Roadtrip

Road to 49 #3 : au milieu du Mid’ (Indiana, Kentucky, Ohio et Pennsylvanie)

Article rédigé le 5 septembre 2023 , mis à jour le 17 novembre 2023

Midwest, nous voilà. Voici le troisième chapitre du roadtrip Road to 49 (le programme par ici). Pourquoi ce nom ? Car, après ce voyage, nous aurons visité 49 des 50 états américains (nous en étions à 40, not bad !). Et cette fois, nous allons vraiment entrer dans la nouveauté. Comme d’hab’, on vous emmène avec nous (ici et sur les réseaux sociaux, Facebook ou Instagram).

Après un premier chapitre consacré à la remontée d’Austin à Bozeman Montana, après un deuxième chapitre consacré à la visite du Yellowstone et du Grand Teton avec des amis, les M&M’s, nous changeons complètement de région. Un petit coup d’avion entre Salt Lake City et Chicago et nous voilà dans le Midwest, prêts à découvrir le nord-est pendant 45 jours.

Comment nous suivre ? Ici (au jour le jour, sauf problèmes de réseau, ce qui arrivera au Yellowstone) et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, en temps réel. A vite (avec votre café du matin, on sait que vous adorez ce moment !). C’est parti.

CARTE RT ROAD TO 49

J20. De Salt Lake City à Michigan City (Indiana) via Chicago

Mardi 29/08/23. Après avoir embrassé chaleureusement les amis M&M’s, qui rentrent en France (via Dallas !), nous aussi nous attendons notre avion. Une fois n’est pas coutume, pour gagner un peu de temps, on a rendu la voiture et pris un vol interne. Direction Chicago pour moins qu’une escale, puisqu’on part direct pour l’Indiana.

On a a-do-ré l’aéroport de Salt Lake City, et le transfert a été plutôt smooth.
On a une nouvelle monture : un Chevy Trax grise et immatriculée en Floride, qui va devoir faire forte impression à JP. Il a l’impression d’être en voiturette par rapport à la Jeep Grand Cherokee (dans laquelle on était 5, mais c’est vrai que c’est bien la première fois qu’on doit rabattre les sièges pour faire rentrer les sacs…).

On traverse (les bouchons de) Chicago, à la skyline inimitable, éclairée par une énorme lune (elle doit être pleine). On a perdu pas mal de degrés (19 C°) et on roule plus d’une heure pour arriver à notre motel, le Cool Springs Inn de Michigan City, Indiana (via un petit arrêt ravitaillement à Walmart). Accueil à l’ancienne, très très vintage, mais une nuit de transit à 53 dollars, on ne peut pas y résister. On grignote sur le lit en blogouillant, en tête à tête… (ça fait un peu bizarre!).

Demain : on va visiter le parc national d’Indiana Dunes (entre autres joyeusetés).

  • Notre hébergement : Cool Springs Inn (45 US-421, Michigan City, Indiana). Note : 4/10. Le 4, c’est pour le prix, 53 $. Sinon, tout le reste était en-dessous de la moyenne : la propreté, le service…. Pour voir et réserver. Autres hébergements à Michigan City
  • Nos bars et restaurants : RAS
  • Nos visites aéroports de Salt Lake City et Chicago, Michigan City

J21. De Michigan City à Indianapolis (Indiana)

Mercredi 30/08/23. Ben dis donc, la vie (de roadtrip) est pleine de mystères… En se réveillant au motel de Michigan City, réception fermée pour le café, odeurs bizarres et métalliques coulant du robinet et aucune vie alentour, on se demande bien comment ce petit motel peut être aussi bien noté sur Google and co (et pourtant on a relu tous les avis lol). Pas grave, ça nous incite à dégager vite.

Un café de station en main (et après un saut dans des super antiques, Antiques Market, 3707 N. E, 3707 Frontage Rd, et, juste derrière, Nanni’s Over The Fence), on va voir l’attraction number one de Michigan City : son parc au bord du lac Michigan, le Washington Park, avec son joli phare au bout de la jetée. Les flots sont agités comme si c’était l’océan. Il faut payer environ 15 dollars pour entrer mais, en cette fin d’été, ça a l’air ok d’entrer pour jeter un coup d’oeil…

Indiana Dunes NP. Ce sont elles, devenues parc national (!) en 2019, qui nous ont amenées dans le coin (il y a aussi un state park indépendant). Mais que fait un parc national en zone hyper urbaine et surtout en zone industrielle?! Nous sommes très loin des parcs de l’ouest.

Sinon, Indiana Dunes, c’est quoi ? Des oiseaux, des animaux, le lac Michigan, des promenades en bois, des forêts et un haut lieu de baignade quand le temps le permet (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, trop de vent). On s’arrête au visitor center puis on va balader sur les pontons de bois de West Beach. Le secteur de Diane of the Dunes (voir l’histoire ici), une intellectuelle et marginale qui vivait au début du 20e siècle dans ces dunes. Au loin, on aperçoit Chicago à 45 kilomètres, comme posé sur l’eau !

Le secteur est agréable, c’est vrai. Mais selon nous pas incontournable. Et c’est étonnant d’en avoir fait un parc national, sauf à protéger ce qu’il restait des usines du secteurs. Bref, passez-y si vous êtes dans le coin mais ne misez pas sur un détour pour lui.

Sur la route, tandis qu’on reçoit des nouvelles des M&M’s rentrés à bon port, on se rend compte qu’on a un peu perdus nos repères… Ces coins, même si on y est déjà passés, nous « parlent » beaucoup moins que les montagnes des derniers jours, et aux antipodes de nos états « stars » comme le Texas… Et ça nous rend encore plus curieux !

Gary. On y est passés en train il y a quelques mois : Gary. Une ville qui n’a (vraisemblablement) aucun attrait, si ce n’est d’être la famille natale de la famille Jackson (Michael et les Five).

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Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas surfé dessus… La ville, qui a connu son âge d’or avec l’acier dans les années 60 (jusqu’à 178 000 habitants, 69 000 aujourd’hui), fait peine à voir : la plupart des bâtiments sont abandonnés (le chiffre de 13 000 est avancé), défoncés, des arbres poussent dedans… La pauvreté est partout dans cette ville majoritairement afo-américaine (84% de la population).

La maison d’enfance du King de la pop (et son école juste à côté) se trouve sur… Jackson street (comme le président, pas comme eux), dans un petit lotissement qui ne transpire pas la richesse non plus (2300 Jackson St, Gary). Il y a quelques plaques (elle appartient toujours à la famille) et des panneaux pour que les fans puissent laisser des petits mots, c’est tout…

On traverse le centre-ville, lui aussi dans le même état de désolation, pour aller voir l’autre lieu de pèlerinage des fans : le… Hard Rock Casino (5400 W 29th Ave, Gary), que nous a conseillé un Roadie. La grande enseigne de casino s’est installée là il y a quelques années seulement, est énorme et a bénéficié du soutien de la famille Jackson pour exposer des objets collector et concocter un… sandwich au poulet selon la recette familiale !

On y entre (non sans mal! ). Une espèce de videur (vieux, zélé et à tête de fouine !) ne veut pas que JP entre avec son sac à dos (« euh mais on aimerait rien laisser dans la voiture! », « c’est safe »). Mais ce qui inquiète/intrigue le plus, c’est l’appareil photo de Delphine (ça arrive beaucoup plus souvent que vous ne le croyez). Il demande si on est photographes professionnels, si on vient faire une séance photo commerciale (« bien sûr, c’est connu, j’ai pas de trépied, je suis déguisée en touriste et je viens en pleine journée prendre des photos de mon mec avec son t-shirt de chat cowboy pour monter un business détourné de casino, lol »). Il finit par appeler sa direction, qui se fout de sa gueule et nous laisse entrer. Il s’en est fallu de peu pour que JP ne tourne les talons, c’est une question de principe chez nous.

Le casino est chouette et, parmi les traditionnels objets de collection ayant appartenu à des stars de la musique, on retrouve effectivement plusieurs pépites des Jackson Five : tenues de scène, guitare de Joe, le père, blouson de Beat It, gant à paillettes… On commande quand même ce sandwich Triumph (recette de Marlon, Tito, Jermaine et Jackie). C’est bon, pas « Bad » au poulet frit, il ne chante pas mais si épicé que ça donne presque envie de repartir en moonwalk. Excellent.

C’est reparti pour deux heures de route, tout droit, entre les champs et les éoliennes, direction Indianapolis.

On change d’heure et on arrive en fin d’aprem à l’hôtel, l’IronWorks (2721 E 86th St, Indianapolis). On commençait à ne pas adorer l’Indiana, mais le personnel adorable (dont Teri, qui nous surclasse) nous fait revoir notre copie. Et l’hôtel, wow ! Un hommage aux aciéries voisines. Tout est fait avec beaucoup de goût. Le seul souci, il est un peu excentré.

On le quitte presque à regret pour aller au centre-ville d’Indianapolis… Le soleil se couche lorsqu’on y arrive (c’est à une bonne vingtaine de minutes). On traverse les rues (assez vides) pour aller à l’emblème de la ville, Monument Circle, un bâtiment unique en forme d’obélisque. Il y a un mini son et lumière sur l’immeuble d’à côté et plein… de SDF. Le capitole est très beau aussi.

Le stationnement est payant, la conduite en ville saoule déjà JP, on repart manger ailleurs. Direction le Big Lug Canteen (1435 E 86th St, Indianapolis), beer garden qui fait l’une des meilleures spécialités de l’état : le tenderloin. Rien à voir avec le steak, c’est une escalope de porc pané (genre schnitzel/milanaise) en burger… Le service n’est pas stressé et on se les pèle un peu, mais l’adresse est bonne.

  • Notre hébergement : Ironworks (2721 E 86th St, Indianapolis). Note : 9/10. Que dire ? Chambres magnifiques et spacieuses, TV de la taille d’une table, restos sur place. Tout y est. Parking inclus. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Hard Rock Cafe (5400 W 29th Ave, Gary). Note : 6/10. Big up au Triumph, le sandwich des Jackson 5. Big Lug Canteen (1435 E 86th St, Indianapolis). Note : 7/10. Jeune et bon, avec des horaires étendus. On valide.
  • Nos visites Michigan City (antiques, phare), Indiana Dunes National Park, Gary (maison de Michael Jackson), Indianapolis (Monument Circle)

J22. Lost d’Indy à Cave City (Kentucky)

Jeudi 31/08/23. Trop bien dormi dans cet hôtel « clacier » (à part la nouba dans la chambre du bout du couloir), avec une TV géante. On se prend un petit café et une douche (transparente lol) en peaufinant le programme du jour…. On a moins potassé le secteur et listé plusieurs itinéraires. Aujourd’hui, clairement, on va privilégier le plus court et se laisser guider par nos envies.

Indianapolis. On retourne au centre-ville d’« Indy », toujours assez calme pour une grande ville. On n’est pas au diapason à son sujet; Delphine aime bien ++, JP est plus réservé… La balade l’aura certainement plus convaincu. On traverse des quartiers résidentiels tout verts, le Méridien (classé) et des pavillons étonnants, de styles différents, avec plein de fenêtres (de toutes les tailles).

On repasse devant le capitole, le Monument Circle et plein de graffs de la taille d’immeubles. Les principaux sont des personnalité&s de la ville, comme le basketteur Regie Miller ou la survivante de la Shoah Eva Kor.

Il y a plein de musées comme le Children Museum (3000 N Meridian St, Indianapolis), à voir, ne serait-ce que de l’extérieur, pour ses dinosaures qui sortent des murs !

Et que dire du Canal District, au bord de la rivière (il y a des pédalos-cygnes et à paillettes!). On termine par un petit tour dans le parc de l’université (UIPI), sur les conseils d’un Roadie et, bien sûr, on pousse jusqu’au légendaire circuit d’Indicar, l’Indianapolis Motor Speedway (4790 W 16th St, Indianapolis). Il y a des visites organisées, un musée mais, vu que nous ne sommes pas de grands fans, on fait l’impasse.

En s’éloignant du centre, on fait un petit pèlerinage de lieux rétros (drive-ins and co), très présents, qu’on a dégotés dans une brochure touristique. Le Mug-n-Bun (5211 W 10th St, Speedway), d’abord, puis le magnifique Oasis Diner (où on risque de casser une croûte….), à Plainfield (405 W Main St, Plainfield).

On s’installe, en terrasse. C’est bon, pas cher et sympa. Et quel cadre retro ! Arrêt station, le premier pour la nouvelle titine. Avec 40 dollars, on fait presque un plein.

Cap sur Nashville (Indiana), annoncée comme une ville d’artistes charmante (et romantique). C’est vraiment vert dans le coin, et on entend les cigales même en pleine ville! Ça sent déjà le sud. Nashville (pas celle du Tennessee) est fidèle à sa réputation : une jolie petite ville du Brown county, avec de nombreux magasins, déjà tous passés à l’heure d’automne, il y a du orange et du marron partout. Un peu touristique certes (d’ailleurs, il est quasi impossible d’éviter de payer 5 dollars pour se garer). On flâne dans les rues, tranquillou…

Prochain arrêt: Columbus, Indiana, autre ville dynamique sur la route (souvent représentée par son arche artistique devant la bibliothèque, la Henry Moore, mais ce n’est clairement pas le plus sympa!). Là encore, on entend la cacophonie des cigales (on espère qu’il y aura encore des lucioles aussi!). Le temps est idyllique : grand soleil et plus de 27 degrés.

On arrive à la dernière partie de la journée, mais on a encore pas mal de route devant nous. Plusieurs heures, qu’on « récupérera » grâce à un nouveau… changement d’heure ! On en profite pour écrire un peu nos prochains papiers avec des bons plans et astuces.

L’autoroute nous fait passer par Louisville (qu’on a déjà visitée et où on revient le lendemain) et nous coince derrière des files entières de camions!
On la quitte au coucher du soleil, pour le voir, mais il nous échappe en pleine campagne, au milieu des fermes et des Amish…

Ce soir on va réaliser un grand fantasme (qu’on peut partager avec vous !) : dormir dans un motel Wigwam, les motels tipis emblématiques de la Route… 66. On s’est déjà arrêtés dans tous, mais sans jamais (pouvoir) y dormir. Celui-ci, un des trois encore existant (avec Holbrook, Arizona et San Bernardino, Californie), se trouve à Cave City, dans le Kentucky (601 N Dixie Hwy, Cave City). Voir et réserver l’Historic Wigwam Village #2

La fin du check-in est à 20 heures, on y arrive pile à temps. On est accueillis, avec joie, par Keith, qui a racheté le motel à l’automne 2020 avec sa compagne Megan et prend le temps de nous expliquer toute l’histoire des Wigwam (celui-ci est le plus ancien encore en « vie »). Il n’a aucune expérience en tenur de motel mais, en revanche, il a un background d’architecture. On est trop contents. Lui n’était peut-être pas préparé à toutes nos questions lol ! Notamment une : c’est des gamelles pour les chats?! Oui, il y en a 2, Pietra et Andy Rooney, qu’il appelle immédiatement… On continuera demain.

On dort dans le tipi numéro 3, qu’ils ont rénové mais qui a conservé les meubles d’époque (le village a ouvert en 1937). Le deuxième du nom, et il a servi de modèle à bien d’autres. C’est rond, confort, mignon, tellement culte! La ville n’étant pas ce qu’on pourrait qualifier d’ « animée », on file se chercher un truc à manger. Direction le supermarché IGA de station pour une salade et des morceaux de poulet au barbecue. Vite, on a trop envie de rentrer! La super lune (blue) dont tout le monde parle ici et qu’on a bien remarquée se déplace entre les tipis. Conformément aux consignes de Keith, on va rencontrer les (rares) autres hôtes au milieu, autour du feu, avec une petite bière. On rencontre un couple du coin, qui fête les 40 ans de Madame (on la rassure, ça va bien se passer !).

Prêts pour la nuit dans ce tipi en dur. D’ailleurs, Keith n’élude pas la question de l’appropriation culturelle indienne. Il se place sur le plan de la conservation du patrimoine. Demain, rendez-vous à Mammoth Cave (en revoyant notre hôte si possible).

  • Notre hébergement : Historic Wigwam Village #2 (601 N Dixie Hwy, Cave City). Note : 8/10. Culte, mythique. Dormez dans un morceau d’histoire. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Oasis Diner (405 W Main St, Plainfield). Note : 8/10. Magnifique diner à l’ancienne. Testez la spécialité, le Tenderloin
  • Nos visites : Indianapolis (Monument Circle, Capitole, Children’s Museum, Speedway, Canal District, Mug-n-Bun), Plainfield, Nashville, Cave City
  • Ce qu’on a noté sur la route/relevé pour une prochaine fois/conseils de Roadies : Indianapolis (Zoo), Spencer Cataract Falls avec pont couvert (2605 N Cataract Rd, Spencer), Bedford Bluespring caverns (1459 Blue Springs Cavern Rd, Bedford), West Baden Springs (sources chaudes), French Lick pour le nom (lieu de naissance de Larry Bird, « The Hick from French Lick »), New Harmony (ville utopie), Evansville (maison de Roseanne au 619 S Runnymeade Avenue et autres lieux Roseanne au 1200 Edgar St, Evansville), Fort Knox …

J23. Lost de Cave City à Cincinnati (Ohio) via Mammoth Cave NP

Vendredi 1er/09/23. Ça y est, c’est fait, on dormi dans un Wigwam (« out of the box » comme dit le slogan) ! On est si contents qu’on a mis le réveil à 6 heures pour voir le soleil se lever sur les tipis (bon, c’est pas géré vu où ça tombe, mais au moins on est debout). Une petite douche, une caresse aux chats et un high-vive à Keith, qui du coup nous prend en photo à son tour pour le souvenir (et les réseaux sociaux).

On s’est habillés assez chaud car on a rendez-vous sous terre (à 9h45), pour visiter les grottes du parc national de Mammoth Cave à deux pas (il n’y a jamais eu de mammouth ici, c’est sa taille qui lui a donné son nom). C’est le plus grand réseau souterrain connu du monde avec plus de 420 miles de grottes. C’est fou. Ce réseau, creusé par des rivières souterraines dans le calcaire, est devenu parc national en 1941, après avir été exploité par des mineurs, notamment pour le nitrate.

On arrive à l’heure, et on n’est pas les seuls. Sans mentir, on dit bien être une centaine de visiteurs dans notre groupe (avec des dizaines d’enfants y compris bébés). Greg et Aaron, nos rangers, nous donnent quelques consignes/conseils avant de partir pour l’Historic Tour que nous avions réservé (20$/personne, voir sur Recreation.gov). Delphine flippe un dernier coup lorsqu’il nous mime comment il va falloir se baisser aux endroits les plus étroits. Elle a beaucoup hésité à venir, elle déteste les grottes et être sous terre, sans être tout à fait claustrophobe. Nous voilà partis sous terre (jusqu’à 300 feet, environ 100 mètres).

Nous avons déjà visité plusieurs grottes dans des parcs nationaux aux US. Celle-ci est impressionnante par la taille. Mais l’entrée et les salles sont moins spectaculaires que Carlsbad Caverns (au Nouveau-Mexique) par exemple. La taille du groupe fait que les explications sont assez rares et parfois inaudibles, même si le ranger nous fait le coup traditionnel de la lampe à huile qu’il allume puis éteint. Nous voici dans le noir le plus complet.

C’est vrai qu’il y a un passage un peu étroit (le bien nommé « Fat man’s misery ») où il faut avancer plié (JP s’est pété la tête) et on finit par plusieurs centaines de marches sur une espèce de tour en métal autour de Mammoth Dome, une immense crevasse. Ca manque quand même un peu de stalactites cette histoire.

Ça fait du bien de retrouver la surface, et la lumière du jour ! Et OMG, il fait chauuuuuuud ! Vus les prix pratiqués par le gift shop, on part (il y a une rivière et un ferry pour traverser la Green River mais il est fermé).

Le long de la route, il y a plein d’attractions touristiques : un parc aquatique Yogi Bear, des parcs à dinosaures (animés!), des maisons fantômes… On se contente de les prendre en photo et on ne s’arrête qu’au Big Mike Rock shop, un magasin de pierres (comme Delphine les adore, sic) qui abrite un croco géant ‘pour le fun) mais aussi un « vrai », à l’intérieur, certifié par des experts comme le plus grand crâne de Mosasaurus jamais découvert, dans le Kansas en 1994 par le propriétaires des lieux.

On reprend la route (je le dis souvent non?!), en tentant de se rafraîchir (sans grand succès!). On passe par Afton, Elizabethtown, de construction étonnante, et la ville du film Rencontres à Elizabethtown avec Orlando Bloom, Kirsten Dunst et Susan Sarandon…

Voilà Louisville (Kentucky). Pas de KFC (né ici) mais la brasserie Against the Grain (401 E Main St, Louisville), accolée au stade Slugger Field. Ambiance sympa, bière ok, bouffe aussi (un poil cher au rendu, mais toujours en dessous de 50) et le serveur est adorable..

Il est temps de (re)visiter la ville qu’on avait bien aimé il y a quelques années. Le quartier d’East Market (« NuLu » pour les intimes, pour New Louisville), en cours de branchouillisation visible (avec graffs), le centre Mohamed Ali; le David en or géant (sur W Main St), voisin de la plus grande batte de baseball du monde, qui marque l’entrée du Slugger Museum…

Les bateaux à aubes flottent tranquillement sur la rivière…. On aime décidément bien cette ville, et pas besoin des 91°F, du taux d’humidité, ni du chant des cigales pour s’en rendre compte : on est déjà un peu dans le Sud des Etats-Unis.

Passage (rapide) à Jeffersonville (de l’autre côté du pont, en Indiana) qui a un petit quartier arty sympa. On a encore changé d’heure !

Cette fois, il faut prendre la route pour Cincinnati, en Ohio, notre destination pour la nuit. A part pour quelques arrêts en train, c’est la première fois qu’on va dans cet état. Comme on est encore dans le Midwest, ça sera tout droit, pendant des dizaines et des dizaines de miles !

Bravo au conducteur. Le réveil tôt, le wrap buffalo, la chaleur (et aussi un peu « Désert solitaire » d’Edward Abbey) ont eu raison de la copilote. On fait le plein de la voiture à La Grange, où on trouve les cigarettes les moins chères depuis le début du voyage (5 dollars, contre 10 chez nous et 20 à New York/Hawaï). Fumer n’est évidemment pas bien, dangereux pour la santé, mais c’est toujours mieux à ces prix-là. Si vous êtes fumeurs (ou curieux), sachez qu’il n’y a pas vraiment de prix fixe pour les clopes; ça dépend de l’état, qui fixe un seuil, et ça varie ensuite selon les villes, les quartiers, les revendeurs (et c’est hallucinant mais ici ils font des offres du genre « moitié prix si vous en achetez 3!). Bref, passons (ma Maman doit lire).

Il est 19 heures, on est tombés sous l’heure de route. On est cuits. On va essayer de se poser un peu ce soir. Mais comment résister à la perspective d’un sunset sur skyline ?! On choisit un parc côté Kentucky, à Covington, le George Rogers Clark Park (301 Riverside Dr, Covington). Sublime. Notre voix est couverte par le chant des cigales. Le soleil ne se couche pas droit devant la skyline, mais le spectacle est beau sur l’Ohio River. Et il y a un match (de baseball), les Reds contre les Cubs (de Chicago), à ciel et à rivière ouverts.

On traverse ensuite le pont emblématique (le John A. Roebling Suspension Bridge) pour entrer dans Cincinnati, la Queen City, et aller à notre hôtel, le Graduate Cincinnati (151 Goodman Dr, Cincinnati).

Booom, l’Ohio, état numéro 41 !

OHIO41 ROAD TO 49

Une mini-chaîne (made in Nashville) qu’on adore (et qu’on ne prend pourtant que rarement), sur le thème (en gros), de l’université. En trendy et en mode « on est tous des étudiants pour toujours ». Fantastique, comme d’hab. On s’installe et, décidant de la jouer soft ce soir, on descend croquer un morceau au resto de l’hôtel (le Fiona’s). C’était sans compter sur les spectateurs de retour du match, qui mettent un bouzou d’enfer (mais c’est sympa!). Les Reds ont gagné (mais ils se réaffrontent demain et après demain).

La salade et le petit club font l’affaire. Pas un home run mais quelques bases.

Labor Day approche (il a commencé pour certains). On sera à Pittsburgh, et on se rend compte qu’il y a pas mal de choses de prévues… (comme une grande parade et des concerts!)

  • Notre hébergement : Graduate Cincinnati (151 Goodman Dr, Cincinnati, Ohio). Note : 9/10. Une petite chaîne qu’on adore et celui-c est particulièrement sympa, même s’il est un peu à l’écart de la ville. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Against The Grain (401 E Main St, Louisville, Kentucky). Note : 7/10. Brasserie conventionnelle. Brasserie très correcte.
  • Nos visites : Mammoth Cave National Park, Big Mike Rock Shop, Elizabethtown, Louisville (Kentucky), Jeffersonville (Indiana), Covington (Kentucky), Cincinnati (Ohio)
  • Ce qu’on a noté /repéré sur la route (pour info/une prochaine) : Bardstown (pour le Bourbon Trail), Prospect (pour la Derby Pie, tarte de l’état)

J24. Lost de Cincinnati à Columbus (Ohio)

Samedi 2/09/23. On a mis le réveil plus tard ce matin à Cincinnati, et trop bien dormi dans notre Graduate! Du coup, on en profite pour appeler la famille (la honte, on trouve difficilement le temps). Tout le monde est en forme, y compris les mins (qui s’en fichent un peu vraisemblablement).

On packte, on recroise les footballeurs (ils jouent à guichets fermés toute à l’heure) et on repart à la découverte de Cincinnati, qu’on adore déjà. Parfois, on ne sait pas pourquoi, c’est instantané, mais on est en symbiose. La ville a tout; une petite skyline, des endroits sympas, des quartiers où l’on marche, elle est clairement en cours de « branchouillisation », les gens sont sympas, et pourtant vous n’entendez jamais « Wow, je suis allé à Cincinnati! ». Peut-être est-elle trop coincée entre le Sud et le Nord-Est… Pas franchement sur un parcours de roadtrip. Bref, si vous en avez l’occasion, arrêtez-vous-y (ou y-vous).

On commence pourtant par une alerte : le pneu arrière-gauche est dégonflé, nous dit un voyant. Le conducteur est stressé, mais je sens bien qu’il aimerait bien que ça soit synonyme de changement de voiture. On regonfle dans une station, mais il ne le sent pas… Surtout que c’est le pneu avant gauche qui est dégonflé.

Direction l’un des lieux qu’on avait méga coché : l’American Sign Museum (1330 Monmouth Ave, Cincinnati). Un musée de ces panneaux emblématiques que l’on adore ! Ça envoie du bois dès l’extérieur.

Le musée n’est pas grand, mais il entasse (de façon très intelligente) une masse impressionnante de panneaux publicitaires, lumineux ou non, de toutes les tailles. On en apprend beaucoup sur l’évolution du genre, du panneau de bois doré à l’or fin et imperméabilisé aux mythiques néons (clignotants ou non) et aux leds. Il y a des guides (et une appli) dans plein de langues, y compris français. Les pièces collector : un Big Boy (Frisch ici), des « signs » géants et animés… Et bien sûr un gift-shop. NB: les appareils photos autres que téléphones sont interdits.

Direction le quartier d’Over-the-Rhine (Cincinnati fait partie des villes à forte influence allemande). Bâtiments imposants de briques rouges, entrepôts, églises : ce coin a du style.

On fait le plein de graffs (il y en a beaucoup) et on fait un arrêt dans l’une des institutions de la ville, la brasserie Rhinegeist (1910 Elm St, Cincinnati). Immense, avec des enfants (et des adultes!) qui jouent partout, une cantine, un rooftop… Le barman (adorable) nous fait goûter plein de trucs. On profite, dans le bâtiment impressionnant (et où il fait frais, car depuis ce matin on déguste, 35 C°)

Dans le même quartier, on enchaîne avec le Findlay Market (1801 Race St, Cincinnati), marché local, plus ancien de l’état et régulièrement cité parmi les meilleurs du pays. Il est cool mais il fait trop chaud et on ne trouve pas les spécialités de la ville (à manger sur place en tout cas) : la saucisse « goetta » et chili (avec du chocolat, le « caviar » local). Le chili de Cincinnati, la goetta (saucisse à base de viande et de céréales, aussi connue sous le nom de « caviar de Cincinnati ») et la crème glacée Graeter’s

Tant pis. Encore quelques graffs, tous immenses, dont le formidable Toy Heritage Mural (23 W Court St, Cincinnati), repris derrière l’accueil de notre hôtel. Aussi celui de Martha, pigeon voyageur, héros de la ville (11 E 8th St, Cincinnati). Le downtown est dominé par la art-deco Carew tower, grand gratte-ciel de la ville, désormais dépassée par la Queen City Square.


On repasse au Kentucky pour aller manger au « garage » qu’on a repéré hier, « The Standard » (434 Main St, Covington, Kentucky). Un ancien garage Oil Standard, très sympa, où on mange simple mais bien…

On va retourner voir ce pneu et prendre la route de la capitale, Columbus (à une grosse heure et demie). On regonfle, on roule, mais la pression continue de descendre… Ça sent la crevaison lente.

On va tenter un passage à la concession du loueur de l’aéroport. Les autres sont fermées jusqu’à mardi, Labor Day oblige.

Bon, on arrive, ils ferment dans une heure et fuckety-f… c’est une franchise, donc ils ne peuvent pas faire d’échange. Mais on peut en louer une autre et attendre qu’Hertz Chicago nous rembourse (trop lol ! pour une location de 45 jours). Il faut appeler la roadside assistance. JP s’y colle, en trois fois, entre 15 minutes d’attente à chaque fois et des coupures (sic).

Pendant ce temps (évidemment!), le plus beau coucher de soleil depuis le début du roadtrip se la pète à l’horizon… On finit par avoir une réponse: rien n’est effectivement possible à Columbus (ça l’aurait été à Cincinnati et ça le sera à Pittsburgh). Le conseiller (adorable au passage) ne peut que nous filer l’adresse du Walmart (!) le plus proche pour acheter une bombe pour combler le trou (tire slime) en attendant de pouvoir changer demain à Pittsburgh (en plein Labor Day), mais il faudra rappeler (rahhhhhh). On pense avec beaucoup d’empathie à ceux qui ne parlent pas un mot d’anglais dans ces moments là. Car oui, « même nous », en toute humilité, on a des galères (c’est aussi ce qui fait le charme du roadtrip).

On sort vite du parking du loueur avant qu’il ne nous enferme dedans ! Et si (super Dédé is back) on changeait simplement la roue ? Ça nous ferait gagner du temps et pas mal d’emm… JP se gare sur le premier parking de Walmart qu’on trouve, et il s’affaire (son record personnel est de 6 minutes, un jour noir d’adieux…). Et vous savez qu’il peut rouler longtemps avec une « galette ». Là, ça mettra plus longtemps. Du coup, Delphine va faire un tour au Walmart, histoire d’acheter ce fameux drap noir (astuce de Roadie-Siou) pour cacher nos valoches de la vue de tous dans la voiture (même si on espère en changer…).

Ça va que c’était une journée à programme light. On arrive tard à notre hôtel, encore un Graduate Columbus, dans le quartier qui bouge (Short North) de Columbus, la capitale de l’état (d’Ohio).

C’est le gros bordel dehors : c’est samedi soir et la rentrée des étudiants (on est dans le quartier de l’université). On se balade, c’est la grosse fiesta au milieu des arches qui changent de couleur. Elles sont toutes en bois et historiques, datant de la fin du 19e siècle. Elles sont donné son surnom à la ville, Arch City.

Après enquête minutieuse (quasi tout ferme quand même tôt!), on s’installe à l’Arch City Tavern (862 N High St, Columbus, Ohio), qui a un chouette menu (poulet amish, mac n cheese au homard, burgers, corn dogs…) On est aux premières loges pour voir passer la foule aux couleurs d’Ohio State ! Très drôle, il y a de tout: de la bande de mecs, de filles, du trop habillé, pas assez (du tout!), des gars qui friment en bagnole… Le serveur nous explique que c’est comme ça tous les week-ends de sport, jusqu’à Thanksgiving, puis rebelote en début d’année.

Retour au Graduate (en plein coeur de l’animation de ce quartier branché de Short North, mais moins trendy que celui d’hier soir. Demain : on va découvrir Columbus (de jour), s’occuper de la bagnole et mettre le cap sur Pittsburgh. Ah, et le Burning Man a pris l’eau. Quelle journée!

  • Notre hébergement : Graduate Columbus (750 N High St, Columbus, Ohio). Note : 6/10. Moins bien que celui de la veille. Chambre petite, parking cher. En revanche, emplacement top. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Rhinegeist (1910 Elm St, Cincinnati). Note : 9/10. Temple de la bière à Cincinnati. The Standard (434 Main St, Covington, Kentucky). Note : 7/10. Super déco dans une vieille station. Nourriture abordable et plutôt bonne. Arch City Tavern (862 N High St, Columbus, Ohio). Note : 8/10. Ca sert tard et les plats étaient vraiment bons. Dans le quartier de Short North
  • Nos visites : Cincinnati (American Sign Museum, Over The Rhine, Findlay Market, Downtown), Covington, Columbus
  • Ce qu’on a noté /repéré sur la route (pour info/une prochaine) : à Cincinnati, le zoo et jardin botanique (réputé, avec des bâtiments anciens), le Lucky Cat Museum (2000 petits chats porte bonheur qui secouent la patte) dans les Essex studios: 2511 Essex Place, la tombe de Fredric J. Baur, Arlington Memorial Gardens (tombe de l’inventeur de la boîte de Pringles qui a demandé à être enterré dedans, ça ne se voit pas de l’extérieur mais pour l’histoire!), Arlington Memorial Gardens Cemetery (2145 Compton Rd, au bord de l’eau), le Krohn Conservatory de style Art déco à l’est, ainsi que le parc d’attractions de Coney Island à l’ouest. A Dayton, le Musée national de l’US Air Force (gratuit, 1100 Spaatz St, Dayton)

J25. Lost de Columbus à Pittsburgh (Pennsylvanie), et une nouvelle voiture

Dimanche 3/09/23. Les étudiants doivent décuver, car le quartier est beaucoup plus calme ce matin à Columbus. Ce qui n’a pas changé en revanche c’est la chaleur. Encore plus de 90°F, plus chaud que d’habitude nous dit-on, « comme partout » , avec cette humidité qui nécessite un temps d’adaptation. On se retrouve encore avec une équipe féminine de volley du New Hampshire dans l’ascenseur.

On fait un tour à pied de Short North, pour voir de super graffs qu’on avait listés : American Gothic (l’un des tableaux préférés de JP), une Mona lisa (renversée…) et le réputé The Journey, sur notre hôtel. Les arches en bois sont toujours très charismatiques, si on peut dire ça d’une arche en bois. On disserte : ça sent le coin en fin de gentrification, avec des magasins high level et des galeries d’art…

Nous remontons en voiture, la clim à fond (ça suffit à peine!) pour aller découvrir les autres quartiers qui composent cette ville surnommée « la plus petite des grandes villes » (la 14e en taille aux USA), baptisée ainsi pour Christophe Colomb. Sur la route de North Market, on claque la statue d’Arnold Schwarzenegger.

Si si, et non il n’est pas d’ici, mais il après une victoire à Mr Univers, il a sympathisé avec un gars d’ici et lancé le concours de bodybuilding Arnold Days, qui existe toujours. D’où un lien particulier…

https://giphy.com/gifs/day-cake-W7dBXzbnEpOBG

Arrêt au Genoa Park pour voir des célébrités locales : les sculptures de « deers » disséminées un peu partout (dans de curieuses poses); trop cool ! Il y a même un autoportrait du street artiste Kobra (500 W Broad St Columbus).

On enchaîne avec l’un des quartiers très populaires, le German village (« village allemand »), classé et étonnant de cohérence. Ils font l’Oktoberfest ce week-end… Oh un petit magasin d’antiquités trop chouette (plein de trucs, assez différents, dont des paniers tressés dans le coin, et Delphine dégote une chemise d’uniforme de scout.

Il y a plein de restos de spécialités; sur les conseils d’une Roadette, on choisit le Valters at the Maennerchor (976 S High St, Columbus). On commande un sandwich baguette saucisse et un poulet bretzel avec des spâtzle. Gut, sans plus.

Au passage, vous saviez que dans le film Bienvenue à Zombieland (2009), les protagonistes ne révèlent pas leur vrai nom, mais prennent comme pseudonyme leur ville de naissance. Le héros, originaire de Columbus, se présente sous ce pseudonyme durant tout le film. Et dans le film Ready Player One (2018) de Steven Spielberg, une large part du film se déroule dans un univers virtuel et l’action réelle se déroule dans la ville de Colombus en Ohio, où vit le héros.

On va reprendre la route, direction Pittsburgh, à plus de 3 heures de là. On va prendre la « nationale », pour le plaisir (et des arrêts sympas) mais aussi pour ménager notre monture, qu’on espère changer ce soir. D’autant qu’il n’y a que quelques minutes de différence.

Easton. Un centre commercial à ciel ouvert (ça ira).

On s’arrête d’abord à Granville, un village mignon, pour mettre un peu d’essence (dans une station horrible qui n’a rien, même pas de clim).

Newark. Rien à voir avec New York, cette petite ville endormie abrite l’une des « roadside attractions » dont on raffole : le Big basket, un immeuble… panier. L’ancien siège de la marque historique de paniers (à tout faire) faits main de la marque Longaberger (une institution locale qui a coulé et a été relancée il y a quelques années). Amazing !

Des travaux sur la route nous emmènent sur un itinéraire bis fantastique, vert, vallonné, une géniale country road qui serpente entre les fermes. Le bout du monde. Et que dire du giga Tappan lake, où les gens pêchent, préparent le barbecue, s’adonnent au ski nautique, au jet ski…

Le jour commence à tomber, et on croise des biches (sosies de Bambi) et un nombre important de « peluches » (= nom donné par JP aux animaux écrasés pour éviter d’heurter Delphine). De ce qu’on a vu, il y avait du raccoon, de l’opossum et même (snif), une loutre 🙁

On arrive au coucher du soleil à Weirton, une ville tout à fait banale et même assez tristoune, avec une usine Arcelor Mittal en plein centre.

Elle a deux particularités (au moins). 1) C’est la seule ville aux Etats-Unis qui est dans un état déterminé (la Virginie Occidentale) mais qui a des frontières avec deux autres états (l’Ohio et la Pennsylvanie). 2) Elle a servi de décor à un chouette film, Super 8 (2011) de JJ Abrams, sorte de Goonies des années 2000.

Toute la communauté (ou presque) a participé. Tout a été tourné sur Main street (principalement au niveau du bloc des numéros 3000). Lire ici

Il est bientôt l’heure de se remettre à ce problème de voiture. Impossible de joindre Hertz. On finit par y arriver en changeant de réseau, mais au bout de 20 minutes, ça coupe (on abandonne, on verra à l’aéroport de Pittsburgh qu’on essaye de rejoindre…).

On finit par y arriver, accueil glacial, recherche du contrat (qu’on n’a peut-être jamais eu), zéro échange mais un numéro : le 166, dans la rangée là-bas au fond. JP avance vers son destin… Quelle sera sa future monture ?! Le miracle est arrivé. Bon, c’est encore une plaque de Floride mais sur une Nissan Rogue qui nous paraît géante, 4X4 et avec, même, un…. toit ouvrant (le truc dont on révait pour les M&M’s pour le Yellowstone). Comble du luxe: les valises tiennent à l’arrière et la glacière ne nous tape pas dans le dos à chaque freinage. Voilà un homme heureux.

Une demi-heure nous sépare encore de Pittsburgh et de notre hôtel. On ne verra personne à l’arrivée, c’est un concierge virtuel (on a déjà échangé et reçu les consignes en milieu d’après-midi).

Pittsburgh. On va y rester deux nuits (ça fait un bail, au même endroit). On a hâte de vivre le Labor day et de découvrir Pitts, où l’un de nos amis a passé plusieurs mois (à donner des cours à l’université). C’était pour la minute people.

Wow, l’arrivée en ville, face à la skyline, est spectaculaire…. On trouve notre hôtel (le Maverick by Kasa), dans une ancienne YMCA. On checke-in seuls comme des grands et on est bien contents : la chambre est immense (plus de 40 m2), il y a une super vue et des petits cadeaux de bienvenue. Pas le temps de savourer, avec tout ça il se fait tard.

Les supermarché du coin (Trader’s Joe, Whole Foods)… ont fermé, et il nous faut bien faire trois restos pour en trouver un dont la cuisine est encore ouverte (même s’ils ferment dans… 4 heures!). On tente le Kelly’s, conseillé par un ami, mais on finit au Mad Mex (220 S Highland Ave, Pittsburgh), un mexicain californien qui a l’air bien sympa (et ferme à 23 heures). La ville est relativement plongée dans la pénombre, ça brasse un peu par endroit, et on a déjà aperçu une poignée de junkies…Grosse journée qui va se finir avec des fajitas mahi-mahi et des tacos poulet tingua, avec, bien sûr, une seule table dans le resto qui fait le bruit de 20 (juste à côté de nous!).

On se pose plein de questions: quand et où va-t-il se mettre faire froid d’un coup, et à partir de quand va-t-on voir le « foliage », le fameux feuillage orange qu’on est venus chercher ?! Le temps (encore!) de trouver un parking et on se pose enfin !

Demain, c’est vraiment Labor Day, lundi férié qui marque la fin des vacances pour les Américains.

  • Notre hébergement : Maverick by Kasa (120 S Whitfield St, Pittsburgh, Pennsylvanie). Note : 8/10. Emplacement au calme, face à une église, dans un quartier résidentiel non loin de l’animation. Check in virtuel. Chambre immense et équipée. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Pittsburgh
  • Nos bars et restaurants : Valters at the Maennerchor (976 S High St, Columbus). Note : 6/10. Resto allemand. Ca faisait juste du bien de changer. Pas fou sinon. Mad Mex (220 S Highland Ave, Pittsburgh, Pennsylvanie). Note : 7/10. Mexicain classique. C’était frais et plutôt bon. Surtout, merci d’être ouvert tard
  • Nos visites : Columbus (Short North, North Market, Genoa Park, Downtown, German Village), Granville, Longaberger Basket Case, Weirton (West Virginia), Pittsburgh (Pennsylvanie)
  • Ce qu’on a noté /repéré sur la route (pour info/une prochaine) : à Columbus, le parc des Roses, l’une des plus grandes roseraies du monde et Topiary garden (avec ses arbustes sculptés), Canonsburg, fabricants bonbons et chocolats (511 Adams Ave, Canonsburg), World’s Largest Teapot (Co Hwy 30/6, Chester)
  • Alerte de Roadie : on a loupé la « grosse » tête du Convention center, une grosse tête à selfie qui prend vos traits en quelques minutes

J26. Lost à Pittsburgh (Labor Day)

Lundi 4/09/23. C’est donc Labor Day aujourd’hui aux US. Ça ne se voit pas particulièrement à Pittsburgh, à part que tout est bien calme… Pourtant, la plupart des « trucs » sont ouverts aujourd’hui et il y a un gros programme de festivités: une parade (la plus grande du pays) , des festoches de bouffe et même (êtes-vous prêts ?) une journée pour les chiens, le Pooches in the pool, qui célèbre la fermeture des piscines après l’été par une baignade de… chiens!)

https://giphy.com/gifs/hallmarkecards-hallmark-ecards-mEOnRi1tkudFSlraEI

On en profite pour traîner un peu dans cette super chambre, prendre un bain, laver un peu de petit linge, bloguer… On s’est fait un petit programme (soft) pour la journée. On commence par aller voir la ville de haut, à West End Overlook. Un point de vue fantastique sur la ville et sa skyline. On découvre surtout de drôles de bébêtes (après enquêtes, des spotted lanternflies, des fulgores), sortes de sauterelles papillons à ailes rouges qui sont partout, se pose sur toi, etc. Elles n’ont été découvertes qu’en 2014 dans ce coin (elles viennent d’Asie ). Elles sont donc invasives et prennent beaucoup de place dans l’est des US. Impressionnant.

La ville est étonnante (presque européenne dans sa conception) : plein de quartiers, de collines (donc de giga pentes), des ponts… C’est une métropole mais on se sent vite à la campagne (ou pas loin). Le downtown aussi est curieux, avec ses gratte-ciels mi anciens, mi ultra modernes. Notre préféré : le One PGG place, siège de la compagnie Pittsburgh Plate glass, entre château fort et couronne et en plusieurs bâtiments. Finalement, elle a de petits airs éloignés de San Francisco, avec des briques rouges et des aciéries en plus.

On prend le temps de se balader. Entre les points qu’on a listés (et re sélectionnés), on ne fera pas tout aujourd’hui. On arrive à Randyland (1501 Arch St, Pittsburgh). Une maison folk art décorée de plein de vieux jouets, objets hauts en couleur, par Randy Gilson, qui a redynamisé le quartier avec son compagnon Mac. Le musée est à ciel ouvert, et gratuit.

A savoir, il existe aussi deux autres lieux dans le même genre : Bicycle Heaven et Johnny Angel’s Ginchy Stuff (1800 Preble Ave, Pittsburgh).

On cuits, encore (ça tape, c’est fou!) Pas grave, car on a un objectif principal, et c’est un musée! Le Warhol museum (ou The Warhol, 117 Sandusky St, Pittsburgh, 25$/pers), plus grand musée dédié à l’artiste « qui a rendu sexy une boîte de soupe » (Campbell). Il est né à Pittsburgh. C’est parti. Il faut commencer par le 7e étage et descendre, chronologiquement…

Ce qu’on a retenu ? Une immense collection de grande qualité. Il semblait un peu fou ; il a travaillé pour la pub, fait des portraits colorés bien sûr ; il s’est pris une balle par une féministe ; il s’est tourné vers le cinéma; il a joué dans la Croisière s’amuse pour le 200e épisode ; il a été le manager des Velvet Underground et a dessiné la célèbre banane (qui s’épluchait vraiment sur l’album) ; il a constitué des time capsules… En journaliste, l’histoire de la photo de Prince et du droit à l’image nous a intéressés.

Si vous êtes fans, il est enterré dans le coin, au cimetière Saint Johns (1050-1060 Connor Rd, Castle Shannon). Il y a bien sûr un gift-shop, top (comme souvent dans les musées) et pour une fois très accessible. Un incontournable de la ville selon nous.

On fait encore quelques tours de ville et on va casser une croûte dans l’un de ces (rares) endroits qu’on avait listés de longue date : une brasserie dans une… église (désacralisée).

C’est The Church Brew Works (3525 Liberty Ave, Pittsburgh). C’est étonnant et presque gênant de trinquer sous les vitraux, mais insolite quand même… Pour une fois, les Américains ne parlent pas trop fort dans un resto. Je me demande si on n’a pas trouvé la parade. Leur slogan ? « Et le 8e jour, l’homme créa la bière! ». On avale un sandwich à la dinde et des mac’n’cheese à la saucisse. Dans le coin, il y a un joli mural de Magneto.

Tout ça nous a fatigués (lol). On se motive quand même (« on dormira quand on sera morts », comme dirait JP), mais avec la chaleur, c’est dur. On prend (encore !) de la hauteur pour aller prendre l’un des deux funiculaires de la ville. Ils sont juste à côté. Il y a le Monongahela Incline (1870 PA-837, Pittsburgh), l’historique (le plus vieux des US) et le Duquesne Incline (1197 W Carson St, Pittsburgh), juste à côté (lui est moins pentu mais sa vue est davantage plébiscitée).

Le parking d’en bas est à 8 dollars, on décide de monter et ô surprise, le stationnement est gratuit en haut (déjà que le ticket coûte 2,50 l’aller simple, ça ira bien pour quelques minutes). Il y a aussi un magnifique observatoire à côté (cité parmi les plus belles vues sur la ville). La balade ne dure que quelques minutes mais c’est sympa, et très local. Prévoyez du cash, on paye en bas.

Encore un tour au centre, la plus grande horloge du monde (Duquesne Brewery Clocks, 181 S 21st St, Pittsburgh), d’autres quartiers comme South Side Flats ou la Cathedral of Learning (4200 Fifth Ave, Pittsburgh) de l’université… Alors que le soleil décline, on se le dit : et si on rentrait ?! On se prendrait un petit truc à grignote à Whole Foods et on avancerait en se reposant. C’est ce qu’on fait. Après avoir croisé des… dindes sauvages et des marmottes !

On rentre à l’hôtel. Il faut qu’on prépare les prochaines étapes (il y a des trucs à réserver, etc.) Les homeless sont de retour en bas : certains parlent à un ami imaginaire sur les marches de l’église, d’autres vont se laver dans la fontaine avec leurs chiens…. Demain ? On quitte Pittsburgh, direction l’Est. Dans deux nuits, nous devons être à Baltimore.

  • Notre hébergement : Maverick by Kasa (120 S Whitfield St, Pittsburgh, Pennsylvanie). Note : 8/10. Emplacement au calme, face à une église, dans un quartier résidentiel non loin de l’animation. Check in virtuel. Chambre immense et équipée. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Pittsburgh
  • Nos bars et restaurants : The Church Brew Works (3525 Liberty Ave, Pittsburgh). Note : 7/10. L’endroit est vraiment spécial et fun. La carte est pas folle mais on valide pour un croc
  • Nos visites : Pittsburgh (East Liberty, West End, Musée Warhol, voir les billets, Randyland, Duquesne Incline, Downtown…)
  • Ce qu’on a noté /repéré sur la route (pour info/une prochaine) : le Carnegie Museum of art (4400 Forbes Ave, super musée d’art), le Phipps Conservatory and Botanical Garden (jardin, 1 Schenley Drive), PNC Park (115 Federal St) pour des matches, Trundle Manor (maison de curiosités à visiter, 1910, 7724 Juniata St), Canton Avenue (une des rues le plus pentues des US), Saint Anthony Chapel (plus grande collection de reliques religieuses hors Vatican – 6000, 1704 Harpster St, Pittsburgh), Zenith antique shop et restaurant (plus ancien resto vegan de Pittsburgh, 86 S 26th St, Pittsburgh), Carrie Blast Furnaces (anciens haut fourneaux, histoire landmark, 801 Carrie Furnace Blvd, Pittsburgh), Beehview Seldom Seen Greenway (voie verte graffée), Paramount Film Exchange (bâtiment historique, 1727 Boulevard of the Allies, Pittsburgh)

J27. Lost de Pitt à Harpers Ferry (Virginie-Occidentale)

Mardi 5/09/23. A Pittsburgh, on a fait sonner tôt ce matin, pour terminer l’organisation des prochains jours. On arrive dans des coins où, même si les activités sont gratuites (musées, etc), elles nécessitent une réservation (sic). Et Delphine a des bras de fer administratifs sur le feu (le motel miteux de Michigan City nous a prélevé deux fois la chambre…).

On remet tous les bagages dans la valise, on signale quand même à notre concierge virtuel la (relative) insécurité du pâté de maison et on reprend la route (ça commencerait presque à nous manquer!).

Deux itinéraires s’offrent à nous : l’un (un détour) nous emmènerait voir un lieu culte, la ville du jour de la marmotte même si ce n’est pas la saison, l’autre vers l’une des plus belles réalisations de Frank Lloyd Wright, Mill Run, une maison à cascade dans la forêt, classée à l’Unesco. Devinez ce qu’on a choisi ?! La marmotte, évidemment !

Braddock. A la sortie de Pitt, on fait un clic-clac de la statue de Joe Magarac (1310 Braddock Ave), protecteur des fondeurs).

Puis, dans la banlieue, North Huntingdon. Voilà un arrêt que l’on ne fait jamais aux US (en France oui) : le McDo. Il faut dire que celui-ci a quelque chose en plus, et de taille: un (mini) musée de l’emblématique Big Mac, inventé à Pittsburgh en 1967 (9061 US-30, North Huntingdon); et le plus gros Big Mac (certainement de l’univers). « Ça change de le voir en si gros », grommelle JP qui mesure chaque année (ou presque) le rétrécissement de son sandwich préféré qui n’a plus rien de big, c’est vrai. Il est beau comme tout.

Cap sur Latrobe. Cette ville (complètement inconnue ou presque) a pourtant « engendré » trois choses très connues : Fred Rogers (aka Mister Rodgers, un présentateur TV hyper connu), Arnold Palmer (un golfeur qui a créé, un peu malgré lui, un cocktail sans alcool à base de ginger ale et de thé glacé). Et, last but not least, la cerise sur le gâteau, le.. banana split ! « Le-dessert-que-sert-l’abominable-homme-des-neiges… » comme dirait Lio.

C’était en 1904, à la pharmacie (qui servait aussi des glaces). Un apprenti pharmacien de 23 ans l’a composé (c’est en tout cas la première fois que l’assemblage a été répertorié). Une statue géante le commémore fièrement (juste à côté de l’office du tourisme qui vend des trucs rigolos sur le thème, 801 Ligonier St, Latrobe).

Ça y est, la route sillonne campagne et forêt sans fin. Avant de débouler à Punxsutawney, Pennsylvanie. Nous y sommes, dans cette petite ville dont la star locale est la marmotte Phil, parmi les plus célèbres du monde à prédire… la météo ! Il en existe d’autres (aux USA et au Canada) mais c’est celle-ci qui a été médiatisée dans le cultissime film « Groundhog day » (1993) avec Bill Murray et Andie McDowell (Un jour sans fin en français, Le Jour de la marmotte au Québec). Le film lui-même n’a pas été tourné ici mais à Woodstock, Illinois.

Cette tradition existe vraiment, depuis 1886, chaque 2 février. On se retrouve à Gobbler’s Knob (1548 Woodland Ave Ext, Punxsutawney), où se déroule chaque année la cérémonie. Si la marmotte voit son ombre et retourne dans le terrier, l’hiver est parti pour repartir pour 6 semaines, si non, c’est que le printemps sera précoce (ça fait 2-3 ans qu’il opte pour la primière).

Avant le film, environ 200 personnes étaient au rendez-vous pour Phil. Maintenant, entre 12 et 20 000 personnes se pressent chaque année pour la star poilue.

Même hors saison, on peut faire un pèlerinage en ville, qui joue le jeu à fond. Hormis Gobbler’s Knob (le visitor center était fermé mais on a vu le podium), 32 statues de marmottes trop mignonnes en ville (le plan), souvent en lien avec leur placement (police, fleuriste, Wendy’s….), une horloge (cassée, d’où devrait sortir la marmotte), quelques restos (tous fermés aujourd’hui ou qui « manquent de personnel »), la Groundhog plaza, des musées (d’histoire locale et de météo)… La star locale est même visible, à la bibliothèque, dans le Phil’s Burrow ! On peut la voir sur la grande place, de l’extérieur ou de l’intérieur. Phil est énorrrrrrmmme (très différent des autres marmottes qu’on voit) et il n’est pas seul. la 2e marmotte n’est pas son suppléant mais sa meuf, Phyllis ! 

Ce week-end, un grand festival-pique-nique est prévu; c’est aussi à ce moment que Phil va prendre son élixir de longévité : il a plus de 100 ans! (non en fait, c’est une blague, les marmottes vivent en moyenne 8 ans et ils ont déjà été de nombreux Phil).

On nous en explique bien encore à la Chambre de commerce, qui vend des goodies plus sympas les uns que les autres à l’effigie de Phil). Toute excitée qu’on vienne de France, la dame nous prend en photo devant la carte du monde où on a (dû) piquer une épingle… Le jour de la marmotte, les enfants n’ont pas école : les bus sont réquisitionnés pour transporter les visiteurs.

L’offre culinaire du jour ne nous donnant pas envie de sortir de notre terrier (aha), on quitte la ville pour s’arrêter dans le resto d’un magasin d’articles de chasse et pêche, le Broken arrow café à Mahaffey (113 E Main St, Mahaffey). Dans son jus.

Ça fait du bien : le burger est à 9 dollars, et tout est maison. Le service surtout est incroyable : serveuse prévenante, qui nous conseille d’aller voir un pont couvert où elle a fait ses photos de mariage, « les gens viennent de loin pour le voir ». Delphine en fait l' »une de ses world famous »,  « mis orders », « cow-mmandes », « Mahaffey » (on cherche encore un nom générique). Croyant commander un petit sandwich avec trois tranches de rosbif, elle se retrouve avec un sandwich (du nom de la ville) à trois étages de roast beef (entre ragout et effilochée), du coleslaw, du fromage, des frites et de la sauce « cabine » (ketchup + vinaigrette). Plus des chips. Oups. Lol. On mange vite faite et on part voir le pont (la serveuse nous l’a conseillé, elle y a fait ses photos de mariage), charmant il est vrai (McGees Mills Covered Bridge).

C’est reparti pour la route (encore trois bonnes heures). On parlait de « foliage » hier, et bien aujourd’hui on aperçoit nos premières feuilles jaunes, rouges et orange… Ça s’annonce beauuuuuuu ! 

Bedford. Petite ville charmante (avec plusieurs jolies rues animées dans le centre historique). On est surtout venus voir le Big coffee pot, une grosse cafetière qui interpellait les automobilistes pour les amener dans une (magnifique) station Gulf (aujourd’hui fermée). 

C’est elle qui clôt cet article « live », puisqu’on passe ensuite en Virginie, qu’on a décidé d’intégrer dans un autre chapitre de notre roadtrip « Road to 49 », avec Washington et Baltimore… Rendez-vous ici pour la suite du trip.

On espère juste que ce ne sera pas un jour sans fin… Ou un article sans fin 😉

  • Notre hébergement : Quality Inn Harpers Ferry (25 Union St, Harpers Ferry, West Virginia). Note : 7/10. Motel simple et efficace. Staff hyper sympa. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : The Broken Arrow Cafe (113 E Main St, Mahaffey, Pennsylvanie). Note : 7/10. Pas cher et serveuse adorable. Portions huges
  • Nos visites : Pittsburgh, Braddock, (Joe Magarac), North Huntingdon (Mc Do), Latrobe (Banana Split), Punxsutawney, Bedford…
  • Ce qu’on a noté /repéré sur la route (pour info/une prochaine) : The Leaving Dead Museum (248 Mall Cir Dr, Monroeville, PA 15146, États-Unis) car filming location de la Nuit des Morts-Vivants; Kentuck Knob (maison Frank Lloyd Wright). Fallingwater à Mill Run (maison Frank Lloyd Wright), classée Unesco. Mémorial vol 93 (6424 Lincoln Hwy à Stoytown); Grand Midway Hotel avec plus grand ouija board sur le toit (1303 Midway Ave, Windber), Time capsule en forme de pomme (W King St, Martinsburg)

Le bilan à chaud

Cette entrée en terre inconnue (ou presque, dans des états qu’on connaît peu ou pas du tout, comme l’Ohio, le 41e sur notre « tableau de chasse »), nous plaît. On est époustouflés par la verdure, partout, tout le temps, même dans les grandes villes. On a fait beaucoup de villes, déjà, et notre coup de coeur (commun) va à Cincinnati. 

On a aussi ajouté deux parcs nationaux à notre palmarès (Indiana Dunes et Mammoth Cave). Un état d’esprit très Midwest, des gens simples et accueillants (malgré un démarrage un peu difficile en Indiana!). Et une nouvelle voiture, qui fait aussi bien la maille. 

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