Roadtrip

Roadtrip de Las Vegas au Texas : le come-back badass

Article rédigé le 25 avril 2023 , mis à jour le 10 novembre 2023

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Le voyage continue les Roadies. Voilà plus de deux mois que nous sommes en roadtrip aux Etats-Unis. Après quatre semaines à Hawaï, un roadtrip du Texas jusqu’à Las Vegas via la Californie puis dix jours en campervan dans les parcs de l’Utah et de l’Arizona, on en a encore sous le capot. Et oui, il nous reste un peu plus de quinze jours de roadtrip pour revenir au Texas, à Austin, où notre parcours continental a débuté.

Quel est le programme pour ce nouvel épisode du roadtrip dans l’ouest américain ? A vrai dire, on n’en sait rien. On sait juste que nous avons deux semaines pour retourner à Austin. On a quelques idées, quelques envies mais absolument rien de réservé. Nous avons laissé avec regret notre campervan Apollo pour retrouver notre fidèle SUV.

Alors, partants ? On vous emmène encore avec nous ! Rendez-vous, comme d’habitude, ici pour le compte-rendu en quasi live, sur Facebook ou Instagram

J65. Lost de Las Vegas à la Vallée de la Mort (Beatty)

Vendredi 21 avril 2023. Il nous a bien fallu 24 heures pour atterrir de notre expérience en van avec Apollo, à qui on a dit au revoir sans trop de larmes (mais on n’est pas près de l’oublier). On s’est posés un peu (ça ne fait pas de mal) chez nos amis de Vegas, qui nous ont (encore) grave chouchoutés. Le cocon parfait, loin du Strip cette fois, pour se mettre à jour et reprendre des forces pour la dernière ligne droite (il nous reste deux semaines sur le sol américain). On a fêté tout ça au Peppermint (2985 Las Vegas Blvd S, Las Vegas, Nevada, voir la fiche Lost), adresse vintage comme on les aime, et où revient toujours avec plaisir en pèlerinage.

JP a « dessiné » un brouillon de trajet de retour, qui passerait, principalement, par des coins qu’on ne connaît pas (ou peu). C’est pour ça que ce soir, on a réservé à Death Valley (la Vallée de la mort), qu’on a « ratée » par le passé (notamment à cause d’inondations du siècle ou pas loin en 2015).

Une fois les sacs regroupés, on remonte dans la Kia (il faut se réhabituer). Le long du boulevard Sahara, on recense quelques « world biggest » ou au moins giga panneaux et statues : une statue de la Liberté, un drive McDo avec soda et frites géants, une fontaine à eau…

On a trop envie de retourner dans le downtown/arts district de Vegas. Direction Main street pour s’attabler à l’une de nos brasseries préférées, l’Able Baker Brewing (1510 S Main St Ste. 120, Las Vegas, Nevada). La cuisine est bonne, les bières hyper travaillées et l’emblème un canard (atomique); quand on prend un flight (un plateau échantillon de 4 bières), ils te servent un petit canard qui te ressemble (on a eu un canard licorne et un nounours, bien vu !).

On a retrouvé la chaleur : plus de 100 °F (38°C) quand la voiture reste au soleil. On refait le tour des graffs et des boutiques d’antiquités (comme le Main St Peddlers Antique Mall) qu’on aime beaucoup aussi (très centrées sur le monde du jeu et des casinos). Il y a de petits trésors et nous allons ramener quelques trucs très cool. Dans le même style, on s’arrête aussi au Spinetti’s Gaming Supplies (810 S Commerce St, Las Vegas, Nevada) : 100% jeu avec des boîtes d’allumettes, des dés de tous les casinos, des jetons, ça fait très pro mais ça fait de super cadeaux pour pas cher.

Un tour à la station-service et c’est reparti, on the road again (again again). Deux heures nous séparent de Death Valley. 

Sur la 95, on fait un stop (forcément!) à l’Area 51 Alien Center (5388 US-95, Amargosa Valley, Nevada), à l’entrée d’Amargosa Valley, qui, on est d’accord, n’a rien à voir avec la zone 51 (plutôt vers Rachel), mais bon… C’est toujours un stop marrant, il y a toujours un… bordel à côté, plein de produits à têtes d’aliens, et le plus grand pétard du monde à côté (et, depuis notre dernier passage, une station concurrente en face, flambant neuve).

Le soleil descend sur la route, on croise des ânes sauvages… On traverse Beatty mais on file à la ville fantôme de Rhyolite et au génial Goldwell open air museum pour finir le coucher de soleil. Rose. Top.

S’ensuite un check-in de l’espace au motel, l’Atomic Inn (350 S 1st St, Beatty, Nevada). Trois secondes top chrono, la nana était occupée à fumer un bédo mais nous invite à une teuf demain matin dans le jardin. C’était le dernier truc dispo, mais il est marrant : silhouettes d’aliens, mini chambres en hauteur, déco old school et cosmique, mais chouettes espaces entre les chambres et y a une baignoire…

On n’a pas faim mais il est l’heure d’aller manger si on veut trouver une table ouverte… On hésite entre le Burro (qui fait principalement du chili) et le VFW, hyper bien noté et conseillé par le motel… Va pour le VFW Post (300 Main St, Beatty).

On comprend vite à l’intérieur qu’on va vivre un grand moment, et que « VFW » veut dire… Vétérans des guerres étrangères. C’est un bar de vétérans, avec déco en rapport, rideaux de camouflage, cuisto qui hurle ton nom, tireuse à bière en forme de balles et… clope autorisée !

Les plats arrivent, ça a pas l’air mauvais… Bon, c’est bon mais c’est gras (et il ne leur reste plus grand chose). Mais quelle expérience pour une trentaine de dollars. Retour au motel… On se penche sur la suite du voyage.

  • Notre hébergement : Atomic Inn (350 S 1st St, Beatty, Nevada). Note : 6/10. Ce sont pas les champions de la propreté mais ils sont très friendly. Les chambres à l’ancienne sont bien, les espaces communs aussi. A réserver aux roadtrippers aguerris quand même. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements proches de la Vallée de la Mort, voir notre article détaillé
  • Nos bars et restaurants : Able Baker (1510 S Main St Ste. 120, Las Vegas, Nevada). Note : 9/10. Probablement une des meilleures ou la meilleure brasserie de Las Vegas. La bouffe est très bonne en plus. VFW Post (300 Main St, Beatty). Note : 7/10. Pour cette expérience de l’espace dans un restaurant de vétérans de l’armée US. Burgers très honnêtes.
  • Nos visites : Downtown/arts district de Las Vegas (Main Street, Able brewing, Peddler’s antiques, Spinetti’s), Alien center à Amargosa valley, Rhyolite et Goldwell Open Air Museum, Beatty 

J66. Lost dans la Vallée de la Mort (Death Valley), de Beatty à Lone Pine (Californie)

Samedi 22 avril 2023. Quelle drôle de ville que Beatty, décidément ! Un mix assez improbable de gens s’animent dans le motel tandis qu’on le quitte (des voyageurs de tous les genres, des femmes de ménage hommes qui font des pompes en même temps…).

On met un peu d’essence et c’est tout car ils n’ont plus de glace ni pas mal de trucs. On fait un saut à Eddie’s World, et son plus grand magasin de bonbons du Nevada (à vérifier selon nous !).

C’est vrai qu’il y a des centaines de sachets de toutes les couleurs (on prend des cocas et deux trois autres trucs à grignoter sur la route). On rencontre surtout, comme à Oatman sur la 66, un gang d’ânes sauvages (quasi apprivoisés) à la station (trop choux). PS: ce n’est pas nous qui leur avons donné des chips et des bonbons sur les photos (sic).

Ça y est, on part pour la Vallée de la Mort. La température monte au fur et à mesure (dans les 38 au max) qu’on approche (et encore plus une fois dedans).

Le « bloom », la floraison, a explosé dès mi-février mais il y en a encore pas mal le long de la route. C’est magnifique. On s’arrête au visitor center de Furnace Creek et c’est au general store non loin que l’on va s’acheter à manger (un peu cher les magasins ici, mais pour deux sandwiches et une salade, ça ira). On trouve une table à l’ombre du musée du borax et on sympathise avec les voisines, deux copines françaises en vadrouille… On ne s’attarde pas, même pas pour les « world famous milkshakes à la datte » (on a déjà donné lol), car il fait TROP CHAUDDD ! Rien par rapport à l’été, mais c’est déjà trop tard dans la saison pour randonner…

On enchaîne des paysages aussi variés que « waouh », à Zabriskie point, Badwater (85,5m sous le niveau de la mer) et, surtout, Artists drive (et palette), Mesquite Sand Dunes… C’est tellement varié, tellement visuel. Le secteur de Scotty’s Castle est toujours fermé depuis 2015. On ne désespère pas d’y aller un jour.

On s’hydrate un max (4 litres par personne sont conseillés!) et on coupe la clim pour soulager la voiture. A la sortie, après Stovepipe Wells, la route s’élève avant de redescendre dans la vallée de Panamint. Après le Panamint Springs resort, on monte encore au milieu des collines vertes et fleuries à cette époque. On termine par le Father Crowley Lookout ou « Star Wars canyon », car les jets de l’armée viennent s’y entraîner pour voler à basse altitude.

On a a-do-ré revenir à Death Valley ! Prochaine fois (peut-être en hiver), on revient et on dort dedans. Il y a tout de même quatre options dont on vous parlait dans cet article : Où dormir pour visiter la vallée de la Mort.

On reste encore bouche bée tout le reste du trajet, lorsque le soleil se couche sur les montagnes enneigées qui se reflètent dans les lacs… Beau à pleurer comme dirait JP (qui ne pleure pas pour autant, hein). 

On arrive à Lone Pine, Californie, avant la nuit. On checke-in au motel (le Portal Motel), classique et tout petit, et on part en quête d’un dîner. On hésite un peu mais on a un besoin urgent d’autre chose qu’un burger ou d’une salade (on sature des deux). On tente le Margie’s Merry go round (212 S Main St, Lone Pine, Californie), qui, en plus d’avoir un panneau manège génial, est un… resto chinois.

Accueil adorable, nourriture ok. Mais où sont les chinois ? Delphine pose la question, comme beaucoup de monde apparemment, et ils l’emmènent en cuisine rencontrer la chef, une Chinoise.

On est cuits lorsqu’on rentre au motel. Il n’y a pas âme qui vive, à part des scarabées géants. Une fois n’est pas coutume, on allume la TV : sympa, c’est le Maillon Faible (The Weakest Link) spéciale jumeaux avec leur Laurence Boccolini locale, Jane Lynch (Glee, etc). On tombe bien avant minuit… zzzz…zzzz….. 

  • Notre hébergement : Portal Motel (350 S 1st St, Beatty, Nevada). Note : 6/10. RAS. Utile, propre, rien de plus. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Lone Pine, voir ici. Pour d’autres hébergements proches de la Vallée de la Mort, voir notre article
  • Nos bars et restaurants : Margie’s Merry Go Round (212 S Main St, Lone Pine, Californie). Note : 7/10. Ne vous fiez pas au panneau qui donne l’impression d’un vieux diner car c’est un restaurant chinois. Idéal si vous voulez changer un peu d’alimentation
  • Nos visites : Beatty, Death Valley (Furnace Creek, Zabriskie, Badwater, Devil’s Golf Course, Artist Drive, Mesquite Sand Dunes, Stovepipe Wells, Panamint Springs, Father Crowley), Lone Pine

J67. Lost de Lone Pine à Lake Havasu City (Arizona) via le Bagdad Café

Dimanche 23 avril 2023. Dur dur le réveil ce matin à Lone Pine ! On l’oublie vite en ouvrant la porte et en retrouvant les fantastiques montagnes enneigées de la Sierra Nevada, et, à leurs pieds, les Alabama Hills (tout ça sans avoir froid!).

On refait un tour en ville car les panneaux de la rue principale sont géniaux, on refait une caresse à Blue (le chien du resto chinois) et on va au Native Trading Post (adorable et pas cher). On croyait que les autographes d’acteurs étaient là mais non, il y en a à la chambre de commerce et dans plusieurs restos. 

Lone Pine est un haut-lieu du… cinéma. Du western (La Conquête) mais aussi de films plus récents : Iron Man, Godzilla (le remake), Django Unchained, Star Trek… De nombreuses scènes ont été tournées dans la région, particulièrement dans les Alabama Hills (la liste IMDB). Il y a un Museum of Western Film History (701 S Main St, Lone Pine) qui est très actif.

On a une grosse journée de route (plus de 5 heures), donc on « abandonne » (en se les gardant pour une prochaine) la ville fantôme de Ballarat (on s’en bat pas la ratte) et Trona Pinnacles… Mais pas les Alabama Hills, au pied du Mont Whitney. Ohlalalalala qu’est ce que c’est beau.

Les montagnes enneigées, ces formations rocheuses, les fleurs… Le décor est parfait à cette époque en roulant sur la Movie Rd. On rejoue la scène du test de missile Jericho dans le premier Iron Man. La Mobius Arch est aussi accessible par une petite marche.

Après cette entame parfaite, on prend la route du sud, et on découvre pour une prochaine un hébergement insolite, en forme de citron (le Lemon Inn) à Cartago.

Au milieu de l’explosion de fleurs, il y a aussi une ghost town fermée qui a l’air trop cool, Golden Cactus, et une nouvelle ville fantôme, Pearsonville (où tout est fermé-grillagé aussi), mais qui est la capitale de… l’enjoliveur (Hubcap Capital of the World) ! Tout ça grâce à Lucy Pearson, qui en aurait collectionné plus de 80000 ! Aujourd’hui, il n’y a plus un seul habitant dans cette mini-communauté créée par les Pearson.

Cap sur Randsburg, une petite ville dans les collines de Californie où l’on était passé vite fait et que l’on avait bien aimée. C’est toujours le cas, et elle est très animée ce dimanche. Il y a plein de bikers (et plus encore de drapeaux Trump et anti Biden), mais l’ambiance est très sympa. Vieux bâtiments, petits magasins d’époque sympas… Ils ont installé des squelettes, dans des postures plutôt rigolotes, dans tout le village. 

Encore un peu de route et nous voilà à Yermo, berceau de l’un de nos restos cultes : le Peggy Sue Diner. Comme d’hab, au milieu de nulle part (et en face des chars militaires), c’est blindé. On s’assoit au plus loin de la clim et on commande soft. Oui, c’est fou mais on est prêts pour repartir pour un tour de frites and co. C’est toujours rigolo, pas cher… On commande un Groucho Marx et un Buddy Holly, puis un milkshake et une tarte « cookie cream ». 

De quoi prendre des forces pour assurer notre mission de la journée: découvrir ce qui se passe vraiment au Bagdad café !

Posé au milieu de nulle part sur la Route 66 (à Newberry Springs exactement), ce vieux bar chéri des Français et des Allemands depuis la sortie du film éponyme, quasi incontournable de tout roadtrip dans l’ouest (ce qui, on vous l’avoue, nous dépasse parfois un peu), serait définitivement fermé.

Il aurait été victime d’un incendie et de dégradations pendant le Covid, est marqué  « définitivement fermé » sur Google et l’info commence à tourner sur les réseaux… On a contacté des spécialistes et des officiels ces derniers jours, et leurs infos allaient plutôt en ce sens. 

Mais quand on arrive, ça a bien l’air ouvert… Des Français sont devant, et nous préviennent que « ça a l’air de planer un peu là-dedans ». On entre, bien décidés à faire toute la lumière sur cette affaire…

Bon, c’est aussi simple que compliqué (et on ne peut pas jurer que la véracité de l’information dure plusieurs mois) mais le Bagdad est bien toujours ouvert. Il ya un trou au plafond (inondations), il ne sert plus à manger mais on peut toujours y entrer, boire une bière, coller un autocollant (ce qu’on a refait) et acheter un t-shirt souvenir. Andrea Pruett, la patronne historique, a l’air fatiguée mais est bien là. Ils ont l’air de tomber des nues quand on leur a demandé si c’était fermé.

« Ah oui mais c’est parce qu’on était fermés. On a eu des soucis d’inondations mais on va y remédier, et ça continue ». Mouais, d’autres personnes (y compris des locaux) sont passés pendant qu’on y était pour demander eux aussi si c’était ouvert ou fermé… Le temps d’une bière, de « Calling you » au jukebox et de demander l’email aux proprios (qui nous ont montré la boîte aux lettres), on décide de repartir. C’était sans compter sur Hagrid, le chien d’Andrea, qui s’est littéralement jeté sous la voiture. On a dû s’y reprendre à 5 fois. « Il est fou, il va dessous… Foncez, le plus vite que vous pouvez! ». On a bien cru l’écraser mais on a beaucoup ri. Ca restera un grand moment « WTF » (whah the fuck?!, c’est quoi ce bordel?!).

Conclusion : le Bagdad Café n’est pas définitivement fermé mais il ne vit clairement pas ses meilleures heures, et il est sûrement possible que vous trouviez porte close lors de votre prochain passage, selon le jour, l’heure, la forme de l’équipe… Il reste l’extérieur, toujours photogénique.

Entre temps (plutôt vers le Peggy Sue), on tombe sur un sunday géant. Encore une station Eddie’s World, messieurs, avec des jeux vidéo dans les urinoirs…

Deux heures nous séparent de notre nuit d’étape, à Lake Havasu City (Arizona). Rien à voir avec les chutes, mais un chouette lac. 

On tente de prendre de l’essence sur Goffs Rd (mais 7,50 le gallon et pas de toilettes, faut pas déconner) mais on est obligés d’en mettre un peu à Needles, sur la Route 66 (qu’on retrouvera demain), qui est quand même un dollar en-dessous (6,50 environ, notre plus cher arrêt depuis le début du roadtrip).

On arrive, KO, à Lake Havasu City, après être repassés en Arizona. Le motel, l’Island Suites, est super : grande chambre-suite, piscine, petit-déj… Il est tard, on a la flemme de sortir manger : ce sera sushis du Sho Gun ( 90 Swanson Ave, Lake Havasu City) « at home »… On passe quand même voir le célèbre pont de la ville, le London bridge (on en reparle aussi demain)…

  • Notre hébergement : Island Suites (236 Lake Havasu Ave, Lake Havasu City, Arizona). Note : 8/10. Tout ce qu’on attend d’un motel d’étape. Bien placé, chambre grande et propre, petit dej. Si on doit lui trouver un défaut, pas d’accès direct aux chambres et obligation de passer par un couloir. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Lake Havasu City, voir ici. On a repéré le Heat et l’historique London Bridge Resort
  • Nos bars et restaurants : Peggy Sue Diner (35654 Yermo Rd, Yermo, Californie). Note : 8/10. Un must un tout petit peu à l’écart de la route 66. Voir notre fiche. Sho Gun ( 90 Swanson Ave, Lake Havasu City, Arizona). Note 7/10. A priori, ce restaurant japonais, c’est THE place to be en ce moment à Lake Havasu. Grosse ambiance, sushis ok.
  • Nos visites : Lone Pine, Alabama Hills, Cartago, Pearsonville, Randsburg, Yermo (Peggy Sue), Newberry Springs (Bagdad Cafe), Lake Havasu City

J68. Lost d’Havasu Lake City à Prescott

Lundi 24 avril 2023. Ca devient dur de se réveiller, je crois qu’on est fatigués… Mais allez allez, comme le dit JP, on se reposera quand on sera m… C’est l’une des rares fois au cours de ce trip (ça devient rare hors chaînes depuis le Covid) qu’on a un petit-déj inclus. Et quel petit-déj, avec la fameuse (et tout aussi rare) machine à pancakes ! (Ils sortent tous seuls).

Il fait hyper chaud à Lake Havasu City, déjà plus de 30°C (et c’est que le matin). On va découvrir la ville, qui semble toute tournée vers l’amusement, si possible aquatique (bateaux, hors-bords, croisières, etc) et le Springbreak Spirit. NB : c’est ici qu’a été tourné et se passe le film popcorn Piranha 3D, d’Alexandre Aja, tout est dit. Leur slogan: « play » comme vous le sentez, pas de mauvais jours/vagues. 

On commence par un petit tour autour du lac, pour voir quelques-uns des… phares. Il y a 23 mini-phares, répliques d’autres phares américains qui ont une Histoire… Etonnant (voir la liste).

Dans ces eaux translucides (et encore un poil fraîches) du Lake Havasu, les gens viennent pêcher, paddler, se baigner, et faire du bateau (sous toutes ses formes). Cela ressemble à un bon défouloir pour les Américains qui adorent faire les keke sur l’eau avec des jet-skis ou des hors-bords. Le lac est un lac de barrage long de 72 km. Au sud, c’est le Parker Dam, le plus profond au monde, qui retient l’eau. On venait surtout pour repérer et voir comment profiter correctement du lac une prochaine fois.

On enchaîne avec le centre de l’animation : l’English Village et le London Bridge. Un pont vraiment londonien : il a été construit sur la Tamise en 1831 puis a été racheté par le fondateur de la ville de Lake Havasu en 1967. Il a été remonté ici. Des inscriptions sur le pont datent de la 2e guerre mondiale et les candélabres fondus avec de l’acier provenant des cannons de l’armée de Napoléon.

Il y a un petit « village anglais », plein de bars et de restos esprit plage. On peut faire les guignols au visitor center avec un photobooth et des masques du gotha anglais… Il y a aussi un bar tellement pet-friendly que le barman (« barktender ») en est ! (That Dane Bar Bark Park & Brew, 2213 W Acoma Blvd, Lake Havasu City).

On termine par un verre au bar qui a l’air d’être l’incontournable du coin, le Kokomo (avec vue et piscine, 1477 Queens Bay, Lake Havasu City). La bière locale à la myrtille nous a mis un petit coup, avec la chaleur !

On a de la route car ce soir on dort à Prescott et on veut refaire un bout de la 66 en y allant. Bon, e même temps, les routes ne sont pas légion.

On repasse par Oatman (sans trop d’ânes), le spectaculaire Sitgreaves pass (encore plus incroyable recouvert des fleurs de printemps), Cool springs… 

Et Seligman, berceau de la renaissance de la Mother road, toujours aussi pimpante (avec un motel en rénovation, le Postcard). On déboule, bien trop tard (17 heures) chez les Delgadillo’s. On voulait absolument voir Angel, le barbier-coiffeur, « père » de cette renaissance, qui a fêté cette semaine ses 96 ans. Tout était calé mais, une nouvelle fois, la rencontre n’aura pas lieu (ça fait bien 5 fois qu’on le loupe).

On va voir comment essayer de revenir… Quelques antilopes du désert et on reprend l’I40. OMG, elle est pleine de trous. Faites attention, c’est vraiment une cata (pourquoi se priver, du coup, du détour par la plus belle station de la 66, Hackberry).

Bon, on ne va pas se le cacher, on commence à être vannés après près 70 jours de trip… Heureusement, on avait prévu de se poser deux jours au même endroit, à Prescott, dans le Motor Lodge (503 S Montezuma St, Prescott, Arizona) qu’on avait adoré (la fiche Lost). Bon, y a personne, on a une micro salle de bain… (on verra demain).

On va, à pied, au « meilleur resto 2022 », la brasserie qu’on avait aussi repérée la dernière fois, la LazyG (220 W Leroux St, Prescott, Arizona). Tout est super, le menu, la bière, le service, et les conseils de la table d’à côté sur les trucs à ne pas manquer (la place principale, le saloon, les lacs).

Demain, on fait quoi ? Pas de réveil. On se repose et on verra.

  • Notre hébergement : Motor Lodge (503 S Montezuma St, Prescott, Arizona). Note : 9/10. Il est vraiment top, c’est notre deuxième fois ici. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Prescott, voir ici.
  • Nos bars et restaurants : LazyG Brewery (220 W Leroux St, Prescott, Arizona). Note : 9/10. Top brasserie un peu à l’écart de la ville. Bières award winning et cuisine bien exécutée
  • Nos visites : Lake Havasu City (phares, Lake Havasu, English Village, London Bridge, Kokomo), Oatman, Sitgreaves Pass, Cool Springs, Seligman, Prescott

J69. Lost à Prescott (en mode pause)

Mardi 25 avril 2023. Quel bonheur de se réveiller sans réveil (et de trouver un grand soleil dehors !). On a un projet en ce mardi à Prescott : se po-ser. Enfin, selon notre conception: écrire, balader en ville et randonner, mais en ralentissant le rythme.

On commence par déménager de chambre, pour celle juste à côté (plus grande et avec un bain). On traîne jusqu’en début d’après-midi, et on va juste en face, au magasin d’antiquités qu’on avait raté la dernière fois, le Cowgirl Country Antiques (324 S Montezuma St, Prescott, Arizona). Et OMG, la trouvaille. C’est immense, et rempli de trésors! On y passe une plombe…

On va casser une croûte au centre-ville (la ville regorge de bonnes adresses, même si pas mal sont fermées le… mardi). On pousse la porte du Raven Café (142 N Cortez St, Prescott, Arizona), établissement branchouille-bio-VG et commande des tacos et un bowl hyper healthy, avant de faire d’autres antiques (il y en a plein la rue, dont le Cortez Emporium !).

On rentre « vite » au motel : JP veut absolument faire le tour de l’un des lacs qui fait la particularité de Prescott, le Watson Lake et ses superbes formations rocheuses. Le tour complet fait quelque 5 miles (8 km) et dure environ 2 heures. Delphine va se poser tranquillou, pour une aprem girly (manucure + bluette sur Netflix + ordi). Ca fait trop bizarre de se séparer, on est tellement collés-serrés depuis le début du roadtrip! Bon, tout se passe bien des deux côtés.

Côté lac, il faut débourser 3 $ pour le parking et c’est parti. J’attaque par la partie nord, la plus accidentée car je sais que je vais finir dans l’obscurité vu l’heure. Le trail est seulement balisé avec des points de peintures blanches. Pas hyper pratique quand tu as le soleil en pleine poire, mais bon. Les premiers kilomètres au milieu des formations rocheses (Northshore et Over the Hills) sont les plus sympas. On aperçoit le barrage qui a formé ce lac puis on passe derrière, ce qu’il veut dire qu’il faut … traverser la rivière. Un bon moment de solitude avec une jolie gamelle dans l’eau. Après un peu plus d’une heure de trail, alors que le soleil finit de l’écher les rochers, j’arrive dans la dernière partie, plate et ennuyeuse. Bref, préférez le nord, quitte a faire demi-tour.

Retrouvailles après le coucher de soleil, avec une grosse flemme de ressortir. On abandonne l’idée de retourner dans un saloon de Whiskey Row (il y a le Palace, le plus ancien du Nevada) et on file à Walmart (ça fait un bail). Un mini ravitaillement et de quoi manger tranquille dans la chambre. Scène hallucinante (mais pas la première) à la sortie : pas un humain en caisse (mais beaucoup pour « superviser ») et surtout contrôler les caddies ! Il est 22 heures, le mec doit frôler les 80 ans. Il nous explique qu’ils font ça « pour le client, pour éviter les vols et les hausses de prix ». Il radote (il répète au moins dix fois les mêmes pourcentages qu’on n’a pas compris); on arrive enfin à se tirer, en rigolant. Ca urge, on a une glace (et beaucoup de légumes) dans le coffre!

  • Notre hébergement : Motor Lodge (503 S Montezuma St, Prescott, Arizona). Note : 9/10. Il est vraiment top, c’est notre deuxième fois ici. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Prescott, voir ici.
  • Nos bars et restaurants : Raven Cafe (142 N Cortez St, Prescott, Arizona). Note : 8/10. Excellente bière et carte assez healthy et bien foutue
  • Nos visites : Prescott (antiques, Watson Lake)

J70. Lost de Prescott à Flagstaff via la Route 66, et la rencontre tant attendue avec Angel Delgadillo

Mercredi 26 avril 2023. Il est temps de paqueter et de quitter notre petit cocon-pause de Prescott. On aime toujours l’endroit (le Motor lodge), mais on n’a pas eu de cookies ni rien par rapport à la dernière fois (ils construisent une espèce de petit food-court à côté, l’Edison)… Dernier tour dans Prescott, qui nous fait un peu penser à Bend (Oregon) : centre à taille humaine, tout propre, authentique et en voie de branchouillisation en même temps…

On va voir Whiskey Row Alley et ses graffs, un muffler man et d’autres magasins d’antiquités (conseillés par celui d’hier!), Prescott Antiques (915 E Gurley St, Prescott, Arizona). La collection de panneaux, pancartes et autres plaques est juste waouh ! 

11 heures, il est temps de filer après un tour à la station-service : on fait un détour spécialement (adios Sedona, Jerome et Cottonwood pour cette fois) pour réessayer de voir Angel Delgadillo, le « père » de la Route 66, à Seligman. On arrive à 13 heures et des poussières…

Oh non, sa fille vient de le ramener chez lui. Cette fois, c’est pas possible, on ne va pas le rater, encore une fois. Mirna (l’une de ses filles, il a 4 enfants qui bossent tous au magasin, l’Angel & Vilma Route 66 giftshop) nous propose de revenir dans une heure… On erre dans Seligman, on claque des photos et on va (pour la première fois) au bar le Black Cat (114 Chino St, Seligman, Arizona), prendre une petite mousse d’attente. Une chouette surprise, l’endroit est très sympa et pas seulement un bar de bikers. On laisse quelques stickers sur le van devant le Copper Cart.

Une heure est passée, on retente notre chance : elle appelle au téléphone, personne. « Il doit faire la sieste, on ne sait jamais combien de temps ça va durer… ».

Delphine ne veut rien lâcher, mais on y croit de moins en moins. On va manger un bout à côté, au Snow Cap (une autre affaire de famille), et on se détend avec les blagues qui vont avec les sandwiches, frites et smileys de pommes de terre: la double poignée de porte, la fausse moutarde qui gicle, la botte de paille pour aller dans le soda…

On finit à peine qu’on aperçoit Mirna, qui nous cherchait : voilà Angel, il revient spécialement pour nous !

On fonce, et LA rencontre a lieu. Et quelle rencontre. Delphine n’a même pas le temps de pleurer. Ce grand monsieur, le barbier de Seligman, celui qui a insufflé la renaissance de la 66. Il a créé la première association de protection et s’est battu pour qu’elle devienne historique, son « père », son « ange gardien », qui a rasé Johnny et des milliers de visiteurs, a conseillé l’équipe de Pixar pour Cars, 96 ans il y a quelques jours, est là. Et il est peut-être plus heureux que nous encore. On s’installe dans sa pièce (son ancien salon) et on discute.

Il nous raconte son combat, sa joie de nous voir, comme tous ceux qui viennent à sa rencontre: « Je n’ai pas fait ça pour Seligman ni les Etats-Unis, mis pour le monde. Je voulais que cette route d’avant, cette Amérique d’avant, tout le monde puisse la connaître ».

Photos, vidéos, autographes, hugs, dédicace du bouquin de référence de la 66 (qu’on a enfin fini par acheter), on ne lui a rien épargné ! Les autres clients du magasin étaient aux anges. On s’est dit à la prochaine. Quelle forme, quel homme. Un grand moment de Roadie, et de vie. On est tellement heureux d’avoir pu rencontrer tous ces grands personnages de la Route 66 ! 

On quitte la ville le coeur léger en longeant les mythiques panneaux Burma Shave, plus nombreux.

On passe par Ash Fork, Williams et Bellemont, où l’on fait un mini pèlerinage sur les lieux de tournage d’Easy Rider. Il y a le motel du film, le Pine Breeze Inn, où les bikers se font refouler. Il y a aussi le bar-resto le Roadhouse Bar & Grill (11840 W Rte 66 Suite B, Bellemont, Arizona), en face du magasin Harley Davidson, qui a le panneau « No vacancy » du film.

Peu de route (mais des dizaines d’elks, des wapitis) nous séparent de Flagstaff, où l’on (re)dort ce soir. On checke-in au motel, de chaîne, le Greentree Inn, et on retourne en ville, à l’un des super-magasins-de-la-life de Delphine : le très cool Black Hound Gallery (In the Old Town Shops, 120 N Leroux St, Flagstaff, Arizona). Il était fermé lors de notre dernier passage, mais est toujours aussi funky. 

Dans le registre pèlerinage (oui, on a nos petites adresses fétiches tout en aimant en découvrir d’autres, on a rendez-vous à la Beaver Street Brewery (11 S Beaver St #1, Flagstaff, Arizona) avec Maxine, une jeune Roadette qui fait un semestre d’études ici…

Bonne nuit les Roadies! Demain, une grosse journée de route nous attend (sans savoir où on s’arrêtera). 

  • Notre hébergement : Greentreen Inn (2755 S Woodlands Village Blvd, Flagstaff). Note : 7/10. Motel de chaîne basique, chambre propre, petit dej. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Flagstaff, voir ici. Cette fois, on a hésité avec le Relax Inn, le Elev8 le Monte Vista, le High Country Motor Lodge, le Little America
  • Nos bars et restaurants : Delgadillo’s Snowcap (301 AZ-66, Seligman, Arizona). Note : 8/10. Drôle, fun, so 66. Bon la bouffe, c’est cantoche mais le lieu top. Beaver Street Brewery (11 S Beaver St #1, Flagstaff, Arizona). Note 8/10. Un classique, toujours en rendez-vous même si on a trouvé que c’était un peu moins bien que la dernière fois
  • Nos visites : Prescott (Prescott antiques, Muffler man), Seligman, Ash Fork, Williams, Bellemont, Flagstaff

J71. Lost de Flagstaff (Arizona) à Cortez (Colorado)

Jeudi 27 avril 2023. On n’a plus l’habitude, mais on retrouve la foule au petit-déj du motel. Il faut dire que le GreenTree a gardé ses habitudes (post)Covid : il y a un buffet mais ils dont des parts à la portion (il faut commander son burrito ou son breakfast sandwich, un par un, à l’accueil… pas la meilleure idée du monde en termes de rendement).

On va faire un dernier tour de Flagstaff : le Lumberjack muffler man Paul Bunyan (très probablement le premier de l’Histoire, qui a déménagé à l’université, devant la salle du Skydome puis un peu de street-art (ils ont quelques murals sympas et des oeuvres un peut partout).

C’est en voyant l’un des 28 lions des montagnes (décorés!) qu’on se retrouve devant un Sprout’s, une chaîne de supermarchés healthy qu’on voit beaucoup depuis notre arrivée, et qui nous intriguait. Effectivement, il y a des produits de qualité, frais, bio, pas trop chers… On craque pour des légumes pour notre pique-nique de midi. C’est une bonne adresse pour roadtrippers (surtout sur le long terme !) mais on ne vous montre pas de photos. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé, mais on a encore affolé le management avec notre appareil photo reflex (c’est pourtant simple de comprendre qu’on n’a pas envie de le laisser dans la voiture) et, en plus, Delphine a claqué trois photos (ce qui, apparemment, est interdit)… C’est sûr que personne n’en fait avec son téléphone ni ne les « poke » sur les réseaux sociaux… Bref, au cas où vous souhaitiez piquer les secrets industriels d’une chaîne de magasins finalement assez lambda, il faudra aller voir par vous-mêmes! (Mais on garde l’adresse sous le coude quand même).

Petit passage à la station et nous revoilà on the road, pour une loooongue journée de route. Certainement bien 5 heures. On évite en général, mais là il faut qu’on avance car, on commence doucement et tout juste à l’intégrer, mais dans 10 jours, c’est fini, on rentre à la maison. Et avant ça, il faut qu’on soit à Austin, Texas, à quelques milliers de kilomètres de là !

Direction, déjà, le Grand Canyon. On n’a pas prévu de refaire tout le parc (le rêve de JP, le traverser et dormir au fond, sera pour une prochaine) mais seulement d’aller refaire un tour à la Desert View Watchtower, l’un de nos ponts de vue favoris. Et d’y pique-niquer. Ce qu’on fait, avec grand plaisir. 

Sur le chemin pour y aller, on a fait un super arrêt photo dans une ville quasi-fantôme, Grey Mountain. Qui a un motel et une station abandonnés magnifiquement graffés… C’est même notre premier graff… sonore (on vous laisse la surprise). C’est en tout cas un truc encadré, le Painted Desert Project, qui met en valeur des artistes de la Nation Navajo.

Encore plusieurs heures jusqu’à la prochaine étape (Durango ou Cortez); on a repéré quelques adresses, on attend de voir quand le conducteur en a marre mais on ne fait pas de plans sur la comète : le réseau téléphonique est aux abonnés absents toute la journée (et le copilote tape une petite sieste). Le temps se couvre un peu lorsqu’on repasse dans le secteur de Monument Valley, à Kayenta plus précisément. On traverse toute la Nation Navajo dont Tuba City. C’est ici que l’on trouve une petite exposition sur les « code talkers », ces Navajos qui ont joué un rôle capital lors de la seconde guerre mondiale en établissant un code indéchiffrable pour les ennemis japonais.

On change d’heure en plus. Dès qu’on recapte, on se réserve un hôtel. On va s’arrêter à Cortez, ils ont un motel tout chouchou et bon marché (on passera à Durango demain) : le Retro Inn (2040 E Main St, Cortez, Colorado). Superbe surprise à l’arrivée : accueil adorable au Retro Inn, qui a un petit-déj inclus « secret » (ils en parlent pas quoi) et des chambres à thème. On a la 1974, sur le thème des.. jeux télévisés des années 70 ! Pas le temps de sombrer dans la nostalgie, on va essayer de manger avant que tout ferme (à 21 heures).

Plusieurs restaurants ferment à 22 ou plus tard, la ville est beaucoup plus sympa que dans notre souvenir (il y a plein de jolis panneaux en néon). On nous ignore à la brasserie (quel curieux sens du commerce, quand t’as 4 clients qui poireautent). JP rêvait de variété et de mexicain, on finit à la Casita de Cortez (332 E Main St, Cortez, Colorado), où l’on nous sert, avec le sourire, à 10 minutes de la fin de service. Hola!

Allez, on va faire tourner la roue de la fortune. Dommage, le wifi est un peu trop vintage.

  • Notre hébergement : Retro Inn (2040 E Main St, Cortez, Colorado). Note : 8/10. Motel délicieusement décoré rétro. Top chambre. Attention, Wifi un peu lent dans notre chambre. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Cortez, voir ici.
  • Nos bars et restaurants : Casita de Cortez (332 E Main St, Cortez, Colorado). Note : 7/10. Bon Mexicain. Excellent service.
  • Nos visites : Flagstaff, Grand Canyon NP, Cortez

J72. Lost de Cortez à Pagosa springs (Colorado)

Vendredi 28 avril 2023. On a presque froid au réveil ! Heureusement, il y a ce petit-déj (non indiqué mais bien là) dans le mini-diner du motel Retro Inn. Comme on arrive au bout et qu’on a rarement eu des petits-déjs dans ce trip, on mélange tout : céréales, burritos (à décongeler), tamales et même oatmeal ! Le concept est vraiment sympa : il y a des chambres de toutes les années, de 1950 à 1983 (ouf!) et même quelques-unes de 30’s (la boss adore Betty Boop !).

On va voir celles de nos années de naissance, on claque quelques photos et on trace la route. Ils sont en travaux, et construisent un « club », avec des canapés, des jeux vidéo, etc. Un chouette arrêt. 

Petit tour dans Cortez, qui nous fait décidément une meilleure impression que la dernière fois… Jolis panneaux, dynamisme certain et, cherry on the cake, un magasin d’antiques incroyable (Antique Corral, 6817 Hwy 160-491, Cortez, Colorado), avec des trésors aussi photogéniques que bien rangés.

On repart (oui, avec encore quelques trucs en plus…), direction Durango, que l’on connaît déjà. Une ville importante pour le secteur (20 000 habitants) qui est sortie de terre au moment du développement du rail dans le secteur, à la fin du 19e siècle. Sur la route, de la neige et la température qui baisse. On ne s’arrête pas à Mesa Verde National Park cette fois mais Cortez est une bonne nuit d’étape pour visiter ce parc. 

On balade, tranquillou, dans le joli centre-ville (l’hôtel Strater et son saloon, le Diamond Belle sont incontournables), quelques magasins sympas, des murs peints, un esprit old West + montagne + Colorado. On s’assoit en terrasse (malgré le vent) à la Carver Brewing Co (1022 Main Ave, Durango, Colorado). Une brasserie qui sert de la nourriture « saine » (on le sent, quand même)… en plus, c’est l’happy hour. La bière est pas mal (les fringues de JP en parleront mieux je lui ai renversé toute celle à la framboise dessus, un classique de la maison). Oh, le train passe ! C’est le célèbre train historique, à vapeur, qui relie Silverton et qu’on a adoré prendre il y a quelques années. 

Nous faisons un mini-crochet par le nord, à une quinzaine de minutes de Durango, pour aller voir les Pinkerton Hot Springs, archi visibles au bord de la route 550. Elles sont été exploitées par un certain James Pinkerton et sa famille à la fin du 19e siècle. La source est spectaculaire et il arrive que certains s’y trempent les pieds.

On taperait bien une sieste mais non, une heure de route encore nous sépare de Pagosa Springs, petit paradis thermal qu’on a repéré de longue date (oui, c’est une petite journée de route aujourd’hui). La route est magnifique, la neige a commencé à fondre, et les prés sont remplis d’eau… Il y a aussi des nuées de cerfs !

De loin, on voit le monument national de Chimney Rock, lieu sacré pour les Pueblos. Actuellement fermé, il doit rouvrir dans quelques semaines, le 15 mai. On arrive en fin d’après-midi à Pagosa Springs, et on va repérer un peu les lieux (on y reste deux nuits, pour souffler un peu).

Cette ville thermale, de montagne (on y skie, ils emmagasinent une douzaine de mètres de neige par an !), a donc des « hot springs » (ça veut dire « sources guérisseuses ») comme on les aime. Le Mother Spring de Pagosa est même le plus profond au monde avec plus de 300m.

Pour se baigner, certains bassins sont payants. Deux hôtels (le Springs Resort et le Healing Waters) ont les leurs. Il en existe un autre de l’autre côté de la rivière, l’Overlook (qui n’est pas un hôtel, mais propose de se baigner à la journée). Enfin, il existe des bassins gratuits le long de la rivière, autour du pont qui enjambe la San Juan River.

On checke-in dans un motel trendy, le SoCo (comme « South Colorado ») qui a son propre resto… qui ferme à 20 heures. Faut se grouiller ; on n’a pas encore vraiment faim mais bon.

En attendant les plats, et dans le brouhaha que seuls une poignée d’Américains peuvent créer (lol), on trinque à plein de choses : ce voyage, mais aussi à Hélène (qui nous a fait un don aujourd’hui) et à tous ceux avant elle (et après, lol). Et à une surprise dont on vous reparlera demain !  

  • Notre hébergement : Motel SoCo (2040 E Main St, Cortez, Colorado). Note : 8/10. Motel délicieusement décoré rétro. Top chambre. Attention, Wifi un peu lent dans notre chambre. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Pagosa Springs, voir ici. On a aussi repéré le Nightingale. Pour avoir des hôtels avec leurs propres sources d’eau chaude, voir le Springs Resort et le Healing Waters
  • Nos bars et restaurants : Carver Brewing Co (1022 Main Ave, Durango, Colorado). Note : 8/10. La carte est assez détonnante et le cuistot en a sous la casserole. Au top. El Camino (651 W U.S. Hwy 160, Pagosa Springs, Colorado). Note 7/10. Le resto de notre hôtel s’en sort très bien. Carte simple mais plats réussis
  • Nos visites : Cortez, Durango, Pinkerton Hot Springs, Pagosa Springs

J73. Lost à Pagosa Springs (et dans les plus profondes sources d’eau chaudes du monde !)

Dimanche 29 avril 2023. La voilà la surprise, qui nous a tenus éveillés jusque tard dans la nuit (en essayant de regarder « Bagdad Cafe ») : on est passés dans Le Parisien. Vous avez été nombreux à nous donner l’alerte, mais on n’arrivait pas à le lire, avec le décalage horaire ! Ça nous fait tout bizarre d’être de « l’autre côté ». On a répondu à l’interview du journaliste, Thomas Poupeau, la semaine dernière, un matin froid à Kanab, à l’arrière d’Apollo ! Si vous avez des questions, notamment pour les nombreux petits nouveaux à la suite de la parution, n’hésitez pas à nous écrire. Et non, on ne voyage pas gratuitement hein 🙂

Ce petit moment de gloire (merci les parents d’être allés l’acheter!), et le fait d’avoir deux nuits au même endroit, nous a fait traîner grave ce matin, et même jusqu’en début d’après-midi. Il fait un temps radieux et chaud à Pagosa Springs (comme 300 jours par an!).

On descend en ville, découvrir un peu le downtown. Il y a de chouettes bâtiments et des magasins intéressants dont l’historique Goodman’s (402 Pagosa St, Pagosa Springs, Colorado), qui vend des classiques de l’ouest de haute qualité depuis plus d’un siècle. On scrute le haut des collines car les ours ne devraient pas tarder à se réveiller et il leur arrive de descendre ici. 

Il est 16 heures, il est temps d’aller se « soaker ». Vous connaissez maintenant notre goût pour les hot springs, les sources chaudes (qu’elles soient sauvages ou domptées), et bien ici, c’en est une capitale. C’est même ici que l’on trouve la source chaude la plus profonde du monde. Comme indiqué plus haut, pour se baigner, certains bassins sont payants. Deux hôtels (le Springs Resort et le Healing Waters) ont les leurs. Il en existe un autre de l’autre côté de la rivière, l’Overlook (qui n’est pas un hôtel, mais propose de se baigner à la journée). Enfin, il existe des bassins gratuits le long de la rivière, autour du pont qui enjambe la San Juan River.

Nous, on voulait absolument tester la source star, « Mother Spring », et on y va gaiement. Le Springs Resort, l’établissement-phare, compte plus d’une vingtaine de bassins. On y accède en dormant à l’hôtel (assez cher), ou à la journée, selon diverses formules. On a été invités pour la journée, avec, même, un pass VIP (qui permet d’accéder à une terrasse en hauteur de plusieurs bassins et adults only). 

Vêtus de nos peignoirs, on se trempe de bassin en bassin. C’est samedi, il y a du monde, ça fait du bruit dans certains mais cette proximité fait que tout le monde se parle ! On ne peut pas se baigner dans le grand bassin central, mais il y a des… poissons rouges.Les bains (tous en extérieur) ont chacun leur petit nom et leur température (indiquée) : Sunset Social Club, Lobster Pot, Clouds in my coffee, Paradise, Twilight… de 36 à 43°C environ. A cette époque, fonte des neiges oblige, ceux qui sont dans la rivière sont fermés. Il y a plusieurs points de restauration et snacks, et on peut facilement y passer plusieurs heures (voire la journée). On a mangé sur place, au Barefoot Grill (sain, bon et même surprenant pour un resto de lieu privé comme celui-ci) et bu des binouses dans les bassins (oui, ici, ça se pratique, même beaucoup).

On a terminé au bord de la rivière, dans le Marco Polo (notre préféré), en tête à tête). Le billet d’entrée n’est pas donné (un peu comme le Blue lagoon en Islande) : 65 dollars (le double avec l’accès à la terrasse VIP, voir ici), mais c’est une expérience assez unique. Et on en est ressortis… wouahou, tout peace !

Les sources, riches en minéraux, auraient des vertus « guérisseuses », des effets bénéfiques sur la peau, la pression sanguine, les os, les muscles et l’énergie (sans compter la dimension métaphysique, n’est-ce pas !). Elles sont ouvertes toute l’année. Ça sent assez fort (dans toute la ville d’ailleurs). On aurait pu y rester jusqu’à la nuit, mais on préfère balader un peu en voiture au coucher de soleil, en cas d’happening animal. On verra, encore, plein de « biches » (on appelle les mule-deers comme ça).

Ce soir, dîner à la brasserie Riff-Raff, (274 Pagosa St, Pagosa Springs) qui propose du « farm-to-table » et une carte assez innovante. Bon, on se cantonne aux burgers (un poil chers, mais on peut quasi rencontrer le boeuf qui vient d’une ferme du coin). 

Retour au motel. On va débriefer tout ça et se projeter sur les prochains jours; on a calé les deux prochaines nuits, et le retour à Austin (et oui, la fin) approchent…

  • Notre hébergement : Motel SoCo (2040 E Main St, Cortez, Colorado). Note : 8/10. Motel délicieusement décoré rétro. Top chambre. Attention, Wifi un peu lent dans notre chambre. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Pagosa Springs, voir ici. Pour avoir des hôtels avec leurs propres sources d’eau chaude, voir le Springs Resort et le Healing Waters
  • Nos bars et restaurants : Riff Raff Brewing Co (274 Pagosa St, Pagosa Springs, Colorado). Note : 6/10. Rien de transcendant et ça manque d’âme. Le burger est ok mais bien trop cher.
  • Nos visites : Pagosa Springs et ses sources

J74. Lost de Pagosa Springs à Las Vegas (celui du Nouveau-Mexique !)

Dimanche 30 avril 2023. On est tombés comme des masses après une journée dans les sources chaudes de Pagosa Springs ! Cette petite ville de montagne (que l’on quitte aujourd’hui) nous a beaucoup plu, et on l’a trouvée, bien que thermale (désolés pour le raccourci), hyper jeune et dynamique. On fait un petit point sur le programme du jour: ce soir on doit être à Las Vegas (celui du Nouveau-Mexique) et on a bien trois routes au choix, de 3h30 à presque le double. Bien que la plus longue est synonyme de l’un de nos restos préférés (le Range Café de Bernalillo), on choisit celle du milieu, la plus rapide mais aussi celle qui a l’air de nos promettre de chouettes paysages. On va passer par Santa Fe and co, mais on ne s’y arrêtera pas cette fois.

Petit ravitaillement (le dernier ?) au City Market, notre nouvelle enseigne préférée (depuis qu’on l’a découverte à Moab) avec pique-nique (assez sain) en vue. On s’arrête aussi sur Pagosa street, qui a de beaux bâtiments et (encore!) un antiques. Nana adorable, chouettes trucs et en plus on sert d’experts pour un coussin du Mont saint-Michel des années 60 et dont la provenance était inconnue !

On prend la route de Chama, à travers la forêt et les ranchs… On croise encore des nuées de cerfs, majestueux… La route (la 84) sera « scenic » toute la journée avec écureuils et chiens de prairie à éviter ! 

Chama (Nouveau-Mexique) est quasi déserte, c’est dimanche et le célèbre train à vapeur historique, le Cumbres & Toltec (qu’on avait adoré prendre ) est en vadrouille pour la journée.

On ferait bien un arrêt-pipi… et comme à chaque fois que ça devient urgent, rien. La malédiction du roadtrippeur (lol). Les stations n’en ont pas, le visitor center est fermé, les publics aussi « pour la saison ». On reprend la route, avec une double quête : celle-ci et une table où pique-niquer, ce qui n’a pas non plus l’air d’être très répandu ici. On finit au Heron Lake State Park, parc quasi fantôme (entrée: 5 dollars) : zones fermées, toilettes aussi lol, aire principale, quasi plus d’eau… Mais on finit par trouver des toilettes sèches et un coin sympa où pique-niquer.

On est vraiment tout seuls, à croire qu’un lion des montagnes (il y a des panneaux d’avertissement) va vraiment s’inviter à table. On se régale de sandwiches au rosbif (et au pain pretzel), d’un poke bowl et de salades diverses (ils déstockaient à 2$). 

C’est reparti. On a fait quelques recherches et on ne trouve rien de particulier (que nous n’ayons pas déjà fait) sur la route. Revoilà les rochers rouges et l’adobe car oui, on a encore changé d’état (dès ce matin) : on est repartis au Nouveau-Mexique (sans changement d’heure). Ces rochers rouges, dans le secteur d’Abiquiu, ont servi de décor à de nombreux films : Silverado, Wyatt Earp, 3h10 pour Yuma, Lone Ranger, No Country for Old Men…

Dans ce secteur, celui de l’artiste Georgia O-Keeffe (nous sommes passés devant son ghost ranch un peu plus tôt), nous faisons un stop à Abiquiu, un petit Pueblo où l’on avait noté un bâtiment historique, Penitente Morada. Le site, lieu de rassemblement de cette confrérie catholique aux rites stricts, est « sacré » et inaccessible. Juste à côté, un ancien magasin, repris par un artiste et devenu une galerie et un magasin d’antiquités.

Un peu plus loin, Espanola nous surprend avec de très jolis murs peints, avant qu’on aperçoive Santa Fe (depuis la route). Dans le secteur, il y a plein de petites portions de l’ancienne Route 66, quand le tracé passait au nord.

A la tombée du jour, on approche de Las Vegas. Sans les casinos, donc. C’est l’une de ces petites villes qui méritent le détour. Nous nous étions arrêtés l’été dernier et où on s’était dit qu’on reviendrait y dormir.

On a choisi l’un des petits motels indépendants de la ville, le Palomino Motel. Après un court passage dans le centre, on check-in dans notre mega suite pour 80$ tandis que le ciel est en feu. Sublime spectacle.

On travaille un peu avant d’aller attraper un whopper dans le Burger King d’en face (pour aller avec les salades!). Demain, nous allons rallier le Texas.

  • Notre hébergement : Palomino Motel (1330 Grand Ave, Las Vegas, Nouveau-Mexique). Note : 7/10. Motel indépendant classique. Check in un peu long mais le reste était bien. Voir et réserver. On avait hésité avec le Thunderbird. Il y a aussi l’hôtel historique de la plaza. Pour d’autres hébergements à Las Vegas, voir ici. Sinon, Santa Fe est à une heure de route. Voir les hôtels
  • Nos bars et restaurants : RAS
  • Nos visites : Pagosa Springs (Antiques on Main), Chama, Abiquiu, Espanola, Las Vegas

J75. Lost de Las Vegas (Nouveau-Mexique) à Amarillo (Texas), via la Route 66

Lundi 1er Mai 2023. Qu’est-ce qu’on a bien dormi au Palomino de Las Vegas ! C’est fou comme ces petits motels classiques (qui sont notre « came ») sont parfois si au-dessus d’hôtels beaucoup plus chers ou plus « jolis »: super literie, immense chambre, wifi du tonnerre… En plus, les proprios sont adorables et nous filent de la glace.

On prend notre traditionnel carburant (essence pour la voiture, café pour nous!) à la station d’en face et on retourne au centre de Las Vegas.

Cette ville (qui n’a aucun point commun avec sa célèbre homonyme), est vraiment « chatonne » : jolis bâtiments (dans le secteur de Douglas Avenue), chouettes antiquités, 2-3 trucs insolites (on a adoré le mur peint « Calumet Says Howdy », 512 6th St, Las Vegas).

Un dynamisme qui est peut-être dû aux tournages de films et de séries (No Country For Old Men, Paul, Longmire…) et/ou à… l’université (oui, ils en ont une!). Dominée par le Plaza Hotel (vu dans  »No Country for Old Men »), la plaza centrale est toujours accueillante, avec de la musique, de quoi pique-niquer… On discute même avec l’artiste qui a sculpté les grands personnages (il est en train de les repeindre!). 

Pas de déjeuner sur l’herbe : on a trop hâte de retourner à l’une de nos adresses préférées du dernier roadtrip d’été, le Skillet (619 12th St, Las Vegas, Nouveau-Mexique). Ambiance super, déco top, chats dans la cour, carte variée et pas chère… Il n’a pas beaucoup changé. Le vent s’est levé, alors on se réfugie dans le bus, prévu à cet effet. Bon, on a un peu foiré notre commande : chips au lieu de frites (oui, ça nous arrive encore lol, mais c’était bien écrit fries), burger et « bowl » pas très mémorable (du riz, des légumes et du poulet chaud et recouvert de cheddar… un peu comme de bons restes chez nous quoi). Allez, on se le garde quand même dans notre carnet d’adresses, l’endroit est trop sympa.

En quittant Las Vegas, on fait un peu de route en direction du ranch de… Patrick Swayze ! Il est indiqué tel quel sur Google Maps. C’est fou comme on peut revenir 10 fois au même endroit, on apprend toujours des choses, heureusement, nous direz-vous. Donc, LE Patrick Swayze, héros de Dirty dancing, Ghost and co a vécu plusieurs années dans un ranch à une petite demi-heure du centre-ville, au rancho des Dias Alegres (Des jours heureux). Le Texan d’origine avait eu un coup de coeur pour la propriété, et a même souhaité que ses cendres y soient répandues après son décès en 2009. Sa femme l’a revendu quelques années après sa mort (on ne peut pas y accéder et on n’a pas trouvé qui l’avait racheté, mais ça méritait bien de le savoir, non?!).

Bref. Cette aprem, on « get nos kicks » sur la Route 66, direction Amarillo et notre cher Texas. Le temps se couvre ; le ciel est tout blanc. Là aussi, nous sommes venus plusieurs fois, mais on n’a pas tout fait et les choses changent si vite sur la 66. Nous sommes « armés » du bouquin de référence, l’EZ 66, qui est vraiment un guide kilomètre par kilomètre, ciblé sur les itinéraires historiques. 

Premier arrêt : Santa Rosa, qu’on connaissait peu. Outre quelques chouettes panneaux de motels/restos (dont on ignore parfois s’ils sont ouverts ou fermés), la ville a une roadside attraction rare : le Blue Hole (1085 Blue Hole Rd, Santa Rosa, Nouveau-Mexique), un trou d’eau bleu de 25 mètres de profondeur alimenté par une source puissante (l’eau est entièrement renouvelée toutes les six heures). En revanche, elle est toujours à 17 degrés. On peut s’y baigner (gratuitement) ou plonger, avec bouteille and co, d’où son titre de « capitale de la plongée » (pour ça, il faut un permis). Vraiment dommage que le soleil ne s’y reflète pas. 

On enchaîne, entre I-40 et portions historiques de la Mother Road : Newkirk puis Tucumcari, qui a encore changé depuis notre dernier passage. Le Blue Swallow, le Safari, le Palomino et le Tee-Pee Curios sont toujours aussi beaux, mais c’est étonnant de voir les locaux ressusciter… avec des dispensaires de cannabis ! Beaucoup de trucs sont fermés, lundi oblige…

On s’arrête plus longuement à Endee qui abrite une station-musée géniale: le Russell’s Truck Travel Center (1583 Frontage Rd 4132, Glenrio). Cela ressemble à une station lambda mais si vous allez au fond du magasin, vous tomberez sur une fantastique collection d’objets et de voitures. C’est gratuit, mais les dons sont reversés à des associations et ont déjà financé plus de 280000 repas pour les plus démunis de la région. La collection est fantastique, la station est ouverte 24/24 et il y a un diner à l’ancienne.

Nous voilà à Glenrio, la ville frontière d’avec le Texas. On y change, encore une fois, d’heure. Mais dis donc, c’est que ça bouge dans cette ville jusque-là fantôme ! Vérification faite, il y a bien un projet de café, peut-être motel et… dispensaire de cannabis (source). Voilà qui devrait lui donner un coup de fouet.

Le soleil se couche lorsqu’on arrive à Adrian, le milieu de la Route 66. 1139 miles jusqu’à Santa Monica, 1139 miles jusqu’à Chicago.

Le café (Midpoint), qui a changé de main, est fermé (comme à chacun de nos passages… Il n’ouvre que quelques heures trois jours par semaine) mais il y a un motel, le Fabulous 40… Les moulins à vent et les éoliennes accompagnent notre route…

Vega (et son Vega Motel toujours fermé) et, malgré la nuit tombée, on sait qu’on passe à Wildorado : il y a une sorte de brume et ça sent la vache (normal, il y en a plus de 20000 et ça pue des miles à la ronde). On se bouche le nez et on file. 

On arrive à Amarillo après 21 heures. On checke-in rapidou. JP a dégoté une offre du roadtrip, un motel dans un convention center en cours de rénovation avec petit-déj, grande chambre, piscine et petit-déj pour moins de 40 euros.

Devinez où on va pour fêter ça ?! Au Big Texan bien sûr ! Non, JP ne veut toujours pas tenter le challenge du 72 oz steak (steak de 2 kg à finir en une heure) mais, pour vous consoler, voici Will Ferrell qui a relevé le défi il y a quelques semaines (apparemment dans le cadre du tournage d’un documentaire) ! A voir sur Facebook (la vidéo), le post Facebook et l’article.

Sinon, c’est toujours hyper bon et bon marché (et ouvert tard) : 36 dollars le giga steak pour deux avec 4 accompagnements (imbattable de tout ce qu’on peut trouver).

On vous laisse, on va digérer. Enfin, pas vraiment, puisqu’une big nouvelle vient de tomber : les Etats-Unis lèvent officiellement l’obligation de vaccination Covid à partir du 11 mai 2023.

  • Notre hébergement : Cactus Cove Inn and Suites ( 2501 E Interstate Dr, Amarillo, Texas). Note : 6/10. 39 balles pour une suite avec un petit-dej, on va pas se plaindre. Après, l’endroit est mal entretenu, le Wifi en berne. Voir et réserver. Vous pouvez aussi dormir au motel du Big Texan. On l’avait fait et c’est pas mal. Voir ici. Pour d’autres hébergements à Amarillo, voir ici
  • Nos bars et restaurants : The Skillet (619 12th St, Las Vegas, Nouveau-Mexique). Note : 7/10. Toujours une adresse à retenir à Las Vegas. Jeune, fun et bon. Un peu moins emballés ce coup-ci. The Big Texan (7701 I-40, Amarillo, Texas). Note : 9/10. L’ambiance, la viande, on adoooore le Big Texan. Toujours un bon moment.
  • Nos visites : Las Vegas (plaza et historic district), Santa Rosa (Blue Hole), Tucumcari (route 66), Newkirk, Endee (Russell’s Travel Center), Glenrio, Adrian, Vegas, Amarillo

J76. Lost d’Amarillo à Abilene via Lubbock

Mardi 2 mai 2023. Ce matin, le moral des troupes (heureusement, qu’une partie) a pris un petit coup. Sûrement un petit mélange de fatigue, de dernière ligne droite… et de relatif inconfort dans cet hôtel bonne affaire qui n’avait pas beaucoup d’avantages à part son prix…

On se prend même toutes ses incongruités en pleine figure dès le réveil : le couloir grouille de monde car il y a un mini-golf, des jeux, le petit-déj, un coiffeur et une piscine dans le hall principal (lol). Alors qu’on essaye d’avaler un morceau (pas réveillés), le voisin, un « habitant » (l’hôtel a une partie longue durée) raconte sa life (fort) et crie même à son chien (coucou Krusty) d’arrêter d’aboyer (dans la chambre, deux étages plus haut). On file dès que possible retrouver la lumière du jour (car il n’y a pas vraiment de fenêtre). Bref, une nuit à oublier qu’on n’est pas près d’oublier pour autant.

On se motive à (re)découvrir Amarillo : nouveau tour au Big Texan, murs peints et graffs au centre-ville. La ville, toute calme, en compte des centaines, et a même accueilli la première oeuvre à telle-échelle-du-monde (le « Dynamite museum »).  

Ơn enchaîne (évidemment) avec le quartier 66 (Route 66 district), qui se trouve sur 6th Avenue, bouge pas mal, et compte pas mal de magasins d’antiquités… On retourne au Alley Katz (2807 SW 6th Ave, Amarillo) où ils nous offrent un pins de bienvenue puis nous rencontrons une figure de la rue, Bob Lile. Il tient une galerie (Lile Art Gallery, 2719 SW 6th Ave, Amarillo) et est célèbre pour créer des bijoux avec… les débris de peinture du Cadillac Ranch (un vivier sans fin). Le résultat est étonnant, mais un peu cher pour des roadtrippeurs en fin de voyage, donc on se contente de lui acheter ses cartes postales et de les lui faire signer. On tchatche un peu de l’actu 66 et on continue la route (jusqu’au château d’eau).

Pour rester dans le thème, on retourne au Cadillac Ranch, qui n’est pas à proprement parler une attraction de la 66 mais qui l’est devenue avec le temps (voir notre article).

La ville d’Amarillo n’est pas belle, mais il y a plein de choses à y faire… On laisse le Palo Duro Canyon SP (déjà fait), les bisons et le musée du RV (le gars a une giga collection, dont le premier airstream du monde et le camping-car qui a « joué » avec Robin Williams dans le film « RV » (Camping Car en France).

Il est plus de 14 heures lorsqu’on arrive à quitter la ville ! Direction Lubbock, qu’on a déjà traversée (sans grand souvenir) mais dont la brochure touristique a littéralement excité Delphine. Elle est hyper bien faite, c’est plein de photos d’endroits cool, de graffs, de brasseries et de… chiens de prairie !

JP essuie une averse de pluie sur la route pendant que Dédé pique un petit somme. Les chiens de prairie nous accueillent à Lubbock, à Prairie Dog Town (MacKenzie Park Rd, Lubbock). Un petit parc (dont ils ont élargi le périmètre) avec des terrains de sport, etc. On peut leur donner des carottes. C’est gratuit. OOOOOOMMMMGGG qu’ils sont chous ! Il y a, en ce printemps, plein de petits en plus. On fond…

On s’arrête à une table de pique-nique pour avaler nos restes de réserves. Une partie a pris l’eau lol, mais ça ne se sent pas trop (le bon plan : la boîte en plastique qui garde tout à l’abri).

On passe devant le musée des moulins à vent, un musée de référence à Lubbock (American Windmill Museum, 1701 Canyon Lake Dr, Lubbock).

Allez, à nous Lubbock ! La star locale est Buddy Holly. Mais si, le chanteur des années 50, avec des lunettes (Everyday, Peggy Sue).

L’occasion de potasser un peu son histoire (qu’on connaît mal ou qu’on a un peu oubliée…). Bon en gros le « mec », né à Lubbock dans les années 30, est mort à 22 ans mais a marqué d’une empreinte indélébile l’Histoire du rock (rockabilly, rock, etc). Les Beatles, les Rolling Stones, Elton John… Tout le monde se réclame de son influence.

Il est mort au faîte de sa gloire, le 3 février 1959, date baptisée depuis « the Day the music died », qui a même donné une chanson (voir plus bas),  tout jeune marié et en pleine tournée dans le Midwest. L’avion qu’il avait loué pour rejoindre Fargo s’est écrasé en quelques minutes à Clear Lake (Iowa) avec plusieurs personnes à son bord dont d’autres artistes dont Richie Valens (La Bamba).

Buddy Holly est tout pour Lubbock : graffs, un centre culturel (avec ses lunettes en géant, Buddy Holly Center, 1801 Crickets Ave, Lubbock), une statue, une salle de spectacle, sa tombe aussi….

On parcourt le quartier artistique (avec plein de graffs et d’oeuvres un peu partout) et le downtown. Tous deux sont littéralement déserts.

L’essence est redescendue en-dessous de 3 dollars, et on cherche (encore!) la bonne station, en vain : on a une petite course à faire et aucune n’a de toilette (l’une les a même très sérieusement fermées à 18 heures…). On mise sur l’une des (nombreuses) brasseries de la ville, la Brewery LBK (1204 Broadway St #104, Lubbock, Texas), qui a été élue «meilleur pub des USA 2021 » par le très sérieux USA Today. On demande pourquoi : sûrement un mix de brasserie-distillerie et de chef plébiscité… C’est plutôt sympa, au-rez-de-chaussée de l’hôtel Pionneer.

C’est le début de soirée et on ne sait encore pas où on dort ce soir. On a beau fouillé, ce coin du Texas n’est pas le plus attractif, c’est vrai. On est encore à plus de 6 heures d’Austin, et on aimerait avancer encore… Abilene ? La dernière fois, on avait fait pareil, et on avait commencé la nuit devant une station-service avant de s’arrêter à Snyder

Pas cette fois, héhé ! On arrive à 22 heures à Abilene, ville de 125 000 habitants. On hésite encore un peu et on tranche pour un motel indépendant dans le quartier de l’université (catholique), le Whitten Inn. Bonne surprise, il y a un chat sur le panneau ! Ben quoi, c’est un bon présage non ?!. Ils ont aussi une guitare dédicacée par Kevin Costner (ça change tout!) . On chope une grande chambre au rez-de-chaussée, bizarrement accessible mais ça sera parfait.

Un bonheur n’arrivant jamais seul, il y a encore plein de restos encore ouverts ici, dont un mexicain qui a l’air super, The Local (250 Cypress St, Abilene, Texas). Caramba, c’est trop bien ! C’est Taco Tuesday, super accueil, on se baffre de tacos (9 dollars les 3), de frites dirty-tex-mex et on prend même des petits beignets (sopapillas) à emporter ! De quoi vous faire adorer Abilene. Le centre-ville est en plus très beau, avec une petite touche Nouvelle-Orléans qu’il faudra fouiller… 

Demain, on va se rapprocher « dangereusement » d’Austin. Ca sent les tris de sacs et, surtout, le barbecue ! (Il nous a manqué celui-là).

  • Notre hébergement : Whitten Inn (1625 TX-351, Abilene, Texas). Note : 7/10. Un des seuls indépendants d’Abilene qui avait pas des notes dégueulasses sur Google. Propre, bon wifi, calme.. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Abilene, voir ici
  • Nos bars et restaurants : The Local (250 Cypress St, Abilene, Texas). Note : 9/10. Quasi parfait. Excellent service, bouffe au top, tarifs tout doux.
  • Nos visites : Amarillo (Big Texan, murs peints et street art, Historic 66 st, Cadillac Ranch), Lubbock (Prairie Dog Town, centre-ville, lunettes géants devant le Buddy Holly Center), Abilene

J77. Lost d’Abilene à Lockhart 

Mercredi 3 mai 2023. C’est dingue comme un bon repas et un bon lit peuvent tout changer (de l’état personnel à l’impression que va vous laisser une ville). Jusque-là, Abilene a tout bon ! Ce qui se confirme encore quand on s’y balade, une bonne partie de la matinée. Dans le downtown, jolis bâtiments (The Grace notamment), animation tranquille, plein de graffs et d’oeuvres d’art, un côté un peu ancien/indus (avec des briques)… C’est même la « capitale des contes de fée », avec un musée au nom pas très vendeur quand même (National Center for Children’s Illustrated Literature, 102 Cedar St, Abilene), un itinéraire de sculptures (faites un tour à l’Everman Park) et un grand festival (voir toutes les infos ici).

Il fait hyper chaud ce midi (pas loin de 35 degrés) alors on termine notre balade part une petite bière en hauteur, sur un magnifique balcon, à la Grain Theory (202 Pine St # 201, Abilene), qui fait aussi café et resto, le temps de faire un point sur la suite.

Encore une fois, on a plusieurs itinéraires au choix pour rallier Lockhart, la capitale du barbecue texan, où on a décidé de dormir et où on vient de réserver un hôtel, à un peu plus de 4 heures d’ici. On finit par trancher par le plus rapide, avec, quand même, quelques trucs à voir et autres arrêts sympas. Un petit plein et c’est parti !

Buffalo Gap. Mini-ville sympa, où on vient voir un armadillo géant en métal, « Barbadilla », sur le parking du resto d’un ranch (fermé à midi mais qui a l’air bien sympa, le Perini Ranch Steakhouse, 3002 FM 89, Buffalo Gap).

Coleman. On continue de rouler jusqu’à cette ville de ranchers où on a juste prévu de voir un mur rigolo avec des portraits de vaches. On cherche en même temps où manger sur la route, il commence à faire faim ! Mais mais… le bâtiment abrite un resto… Et pas n’importe lequel, l’un de ceux où on a l’impression d’avoir découvert l’adresse du siècle (lol).

Super déco, WC rigolos (une fois dedans, tu as l’impression de t’être trompé de genre), service adorable +++ (à la limite du câlinou), viande de haut vol, prix hyper abordable et chouette carte); ils sont tous méga fiers de bosser là et on nous offre des trucs qui gardent ta bouteille au frais tout en cachant l’étiquette (koozie). On se régale de steaks (oui…). Donc bravo au Cattle Drive Cafe and Bull Bar (213 S Commercial Ave, Coleman), home of Big Willie.

Une heure (et une sieste pour certains) plus tard, nous voilà à Brady, mignonne petite ville (avec la traditionnelle place carrée et la courthouse au milieu) qui se revendique coeur du Texas.

Il y a un petit monument sur la place. Il y a de nouveau murs peints depuis notre dernière visite, et on fait un saut chez l’antiquaire (présent à plein d’endroits en ville, D and J’s Good Ole Days, 109 W. Commerce St) et passé à la TV des l’émission American Pickers. Un endroit incroyable, avec un curieux coin médical et funéraire, et un chat en cage, Boo. Trop sympas, ils nous rallument tout alors qu’ils ferment. Tu nous as manqué Texas, on se sent vraiment à la maison ici. Oui, il faut vraiment qu’on écrive ce papier pour expliquer pourquoi. 

Le long de toute la route, on est éblouis par la floraison: des fleurs de toutes les couleurs, partout (on n’est pas loin du bloom californien). Les bluebonnets sont sur la fin, mais il y en a encore.

On ne s’attarde pas à Llano, où l’on était passé à l’aller mais c’est un coin toujours sympa pour un pique-nique ou une pause au bord de l’eau.

On voulait surtout rallier Kingsland. Autre ville sympa de l’entrée du Hill country, il y a des maisons au bord de l’eau (notre dream) et, surtout, la maison du film Massacre à la tronçonneuse (l’historique du film de 1974, dont le titre original est d’ailleurs Texas Chainsaw Massacre). C’est la vraie maison victorienne de Leatherface et sa famille ; mais elle a été déplacée ici en 1998 et abrite un resto (il y en a eu plusieurs, maintenant c’est le Hooper’s, 1010 King Ct, Kingsland).

L’heure tourne, on abandonne l’idée de détour pour voir des trucs géants-world-biggest : une poêle à Creedmore, un écureuil à Cedar Creek et une part de tarte à Kyle, snif. Next time.

On a encore pas mal de route. Pas de coucher de soleil, il est calé derrière les nuages. On a eu des alertes météo pour gros orages toute la journée à la radio mais on les a devancés et on devrait les avoir évités)…. Alors que la nuit arrive, on voit la skyline d’Austin (notre chérie) mais on continue, direction Lockhart. On retrouve les bouchons (beurk!). On arrive finalement à Lockhart dans notre motel, le Lockhart Inn (1207 S Colorado St, Lockhart). La flemme de ressortir manger, on se commande une pizza. En attendant, scène improbable sur la parking de la station d’en face. Une arrestation en cours, un flic sort son taser, l’utilise. Puis il sort son arme. Le conducteur parvient à s’échapper et à courir. Trois autres voitures de police arrivent. Ca bouge à Lockhart !

  • Notre hébergement : Lockhart Inn (1207 S Colorado St, Lockhart, Texas). Note : 7/10. Propre mais bruyant. Un peu cher pour ce que c’est. Accueil adorable. Voir et réserver. Pour d’autres hébergements à Lockhart, voir ici
  • Nos bars et restaurants : Cattle Drive Cafe and Bull Bar (213 S Commercial Ave, Coleman). Note : 9/10. Du presque parfait. Accueil trop mignon, excellent viande. C’était fantastique.
  • Nos visites : Abilene (downtown), Buffalo Gap (Barbadilla), Brady, Llano, Kingsland (maison de Massacre à la tronçonneuse), Lockhart

J78. Lost de Lockhart à Austin, dernier jour on the road

Jeudi 4 mai 2023. May the 4th be with you ! Et oui, c’est jour Star Wars aujourd’hui (c’est même écrit sur les panneaux de l’autoroute). On se réveille dans un drôle d’environnement à Lockhart : odeur de barbecue et bruine, ciel gris, début de pluie… Un bon temps pour un dernier jour sur la route. 

Au programme ? Pas grand chose, si ce n’est rendre hommage à cette capitale texane du barbecue. On enquête, sur internet et sur place, pour tenter de répondre à la question cruciale du lieu : quel est le meilleur barbecue de la ville du BBQ ? Il y a une « sainte Trinité » ici: Black’s, Smitty’s et Kreuz Market. Comme d’hab, la plupart sont de la même famille, ils ont des différences sur les viandes, les accompagnements, le prix, etc. A force qu’on nous ressasse Smitty’s, on vote pour lui, surtout que nous avions déjà tenté Blacks lors d’un précédent voyage.

Pas mal de visiteurs s’amusent à enchaîner les trois (voire à en essayer d’autres, il y en a une bonne dizaine); nous on se contente d’entrer regarder! On balade d’abord sur la place centrale, si typique (c’est d’ailleurs l’une des plus belles, avec la cour de justice au milieu), on fait quelques magasins dont l’étonnant Rollfast Ranchwear tenu par Ben qui a aussi un groupe de western swing. On vous conseille l’arrêt, il vend des super trucs.

Bon, il est temps d’aller barbecuter. Direction Smitty’s (208 S Commerce St, Lockhart), l’historique. C’est une expérience : on entre direct dans le fumoir, les mecs sortent la viande des fours intérieurs et c’est parti. On se pose dans le resto en portant notre barbaque à la main dans un papier kraft !, on commande des accompagnements et boissons et c’est parti (sans fourchette !).

C’est très bon, mais on a encore oublié de commander notre brisket « lean » (sans gras). Du coup, on reprend pour les copains ce soir. C’est plutôt très bon, et pas très cher (34 $ les viandes, 16 les accompagnements et boissons)… On vous concoctera (enfin!) un papier sur le sujet, et sur comment choisir. Mais clairement, c’est très dur de trouver le BBQ parfait. 

Il fait encore une chaleur étouffante lorsqu’on sort (26°C), mais ressenti fois 2 avec le taux d’humidité… Zou, un vieux pote nous attend : Buc’ees, un vrai personnage texan, king incontesté des stations service, success story d’état.

C’est vraiment notre station préférée : tout est abordable et on achète forcément plusieurs merdouilles à l’effigie de cet adorable castor ! Celle-ci n’a pas de carwash (il est en projet) donc on va juste à côté, chez HEB, notre supermarché texan préféré, pour laver… la voiture. On le fait rarement lors de nos roadtrips (ça ne sert pas à grand chose vu qu’ils les re lavent après) mais là on avait envie (elle est vraiment craspouille) et les loueurs sont de plus en plus regardants… On a bien rigolé : ici, on reste dedans et ils balancent du « shampoing » couleur licorne ! Elle ressort à peu près propre…

On reprend la route, alors que les bouchons vers Austin sont déjà bien costauds… Dernier arrêt pour voir un « world biggest »: une part de tarte géante à Kyle, la capitale texane de la tarte (Texas Pie Co, 202 W Center St, Kyle, Texas), qui en plus tentera bientôt de battre le record du Guinness book du nombre de personnes s’appelant… Kyle, le record étant détenu par une ville d’Europe de l’Est avec plus de 2000 Ivan…. Bon, on prend des tartelettes comme ça on goûtera…

On arrive à Austin. La maison. Super soirée chez les copains, avec lucioles en prime dans le jardin. On part dans 48 heures, on va se poser, faire les sacs (sûrement en s’engueulant un peu, sinon ça ne serait pas drôle!)

  • Notre hébergement : chez les amis (10/10). Se loger à Austin
  • Nos bars et restaurants : Smitty’s (208 S Commerce St, Lockhart, Texas). Note : 9/10. Du BBQ, du vrai, du pur. Haut niveau. Très authentique.
  • Nos visites : Lockhart (place centrale, BBQ), Kyle, Austin

J79-80. Lost à Austin avant le retour

Vendredi 5 & samedi 6 mai (et dimanche 7 mai) 2023. On a un peu moins de 48 heures pour se préparer au retour: pomponner un peu la voiture et surtout trier trois mois de roadtrip (avec des affaires pour tous les temps, de la plage à la neige) et faire tenir tout ça dans des sacs! On va la jouer cool, ne pas courir dans tous les coins et se concentrer un peu là-dessus. Est-ce qu’on est tristes de partir?! Un peu, sûrement, mais on est focus sur le retour et… le prochain!

On profite des copains, on fête Cinco di mayo avec une margarita, on passe par tous les temps et on finit par le traditionnel barbecue (le JNL dans East Austin, 2027 E Cesar Chavez St, Austin, tranquille alors qu’il y a une queue d’enfer au LA BBQ) avant transfert à l’aéroport par 35°C! L’avion a du retard au décollage, la correspondance se réduit à peau de chagrin à Amsterdam. Si nous attrapons notre avion pour Genève, nos bagages, eux, restent aux Pays-Bas…

En conclusion

Voilà les bagages, arrivés un jour après nous!

Et voilà, un nouveau roadtrip « de » fini… Vous êtes nombreux à nous avoir suivis « comme un feuilleton/série » avec votre café du matin. Merci, un immense merci. Et beaucoup à nous dire que ça va vous manquer… A nous aussi, sûrement. Nous adorions découvrir vos messages au réveil le matin.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! On vous donne rendez-vous dès le retour (on ne va pas vous faire la même depuis chez nous, rassurez-vous, mais on ne raccroche pas pour autant). 80 jours c’est fantastique, mais c’est aussi long. On n’a pas débranché un seul jour, écrit, communiqué, fait des recherches en permanence… On va retrouver notre chez nous, nos mins, nos proches… et prendre le temps de « digérer » tout ça et réfléchir à la suite. Nous avons le site à rénover et le prochain voyage à préparer.

Rendez-vous en août pour de nouvelles aventures et si vous avez besoin d’aide pour organiser vos roadtrips, n’hésitez pas, nous sommes là.  

Merci à Chapka, l’assurance voyage qui assure grave, qui nous accompagne encore sur ce roadtrip.

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