Vous avez choisi où vous alliez partir aux USA ? Ouest américain, Floride, Louisiane, Yellowstone ? Il est temps de passer à l’action et de prendre vos billets d’avion. C’est l’un des gros postes de dépense dans un voyage alors mieux vaut ne pas faire d’erreur.
Voici tous nos conseils pour bien choisir son vol pour les Etats-Unis et éviter quelques erreurs bêtes. Parés pour le décollage ?
Sommaire
Quand acheter ses billets ?
Quand il y a encore des places… HAHA. Oui, il n’y a pas la même urgence de réservation pour un voyage dans l’ouest en pleine saison ou en mars. Généralement, on dira qu’une réservation dans les six mois avant est souvent suffisante. Cela nous est arrivé, pour des voyages en avril ou en novembre, de prendre des billets seulement un ou deux mois à l’avance. Sans se faire assommer niveau prix.
Sur la question du prix justement (on y revient plus bas), les compagnies jouent en permanence sur les tarifs, pour remplir leurs avions. Et il est très difficile de déceler la bonne période (3, 6, 8 mois à l’avance ?) pour réserver.
Quel est le meilleur mois pour partir dans l'ouest ?
Il faut surveiller en permanence, se mettre des alertes (plusieurs sites en proposent, dont Google Flights) ou utiliser des outils algorithmiques comme Hopper ou Algofly. Et il est possible de faire des bonnes affaires quasi à chaque moment. Bon, évitez quand même les billets en dernière minute. Car là, elles n’hésitent pas à vous dépouiller.
Attention aux saisons IATA
Nous conseillons aussi d’éviter de prendre les billets trop en avance pour une autre raison : les saisons Iata. Quoi ? C’est ce que nous a expliqué Thibaud, notre pote de Flying Smart, un site spécialisé dans l’aérien. Ce calendrier de l’aérien est régi par deux saisons : hiver et été.
- Hiver : la saison dure cinq mois, du dernier dimanche d’octobre au dernier samedi de mars. Les compagnies reçoivent la confirmation de leur créneaux mi-juin et peuvent les restituer jusqu’au 15 août
- Été : la saison dure sept mois, du dernier dimanche de mars au dernier samedi d’octobre. Les compagnies reçoivent la confirmation de leur créneaux mi-novembre et peuvent les restituer jusqu’au 15 janvier
Donc, pour les voyages en été, les créneaux ne seront pas consolidés avant le 15 janvier, et pas avant le 15 août pour la saison d’hiver.
En résumé, si vous prenez vos billets trop tôt, trop en avance, vous augmentez les risques que la compagnie modifie les horaires, parfois dans les grandes largeurs (changement de jour), voire annule un vol. Pas la peine de trop se précipiter.
Et pensez à votre ESTA
Pensez à votre ESTA à ce moment-là, au moment de votre recherche. Faites ce visa pour les USA avant d’acheter vos billets. Pourquoi ? S’il venait à être refusé, il faut pouvoir se retourner. La réponse est délivrée en moins de 48 heures.
Quelles sont les meilleures compagnies ?
Question à laquelle il est impossible de répondre. C’est comme avec les loueurs de voitures. Vous aurez toujours quelqu’un qui aura eu une mauvaise expérience avec l’un ou l’autre. On va tout de même parler de nos petits préférés au regard de notre expérience personnelle.
Côté Etats-Unis
Au rang des compagnies américaines : Delta Airlines et United ont notre préférence. Incontournable, avec des milliers de vols chaque jour, American Airlines nous a souvent déçus (retards, service, personnel navigant…). Ensuite, il y a les low cost comme Southwest, Spirit mais il est peu probable que vous ayez à faire à eux sauf en cas de vol intérieur.
Citons aussi Alaska Airlines (qui avait perdu nos bagages) et Hawaïan Airlines (bon ressenti). Air Canada, avec une escale à Montréal ou Toronto, est aussi une bonne option pour rayonner.
Côté Europe
Côté européen, tout se vaut un peu et la qualité a baissé ces dernières années pour se rapprocher des standards américains (eux, ont plutôt augmenté leur niveau lors des dix dernières années). Les habitués avec des vols direct vers les US sont Air France KLM, Swiss, British, Iberia, Lufthansa, Condor, Aer Lingus, Alitalia…
Les compagnies ont des cycles, avec de bonnes et mauvaises périodes. Par le passé, Nous avions souvent pris British Airlines (Londres a le meilleur catalogue vers de très nombreuses destinations US, c’est pratique) et Swiss à une époque puis elles ont connu un creux dans le service. Pour Swiss, ça va mieux. Ces dernières années, on est partis assez souvent avec KLM, Delta, Air Canada, United.
Air France, très bon service mais souvent des prix dans la fourchette haute, dessert en 2024 New York, Los Angeles, San Francisco, Miami, Boston, Atlanta, Chicago, Dallas, Houston, Washington, Détroit, Minneapolis, Seattle et Phoenix. Citons aussi French Bee, qui se débat bien, mais a dû supprimer certaines liaisons.
Il y a peu de low cost qui tentent l’aventure du transatlantique et généralement, ça finit mal (Norwegian…). Norse est sur le créneau en ce moment avec des prix hyper attractifs.
Quels sont les grands aéroports d’arrivée ?
En gras, les aéroports avec des vols directs depuis l’Europe
Pour découvrir l’ouest américain
- San Francisco
- Los Angeles
- San Diego
- Las Vegas
- Phoenix
- Salt Lake City
Pour découvrir le nord-ouest
- Seattle
- Portland
Pour visiter le Yellowstone
- Salt Lake City
- Denver
- Seattle
- Des aéroports régionaux : Bozeman, Billings, West Yellowstone, Jackson
Des circuits pour découvrir le Yellowstone
Pour le Colorado
- Denver
- Salt Lake City (Utah)
Pour le Texas
- Dallas-Fort Worth
- Houston
- Austin
Pour le Sud
- Atlanta
- Nouvelle-Orléans
- Charlotte
- Nashville
- Memphis
Pour la Floride
- Miami
- Orlando
Pour le Nord-Est
- New York
- Boston
- Philadelphie
- Washington
Pour le Midwest
- Chicago
Combien coûtent les billets ? Comment économiser ?
Il n’y a pas de miracle sur les prix. Toutes les compagnies font du yield management, ajustant leurs prix en fonction des disponibilités et du remplissage des avions. D’où des prix plus élevés en été sur l’ouest américain par exemple. Décaler un peu votre voyage hors saison, c’est souvent jackpot niveau prix.
Si vous êtes souple, privilégiez des départs en milieu de semaine, entre le mardi et le jeudi. C’est souvent plus abordable. Faites des tests !
La gamme de prix est immense mais disons qu’un vol en haute saison avec un bagage peut aller entre 500 et 1100 euros l’AR. Les prix sont plus entre 350-600 hors saison.
Mais notre conseil de base est le suivant : ne sacrifiez pas votre confort pour 50 euros en prenant des vols avec des correspondances abracadabrantesques ou trop longues, des départs trop matinaux…
Sur quel site réserver ?
Là encore, chacun a ses petites préférences. On avait eu par exemple une mauvaise expérience avec GoToGate. Alors on se donne une règle : limiter les intermédiaires, sauf quand on en a besoin.
Généralement, on fait nos recherches avec Skyscanner, Booking, Expedia et Google Flights. Puis on réserve sur le site des compagnies, en direct. Ou alors, si on a des chèques vacances, on opte pour MisterFly, car ils les prennent.
Quelles sont les options en supplément ? Bagages, sièges, etc…
L’aérien a bien changé depuis dix ans. Ce qui semblait acquis de l’est plus. Il faut bien faire tourner la machine à cash. Parfois, et vous le verrez lors de la réservation, il est conseillé de prendre la catégorie supérieure (genre « économie plus ») pour que ces petits plus soient compris.
Ce que vous aurez à coup sûr dans les compagnies traditionnelles : un repas, un snack/petit dej, plusieurs passages boisson, un écran avec une sélection de films, séries et jeux…
Les bagages
Les bagages soute (23kg) sont souvent en supplément ou dans un billet « économie + » (à minima). S’ils ne sont pas inclus, pour vous donner une idée, il faut compter généralement 90 euros (100$) le bagage de 23kg sur un transatlantique et 27 euros (30$) sur un vol intérieur (le deuxième bagage est à 40$).
Le bagage cabine est inclus (entre 8 et 12kg)
Les tips de Roadie
Pour les bagages, nous avons trois conseils. Pour éviter un stress inutile, nous mettons des traqueurs dans nos bagages. Dans notre cas, des AirTags pour les localiser facilement. A voir ici. Nous mettons aussi nos noms, adresse, contact sur une feuille à l’intérieur de la valise. Ne misez pas seulement sur le tag à l’extérieur. Il peut s’arracher facilement.
Enfin, nous avons acheté des sacs pliables qu’on prend avec nous. En cas d’excès de cadeaux, nous avons de quoi voir venir pour le vol retour.
Les sièges
Un des trucs qui nous tend le plus est sûrement la réservation des sièges dans l’avion. Généralement, on réservait 24h avant lors du check-in en récupérant la carte d’embarquement. Les compagnies ne manquent pas d’imagination pour vous faire cracher les billets. Les places avec quelques centimètres de plus pour les jambes sont monnayées plus cher. Il n’est pas rare de voir des places gratuites mais uniquement séparées pour vous obliger à réserver.
Bref, si vous voulez absolument être à côté, avoir un hublot, des sièges avec de la place pour les jambes, prévoyez de payer (20 à 40 euros). Ce n’est pas tout le temps mais ça arrive de plus en plus souvent.
Si vous voyagez souvent, partez sur les programmes de fidélité, qui permettent d’économiser certaines de ces options.
Le choix cool : pas de correspondance sur le sol US à l’aller
C’est le conseil que l’on martèle depuis des années. Lors de votre vol aller vers les US, le mieux est d’avoir un vol qui va directement à votre destination finale depuis l’Europe. Si correspondance il y a, mieux vaut qu’elle soit en Europe. Pour deux raisons :
Être plus détendu à l’immigration
Pour éviter de passer l’immigration lors d’une correspondance, ce qui peut être source de stress. On rappelle que vous aurez à faire avec les agents des Borders & Customs dès que vous poserez les pieds aux US.
Si vous faites un Paris-Washington-Los Angeles, vous passerez la douane à Washington. Et là, attention au timing. Le temps de passage aux douanes étant très volatil (le MPC peut vous aider), il n’est pas rare de se trouver à la bourre pour sa correspondance après avoir poireauter deux heures dans une file d’attente. Conseil : n’hésitez pas à trouver un agent pour lui expliquer la situation.
Si vous devez avoir cette correspondance sur le sol US, misez sur 2h30, idéalement 3h pour être tranquille.
Eviter le ballet des bagages
Deuxième raison : les bagages ne suivent pas complètement. Au moment de cette correspondance sur le sol US, il vous faudra récupérer vos bagages et les remettre quasi immédiatement, juste après des contrôles, sur un tapis pour les faire suivre. Une action de plus…
Au retour, peu importe, vous ne repassez pas l’immigration, vous n’aurez pas à reprendre votre bagage.
Combien de temps dure un vol vers les Etats-Unis ?
Entre 7 et 12 heures. Globalement, suivant, votre point de départ, vos correspondances, votre nombre de vols, on part souvent pour un voyage porte à porte (de chez vous à votre hébergement) de 15 à 24 heures. On ne parle pas d’Hawaii ou de l’Alaska.
Une fois arrivés, comment ça se passe ?
Oui, une fois arrivés, on fait quoi ? Déjà, on se lève pas comme un damné pour encombrer l’allée centrale de l’avion. C’est bon, détendez-vous, tout le monde va sortir de cet avion.
Passage aux douanes
Première étape. Avant les bagages, le passage par la douane. Vous avez normalement un ESTA accepté. Vous aurez peut-être le droit, selon l’humeur de l’agent, à quelques questions (durée du voyage, parcours, billet retour…), à la photo et la prise d’empreinte. L’agent sera bien sûr plus curieux si vous restez deux ou trois mois. On nous a déjà demandé à voir nos comptes en banque par exemple. Le Mobile Pssport Control peut accélérer ce processus désormais.
PS : si à l’aller, vous voyez SSSS sur votre boarding pass, Cela signifie Secondary Security Screening Selection. Traduction : vous aurez droit à une seconde fouille avant de monter dans l’avion. C’est un tirage au sort. Nous y avons eu droit plusieurs fois.
Récupération des bagages
Suivez les panneaux baggage claim pour les plus belles retrouvailles (ou vous le souhaite).
Transports ou location de voiture
Suivez les panneaux « ground transportation » (pour les bus, metro, etc) ou Rental Center ou Rental Cars, pour aller chercher votre voiture de location. Il y a parfois des trams ou des navettes pour vous y emmener.
Si vous passez la douane à votre destination finale, pas besoin d’indiquer l’heure pile de l’arrivée de votre vol, vous pouvez prendre un petit délai pour la prise de votre véhicule.
Le tip de Roadie
Rester une nuit sur place. Oui, on le répète souvent mais on déconseille de partir en roadtrip dès l’ atterrissage et de faire 2, 3, 4, 5 heures de route. D’abord, vous serez claqués. Prendre la voiture dans un pays étranger après 15 heures de vol est pas la meilleure idée. Aussi, car il peut y avoir des retards (et bon courage pour rattraper votre programme ensuite) ou des bagages oubliés. Bref, passez au moins une nuit sur place, quoi.
En cas de problème, que faire ?
Surbooking, retard, correspondance ratée, bagage perdu… En cas de pépin, que faire ? Oui, parfois, les vols se déroulent sans accroc. Parfois, non. Le tout est de bien connaître ses droits.
Surbooking et retard
Si la compagnie surbooke et souhaite vous changer de vol. C’est elle qui gère tout. Elle doit prévoir une compensation (on avait eu 300 euros ou 400 d’avoir). Aux US, c’est une pratique courante où il y a des « bid » sur des places. Vous donnez la possibilité à d’autres de prendre vos places contre un nouveau vol + une indemnité (200, 300, 600 euros…).
En cas de retard imputable à la compagnie, qui entraîne un retard important ou une correspondance ratée, vous être éligibles à une compensation, qui peut s’élever jusqu’à 600 euros par personne. Si il n’y a pas de circonstance exceptionnelle. Pour en savoir plus.
Vous pouvez vous charger de la démarche ou vous appuyer sur des spécialistes comme Flightright, qui feront le sale boulot pour vous, en prenant une commission au passage.
Souvenir de galère
Mais ça ne marche pas toujours. On va vous raconter l’histoire de notre vol Lyon-Nouvelle-Orléans de février 2020, un cauchemar. On part à l’heure pour Londres où l’on doit prendre un vol direct pour la Louisiane. Pas de bol, la correspondance est courte et un avion est stationné à notre place. 45 minutes sur le tarmac. Correspondance ratée. On nous met sur un Londres-Houston puis Houston-Nola.
Rebelote, on rate la correspondance trop courte à Houston, obligés de dormir sur place. Le lendemain, on avait un vol à la première heure. Il a eu 5 ou 6 heures de retard en raison du brouillard à la Nouvelle-Orléans. 36 heures de voyage. Et pourtant, British n’a rien voulu savoir. Ils ont juste remboursé la nuit d’hôtel (40 $, ça va…), prétextant que le premier vol avait été retardé en raison d’une tempête (élément extérieur) qui avait eu lieu 2 jours avant. Flightright, sollicité, n’avait rien pu faire.
Heureusement, notre assurance voyage, Chapka, avait pris le relais, nous dédommageant de 250 euros par personne. N’oubliez pas, on a 5% de réduction chez Chapka, ça peut servir.
Perte de bagages
Ça c’est la douille, surtout si c’est à l’aller (vécu). Pensez toujours à mettre vos noms à l’intérieur du sac (et pas seulement sur des tags à l’extérieur qui s’arrachent). Une fois le bagage perdu, il faut se rendre au comptoir, souvent dans le secteur du « baggage claim » pour faire votre réclamation. Soyez clairs sur vos adresses et ce que vous avez le droit de faire (racheter quelques produits, vêtements si vous n’avez rien). Car eux vont s’empresser d’en rembourser un minimum
Si toute de passe bien, vos bagages reviendront en un ou plusieurs jours. C’est pour ça que c’est chiant à l’aller, il faut mettre à jour l’adresse à chaque fois.
Dans tous les cas, nous recommandons encore une assurance supplémentaire.
Voilà, on espère que cet article vous a servi et que vous êtes maintenant parés à vous envoler pour les Etats-Unis. A bientôt les Roadies !
Photos : Lost In the USA et Depositphotos
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