce cas, il n’ya qu’une solution : pagayer !

Une fois sur la rive, on se rhabille vite et on retourne chez L&L Hawaïan BBQ. On veut rentrer dans notre ashram mais il y a un bouchon d’enfer : gros accident voiture-camion. En regardant, Delphine perd une chaussure… qu’une automobiliste de derrière, pliée, lui ramène. Après avoir perdu plus d’une demi heure, on fait demi-tour et on cherche un autre chemin. On retrouve notre chambre, la Libellule, et on accueille un invité surprise: Lilli, l’un des siamois de la maisonnée, qui se love littéralement sur JP.

Demain, on retourne sur la mer… Ah et j’allais oublier un moment chou : on a rencontré un couple trop mignon, Cado et Zina, en train de se remarier, 30 ans après, devant une petite chapelle (la St Peters Church on the Sea, 78-6680 Ali‘i Dr, Kailua-Kona, Big Island), à 15h33 pile. Nous sommes arrivés pile avant ce grand moment.

  • Notre hébergement : Dragonfly Ranch (84-5146 Keala O Keawe Rd, Captain Cook, Big Island). Note : 8/10 si tu sais où tu mets les pieds. Entre cabane dans les arbres et camp de hippies, la maison et le domaine sont incroyables. Petit déjeuner healthy, animaux dans tous les coins, lit confortable. Seul bémol, le manque d’intimité. Rien ne se ferme, on entend tout. Mais si vous aimez les échanges et la vie en communauté, peace & love, l’endroit est parfait. Pour voir et réserver, c’est par ici.
  • Nos bars et restaurants : On The Rocks (75-5824 Kahakai Rd, Kailua-Kona, Big Island). Note : 8/10. Restaurant assez connu à Kailua-Kona. Les pieds dans le sable avec vu sur la baie. Carte classique avec plat du jour et poisson du jour. L&L Hawaian BBQ (multiples adresses). Note : 7/10. Pas cher, rapide, très local.
  • Nos visites : Kailua Kona, St Peter Church on the Sea, activité snorkeling avec les raies avec Anelakai Adventures. Il y a d’autres tours comme celui-ci (avec pas mal de monde) ou celui-ci, avec maximum 16 personnes

J17. Lost sur la côte ouest de Big Island, retrouvailles avec les baleines

Samedi 4 mars 2023. Je ne sais pas à quel point cet endroit mystique y est pour quelque chose, mais on passé une drôle de nuit (rêves, réveils, etc) au Dragonfly Ranch, à Captain Cook. Ce qui est sûr (et ça ne plaira pas à tout le monde), c’est qu’on n’a pas dormi seuls : l’un des chats, Lili ou Liliokalani (pour la dernière reine du royaume d’Hawaï), s’est invitée dans notre lit, toute la nuit. Elle aime trop son JP ! (ne montrez pas ça à Macaron).

Le petit-déj est à la hauteur de l’esprit peace qui règne ici : on nous sert un buffet végétarien, avec des potions énergisantes, des fruits… On fait la rencontre de Jo, qui a fait HEC à Paris et s’est reconverti dans les massages (on le comprend !) en Idaho, à Sun Valley. On a la tête dans le… vortex mais on file à la plage : on veut être le plus tôt possible à « Two step beach », un spot de snorkelling réputé où les dauphins passent souvent le matin. C’est un poil l’usine, mais JP y va de bon coeur. Pas de dauphins mais des poissons multicolores et une eau translucide.

Après avoir laissé passer quelques chèvres (hyper agiles sur les rochers de lave), on fonce à notre rendez-vous du jour. On n’a pas résisté, on retourne voir les baleines. Contrairement à Maui (et même si elles sont bien là et qu’il y en a même d’autres espèces), on ne les voit pas si « facilement ». Après une enquête minutieuse (vous nous connaissez lol, on se fait ch… et il y a plein plein de compagnies), on a choisi de partir avec Hawaiian adventures, qui ne se concentre pas exclusivement sur les baleines mais aussi les requins, dauphins… (voir leur site). Le nord-ouest de Big Island est une réserve marine très riche, Ka’ūpūlehu Marine Reserve. On remonte la côte et on arrive pour 11 heures au port, Honokōhau Marina. C’est un bateau pas trop grand, pour 16 personnes, avec étage, qui va nous balader pendant 3 heures. Comme ça, on pourra les voir arriver de « loin ». L’équipage (incroyablement bronzé), emmené par Andrew (de Seattle) nous donne les consignes (il y a des boissons, des snacks et des toilettes sur celui-ci), toujours garder une main pour le bateau et une pour soi, etc…

On monte direct à l’étage, avec le captain, et OMG le soleil tape ! Pendant la première heure, alors qu’on remonte jusqu’à la plage de l’autre jour (Makalawena Beach) , on n’y croit plus trop. Et puis les voilà : les majestueuses baleines à bosses. On en voit plusieurs (parfois trois en même temps, un bébé, la maman et un male qui escorte), on s’approche près, et du ponton supérieur où on est montés, on les voit arriver de loin. Il y en aura encore, et encore (dont une d’une couleur très particulière, grise, peut-être malade?!), une bande de dauphins et un requin marteau. Plus de 3 heures sur l’eau, on est épuisés. C’était différent de Maui et Molokai mais très bien. Bon, tout le monde a bien cramé et nos voisines ont vomi toutes leurs tripes par dessus bord, impressionnant. 

On retrouve la terre ferme et on a la dalle! On se décide à aller tester la « nouvelle » brasserie qui fait des émules à Big Island, Ola Brew (74-5598 Luhia St, Kailua-Kona, Big Island). La bière est pas mal (on préfère toujours la Kona) et le menu plutôt simple (mini-pizzas, burgers, salades). Ce qui est intéressant, c’est qu’ils développent des cidres (au fruit du dragon, à l’ananas) et les fameux sodas seltzer (avec de l’alcool).

On ne traîne pas, zou : on veut refaire les jolies routes de la « ceinture du café » et on fait un arrêt à Kealakekua. Il y a des petits magasins, tous fermés ou presque après 16h, de jolis panneaux, quelques magasins d’antiquités, un joli théâtre, l’Aloha Theater… Alors qu’on va voir le coucher de soleil à un autre spot de snorkeling connu, Hookena beach, on voit des souffles de baleines au loin ! C’est samedi, le lieu est hyper fréquenté par des groupes, des familles, les barbecues fument (on peut aussi camper sur place comme dans tous les beach park).

Bon, soyons clairs, on est vannés. La plupart des restos ont fermé et c’est décidément souvent mieux de prendre à emporter. On va tester le ChoiceMart, supermarché local. Retour dans notre maison arbre, alors qu’une teuf (avec groupe reggae et feu d’artifice!) bat son plein à côté, au rodeo. L’important : Lili nous attendait et partage notre repas (sushis, pokes, etc). On va bloguer un bon coup.  

  • Notre hébergement : Dragonfly Ranch (84-5146 Keala O Keawe Rd, Captain Cook, Big Island). Note : 8/10 si tu sais où tu mets les pieds. Entre cabane dans les arbres et camp de hippies, la maison et le domaine sont incroyables. Petit déjeuner healthy, animaux dans tous les coins, lit confortable. Seul bémol, le manque d’intimité. Rien ne se ferme, on entend tout. Mais si vous aimez les échanges et la vie en communauté, peace & love, l’endroit est parfait. Pour voir et réserver, c’est par ici.
  • Nos bars et restaurants : Ola Brew ( 74-5598 Luhia St, Kailua-Kona, Big Island). Note : 6/10. Un peu déçus par cette brasserie qu’on nous vantait. Nourriture sans grand intérêt. Bière ok, cidres et hard seltzer originaux. Ils sont aussi à Hilo
  • Nos visites : Two Step Beach, Coffee Belt, Captain Cook, Kealakekua, activité observation des baleines avec Hawaian Adventures. D’autres compagnies aussi avec de plus gros bateaux comme Body Glove. Hookena Beach 

J18. Lost à Big Island, du sud-ouest au parc national des volcans

Dimanche 5 mars 2023. A Captain Cook, la petite Lili est encore là à notre réveil ! Il fait hyper beau aujourd’hui. On va prendre un nouveau petit-déj-méga-sain (oatmeal, fruits frais, lait d’amande et muesli) et on fait un tour dans cette incroyable propriété, créée dans les années 1970 par Barbara  « Kenonilani » (« beauté ») Moore, qui en a fait un lieu d’accueil du grand public autant qu’un centre de soins ésotériques global…

On monte à « l’Illuminarium », un labyrinthe aux couleurs de l’arc-en-ciel censé activer des trucs psychologiques (cools). Delphine tente (ça ne peut pas faire de mal), JP se contente de la vue sur l’océan… Toute une communauté vit ici et fait vivre le lieu, en échange du gîte. 

Bref, au-delà de faire nos sacs, il nous faut dire au revoir à notre petite Lili (snif, on commençait à s’attacher tous les trois, ce qui a même surpris Barbara).

Alors que le soleil tape franchement, on redescend pour aller au site national historique de Pu’uhonua O Honaunau National Historical Park (State Hwy 160, Hōnaunau, Big Island), juste à côté de la plage de Two step, où il y a toujours du monde mais toujours pas de dauphins. Avant, on s’arrête dans un stand de boulangerie (Two Step Bakery, 84-5062 Keala O Keawe Rd, Captain Cook, Big Island) en bord de route. On je jure plus que par leurs gâteaux-mochi à la texture indescriptible et leurs gâteaux violets, au taro ou à l’ube.

Pu’uhonua O Honaunau National Historical Park est un site unique en son genre. Site sacré pour les Hawaïens, ancienne maison de la royauté, lieu de refuge pour ceux qui enfreignaient les lois sacrées, et aussi là où l’on retrouve les ossements de 23 grands chefs (Ali’i). Ici, il faut demander la permission pour entrer.

Le site est d’une beauté invraisemblable. Au bord de l’eau, avec des bassins remplis de poissons visibles aussi bien qu’en plongée, des statues… Prévoyez de bonnes chaussures, Delphine s’est vautrée sur les rochers de lave avec ses Crocs. En retenant son cri car il faut rester silencieux, comme dans une église.

D’ailleurs on va en voir une magnifique, la Painted Church (St Benedict, 84-5133 Painted Church Rd, Captain Cook, Big Island), dont les murs sont magnifiquement peints.

On enchaîne avec une balade sur la route, entre les exploitations de café (ils en tous, il y en a pas loin de 700 sur cette Coffee Belt) et on va en prendre un. Le Coffee Shack (83-5799 Mamalahoa Hwy Box 510, Captain Cook, Big Island) est hyper couru, surtout un dimanche : la terrasse, sur la baie, est fantastique, mais vue l’attente (45 minutes!) on se contente d’en prendre un à emporter (noix de macadamia et caramel). MMMMMhhhhh. Le café Kona (l’appellation en fait) est très particulier, il a beaucoup de caractère.

Puisqu’il faut se nourrir, on va chercher à manger en face, un… (wait for it): poke ! Ces plateaux-repas à base de poisson cru sont bien pratiques, plutôt accessibles et très bons, mais là aussi il y a un peu d’attente chez Honaunau Poke Shop (83-5308 Mamalahoa Hwy B, Captain Cook, Big Island). On continue de descendre la côte, en quête d’un chouette coin pour pique-niquer. Première tentative : Miloli’i Beach Park. Sympa, très locale mais bondée. On se « contentera » d’un state park à l’ombre en compagnie de la traditionnelle basse-cour. 

Le paysage change radicalement, on arrive dans le pays des volcans! A droite l’océan à perte de vue, à gauche la jungle, et au milieu la route, de sinueuse à toute droite, et la terre qui devient lave (l’île de Big island continue de s’étendre par la lave !). On prend la direction de South Point, (ou Ka Lae) tout au sud, le point le plus au sud des cinquante états américains. A Key West, c’est « seulement » le point le plus au sud des 48 états continentaux. On avance jusqu’à la pointe (une plage) en passant devant les plongeoirs utilisés pour sauter depuis la falaise (12m quand même). Sous le vent (comme dirait Garou) et on mange (enfin!) notre première « shave ice », la glace « rasée » typique. MMMMMhhhhhh.

Cap ensuite sur la boulangerie « la plus au sud des Etats-Unis », Punalu’U Bake Shop (95-5642 Mamalahoa Hwy, Naalehu, Big Island). Ça méritait bien un arrêt non ?! d’autant qu’elle est censée être hyper bonne. On prend un casse-croûte pour ce soir, pour assurer le coup et gagner du temps (bon, en vrai, c’était pas top et il y avait de quoi faire à Volcano).

Encore quelques mini arrêts sur la route, comme la jetée détruite de Whittington Beach Park ou la plage de sable noir de Punaluʻu Beach et nous voilà, pile à l’heure du coucher du soleil, au parc national des volcans (Hawaii Volcanoes National Park).

On attaque par la Crater Rim Drive West, qui longe le cratère du Kilauea, qui a connu sa dernière éruption le 5 janvier 2023. Bon, là, les nuages et un peu de pluie sont arrivés et nous gâchent un peu le spectacle, mais les fumerolles sont déjà impressionnantes. On nous conseille de revenir quand il fera nuit noire, pour voir la lave rouge sur la pierre… (on a trop hâte). A quelle heure, demande Delphine au ranger ?! « Tard. 19h30-20 h » (lol). On va, à travers la brume, s’installer dans notre nouveau logement, à quelques minutes du parc, l’Aloha Crater Lodge. Le temps de se poser, de s’habiller chaud et de bloguer, on est prêts à repartir! 

C’est parti. C’est assez magique d’entrer de nuit dans un parc national. il y a quelques voitures et encore moins de lumière. On tente plusieurs points de vue, on aperçoit une tache de lave au tout début, puis plus rien… Dire qu’il s’est réveillé en janvier et que ça donnait ça:

NPS Photo/M.Newman

Il est 22 heures, on rentre. Frichti dans la chambre (pas gégé cette fois). Et aussi, nous n’avons pas de chant de grenouilles ce soir snif (mais les cris d’une grosse engueulade). Pensée pour les copains du salon du tourisme Mahana à Lyon, qu’on ne fait pas cette année.

  • Notre hébergement : Aloha Crater Lodge (11-3966 Lanihuli Rd, Volcano, Big Island). Note : 7/10. Dans la jungle, le gros avantage est d’être à 10 minutes du cratère du Kilauea. Grande chambre, jacuzzi à l’extérieur, mais quelques petites bébêtes la nuit et un accueil réduit à la portion congrue. Pour voir et réserver, c’est par ici. Pour les autres hébergements à Volcano
  • Nos bars et restaurants : The Coffee Shack ( 83-5799 Mamalahoa Hwy Box 510, Captain Cook, Big Island). Note : 8/10. Cadre d’exception, excellent café, vue à couper le souffle. On n’a pas testé la bouffe. Honaunau Poke (83-5308 Mamalahoa Hwy B, Captain Cook, Big Island). Note : 8/10. Poke excellent avec beaucoup de possibilité mais un peu d’attente. Punalu’u Bake Shop (95-5642 Mamalahoa Hwy, Naalehu, Big Island). Note : 6/10. L’endroit est top et un bon stop sur la côte sud. Le pain est bon. En revanche, sandwichs et malasadas assez moyens selon nous. Dommage.
  • Nos visites : Pu’uhonua O Honaunau National Historical Park, Painted Church, Coffee Belt, Miloli’i Beach Park, South Point, Naalehu, Whittington Beach Park, Punaluʻu Beach, Hawaï Volcanoes NP

J19. Lost dans le parc national des volcans (Hawaii Volcanoes National Park)

Lundi 6 mars 2023. On avait hâte de découvrir l’Aloha Crater Lodge, au milieu de la jungle (ou pas loin!) de jour. C’est chose faite. Il y a même un jacuzzi et un tunnel de lave privé qui est en travaux. On traîne un peu, histoire de revoir le programme des derniers jours sur Big Island, en prenant le petit-déj tiré du… frigo. Un petit tour de Volcano, la « ville » et nous revoilà au visitor center du parc national des volcans. On vous le rappelle, il comprend deux des volcans les plus actifs au monde, le Kilauea et le Mauna Loa.

On n’y croyait pas trop mais c’est bien vrai : c’est blindé ! Parkings, visitor center… on se croirait l’été au Yellowstone ! L’expo est hyper bien faite et interactive. On arrive à approcher un ranger et on commence, à pied, par une petite balade en direction des « Sulphur banks », le coin où la terre fume. C’est très chouette, ça nous rappelle un peu le Yellowstone même si ce coin de Big Island, un monde décidément à part, nous fait surtout penser à l’Islande.

On enchaîne avec la route mythique du parc, la Chain of Craters Rd qui conduit jusqu’à l’océan, où les coulées de lave successives sont allées se jeter et agrandir encore l’île. Toujours pas d’oies né-né. Pourtant, elles sont plus de 700, ça va devenir plus difficile que de voir un ours à Big Bend ou des vrais nénés au carnaval de la Nouvelle-Orléans mais on croise un cochon sauvage trop chou, qui semble vouloir monter dans la voiture. Le temps et les paysages changent à chaque virage. On passe de la forêt tropicale à une terre noire où viennent s’écraser les vagues… Sur le point de vue du Kilauea Iki, le petit Kilauea, on voit les randonneurs traverser cette immense étendue de lave. On se croirait sur la lune.

Puis, on s’arrête au Thurston Lava Tube, l’un de ces tunnels créés par la lave et dans lequel on peut marcher. C’est assez humide. On a l’impression que certains sont en train de faire Koh Lanta lol, mais c’est très accessible. A la sortie, on fait une rencontre assez incroyable. Non, toujours pas de né-né mais une famille géniale : les Aronson. On les a repérés à leurs t-shirts, identiques, flanqués d’une carte des USA et d’une liste : « l’Aronson family 50 state adventure ». Ces habitants de Virginie ont commencé, il y a 10 ans, un tour des 50 états avec leurs enfants, un peu comme nous, pendant leurs vacancesn et sont justement en train de terminer avec Hawaï! Trop chou. Photo souvenir des deux côtés, et on repart sur la route.

Jusqu’à l’océan. C’est magique. Les dessins que tracent la lave, de loin et de près, la végétation qui arrive à s’y développer (attention, y a pas mal de trucs poison ou urticants). Croisant un cochon sauvage, nous arrivons à la fin, au dernier point de vue, Holei Sea Arch, une immense arche noire se jetant dans l’eau au bleu intense. C’est ce qu’on peut appeler une exposition temporaire de la nature. Car elle peut disparaître du jour au lendemain.

Au retour, on roule dans la brume, les nuages, et un peu de pluie. On va essayer de manger. Je dis bien « essayer », car à Volcano ce n’est pas évident : on est lundi, et la plupart des trucs sont fermés, les épiceries ferment hyper tôt et c’est parfois très cher. On s’attable au resto du lodge du parc, le Volcano House (qui est quasi ouvert en continu côté bar). Wow, la vue panoramique sur le cratère fumant ! On a la dalle, car lors de ce voyage on s’est peu attablés à un resto et ce qu’on a mangé hier soir nous a laissés sur notre faim… La carte est sympa et pas hors de prix. On se commande une pizza et un plat hawaïen avec les boules de riz, la salade de macaronis, de l’ananas, du poisson pané aux noix de macadamia et des légumes. Miam. Le lodge est vraiment sympa, et a de jolis petits magasins. Qui.. ferment (lol).

Là, on hésite, alors que la météo a tourné : va-t-on jusqu’à Pahoa (où on a noté plusieurs trucs), faire la route de l’autre volcan (le Mauna Loa, qui n’est pas en éruption) ou est-ce qu’on ne rentrerait pas se poser un peu ? Allez, va pour cette dernière solution. Vite gâchée par le tour de la ville pour trouver quelque chose à manger pour ce soir. Les general stores n’ont rien, les stations pas vraiment non plus… On finit au resto thaï (le Thaï Thaï) avec un truc à emporter presque abordable. On se carapate dans notre chambre, on en profite pour bloguer… Objectif : mise à jour, trempette dans le jacuzzi et nouvelle tentative d’observation de lave nocturne.

Ce dernier passage à Volcano nous permet d’observer quelques points de lave résultant de l’éruption du 5 janvier et de discuter avec des Texans. C’est déjà bien.

  • Notre hébergement : Aloha Crater Lodge (11-3966 Lanihuli Rd, Volcano, Big Island). Note : 7/10. Dans la jungle, le gros avantage est d’être à 10 minutes du cratère du Kilauea. Grande chambre, jacuzzi à l’extérieur, mais quelques petites bébêtes la nuit et un accueil réduit à la portion congrue. Pour voir et réserver, c’est par ici. Pour les autres hébergements à Volcano
  • Nos bars et restaurants : The Volcano House (dans le parc national). Note : 8/10. Vue sublime sur le cratère du Kilauea, carte sympa, et c’est plutôt bon pour un restaurant de parc national. Thai Thai Bistto and Bar (19-4084 Old Volcano Rd, Volcano, Big Island). Note : 6/10. A le mérite d’exister et d’être ouvert un lundi. Pour ce qui est de la nourriture, on a mangé de meilleurs thaï.
  • Nos visites : Hawaii Volcanoes NP (Kileau Crater overlook, Visitor Center, Sulphur Banks, Chain of Craters Rd, Kileau Iki et autres points de vue, Thurston Lava Tube, Holei Sea Arch… Volcano

J20. Lost des volcans à Hilo

Mardi 7 mars 2023. Il est temps de quitter notre chambre de Volcano. On se serait vraiment cru au milieu de la jungle ici, c’était pas mal. Une dernière papaye, les sacs et nous voilà repartis. Prochain volcan (hors parc) : le Mauna Kea, la plus haute montagne du monde (si on prend en compte le niveau en-dessous de la mer), tellement haute (4207 m) qu’il faut faire une pause pour s’acclimater à l’altitude. En haut, il y a les plus grands télescopes du monde ! Bref, une étape qu’on attend beaucoup. Mais en refaisant le point, on se rend compte qu’un 4X4 est plus que conseillé pour quelques miles de piste. Pas de bol, on n’en a pas sur cette île… En regardant un peu sur le net, il semblerait que ça puisse passer dans. Mais, pour le moment, on oublie : on n’aura pas le temps aujourd’hui, et il y a tellement de neige, de vent et de glace (!) qu’ils ont fermé la route du sommet ! On avisera demain.

Du coup, on entame la remontée de la côte en direction d’Hilo (Est), en commençant par le parc de paix des Raëliens (un projet pour accueillir les ovnis…) à Volcano. La route est absolument incroyable : végétation façon jungle, longues lignes droites en mode montagnes russes… On arrive dans la région de Puna (repaire, apparemment, d’excentriques, artistes et marginaux à dreads) et à Pahoa. On fait un pèlerinage « lave ». Ici, et encore récemment, l’éruption des volcans et leurs coulées de lave ont, en 2018, coupé des lotissements en deux, se sont arrêtées à un mètre d’une déchetterie, ont coupé des routes ou, il y a plus longtemps, ont pétrifié les arbres (Lava Tree State Monument, où on rencontre un trio de radioamateurs météorologues en train de capter les rayons du soleil…).

A Pahoa, c’est l’apothéose. La rue principale, avec ses bâtiments de couleurs, est chatonne. Il y a des originaux à tous les coins de rue, entre deux restos végés, et des dreadus qui traînent à l’arrêt de bus. C’en est trop pour JP (lol) qui préfère garder la voiture… Il y a même un petit marché avec des chèvres et de la… poésie.

Il y a plusieurs « fins de la route », quand elle a été coupée par la lave, et de plein de « dead ends », il faut faire demi-tour en permanence. On doit faire un grand détour pour aller au Isaac Hale Beach Park. Une plage de sable noir et des petites piscines naturelles brûlantes (trop!). Il y a un vent de dingue, et on crève de chaud, mais la route qui y mène est… pas sûr qu’il y ait de mot. Elle est belle, elle traverse la forêt tropicale, puis nous mène au bord de l’océan en rage, les palmiers plient sous le vent, des lianes caressent la voiture… Fantastique. Bon, on a failli perdre Delphine : une (énorrrrmmme) noix de coco est tombée à un mètre de sa tête lors d’un arrêt photo (les panneaux ne sont donc pas que rigolos, il faut vraiment faire gaffe!).

Au retour, on tente d’aller manger un bout chez Uncle Robert’s awa bar, un lieu multiple censé faire marché, food trucks et concert. Bon, en pleine journée un lundi, c’est pas la fiesta et tout est quasi fermé. On se rabat sur le country store d’à côté, qui propose des sandwiches corrects. Demi-tour, direction Hilo, notre hébergement pour les deux prochaines nuits, et une ville qui a l’air si sympa qu’on l’attend beaucoup aussi. Oh f… il y a des bouchons, plusieurs kilomètres. On doit abandonner (aussi) la visite de la ferme à noix de macadamia. On s’attend à un gros accident, mais non : il y a un… rond-point ! Ils ont pas trop l’habitude. Petit plein d’essence. NB: attention, à Hawaï, il n’est pas rare du tout qu’il n’y ait pas de toilettes, donc la question peut vite se complexifier !

On arrive à Hilo en fin d’après-midi. Etonnante, en croissant autour de l’eau. On a réservé dans un hôtel (qui ressemble à un motel) familial, le Dolphin Bay Hotel. Check-in (un peu glucose), installation directe du gros chat, Opi, dans notre chambre, et on part à la découverte du coin. Le centre est chouette et animé, il y a des murs peints partout… On passe voir l’une des 4 statues du roi Kamehameha et on va voir le sunset sur une petite presqu’île accessible à pied, Coconut Island, après avoir traversé le charmant jardin attenant, les Liliʻuokalani Gardens. Sur Coconut Island, on peut voir sur un cocotier les marques des vagues des tsunamis qui ont plusieurs fois déferlé sur Hilo.

On irait bien boire un coup (il faut qu’on goûte au lava flow, la pina colada rouge à la fraise, comme un volcan) mais c’est lundi et plein de trucs sont fermés. On va au Hilo Town Tavern (168 Keawe St, Hilo), où c’est la grosse nouba: blindé et concert! On est rencardés dans la salle de l’entrée, mais Captain Dédé se débrouille vite pour toper une table face au spectacle. En plus ici (c’est inédit), il y a un coin fumeurs. What else ? Bon ils sont désorganisés, on attend mais on se commande un bon damn burger qui se révélera le meilleur depuis le début du séjour même pas cher (15 dollars mais sans les frites). Chouette soirée, qui se finit par une plongée dans le lit ! Comme c’est la pleine lune (LOL), on s’est coupé les cheveux (wait & see)…

  • Notre hébergement : Dolphin Bay Hotel (333 Iliahi St, Hilo, Big Island). Note : 7/10. Un motel ! Tout ce qu’il nous fallait pour Hilo. Simple et propre. Voiture garée devant la porte. Café, banana bread et papaye pour le petit déjeuner. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Hilo Town Tavern (168 Keawe St, Hilo, HI 96720). Note : 8/10. Ambiance géniale dans ce bar resto ouvert tard. Burger bien juicy. Probablement le meilleur mangé à Hawaï depuis notre arrivée
  • Nos visites : Pahoa, Isaac Hale Park, Hilo (Coconut Island, Liliuokalani Gardens)

J21. Lost sur la côte nord-est de Big Island jusqu’au Mauna Kea

Mercredi 8 mars 2023. Ce matin, à Hilo, le Dolphin Bay sert du café, des gâteaux à la banane et des papayes… On va faire mentir la réputation d’Hilo. Plus de 270 jours de pluie par an, dans le top 10 des villes les plus pluvieuses des Etats-Unis et ce matin, il fait grand beau (encore) et le ciel est parsemé de nuages insolites (des nuages lenticulaires) qu’on suivra, et réciproquement, toute la journée.

Que fait-on aujourd’hui ? On s’est gardé le centre d’Hilo pour le dernier jour, alors aujourd’hui on va plutôt faire les alentours et terminer le tour de l’île, le long de la côte est et nord, l’Hamakua Coast. A Hilo, la journée commence sur les chapeaux de roue avec les Rainbow Falls. Comme son nom l’indique, le soleil qui tape sur la cascade crée un magnifique arc-en-ciel, mais seulement le matin, avant midi.

Puis, confortée par les conseils d’une Roadette, on va faire un tour à Carlsmith Beach Park (1815 Kalanianaole St, Hilo, Big Island), plage notée dans notre carnet de bal. OMG c’est magnifique ! Un lagon de toutes les nuances de turquoise, avec de petits ilots de lave, des poissons multicolores et ô mais… des tortues ! Deux se font dorer au soleil juste devant nous. On enfile nos masques et on va voir là-dessous (magnifique mais un peu fraîchou). Au loin, on voit le Mauna Kea, le géant endormi qu’on espère approcher ce soir si les conditions le permettent, car la route est encore fermée (le lien qu’il vous faut pour vérifier ça est ici). 

On enchaîne ! Prochain arrêt : l’entreprise Mauna Loa Mac Nuts, plus gros producteur de noix de macadamia des US (16-701 Macadamia Road, Keaau, Big Island). Le visitor center est installé sur le site de production, on peut se balader dans le jardin, découvrir les fameux arbres et voir l’intérieur de l’usine. Et bien sûr en acheter, à tous les goûts (ça coûte une blinde, mais ici quelques dollars de moins). On ouvre direct un paquet (les salées, les plus simples) sur la route des prochaines chutes, les Akaka Falls.

Bon, c’est un peu décevant. On hésite mais on y va quand même: l’entrée est payante (5 dollars/personne), le parking (proche) aussi, il y a plein de monde à la queue leu-leu sous un soleil de plomb. Mouais, elles sont censées être immenses mais on ne les voit pas entièrement… Bref, on est mitigés sur Akaka Falls.

A la sortie, pause shave ice à Honomu, mini ville charmante. La boulangerie, Ed’s bakery, est historique et sympa. On va jusqu’à un autre bout de la route, la Waipio Valley. Enfin, le point de vue pour y jeter un oeil. Car cette vallée est actuellement réservée aux Hawaïens, aux natifs. Le route pour y descendre est dans un sale état. Le lieu est sacré pour les locaux, le roi Kamehameha 1er y ayant grandi. Ca a l’air hyper beau… Il y a un vent fou (on est sur la côte); le temps qu’on vienne là, des arbres sont tombés en travers de la route !

Et des magasins ont fermé dans la charmante petite ville d’Honokaa où on avait prévu une pause ravitaillement. Encore une grosse galère pour trouver un truc ouvert et correct. Ça sera la Honokaa Public house (45-3490 Mamane St unit g, Honokaa, Big Island), le pub qui fait à manger et des pizzas. Le barman baragouine quelques mots en français, on prend à emporter leur sandwich « house famous », au pastrami… On l’avale dans la voiture, sur la route du Mauna Kea, dont le sommet n’a toujours pas rouvert mais qu’on voit, au loin, depuis ce matin.

Nous repassons par Waimea, sous la pluie et dans le brouillard. Nous empruntons l’une des célèbres routes de l’île (qui la traverse), la spectaculaire Saddle Road. La partie ouest, au milieu des ranchs, est particulièrement spectaculaire. Le temps se découvre d’un coup, laissant encore une fois apparaître des couleurs surnaturelles.

On arrive à 18 heures au visitor center du Mauna Kea à 2800m d’altitude, arrêt obligatoire même quand le route est ouverte, pour s’acclimater. Le sommet est à 4207m. Ils nous conseillent d’aller voir le coucher de soleil de la butte d’en face (bof), on en voit des bribes sur la route, plus bas. On s’est habillés chaud, on a perdu quelques degrés (50°F, 10 degrés), mais ça va. Voilà ce qu’on espérait voir (suivi de l’observation de la nuit étoilée) :

Retour à Hilo, décidément bien animée. On s’attable à un resto très sympa, avec musique : le Pineapples Island Fresh Cuisine (332 Keawe St, Hilo, Big Island). L’ananas, qui est partout à la carte et dans lequel on peut aussi boire des cocktails. On a l’impression que c’est minuit mais non, même pas 22 heures ! Préparation de sacs. C’est notre dernière nuit sur Big Island, ko-kee, ko-kee (font les grenouilles).

  • Notre hébergement : Dolphin Bay Hotel (333 Iliahi St, Hilo, Big Island). Note : 7/10. Un motel ! Tout ce qu’il nous fallait pour Hilo. Simple et propre. Voiture garée devant la porte. Café, banana bread et papaye pour le petit déjeuner. Pour voir et réserver, c’est par ici
  • Nos bars et restaurants : Honokaa Public House (45-3490 Mamane St unit g, Honokaa, Big Island). Note : 7/10. Service adorable, carte ok. Le sandwich était très bon mais 20 $ pour un dwich au pastrami, c’est un peu trop darling ! Pineapples Island Fresh Cuisine (332 Keawe St, Hilo, Big Island). Note : 8/10. C’était bon, c’était frais, il y avait de la musique et le service était adorable. Adresse sûre à Hilo
  • Nos visites : Rainbow Falls, Carlsmith Beach Park, Mauna Loa Mac Nuts, Akaka Falls, Honokaa, Waipio Valley Lookout, Saddle Rd, Mauna Kea Visitor Center

J22. Lost un dernier jour à Big Island, à Hilo

Jeudi 9 mars 2023. On va encore faire mentir la météo : c’est sous un grand soleil qu’on se réveille à Hilo, pour notre dernier jour sur Big Island, la plus grande des îles, celle qui est aussi grande que toutes les autres réunies. Café, banana bread, caresses aux chats et balade dans le fantastique jardin entretenu par Joe, répartition des sacs et on (re)part à la découverte de la ville. Une « grande » ville (plus de 40 000 habitants), aussi authentique que dynamique, avec ses marginaux presque intégrés au décor (je ne sais toujours par le dire autrement).

On a la matinée pour balader en ville (un bloc de quelques rues en réalité) et faire un peu de shopping. Tout se passe au bord de l’eau, dans de vieux bâtiments au charme fou, principalement le long de Kamehameha Avenue et sur Keawe St. Il y a de tout : un farmer’s market, de la bouffe (hyper saine), des bazars sympas et accessibles et des boutiques plus trendy made in Hawaï ou Hilo (comme « The Most irresistible shop in Hilo »). On reste assez soft : nos sacs sont déjà bien assez remplis et rien ne déclenche vraiment un acte d’achat, à part un short et du furikake, l’espèce d’assaisonnement aux algues et au sésame qu’on mange depuis notre arrivée. 

Passage à la station-service pour faire le plein, achats de clopes. Ça pique à Hawaï, et on va éviter les paquets à 15 dollars (!) d’Honolulu… On va terminer par un pique-nique sur une table de l’entrée de Coconut Island où on a vu le coucher de soleil il y a deux jours, à base d’un poke très couru, celui du Suisan Fish Market (93 Lihiwai St, Hilo, Big Island), en plein marché aux poissons. 

Ah, tiens, le temps se couvre. Le signe qu’il faut partir sûrement. L’aéroport (international) d’Hilo reste à taille humaine, on y est vite, on rend la voiture un peu comme ça, en la posant comme une bouse, on enregistre les bagages pareil et on attend dans la salle d’embarquement (très confortable). Notre avion a (encore!) un peu de retard. Ça arrive souvent ! Cap sur Oahu, notre dernière île. Une île que l’on connaît déjà (voir notre visite de 2017) et où on va lever un peu le pied.

  • Nos bars et restaurants : Suisan Fish Market (93 Lihiwai St, Hilo, Big Island). Note : 8/10. Poisson hyper frais dans ce fish market. Parfait pour un poke à emporter
  • Nos visites : Hilo (centre-ville)

Conclusion sur Big Island à chaud

Cette île, qu’on découvrait, est très différente des autres. Bien plus grande (elle est plus grande que les sept autres réunies), avec des paysages d’une grande variété, il est possible d’y faire énormément de choses. A notre arrivée, un peu dantesque depuis Molokai, on retiendra d’abord le son des grenouilles coqui, qui nous ont suivi pendant ce trip de 10 jours. Kailua Kona et Hilo (qu’on a adoré) sont des grandes villes sans être des grandes villes.

Le sud-ouest et le secteur de Pahoa, font la part belle aux babos et aux plantations. La région des volcans, un monde à part, nous a rappelé l’Islande. Nous étions heureux d’avoir aperçu trois bouts de laves mais à un mois près, on aurait été plus gâtés. Nous y avons vécu une expérience baleines différente mais très bonne aussi. Le snorkeling avec les raies était un must. Et les tortues à Carlsmith Beach Park, un top aussi. Rouler en ayant un arc-en-ciel presque tout le temps en vue est une sensation fantastique.

Côté température, c’était très agréable. On a esquivé la pluie à Hilo, ce qui est rare. Et bien sûr, prévoyez des habits chauds pour les volcans. A noter aussi, le coût de la vie est un peu en deça des autres îles.

Côté négatif, nous n’avons pas pu monter au sommer du Mauna Kea, la route étant fermé en raison des vents et de la neige. Il a été aussi un peu plus difficile de se nourrir sur cet île, notamment hors Hilo et côte ouest.

Pour lire la suite, rendez-vous sur le live à Oahu.

Merci à Chapka, l’assurance voyage qui assure grave, qui nous accompagne encore sur ce roadtrip.

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Photos : toutes Lost In The USA sauf les grenouilles Coqui (Depositphoto)

27 février 2023 | | 4 commentaires
27/02/2023 | 4 commentaires
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