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Roadtrip Texas-Louisiane au printemps, avec éclipse et écrevisses : le bilan

Article rédigé le 12 mai 2024

Lorsqu’on est rentrés de notre dernier gros roadtrip (presque trois mois), qui coïncidait avec la fin de notre congé sabbatique, il nous fallait un os à ronger… Comprendre « un prochain roadtrip dans les tiroirs ». On quittait le Texas sur une éclipse, une autre (mémorable) se profilait le 8 avril… Il n’en fallait pas plus pour qu’on bloque (mentalement d’abord) une dizaine de jours au printemps 2024 pour aller la voir, et retrouver nos amis d’Austin…

Le temps avançant, JP a commencé à calculer l’équation : printemps = saison des écrevisses = Louisiane, juste à côté, qu’on adore et où l’on a (toujours) envie de retourner. Ajoutez à cela l’adjonction d’Anne-Laure (aka « Babylou »), avide de Nouvelle-Orléans, prenez une douzaine de jours, secouez et vous aurez ce roadtrip « éclipse et écrevisses », le springbreak de cette nouvelle « Affaire Louisiane trio ». Comment c’était ? Fantastique. A part des galères d’avion, un ou deux moments WTF (« what the fuck ») comme on les adore, on a laissé les bons temps rouler, et on a adoré. Voici le bilan.

Sommaire

Objectif et préparation du trip

L’objectif

Voir l’éclipse du siècle au Texas, traverser le pays cajun, retrouver la Louisiane, se gaver d’écrevisses et finir par la Nouvelle-Orléans, en plein festival du French quarter. Le tout en 12 jours voyage compris et en trio.

Dans ce parcours, même si nous sommes venus une dizaine de fois au Texas et trois fois en Louisiane, il restait quelques lieux que nous ne connaissions pas comme Brenham, Kemah ou le Space Center de Houston (Texas) ou la plantation Whitney, le Vue et le Musée de la IIe Guerre Mondiale (Louisiane).

Comment l’a-t-on organisé ? A-t-on tout réservé ?

En temps normal, avec l’éclipse, il aurait fallu s’y prendre des mois, voire un ou deux ans à l’avance, mais là, comme on avait le rendez-vous chez les copains à Austin, on n’a pas eu à s’en inquiéter. Aller au plus près du centre aurait été plus compliqué. Les prix des logements dans le Hill Country, côté Kerrville et Fredericksburg, étaient partis dans l’espace. On a préféré rester sur Austin et avoir un temps de totalité de l’éclipse un peu moins long.

Ce voyage, on l’a imaginé en trio trois mois avant le départ, pas plus. On a enchaîné ensuite la réservation de l’avion, de la voiture et des hébergements. Aucun souci pour trouver des hôtels au Texas côté Kemah ou en Louisiane. Trouver un hôtel (deux en fait) à la Nouvelle-Orléans en plein French Quarter Festival n’a pas été un grand souci.

Pour les activités, nous en avions réservé en avance (Mardi Gras World, Tabasco Tours, Musée de la IIe Guerre Mondiale, plantation Whitney…) et d’autres pendant le voyage comme le Space Center Houston ou le tour en bateau sur le Lake Martin.

Le parcours était simple à poser avec ce vol multidestination. Nous avons fait une concession : on ne pouvait pas être un samedi matin dans le pays cajun pour garder du temps à la Nouvelle-Orléans. Mais on vous le dit souvent, c’est très sympa d’être dans ce coin un samedi matin pour un petit-déjeuner zydeco chez Buck & Johnny’s à Breaux Bridge ou une fiesta chez Fred’s à Mamou.

Timing et parcours

Nous sommes partis 12 jours, du 6 au 17 avril 2024. Arrivée à Austin (Texas), départ de la Nouvelle-Orléans (Louisiane).

Et si c’était à refaire ?

Ben on referait la même ! En temps normal, le Texas et la Louisiane se « marient » bien et le pays cajun est pour nous un must. Comme toujours (et vous avez été nombreux à être un peu frustrés), on aurait volontiers rajouté un ou deux jours (mais on n’avait plus de stock !). No regrets.

Je veux faire le même roadtrip, puis-je m’en inspirer ?

Bien sûr ! Il est cohérent. Bien qu’on n’ait pas non plus « couru », car on connaissait déjà le coin, donc mieux vaut prévoir quelques jours en plus du côté d’Austin ou Houston. Vous pouvez aussi ajouter San Antonio et le Hill Country assez facilement en prévoyant quelques jours.

Pour la Nouvelle-Orléans, nous recommandons toujours au moins 3 ou 4 nuits.

L’itinéraire en détails

Le budget

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Les postes de dépenses

Voici notre budget pour ce mini-roadtrip. On calcule tout ça en prenant en compte tous les postes de dépenses. N’oubliez pas notre super guide sur le coût d’un roadtrip aux Etats-Unis.

  • Esta : 63$ (58 euros). Voir notre article ESTA
  • Avion : 930 euros par personne pour un Lyon-Austin via Détroit aller puis un retour Nouvelle-Orléans-Lyon via Détroit avec bagages inclus. Avec les soucis de l’aller et ceux du retour, nous avons eu pour le moment un remboursement de 300 euros/personne. On attend des nouvelles pour le retour. Le vol nous est donc revenu à 630 euros/personne. Total : 1890 euros
  • Location de voiture : une location au total. Onze jours (484 euros) avec des frais d’abandon (266 euros) pour un gros SUV Ford Explorer. Total : 750 euros
  • Péages et ponts : 0 euros. Le ferry Bolivar/Galveston est gratuit
  • Parkings : surtout à Galveston, au Space Center et à la Nouvelle-Orléans. Total : 60 euros
  • Essence : entre 2,89 et 3,50 dollars le gallon (3,78 litres). Total : 152 euros
  • Nourriture : restaurants et courses. Total : 576 euros
  • Hébergements : nous avons passé 10 nuits aux USA. Dont 8 payantes, 2 chez les amis. 258 euros/nuit en moyenne avec le pays cajun et Nola qui font monter la note. Total : 2069 euros
  • Activités : pour les différentes visites et les musées. Certains ont été offerts dans le cadre d’un collaboration non commerciale. Total : 160 euros
  • Téléphone : 0 euro avec le forfait de JP. Sinon, pensez aux solutions data illimitée chez Sim USA Mobi, chez votre opérateur ou sur place
  • Parcs : 0 euros. Pas de parcs, pas de state parks
  • Assurances : assistance 24/24 Chapka, réduction avec nos 5% de réduction chez Chapka Assurances
  • Frais bancaires : Nous avions misé une nouvelle fois sur le combo carte BNP (qui permet les retraits à 0 frais dans les ATM Bank of America) et carte Revolut, 10 euros d’activation, pour des paiements par CB presque gratuits. On conseille, surtout que les paiements CB sont de plus en plus nombreux
  • Cadeaux et souvenirs : ne parlons pas de choses qui fâchent/n’ont pas été calculées 🙂

Total : 5715 euros. Il faut y ajouter les hébergements gratuits (2 nuits), et les cadeaux. Soit 1905 euros par personne tout compris. Soit environ 170 euros/personne/jour.

Comment alléger la note ? En faisant une boucle (pour éviter les frais d’abandon de la voiture), faire plus de pique-niques et moins de restos, éviter les moments prisés avec des événements (éclipse, French Quarter Days)…

Combien de kilomètres ?

Nous avions loué un SUV chez Dollar via BSP Auto. On s’est retrouvé avec une voiture plus grosse que prévu, un Ford Explorer 7 places. Autant dire qu’on était bien au large pendant ce trip. Mais c’est pas pour ça qu’on a beaucoup roulé : un vrai roadtrip de pépère.

Total voiture : 1064 miles soit 1712 kilomètres en 11 jours sur place soit 156 km par jour en moyenne

Prix de l’essence : les prix de l’essence ont été assez constants pendant le voyage, le plus souvent entre 2,80 et 3,30$ le gallon. Le Texas un peu moins cher que la Louisiane

Et aussi : on a pris le ferry Galveston-péninsule de Bolivar (gratuit), une barque pour découvrir la lac Martin.

Météo et températures

Il fait quel temps au Texas et en Louisiane au printemps ?

C’est une très bonne période pour découvrir le Texas et la Louisiane. Il ne fait pas encore trop chaud et trop humide, ce n’est pas la saison des ouragans ou des gros orages. Le soleil se couchait autour de 19h30-20 heures. En bonus, c’est la saison des bluebonnets au Texas et des écrevisses en Louisiane.

La météo était quand même au centre des discussions pour l’éclipse. On a eu de la chance le jour-même avec quelques trous dans les nuages pour pouvoir l’observer (ce qui était loin d’être gagné selon les prévisions).

On a évité un orage massif qui a frappé le Texas peu après notre départ. Le temps dans le secteur de la péninsule de Bolivar puis un orage monstrueux à Abbeville (Louisiane) ont laissé place à une fin de séjour beaucoup plus agréable et ensoleillée.

Températures

Très agréables. Entre 18 et 25 degrés la journée, plutôt 20-25 en Louisiane. Et la nuit, 15 à 20 degrés facile. Attention, dès que le soleil se montre, le ressenti est bien supérieur.

Fuseaux horaires

Un seul. Il n’y a pas de changement d’heure entre Texas et Louisiane.

Parc et merveilles

Et non, une fois n’est pas coutume, pas de parcs nationaux lors de ce trip ! Citons au rang des merveilles le lake Martin, Jungle Gardens et tout simplement le bayou, ses chênes recouverts de mousse espagnole.

Qu’est-ce qu’on ramène dans nos valises ?

Oh, ramener quelque chose de Louisiane, c’est assez simple ! En priorité des épices cajun ou des préparations pour les beignets, pour le jambalaya ou le gumbo. Vous pouvez aussi trouver du sirop de sucre de cane Steen’s dans le pays cajun et des pralines (pas celles qu’on connaît à Lyon) à La Nouvelle-Orléans. Bien sûr, le tabasco doit être sur la liste si vous visitez l’usine sur Avery Island.

Hors bouffe, vous trouverez des tonnes de goodies tabasco ou écrevisses so pays cajun. Enfin, pourquoi ne pas ramener quelques colliers de carnaval ? Si vous êtes à Nola hors Carnaval, on en trouve un peu partout (mais hors de prix sur Bourbon Street). Mardi Gras world nous a conseillé deux adresses de grossistes : Plush Appeal (2811 Toulouse St) et Beads by the Dozen (333 Edwards Ave). Le sac de 12 colliers tourne autour de 2-5 dollars.

On a aimé

Eclipse of the heart #2. Hop, deux éclipses en 6 mois. En octobre, nous étions au Texas pour une éclipse annulaire. Cette fois, retour au Texas pour une éclipse totale comme le pays de l’oncle Sam n’en verra pas avant 2044. Nous avions eu la chance de voir la précédente en 2017. Pour celle-ci, les conditions météo n’étaient pas idéales, beaucoup moins bonnes qu’en 2017 et nous avons juste le bol qu’il fallait, quelques trous dans les nuages, pour en profiter. Et ce moment, suspendu dans le temps : la totalité, la nuit en plein jour. Incroyable. Pour éviter de se mettre dans une galère, nous étions restés à Austin (avec deux minutes de totalité) sans s’aventurer dans le Hill Country (jusqu’à 4 minutes) et ses petites routes. Car, habituellement, la fin de l’éclipse marque le début de du « carmaggedon » ou de la « carpocalypse ». Mais là, notre route vers Houston, a été plutôt douce.

Bon à prendre. Toucher 300 euros par personne et faire une heure en business pour un vol surbooké, on prend. C’est ce qui nous est arrivé à l’aller. Nous sommes arrivés seulement deux heures plus tard que l’heure prévue. Mais avec un billet d’avion remboursé aux deux tiers. Le retour, c’était pas la même limonade… (voir plus bas).

Retrouver Austin. Même si, en raison d’un monde de folie à cause de l’éclipse (jamais vu une foule pareille pour voir sortir les chauve-souris de Congress), on a refait un tour à Austin la branchée. du Sign Bar à South Congress en passant par East Austin, on a fait découvrir quelques facettes de la capitale du Texas à Babylou. Et en plus, on a pu visiter pour la première fois l’intérieur du Capitole, le plus grand du pays (« Everything is bigger in Texas »).

La douane de Detroit. 15 minutes, montre en main, sans utiliser le Mobile Passport Control. On a découvert cet aéroport, très sympa pour une escale.

Nouvelle-Orléans, l’unique. « L’Amérique ne compte que trois villes : New York, San Francisco et La Nouvelle-Orléans. Tout le reste n’est que Cleveland », disait l’écrivain Tennessee Williams. C’est un peu dur pour Cleveland et d’autres villes US (Chicago, Seattle, LA, etc etc…) mais il y a quelque chose d’unique à NoLa. Cette ville respire la vie, l’histoire, la fête… Aux USA, vous ne verrez jamais autant de gens parler entre eux, marcher, sourire, chanter, danser qu’à la Nouvelle-Orléans. La Big Easy, qui s’est relevée de Katrina, est passionnante, vibrante. Ne jamais se contenter des excès, des néons et des shots trop chers de Bourbon St, qui devient infréquentable passée une certaine heure, de l’odeur parfois douteuse, des gens étranges qui feraient passer Las Vegas pour un couvent. Galopez dans les rues (la nuit, l’ambiance est aussi un peu étrange) de Marigny, découvrez le Warehouse District en plein chamboulement, le classieux Garden District, les graffs et maisons colorées de Bywater, le gigantesque City Park et d’autres quartiers moins connus. Comme partout aux US (vous avez été beaucoup à nous poser la question), il y a des quartiers plus dangereux que d’autres mais ne vous privez pas de la découverte, ne vous privez d’arpenter, le long des shotgun houses, les trottoirs défoncés de cette ville qui suinte la musique et la vie.

Une référence, le WWII Museum. On était curieux de se frotter à ce musée de la Nouvelle-Orléans, qui est tout simplement le mieux noté du pays, le plus visité de la ville. Si la France n’a pas une grande place (hormis être le théâtre du Débarquement), si visiter un musée de guerre n’est pas forcément ce qui vous vient à l’esprit en venant à la Nouvelle-Orléans (et on n’était pas vraiment dans le mood), il faut reconnaître que c’est un bijou avec une muséographie folle. Attention : c’est un dédale et c’est pas évident d’en sortir. Donc c’est un « j’aime » sous conditions, si vous êtes dans les bonnes dispositions.

Mardi Gras World. Vous n’êtes pas à la Nouvelle-Orléans pour le carnaval, on a une solution : Mardi Gras World. Là où sont confectionnés les chars !

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Le Pays Cajun, l’incontournable. Revenons en 2013. A l’époque, nous découvrions la Louisiane et nous n’avions pas fait cas du Pays cajun, cette région à l’ouest de la Nouvelle-Orléans, dont l’épicentre se trouve autour de Lafayette. Depuis, nous avons largement rattrapé notre retard et c’est devenu un incontournable de nos voyages dans la région. Ne ratez pas ça. Le Pays Cajun transpire l’authenticité, la vraie. Ses petites villes, ses personnages, ses sourires, ses quelques mots de français cajun, ses bayous. L’ambiance y est unique. Pour notre troisième fois ici, on a encore adoré Breaux Bridge, le lac Martin (quelle balade !), Arnaudville, Saint-Martinville, Abbeville, New Iberia…

Les écrevisses et la bouffe louisianaise. Posons le débat mais pour nous, il est clos. La Louisiane est l’état américain avec la gastronomie la plus affirmée, l’état qui propose le plus de plats typiques, de plats cuisinés. La cuisine louisianaise est unique, épicée, créative. Imaginez : les écrevisses, le gumbo, le jambalaya, les beignets, les po-boys, les muffulettas, les « étouffées », les huîtres gratinées, les « boudins »… Même si les filles étaient arrivées à saturation après quelques jours, c’est un vrai point fort.

Whitney Plantation, mémoire vivante. Nous avions opté pour deux nouvelles visites de plantations pour compléter notre connaissance. Et, on doit vous le dire, Whitney Plantation est une merveille. Son audioguide en français est excellent, son parcours très orienté sur l’histoire des esclaves de la région est un must. On vous prépare un comparatif, promis.

Epicé. C’est improbable. Dans un coin reculé du pays cajun, au milieu de nulle part, la petite île d’Avery Island abrite l’usine de tabasco, la seule usine au monde produisant ces petites bouteilles qu’on trouve sur presque toutes les tables américaines. La visite est top, le magasin aussi et, en bonus, les Jungle Gardens, un parcours en voiture dans les jardins du créateur de la marque, alligators inclus.

See U later alligators. Qui dit Louisiane, dit alligators. Et on a été gâtés. A Jungle Gardens d’abord puis sur le lac Martin, avec de magnifiques spécimens se faisant dorer la pilule.

La cabane. Pour nous, c’est ce qu’il faut pour le pays cajun. Pour se connecter à la nature, au bayou, notre choix de porte dans ce secteur pour des petites cabanes trop mignonnes en bord de lac ou de bayou. Cette fois, nous étions au nord de Breaux Bridge, chez Cajun Country Cottages. Sublime. Et un petit retraite idéale.

Derrière les portes colorées. A NoLa aussi, on a nos petites préférences. Et se prendre une chambre dans une shotgun house, particulièrement dans le quartier de Marigny, est pour nous un must. Avoir un petit patio avec une table, des plantes, c’est l’oasis de calme avant d’aller vers l’agitation. Coup de coeur pour le Blue 60 Marigny Inn.

Finir tranquillement au Gazebo Cafe. Une petite bière, un concert, une muffuletta et un po’boy. La fin parfaite avant de prendre l’avion.

On n’a pas aimé

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Les avions et les galères. Cela devient malheureusement une habitude. Le transport aérien a un équilibre fragile et, en ce moment, ça tombe sur nous. Surbooking à l’aller qui nous ajoute une correspondance et deux heures de retard. Maxi-galère au retour avec une urgence médicale et plus de 6 heures de retard à l’arrivée. Dédommagement 0. Merci Air France-KLM.

Le monde à Austin. Même si on aime toujours la ville, on a eu l’impression qu’elle nous rejetait presque. Une foule jamais vue à Congress Bridge et de grandes difficultés pour trouver un barbecue un dimanche pré-éclipse. Plus de viande, trop de queue. L’enfer quand tu rêves d’un bon brisket à la texane ! « Tu crois que la ville nous rejette ? », demande Delphine. Cette fois, un peu oui.

Cher parking. On comprend tout à fait la nécessité de régler son parking, en particulier sur la rue dans les centre-villes ou dans les « lots ». Mais, quand tu viens pour une activité ou une visite, dans un coin paumé rempli de places disponibles, on pige pas. 10 euros au Space Center de Houston et plus de 20 pour Mardi Gras World (et encore, là, il y a l’option navette depuis Canal St) ?! Are you fuckin’ serious ?

Humidité. C’est la thématique dans la région, et encore, nous n’étions pas là en été, où l’effet hammam est total. Même si le printemps est vraiment une bonne période pour esquiver le combo 30°C et 100% d’humidité, on a senti les prémices (cf les cheveux!).

Les tarifs des boissons à Bourbon Street. Voilà une rue de la soif où il ne faut pas trop avoir soif! Surtout que les prix se font un peu à la tête du client. Des bières en bouteille qui peuvent frôler les 10$, des cocktails ou slush à 15-20-25 dollars. Allez boire un coup dans les petites rues autour (et baladez-vous avec, ici c’est légal)!

La petite odeur de vomi et de pisse de temps en temps. C’est un peu une madeleine de Proust. Elle était pas archi présente (en comparaison à l’été) mais on sent toujours sur quelques mètres cette fragrance so French Quarter. Mais c’est aussi ça qu’on aime à la Nouvelle-Orléans. Ça sent pas trop le savon… et on ne se croirait pas dans Bienvenue à Gattaca ou dans le monde idéal du Truman Show.

La Central grocery fermée ! Quoi !? L’endroit iconique où acheter une muffuleta (sandwich charcuterie, fromage, olives…) dans le French quarter, la Central Grocery, était fermée pour travaux après un ouragan. Et les muffulettas étaient vendues à côté (mais sold out). Bon, on a trouvé quelques plans B.

Les moments WTF

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Oops, mauvais hôtel. Celle-ci, elle est énorme. D’ailleurs, on n’a rien dit pendant le voyage pour ne pas nous griller mais on vous la raconte maintenant. A la Nouvelle-Orléans, nous avions prévu deux hébergements différents. Lors de la réservation, on avait hésité, on avait annulé, modifié puis tranché. On arrive à la Nouvelle-Orléans la bouche en coeur pour prendre place dans notre premier logement. Il est superbe, on adore, on s’imagine déjà le quitter à regret. Le lendemain, on va visiter les plantations. Sur le retour, JP reçoit un message : « on espère que votre séjour s’est bien passé au B&W Courtyards »… Bizarre, on n’est pas dans celui-ci. On s’est trompé de date ? On a pris les deux hôtels au même moment ? Vérification express. ON S’EST GOURRÉ D’HOTEL ! On a pris nos quartiers dans une chambre qu’on n’aurait pas dû occuper. Pas d’accueil physique. Les codes d’entrée, qui nous avaient été fournis en vue de notre arrivée deux jours plus tard, fonctionnaient parfaitement. PANIQUE ! Il faut vite revenir à la Nouvelle-Orléans, en croisant les doigts pour que le logement soit pas occupé, que nos bagages soient encore là… On file comme l’air et on élabore notre plan. JP dépose les filles qui vont nettoyer la scène de crime. Comme si de rien était, pour éviter de payer une nuit supplémentaire ^^. Delphine et Babylou font un nettoyage de folie, la chambre est nickel en 20 minutes. Toutes les traces de notre passage sont effacées. On vous passera leur 06 si vous souhaitez dissimuler un corps ou un crime. Bref, on est allés dans l’autre hôtel puis on est revenus, le lendemain, comme si rien ne s’était passé, pour passer nos deux vraies nuits dans cet établissement.

Malaise. C’était une première pour nous. Alors que nous sommes sur le chemin du retour depuis Détroit, au-dessus de l’Atlantique, annonce du pilote : « urgence médicale, nous devons faire demi-tour » (avant, il y a eu le célèbre « y a-t-il un médecin ou quelqu’un avec des compétences médicales dans l’avion?! ». JP dort, les filles se réveillent. L’avion change de direction et se dirige vers Terre-Neuve, au Canada. Cela s’agite au fond. Un passager a fait un malaise cardiaque. On restera 2h sur le tarmac de l’aéroport de Saint-John’s, le temps que les équipes médicales interviennent. Le passager avait l’air d’aller mieux. Pour nous, par contre, 4h30 de retard sur ce vol, correspondance ratée, une correspondance ajoutée et pas loin de 7h de retard au total.

Bêêêêêê. Du jamais-vu, une chèvre qui fait un swamp tour, un tour de bateau dans le bayou! Une chèvre ! « C’est ma première » nous a confessé le capitaine, qui a immortalisé le moment. Les alligators devaient saliver. Le pire, c’est qu’on l’a revue ensuite sur Bourbon Street, à Nouvelle-Orléans. Voilà qui ne manque pas de sel!

Les règles, c’est pour les autres. Bon, NoLa, c’est une ville assez détendue sur la cigarette. On peut fumer dans de nombreux endroits. Alors quand on s’installe sur la terrasse du Dat Dog, resto de hot-dogs, Delphine pense que c’est open pour en griller une, surtout qu’un grand gars fume un gros joint juste à côté de nous et que nous sommes un peu à l’écart. Mais nooooooooon. La cigarette n’est pas allumée que le gars se retourne clope au bec : « Non, c’est pas autorisé ici la cigarette. Il est interdit de fumer. Je travaille ici, je suis bien placé pour le savoir ». SUR LE CUL !!!

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Fouille épicée. Ok, on a ramené pas mal d’épices cajun. Ok, on les a mises dans notre valise cabine. Mais on ne s’attendait pas à la fouille aussi poussée à la Nouvelle-Orléans. La sécurité a pris trois plombes pour vérifier tous les contenants ! Un cauchemar. Mais tout le monde est picé (euh passé).

Merci Insta. En fin de trip, notre compte Instagram a été suspendu. Impossible de poster. Finalement, on a eu le fin mot de l’histoire en allant sur la version ordinateur. On nous a censuré une photo en story ! Mais quelle photo ? Une photo du muse de la seconde Guerre Mondiale où apparaissait le nom d’Adolf H. sur un panneau… Lunaire !

Bourbon. Tout Bourbon Street est WTF. Les gens déguisés, les mamies sexys, les hommes statues, les Jesus lovers, les stripteaseuses, les lambdas qui montrent leurs seins pour un collier, les gars qui se pointent juste pour montrer leur moto… Mesdames, messieurs, Bourbon St quoi. Bon, et imaginez ça avec un slushy goût king cake bourré de vodka qui te met la tête à l’envers ^^

Les awards

Et c’est parti pour le meilleur et le pire de notre voyage. Voici les awards !

Les meilleurs hébergements

  1. Blue60 Marigny Inn, Nouvelle-Orléans. C’est notre numéro un sur ce voyage. On a adoré cette oasis à deux pas de Marigny et du French Quarter. La chambre, charmante, avait tout ce qu’il fallait et le jardin (avec jacuzzi) était incroyable. Voir le Blue 60 Marigny Inn à Marigny,

2. Cajun Country Cottages B&B, Breaux Bridge. Comme on l’a dit plus haut, pour bien ressentir le pays cajun, rien de mieux qu’une cabane dans la pampa, au bord d’un lac ou d’un bayou. C’est ce qu’on a trouvé ici avec en bonus un petit déjeuner typique et maison, amené à la porte tous les matins. Voir le Cajun Country Cottages B&B

3. B&W Courtyards, Nouvelle-Orléans. Notre deuxième hébergement à la Nouvelle-Orléans, dans une rue toute mignonne de Marigny. Notre hébergement n’était pas le mieux (un peu sombre) mais les autres avaient l’air plus cool et le patio est incroyable. Jacuzzi aussi ! Voir le B&W Courtyards Inn.

Mention(s) : chez les amis à Austin (le désormais célèbre hôtel du vieux chêne).

Le Boardwalk Inn de Kemah (Texas, voir ici) et le Days Inn Abbeville (Louisiane, voir ici) étaient ok.

Le top des restaurants

Les top en vrac des restaurants de notre voyage. Pour la nourriture Louisianaise, on vous renvoie au paragraphe « j’aime ».

  • Hopdoddy (Austin, Texas). Toujours une valeur sûre pour les burgers à Austin (et encore, la photo ne lui rend pas justice).
  • Jimmy’s On the Pier (Galveston, Texas). Pour des crevettes panées avec vue sur le Golfe du Mexique.
  • Buck and Johnny’s (Breaux Bridge, Louisiane). Incontournable à Breaux Bridge, connu pour ses petits déjeuners zydeco du samedi matin. Wrap hyper bon (avec une damn vinaigrette au sirop de sucre de canne). Voir ici
  • Crazy bout crawfish (Breaux Bridge, Louisiane). Un endroit avec écrevisses garanties. Top beignets en dessert. Voir ici
  • Myran’s maison de manger (Arnaudville, Louisiane). Une adresse sans prétention dans la mignonne ville d’Arnaudville, recommandée par les locaux. Excellentes écrevisses au bord du bayou Teche, servie par une adorable mamie parlant quelques mots de cajun.
  • Bywater Brewing Pub (Nouvelle-Orléans, Louisiane). Dans le quartier de Bywater, le meilleur burger de notre voyage avec grosse tranche de bacon, pretzel au top, biere ok (dont au thé). Menu fusion cajun-vietnamien.
  • Verti Marte (Nouvelle-Orléans, Louisiane). Sur les conseils d’une Roadette, nous avons poussé la porte de cette épicerie 24/24. Super (gros) sandwiches (all that jazz) et excellente muffuletta.
  • Chapter IV (Nouvelle-Orléans, Louisiane). Une autre bonne adresse à NoLa, plutôt dans le secteur du downtown. L’extérieur ne paie pas de mine (c’est le resto classe d’un hôtel emmené par le chef Dook Chase), mais à l’intérieur, la cuisine (créole) est top. Gâteau de crabe, huîtres rockefeller revisitées, poisson and grits, saumon et burger.

Mentions : Magnolia Café (Austin, Texas), glace Blue Bell à l’usine (Brenham, Texas), T Bones Tom’s (Kemah, Texas), Shucks (Abbeville, Louisiane) pour du typique cajun, Boudreaux et Thibodaux (Houma, Louisiane) pour la même chose, Dat Dog (Nouvelle-Orléans, Louisiane) pour des hot dogs et ouvert tard, B & C Seafood Market (Vacherie, Louisiane), Café Beignet (Nouvelle-Orléans, Louisiane) pour les… beignets, Port of Call (Nouvelle-Orléans, Louisiane) pour un burger à Nola, Gazebo Cafe (Nouvelle-Orléans, Louisiane)…

Les meilleurs bars

Et voici quelques bars que l’on vous conseille pour passer un bon moment.

  • Sign Bar (Austin, Texas). Beer garden magnifique avec des vieux panneaux (come-back).
  • Lucky Duck (Austin, Texas). Dans le quartier d’East Austin, un bar sympa avec un beer garden.
  • Urban South Brewing (Nouvelle-Orléans, Louisiane). Immense brasserie à l’écart de l’agitation.
  • Lafitte’s Blacksmith (Nouvelle-Orléans, Louisiane). Plus vieux bâtiment des US abritant un bar, une institution toujours bondée.
  • Bayou Teche Brewing (Arnaudville, Louisiane). Une des brasseries du pays cajun. Cadre champêtre.

Happening animal, le top

Même si le trip a été court, les animaux ont été au rendez-vous. Les chauve-souris de Congress Bridge, même si elles se sont fait attendre, les pélicans à Galveston, les alligators louisianais, les tortues et écureuils devant notre cabane, les lézards… Et bien sûr les chats (bises à Comète et au gros Snooks, le chat du disquaire de Marigny) et cette mythique chèvre domestique.

Un grand merci pour ce nouveau roadtrip à Anne-Laure, aka Babylou, qui nous a supportés (à tous les sens du terme!).

Merci à Chapka pour nous avoir soutenus une nouvelle fois dans ce roadtrip. Merci aussi à Mardi Gras World, au Musée de la Seconde Guerre Mondiale, à Tabasco Factory Tours, Explore Louisiana, Travel South et Visit New Orleans.

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C’est un peu notre « Springbreak » à nous. Un retour aux US, au printemps, pour (essayer) de voir « l’éclipse du siècle » au Texas et revenir en Louisiane, à la saison des écrevisses… Et en plus, on est trois : on emmène dans nos valises Anne-Laure (aka « Babylou ») en mode « Affaire Louisiane Trio » (vous avez la réf … Lire la suite

18 avril 2020 | | 8 commentaires
18/04/2020 | 8 commentaires
Roadtrip Carnaval en Louisiane et en Alabama : le bilan

Vous vous souvenez quand nous pouvions encore partir en roadtrip, que le mot confinement était utilisé une fois tous les dix ans, que les seuls masques que l’on portait étaient ceux d’un déguisement, et que l’on pouvait tout simplement sortir de chez soi sans remplir une attestation ? Et bien, à cette époque-là, c’est-à-dire il … Lire la suite

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