C’est parti ! Bienvenue dans le live de notre roadtrip d’été 2024, baptisé « The Loneliest roadtrip » (on vous réexplique pourquoi et le programme ici). Il va durer un mois et on a choisi de le démarrer à Las Vegas, qu’on connaît déjà bien (et qu’on adore). Premier épisode : de Las Vegas à la frontière nord du Nevada.
Vous pourrez bien sûr nous suivre en « live », ici et sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram), on sait que vous aimez bien votre petit épisode américain avec le café du matin !
Sommaire
J1. Lost de Lyon à Las Vegas
Mardi 16/07/24. C’est reparti ! Réveil à 5 heures, (giga) caresses aux mins et cap sur l’aéroport de Genève (oui, on part souvent de là-bas, souvent pour des raisons économiques ou de moins de correspondances). Cette fois, on fait un Genève-Washington-Washington-Las Vegas avec United. Tout se passe plutôt bien, on fait le plein de films, on prend les premiers coups de chaud (40°C à l’escale Washington). Nous testons aussi pour la première fois le Mobile Passport Control pour passer plus vite l’immigration. Cela fonctionne bien, même si il y a du monde. On vous explique tout ici sur le MPC.
Ces journées sont toujours des parcours du combattant ! On a chaud, froid, faim, on marche des kilomètres dans les aéroports… Le jour commence à se coucher lorsqu’on arrive à Las Vegas. On cuit. Il y a des vagues de chaleur en ce moment. Il faisait 120 F° la semaine dernière (49 C°) et là 107°F à l’arrivée, vers 20h (42 C°). Nous attendons pour attraper le shuttle (looooong) vers les locations de voitures et on sort assez facilement avec notre nouvelle monture, une Nissan Rogue noire immatriculée en Californie.
Malgré une certaine hâte de finir enfin cette journée, on ne résiste pas à passer par le Strip, en voiture, pour rejoindre notre hôtel. C’est mardi et assez calme… On retrouve avec joie le Circa, petit bijou de Fremont Street, le Las Vegas historique. Bon, on a quand même une petite galère : il y a deux réservations enregistrées à notre nom, et il va falloir batailler pour en faire annuler une (dont les modalités d’annulation ont expiré). Nous le saurons dans quelques jours…
Il est déjà minuit passé mais on ne peut décemment pas ne pas sortir faire un tour ! Un petit sur Fremont street, où rien ne change : les artistes de rue, les petits magasins, les groupes, la Fremont street expérience… Le show est dehors, c’est populaire et c’est donc formidable.
Nous n’avons quasi rien mangé : on se commande un petit room service (bien mérité non?!). Nous allons rester trois nuits à Vegas, avec un programme « libre » à base d’envies et de nouveautés…
- Notre hébergement : le Circa (8 Fremont St, Las Vegas). Note : 9/10. Formidable dernier hôtel de Fremont. La piscine est folle, le casino aussi et les chambres toutes neuves. Attention : il est « adults only ». Voir et réserver. Dormir ailleurs à Las Vegas
- Nos bars et restaurants : Saginaw’s (deuxième étage du Circa, Las Vegas, Nevada). Note : 6/10. Ca fait le taf pour un room service
- Nos visites : le Strip en voiture, Fremont Street Experience
- Vous voulez nos conseils pour pas vous faire plumer à Las Vegas. C’est ici
J2. Lost à Las Vegas, entre Fremont, l’Arts District et la Sphere
Mercredi 17/07/24. Réveil à 6h30 (le décalage horaire a aussi de bons côtés !). On va se la jouer un peu vacances (après des donuts de chez « Pinkbox », le « cousin » local de Voodoo Doughnuts, qui propose des donuts en forme d’émoji-caca rose, de licorne, de bisounours… pas mal) en commençant la journée à la piscine du Circa, la célèbre « Stadium swim » où ils diffusent des matchs.
Nous sentons bien les 33°C avant 10 heures du mat, et ça tape ! On n’abuse pas. Rappelons-nous que ce sont quasi nos premiers soleils et fortes chaleurs de l’année, avec la météo assez dégueu qu’on a eue en France depuis notre retour.
Petit programme du jour : balade dans Fremont, Fremont East et l’Arts District, qu’on adore, et on réserve des activités. Après moult réflexions, on se décide à réserver The Sphere : c’est cher (compter plus de 100 dollars par personne avec les taxes et le parking est à 15$) mais ça nous rend trop curieux et c’est un peu elle qui nous a conduits à revenir à Vegas… Voir les billets sur Ticketmaster, revendeur officiel
Nous commençons par un petit truc sympa qu’on n’avait jamais fait : la photo souvenir avec le (vrai) million de dollars au casino le Binions (128 Fremont St), sur Fremont (c’est gratuit). Nous voilà presque riches… d’un autre petit top gratuit à Vegas (ce qui commence à se faire rare). Sur Fremont, Delphine craque total sur un personnage qu’on n’avait jamais vu encore : un gorille géant (mon Dieu le pauvre doit avoir chaud!).
Fremont East et Arts district
On reprend la voiture mais on expédie vite notre traditionnelle tour des graffs : il n’y en a pas beaucoup de nouveaux depuis notre dernier passage mais surtout, on est accablés pas la chaleur; même la clim de la voiture galère.
Alors, on prend la direction de l’Arts District. Nous refaisons un petit tour de nos boutiques d’antiquités (il y a de chouettes adresses sur Main Street). Il n’y a pas un chat dans les rues et même les pigeons ont l’air de suffoquer.
Il fait plus de 40°C et même les locaux sont au bout d’un truc : « Il a fait 118°F (= presque 48°C) la semaine dernière, on ne tient plus ! », nous raconte une vendeuse. « Comment vous tenez?! » « Beer, beer, beer » plaisantent-ils chez Able Baker Brewery (1510 S Main St, Las Vegas, Nevada), une brasserie où l’on retourne à chaque fois (ils offrent un petit canard en plastique, leur mascotte, avec chaque flight de dégustation). C’est toujours une super adresse, et le menu s’est encore étoffé (un vrai bon plan pour Vegas).
The Sphere, notre test
Il est l’heure de rejoindre la Sphère, la nouvelle attraction de la ville. JP a réservé sur internet ce matin (en grognant lol). Compter entre 90 et 300 $ la place, plus les taxes, plus les frais de « livraison » et le parking si besoin (15$). Ticketmaster est le revendeur officiel. Certes, mais c’est quand même la meilleure chose à faire par un temps pareil !
On se gare et nous y voilà, « enfin ». Nous passons la sécurité et entrons dans un grand hall, avec des installations interactives, des bars (hyper chers), snacks et stands de produits dérivés… Plusieurs personnages humanoïdes attendent les visiteurs.
Ce sont des « Auras », des robots futuristes gavés au deep learning et à l’Intelligence artificielle qui font des démonstrations et tiennent une conversation (assistés par un humain) avec les gens. on peut leur poser des questions et ils emmagasinent toutes les infos. Delphine a demandé à la « nôtre » si elle parlait français : « Non, à part ‘’bonjour’’ et ‘’ouhlalala’’ » « blague »-t-elle. « Et vous apprenez de nos questions? » « Bien sûr! Je note par exemple et j’enregistre que le chat sur votre t-shirt est donc à la mode en France! » (« Ah non meuf, c’est juste mode pour moi lol »). « OK alors je note que les humains sont tous individuels » (comprendre indépendants ou uniques).
Le « show » de la Sphère est annoncé durer 2 heures, mais cette partie prend une bonne demi-heure et le spectacle en lui-même dure moins d’une heure. On se dirige vers la salle, qui accueille donc ce spectacle immersif mais aussi de grands concerts (après U2, les Eagles sont attendus à la fin de l’année). On a choisi de se mettre au plus près du milieu, en bloc 308 (les meilleures places se trouvent à quelques blocs de là, au bloc 206).
Il y a plusieurs séances chaque jour, on a choisi celle de 16h30. A 17h15, la projection commence (sans grande théâtralisation, curieux pour les Américains. Le film, baptisé « Postcard from Earth », est signé Daren Aronosky, le réalisateur de Black Swan (avec Natalie Portman) ou Requiem for a Dream. L’histoire se concentre sur des humains qui ont quitté la terre après sa surexploitation. C’est un voyage géant aux quatre coins du globe avec des images à couper le souffle.
Notre verdict, très à chaud ? Images exceptionnelles, technologie incroyable. Delphine est heureuse de l’avoir fait. JP trouve que c’est un curieux endroit (Las Vegas et la Sphère) pour faire des leçons écolo sur la destruction de notre planète. Delphine pense justement que c’est le bon endroit avec les bonnes personnes.
NB: on croyait les images (photos et vidéos) interdites à l’intérieur mais pas de panneau et tout le monde s’en est donné à coeur joie.
Scoop: il fait toujours aussi chaud quand on ressort ! On continue sur la thématique Sphère, mais en cherchant à la voir au mieux de l’extérieur (le clou du spectacle, quand même). Petit arrêt avant au Westgate, l’un des casinos historiques du secteur, en retrait du Strip. Ex International hotel, il accueille Barry Manilow à vie (ou presque) mais a surtout été le théâtre de la résidence à Vegas d’Elvis Presley (un pan d’histoire commémoré par une statue dans le lobby et des cocktails). Ces « vieux » casinos ont quand même un charme fou (et de vieilles machines comme on les aime et où on joue un petit billet).
Le soleil est en train de se coucher, en rougeoyant à l’horizon (le ciel s’est curieusement couvert). Il est l’heure d’aller voir la Sphère de l’extérieur. On a pas mal étudié les meilleurs lieux pour l’observer avant, et jeté notre dévolu sur le parking de l’hôtel Encore (les trois premières heures sont gratuites). On monte et c’est magnifique ! Tous les tableaux ne se valent pas mais c’est waouh.
Nous devons seulement être une poignée sur le toit. Petit bémol : la vue est top, dégagée, mais il n’y a pas le Strip à l’arrière. Il faut, pour cela, peut-être tenter le truc à côté de l’hôtel Renaissance une prochaine.
Nous avions noté d’autres possibilités : aller sur Westchester Dr ou Manhattan St, la voir depuis le McDo à l’angle de Paradise Rd et Twain, les chambres du Venetian, du Palazzo, de l’Encore, le sommet du parking du Horseshoe et Paris, le Monorail, ou bien le parking juste à côté (3763 Howard Hughes Pkwy, Las Vegas) mais qui est un peu cher. Le lendemain, on a prix le High Roller, qui a aussi une super vue dessus.
Ah au fait, ce soir, c’est la dernière du volcan du Mirage. L’hôtel ferme et rouvrira dans quelques années comme un Hard Rock.
Soirée à Fremont
Allez, on rentre (à l’hôtel hein, pas à la maison!). On commence à sentir un peu le jet lag… On avait plus ou moins prévu de retourner à la piscine, mais on n’ira jamais : on a rendez-vous avec des Roadies de… Montpellier, Hélène et Michel, tellement sympas qu’on passe la soirée à refaire le monde au bar du Circa… Un dernier petit show de gorille sur Fremont, un Coney Island dog comme à Detroit (il est ouvert 24/24 sur Fremont, ça fait une saleté pas trop chère) et une petite salade de l’ABC Stores de Fremont et on tombe.
- Notre hébergement : le Circa (8 Fremont St, Las Vegas). Note : 9/10. Formidable dernier hôtel de Fremont. La piscine est folle, le casino aussi et les chambres toutes neuves. Attention : il est « adults only ». Voir et réserver. Dormir ailleurs à Las Vegas
- Nos bars et restaurants : Able Baker Brewery (1510 S Main St, Las Vegas, Nevada). Note : 8/10. Pour nous, un des meilleurs plans pour manger à Las Vegas.
- Nos visites : Fremont Street Experience, Binions (pour la photo du million, dans le lobby), Fremont East, Arts District, Peddlers Antiques mall sur S Main street, The Sphere (réservations par ici), casino Westgate, Parking du Encore pour voir la Sphère
- Vous voulez nos conseils pour pas vous faire plumer à Las Vegas. C’est ici
J3. Lost à Las Vegas (again), côté Strip
Jeudi 18/07/24. Encore un réveil aux aurores avec, OMG, un mec qui lave les vitres du 51e étage, suspendu dans le vide. Jetlag, Vegas, on a la tête à l’envers. Un petit café de chez Jackpots (ça ne s’invente pas!) et c’est reparti. Un dernier plouf dans la piscine du Circa. Il fait toujours aussi chaud, mais il y a un peu d’ombre et on pack : on reste encore une nuit à Vegas, mais on change d’hôtel. On aime bien faire ça, et en jonglant avec les jours et les qurtiers, on a trouvé des tarifs divisés par trois. Ça fait un moment qu’on a envie de tester le Cosmopolitan, au centre du Strip (et c’est là qu’on va).
D’abord, transfert de sacs (par cette chaleur, c’est vraiment hardcore) et dernier tour sur Fremont. Nous jouons quelques billets (JP se rembourse, comme d’hab), nous allons voir une machine rare (la Sigma, des courses de chevaux) au deuxième étage du D, nous faisons quelques magasins puis une photo souvenir avec le fameux gorille (en fait, il y en a plusieurs!). Le temps s’est incroyablement couvert…
Retour à l’Arts District
On reprend la voiture, pour aller manger un bout quelque part, et, fatigués de chercher, on retourne à … l’Able Baker Brewing. C’est une valeur sûre, on pourra manger un truc à peu près sain à moindre coût et ça nous permet de retourner dans l’Arts District.
D’ailleurs, ils ont annoncé ce matin que le formidable Neon Museum va déménager ici, à l’horizon 2026. Logique, mais espérons que ça ne « bouscule » pas trop le quartier, qui s’est beaucoup gentrifié depuis nos dernières visites. On commande un bowl au poulet teriyaki et un sandwich poulet salade, toujours délicieux. Et c’est là qu’une grosse averse tombe….
On fait un dernier tour sur Main street, un ou deux magasins d’antiques (où l’on rencontre encore des Roadettes, Véronique et Nathalie, arrivées de Belgique) et on file sur le Strip pour « checker-in ». La ville se remplit depuis hier, mais on arrive à bon port. Nous avons donc choisi le Cosmopolitan (en face du Paris), qu’on connaît bien sans jamais y avoir dormi. Les chambres peuvent êtres chères mais on a trouvé un bon prix, pour une chambre avec terrasse (!) et vue sur les fontaines du Bellagio… Voir et réserver
Là aussi, le transfert, avec la chaleur est rude (on prend un minimum de sacs, d’autant que comme d’habitude, il faut traverser tout le casino!). Il y a deux bâtiments et on est dans la « Chelsea tower », au 18e étage. Très bien, mais pas tout à fait notre univers….
On ne s’attarde pas dans la chambre : on a réservé la High Roller, la grande roue du Linq, la plus grande du monde, pour la fin de journée (voir les tickets). C’est une attraction de premier ordre à Vegas, mais on l’a toujours reportée, par flippette et vertige, mais on s’est décidés.
High roller (grande roue) et Strip
Le chemin est encore douloureux, avec cette chaleur étouffante, mais n y arrive à peu près à l’heure qu’on avait prévue : autour du coucher du soleil (un peu monisme 20h en ce moment), même si le meilleur moment est réputé être la nuit (c’est un peu plus cher à partir de 18h d’ailleurs). Voir les tickets
Nous passons quasi direct (on fait l’impasse sur le bar, où les boissons sont, une nouvelle fois, à 20 dollars)…. Et c’est parti, à 19h45 (le tour dure environ une demi-heure). Finalement, on n’a pas du tout eu peur et le show est magnifique. Nous voyons hyper bien la Sphere, le Flamingo, le LinQ et même un bout du spectacle des fontaines.
Une fois redescendus à terre, on flâne le long de la promenade du LinQ, qu’on adore (c’est hyper frais en plus, grâce aux nombreux brumisateurs), on repasse par notre cher Flamingo (notre chouchou, à l’ancienne) et on commence à penser à la « soirée ».
Nous commandons une pizza chez Giordano’s (3619 Las Vegas Blvd S Ste 200, Las Vegas). Oui, il est de Chicago mais c’est notre péché mignon et une tradition depuis qu’on vient à Vegas. Comme il faut compter une heure de préparation, on va tester un nouveau lieu qui a l’air trop cool ouvert au printemps dernier : l’Ole Red, le bar-resto-salle de concerts country d’une célébrité du genre, Blake Shelton (3627 S Las Vegas Blvd, Las Vegas).
C’est absolument génial, sur 4 étages, avec une vue imprenable sur les fontaines du Bellagio. Aux premiers étages, c’est musique country, et au dernier, le rooftop, soirée. on a droit à un cours de country dans une ambiance hyper sympa ! Les consos sont un peu chères (15 dollars la bière) mais le lieu est fantastique et pas très regardant… Très casual, très country.
On récupère notre pizza et on se traîne (littéralement) jusqu’à l’hôtel. On finit la soirée avec vue sur les fontaines (c’est quand même moins bien sans la musique). On est dé-fon-cés. C’est l’effet Vegas ! C’est la nuit du fameux bug Microsoft. Tout le Wifi de l’hôtek a planté. Quand Delphine descend au lobby, 300 personnes sont là pour s’en plaindre.
Demain : on va quitter Sin City et prendre la route de ce Loneliest roadtrip.
- Notre hébergement : le Cosmopolitan (3708 Las Vegas Blvd S, Las Vegas). Note : 8/10. Très bel hôtel avec des chambres donnant sur les fontaines. Bonus appréciable : les balcons ! Voir et réserver. Dormir ailleurs à Las Vegas
- Nos bars et restaurants : Able Baker Brewery (1510 S Main St, Las Vegas, Nevada). Note : 8/10. Pour nous, un des meilleurs plans pour manger à Las Vegas. Giordano’s (3619 Las Vegas Blvd S Ste 200, Las Vegas). Note : 8/10. Pour une deep dish. Un classique. Un bon plan si vous êtes nombreux. Ole Red (3627 S Las Vegas Blvd, Las Vegas). Note : 8/10. Ouvert en mars 2024, le bar country de Blake Shelton est hyper bien placé sur le Strip. Allez sur le rooftop. Attention : interdit aux moins de 21 ans.
- Nos visites : Fremont Street Experience, machine Sigma Derby au D, Arts District, la promenade du LinQ, Le High Roller (réservations par ici), Flamingo, fontaines du Bellagio
- Vous voulez nos conseils pour pas vous faire plumer à Las Vegas. C’est ici
J4. Lost de Las Vegas à Ely
Vendredi 19/07/24. En ouvrant la porte de notre balcon-terrasse ce matin (tôt), on (re)comprend pourquoi ils sont si rares à Vegas : il fait déjà super chaud mais il y a surtout un bruit d’enfer (le « chant » des clims!). C’est toujours un peu la panique dans l’hôtel, tout n’a pas redémarré depuis la panne informatique mondiale de la nuit, et la moitié des écrans sont en rade…
Nous allons faire un tour pour voir les piscines du Cosmopolitan. Il y en a deux différentes au Cosmopolitan, dans les deux «morceaux » qui composent l’hôtel : la Boulevard pool, au bord du Strip (qui devient une patinoire l’hiver), et la Chelsea, plus petite et à l’arrière.
Nous préférons clairement la première, mais la seconde est plus proche de notre chambre et un (tout petit) peu ombragée. Ce n’est pas du tout la même ambiance qu’au Circa ! C’est plus « chill » et plus famille. Nous faisons nos bagages (qu’on avait réduit, pour éviter de traverser tout le casino avec les valises) mais on doit faire la queue à la réception. L’hôtel nous a facturé 40 balles de minibar. Attention à certains minibars si vous y ajoutez vos boissons, le frigo ‘’croit’’ que quelque chose a été consommé…
Bye bye Vegas
Allez, on s’en va (snif, même si elle « secoue », on adore cette ville). Un dernier arrêt au Bonanza Gift Shop (2400 S Las Vegas Blvd, Las Vegas), à côté de la Stratosphère, qui se targue d’être le plus grand magasin de souvenirs du monde (on ne le croit pas trop).
Aujourd’hui encore, on cuit avec 109°F (43 C°) Bon, c’est vrai que c’est immense mais pas hyper quali, mais il y a de quoi ramener quelques trucs sympas pour une poignée de dollars. Le reste, comme les t-shirts à paillettes, restent à prix (a)normaux.
En voyant le Strip s’éloigner derrière nous, on fait un petit point sur le programme de la journée, qui doit se terminer à Ely, une jolie petite ville du Nevada où l’on est déjà passés. On commence par aller chercher la nature (et la fraîcheur) au Mount Charleston, l’un des plus hauts sommets de l’état (3632m), à moins d’une heure de Las Vegas.
La route qui y mène (157, 158, puis 156) est très belle, passant par différents écosystèmes (dont des Joshua Tree). On s’arrête d’abord au Visitor center de Spring mountain. Le site, qui rassemble une végétation assez diverse et des animaux (ânes, chevaux sauvages, et un papillon bleu qui n’existe qu’ici), est une station de ski l’hiver !
On prend quelques gouttes de pluie sur le chemin et on perd 20 degrés en grimpant, ce qui ne fait pas de mal. Nous allons au principal point de vue, Desert View Overlook et on longe le secteur des Lee meadows, censé abriter davantage de faune. On voit effectivement des chevaux, des oiseaux des écureuils mais aussi plein de gens avec de nombreux chiens, venus se rafraîchir…. Un bon plan fraîcheur de Vegas. Et le site est gratuit.
C’est fou comme les roadtrips réactivent des « mémoires » de roadtrips, comme si d’autres tiroirs de notre cerveau se rouvraient; on a par exemple pensé tous les deux à la route du parc national de Capulin Volcano au Nouveau-Mexique.
Presque 4 heures de route nous séparent de notre destination pour la nuit. Une étape plus terre à terre nous attend : le ravitaillement! Que serait un roadtrip sans un petit tour à Walmart (et le « matériel nécessaire ») ?! Comme le dit JP, faut que ça soit éclair ! (et on y reviendra).
Dans notre caddie : une glacière (à prix record cette année de 17 dollars, une promo), des boissons, des bonbons, des triscuits, du pain tranché, 2-3 merdouilles (quand même!) et un petit casse-dalle pour midi (enfin, le milieu d’après-midi, en roulant).
Sur la route d’Ely
Il n’y a pas 1000 choses à voir ni faire sur la route (la 93 puis la 318), mais qu’elle est belle… et verte, en longeant le Pahranagat National Wildlife Refuge. On n’arrête pas de faire le yo-yo entre 70 et 110 °F, et on essuie un gros orage accompagné d’éclairs flippants. Pour monter à Ely, il y a deux routes possibles. L’autre passe par Pioche, fantastique petite ville minière, et le parc de Cathedral Gorge, qu’on vous a déjà recommandé. La chaleur nous fait dire qu’il valait mieux filer tout droit.
On fait un stop à Alamo, dans une station Sinclair plus grande que la commune ! Et on déboule au croisement avec la route extraterrestre, où l’Alien Research Center est fermé en raison de la chaleur.
On ne se rappelait pas que c’était aussi vert par endroit ! On roule avec bonheur sur cette route sans fin (100 miles tout droit), les fantastiques couleurs de la fin de journée, un arc en ciel… On reste un bout de temps derrière un duo de motards, franges au vent… Pas sûr qu’il existe une meilleure illustration de l’esprit de liberté.
Nous arrivons à Ely de nuit, vers 20h45. Le super resto qu’on avait visé ferme à 21 heures mais, miracle, nous prend quand même. C’est le Racks bar & grill (753 E Aultman St, Ely), QG des locaux, qui sert plein de choses dont des burgers au pain pretzel… vendu ! Très bons, pas trop chers et en terrasse, au… frais (et jaunes sur la photo).
A la sortie, on nous invite à karaoker mais l’un de nous décline poliment (devinez qui lol?!). On va checker-in à l’hôtel historique de la ville, l’hôtel historique Nevada (501 E Aultman St, Ely) en plein centre, qui a un superbe panneau, un casino et un diner Denny’s au rez-de-chaussée (voir et réserver).
A la grande époque (XIXe et XXe), Ely et l’hôtel ont accueilli plein de stars (Gary Cooper, Ingrid Bergman, Jimmy Stewart, Stephen King…), qui ont leur walk of fame comme à Hollywood et donné leur nom aux chambres.
Nous, nous sommes au 6e et dernier étage, dans celle qui rend hommage à Ken Maynard, premier cowboy chanteur (entre autres). Ça nous change de Vegas ! On tente notre chance au casino (ils offrent un verre de bienvenue, ce sera une margarita frozen glacée). On perd en quelques secondes et on s’arrête vite. On a du « boulot » en retard et de la paperasse à régler…
Demain ? On reste dans le Nevada et on attaque la « Loneliest road », la Route 50.
- Notre hébergement : le Nevada Hotel & Gambling Hall (501 E Aultman St, Ely). Note : 6/10. Hôtel ancien et historique. Bien vieillot mais assez cool. Bonus : le Denny’s dans l’hôtel. Voir et réserver. Dormir ailleurs à Ely
- Nos bars et restaurants : Racks Bar & Grill (753 E Aultman St, Ely). Note : 7/10. Bon repaire de locaux. Bonne bouffe et un patio
- Nos visites : Bonanza Gift Shop, Mount Charleston, Alamo, Alien Research Center, début de la route extraterrestre, Ely
J5. Lost sur la Loneliest road, d’Ely à Austin (Nevada)
Samedi 20/07/24. On ne sait pas si l’hôtel est hanté (certainement, Delphine n’a pas voulu creuser le truc!), mais on a passé une drôle de nuit, en se réveillant plusieurs fois… C’est drôle de se lever dans la nuit et de trouver, toujours, du monde au casino !
On va prendre le petit-déj (censé être inclus, mais en fait pas complètement, c’est 5$ off) au Denny’s du rez-de-chaussée. On commande des « slams » (plats complets, avec oeufs, bacon saucisses et d’autres trucs); Denny’s a oublié les bananes sur les pancakes myrtilles-banane de DayDay (il fallait le faire).
On checke-out, le soleil tape encore fort. Nous allons à la chambre de commerce chercher un truc o-bli-gatoire : le passeport pour la Route 50, la « Loneliest road », la route la plus solitaire des Etats-Unis (qui a quand même donné son nom à notre roadtrip).
Cette route doit son nom au magazine Life qui en 1986 a dépeint une route « sans aucun point d’intérêt », où il aura fallu des notions en survivalisme pour s’en sortir. Comme souvent/toujours, les Américains s’en sont servis et ont créé toute une légende et un business autour.
Conséquence : aujourd’hui, la route, bien que peu fréquentée, n’a rien de lonely. Rien qu’au Nevada, il en existe des bien plus désertes. Cette route de 287 miles (460 et quelques kilomètres) traverse le centre du Nevada, de Baker à Carson City, la capitale. Huir villes au programme : Baker, Ely, Eureka, Austin, Fallon, Fernley, Dayton and Carson City.
La dame, Joy (oui, comme notre chat), Anglaise d’origine (elle nous apprend d’ailleurs à arrêter de dire « Ilaï » mais « Hé-lie »), est hyper sympa et nous file le passeport et plein de docs. Le principe de ce passeport est de passer par au moins 5 villes du parcours et de s’y faire « tamponner ». Ça marche à Baker, Ely, Eureka, Austin, Fernley, Fallon,Dayton, Carson City.
Ensuite, on envoie la dernière feuille par la poste (c’est gratuit) et le Bureau du tourisme du Nevada vous envoie un certificat (genre « I survive the Loneliest Roafd of America » comme le disent plein de t-shirts. Challenge accepté ! Attention, selon les jours et les heures, tous les lieux a même de fournir le tampon ne seront pas ouverts, la liste complète est à retrouver sur le site officiel.
Ely
On refait un tour d’Ely, la « grande » ville du coin, parsemée de casinos et recouverte de murals anciens. L’immanquable, c’est le dépôt de train. Quand on arrive, la loco est en mouvement, les mécaniciens s’affairent et font le show.
Si le ticket pour le musée et le train est un peu cher, on peut pénétrer dans le gift shop et voir une petite exposition, et les trains à quai. Surtout, on en apprend plus sur l’ancienne star des lieux, Dirt. Un chat mascotte, couvert de charbon, décédé l’an dernier mais remplacé par Dir Junior (Dj), et bientôt par deux autres chatons. Il a plein de goodies, sa tombe, des graffs en ville… Son successeur n’est malheureusement pas là…
Il y a aussi un musée (le White pine), un superbe vieux cinéma (le Central), un mini village ancien sur les hauteurs (Ely Renaissance)…
Il est temps de prendre la route, la fameuse… Elle est magnifique, sinueuse, les paysages changent en permanence, on a perdu tout réseau et c’est vrai (même si elle est désormais célèbre) qu’on n’y croise qu’une poignée de véhicules par heure. On fait quelques arrêts, au gré de nos envies….
Eureka
Le premier « gros » arrêt, dans cette ville minière. L’état a été pionnier dans l’extraction d’argent, d’où le surnom de l’état du Nevada de « Silver state ». on se fait tamponner dans l’un des plus beaux bâtiments historiques, l’Opéra. On peut le visiter, il y a une petite exposition… La ville n’est pas grande mais compte plein de bâtiments historiques et classés; on peut récupérer une carte historique un peu partout et tous sont clairement indiqués par des numéros et plaques explicatives. Un stop incontournable.
Le magasin d’antiquités est malheureusement fermé (« Horaires d’Eureka, parfois je suis là, parfois pas », indique un petit message, sic). On va casser une croûte dans un resto assez réputé (surtout pour sa viande) de la Route 50 : le Owl Club bar and steakhouse (61 N Main St, Eureka), ouvert depuis 1981 dans des bâtiments centenaires.
Accueil sympa, locaux aux machines à sous, on commande un burger pastrami et un sandwich club en tapant le bout de gras avec la serveuse, qui nous demande ce qu’on fait là. On lui retourne la question (on se demande souvent comment vivent ces Américains si « isolés ») : « Je suis née à Vegas mais je voulais fuir la criminalité, la pollution, chercher le calme… »
Elle fait ses courses à Reno et, si elle a un accident ou un problème de santé, est « à une heure d’hélico! ». Ok. Quand on ressort, c’est le déluge! On ne s’y attendait pas, mais on a essuyé plein de petites averses depuis ce matin, le temps ressemble un peu à celui du Nouveau-Mexique, l’été.
On the road
Une heure de route nous sépare de notre prochaine étape : des hot springs (sources chaudes) appelées Spencer’s springs. Les paysages sont fantastiques… On galère un peu à trouver (la route indiquée par le GPS est fermée) mais grâce à notre incroyable conducteur, on y arrive.
Le soleil est revenu, et on fond à nouveau. On n’est pas seuls : un camping car s’est installé au milieu des sources (plusieurs bassins, trois naturel et un artificiel). On tombe sur un troupeau d’ânes sauvages incroyable avant de décider de se lancer… Mais (au-delà du fait que ça ne fait plus si envie que ça), l’eau est beaucoup beaucoup trop chaude. On repart.
Toujours sans réseau ni GPS, on essaye de chercher un « monument » du secteur, le Lucky Spur saloon (306 Kingston Canyon Rd, Austin, NV 89310).
Toujours « au doigt mouillé », on finit par le trouver à Kingston (alors qu’il est officiellement sur le territoire d’Austin…). Ambiance incroyable, accueil hyper sympa, anniversaire encore, brouhaha dont les Américains ont le secret, échange de tips… (et bières à partir de 3 dollars). On rencontre un jeune chien tout toutou, Jingle, qui met l’ambiance !
C’est un peu à regret qu’on reprend la voiture, avant la nuit. Il nous faut aller à Austin (pas celui du Texas, notre fief, malheureusement) où, même si c’est samedi, tout ferme tôt (dernier resto à 21 heures…). Nickel, aux dernières lueurs du jour…
Austin
On checke-in au motel (le Cozy Mountain Motel, voir et réserver) quasi tout seuls, et comme le meilleur resto de la ville, censé être le dernier encore ouvert, est en fait fermé (une habitude lol), on se rabat sans regret sur la station-service d’à côté. Good news : des chats habitent le motel ! On va se poser un peu (car mine de rien, on fatigue!).
Demain, on continue la Loneliest road et le Nevada
- Notre hébergement : le Cozy Mountain Motel (40 Main St, Austin). Note : 7/10. Petit motel absolument mignon et propre. Difficile de faire mieux dans une si petite ville. Voir et réserver.
- Nos bars et restaurants : Owl Club Bar & Steakhouse (61 N Main St, Eureka, NV 89316). Note : 7/10. Saloon sympa et burgers honnêtes. Lucky Spur Saloon (306 Kingston Canyon Rd, Austin). Note : 9/10. Sagebrush saloon au top. Super ambiance, bières à 3, 4 $, lieu sublime
- Nos visites : Ely (Northern Railway, murals, Central Theater, Ely Renaissance Village), Route 50, Eureka (rue principale, Opera House, Courthouse…), Spencer’s Hot Springs, Lucky Spur Saloon, Austin
J6. Lost sur la Loneliest road, d’Austin à Fernley puis cap sur Winnemucca
Dimanche 21/07/24. La nuit a été presque fraîche et ça n’a pas fait de mal. On traîne un peu au motel ce matin, histoire de trier un peu nos affaires, de bloguer… On commence par une « visite » d’Austin. La ville, minuscule, est vraiment mignonne mais tout est fermé (à part la station service), soit parce que c’est dimanche, soit définitivement, soit, comme on l’a vu ces derniers jours, parce qu’ils avaient mieux à faire (partons sur l’option dominicale).
Après sur la rue principale, nous allons voir le Stokes Castle, projet d’un magnat minier et pétrolier, inspiré de la Campagnie (mouais sur ce point mais ça faut le détour) sur les hauteurs et on reprend la route, toujours la famous Loneliest Road. Il nous manque deux tampons sur le passeport.
A l’heure de la messe (et avant qu’on ne re perde le réseau), le président Joe Biden annonce qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection présidentielle (ce ne sont pas ses drapeaux ni t-shirts qu’on croise en ce moment…). Il doit prendre la parole plus tard dans la semaine, on va suivre et voir ce qui se dit…
Il est l’heure de retrouver la Loneliest road. Elle compte donc officiellement 8 villes, mais on peut la quitter pour des routes secondaires pour d’autres arrêts et attractions (parcs, etc).
Prochaine ville : Fallon. Mais il y a de quoi voir entre les deux. La route s’étire sans fin devant nous, et les paysages n’arrêtent pas de changer : végétation basse, rochers de couleurs, désert, sable…
Oh, un arrêt imprévu ! On adore les surprises, surtout quand on a potassé. Il y a un autre arrêt sur la route, Cold Springs. Un bar resto magasin qui fait aussi motel. Accueil adorable, ambiance d’un autre monde et coup de tampon sur notre passeport. Non loin de là, de magnifiques vaches et des traces du Pony Express (c’est le secteur). Il y a de temps en temps des panneaux d’information, en forme d’état du Nevada.
On (re)crève de chaud, c’est parti (la voiture affiche 104°F, 40 C°) et le soleil brûle. On s’arrête quand même au « pied » d’un « shoe tree » (un arbre à chaussures), certainement le plus gros qu’on ait jamais vu !
L’arrêt suivant n’est qu’à quelque centaines de mètres, et je me souviens que lorsqu’on a préparé ce voyage, il nous avait tapé direct dans l’oeil : Middlegate Station (42500 Austin Hwy, Fallon). Au croisement de deux routes, un bar-resto-station essence-motel historique (1859) qui nous balance dans le passé. Stephen King a dormi ici une semaine et y a écrit des bouts de Désolation.
La particularité est de servir le « Monster burger ». Un burger géant doté d’un challenge : si on le finit (tout seul), on gagne un t-shirt. Malgré la chaleur, Delphine persuade JP de le prendre, à deux : il coûte 25 dollars, c’est l’équivalent de deux petits burgers (et c’est trop rigolo!). Il n’a pas 10 steaks, c’est comme si c’était un normal mais « grossi ». Il est hyper bon, et les frites aussi.
Nous galérons quand même un peu à le finir (question de principe !) mais on y arrive, moins quelques frites. Nous traînons un peu pour digérer et reculer le moment de retrouver la fournaise. Oh, deux musiciens commencent à s’installer ! Des seniors (l’un vient de reprendre sa guitare) qui nous jouent une super sérénade, comme on en trouve que dans des bars comme celui-ci du fin fond de l’Amérique, et qu’on aime tant.
D’ailleurs, le Nevada est le berceau de ce qu’on appelle les « sagebrush saloons », des saloons historiques. Voir la liste ici
Le Middlegate est dans la même famille depuis des décennies. Notre serveuse nous explique qu’elle a pris le relais de sa grand-mère, Betty, 94 ans. Après avoir collé un autocollant Roadie sur la porte et en espérant n’avoir pas trop abusé, on reprend la voiture (garée en plein soleil…).
Cap sur Sand Mountain, des dunes de sables (qui, paraît-il, « chantent » avec le vent). Juste un arrêt photo (l’entrée est payante, 40 dollars la semaine, et les locaux s’adonnent à la luge, au quad…). Mais là, il fait trop chaud, c’est complètement désert.
Fallon
Pas besoin de se faire tamponner le passeport, c’est fait de ce matin à Cold Springs. Mais on fait quand même le tour de la ville, qui paraît « grande » par rapport à Austin et même Ely, et a une très jolie Main street, avec de magnifiques bâtiments, panneaux et casinos. Ne manquez pas la devanture du Nugget, vintage à souhait (70 S Maine St, Fallon) ou le cinéma Fallon, juste en face.
Là aussi, tout est fermé mais on fait quand même une pause photo à l’Overland Hotel & Saloon (125 E Center St, Fallon) et au Fallon Garage en face, qui recèle de petites merveilles (vieilles voitures, pompes à essences, plaques, etc). Petit stop dans l’une de nos stations préférées, qu’on retrouve dans l’état : Maverik, ses super toilettes et super sandwiches (pas pour tout de suite lol!). On met de l’essence et on prend à boire frais (frais frais).
Fernley
La route 50, qui nous plaît décidément beaucoup, continue de nous surprendre avec de nouveaux paysages et de nouvelles couleurs. A Fernley, moins charmante que les précédentes mais animée par de nombreux murs peints plutôt sympas, on cherche une oeuvre, une fleur ramenée du festival du Burning Man (qui d’ailleurs se déroule chaque été pas si loin, à une centaine de miles) mais elle semble avoir été enlevée.
Nous allons chercher notre dernier tampon de passeport au casino WigWam. Ça y est, on va pouvoir fire la demande de notre certificat. On a survécu à la Route 50 et même beaucoup aimé ça.
Pyramid Lake
Il y a pas mal de lacs dans le secteur, aussi étonnant que cela puisse paraître. Nous allons jeter un oeil à l’un de plus célèbres : celui de Pyramid Lake, dans une réserve indienne, celle des Paiute. C’est à 30 minutes au nord de Fernley.
L’entrée est gratuite mais, à en croire les panneaux, il faut un permis pour accéder se baigner ou camper. C’est à vérifier auprès du Visitor Center (709 State St, Nixon). L’eau est hyper bleue, il y a des vagues (!), les gens baignent, des pélicans, des petits lézards gris qui agitent leur queue comme des scorpions (et vraisemblablement beaucoup de feux d’artifice le soir!).
Comme les jours précédents, on prend quelques gouttes puis des torrents de pluie ! Cool, la voiture est nickel et on retrouve temporairement un peu de fraîcheur.
Lovelock et Imlay
Une petite heure de route nous sépare de la prochaine étape, Lovelock. On en profite pour écouter une « copine de roadtrip » : une animatrice radio qu’on adore, Madison, et qui « sévit » désormais sur la station Alt Nation. Nous avons passé des heures sur la route « avec » elle, mais on l’avait perdue d’ouïe depuis plusieurs roadtrips.
Nous sommes déjà passés par Loveland (Colorado) avec des coeurs partout, nous voici à Lovelock, Nevada, capitale des cadenas d’amour. La tradition viendrait de Chine: on accroche son amour via un cadenas et il dure jusqu’à ce qu’il tombe…. Il y en a partout, surtout sur la place principale (Lover’s Lock plaza). On aurait bien fait pareil mais 20 balles le cadenas à la station pour le laisser là dans 5 minutes, bof bof…
Un arc-en-ciel nous accompagne sur la suite de la route. On fait un dernier arrêt au Lightning Mountain Monument (800-804 E Star Peak Rd, Imlay) qu’on avait noté… on ne sait plus pourquoi. Un peu flippant au premier abord, en bord d’I-80, c’est en fait assez chouette, une sorte de palais du Facteur cheval construit par un homme, Frank Van Zant. Libre-penseur, vétéran de guerre, il s’est défini indien Creek et s’est renommé Chief Rolling Mountain Thunder avant de construire ces édifices rendant hommage aux natifs. C’est à voir. Donations encouragées.
Winnemucca
Ce soir on dort à Winnemucca (JP adorait le nom). On a réservé, par… téléphone dans un petit motel pur jus, le Scott Shady Court Motel (400 W 1st St, Winnemucca), hyper vintage avec de petites cabanes. On traverse (encore) une rue de casinos avant d’y arriver. Accueil aux petits oignons, en français, et avec un petit sac cadeau « parce que vous venez de loin ». Rien à côté de celui que nous réserve Scottie, la chatte des lieux, qui se retourne direct pour qu’on lui gratouille le bidou. Notre chambre (la seule occupée de l’aile historique) est vintage à souhait.
Revient la fameuse question : il est 20h30, presque tout est fermé (sauf les casinos), est-ce qu’on se tente un resto ou on joue la raison et le saut en station ? Le destin choisit pour nous : le seul resto encore ouvert jusqu’à 21 heures, un mexicain, a finalement décidé de fermer une heure à l’avance… A nous Maverik (une valeur sûre), pour un sandwich-salade-yaourt.
On rentre à la « maison »; on a pas mal de choses à faire pour préparer les jours prochains (et y a America’s Got Talent à la TV!).
Demain ? Direction l’Idaho !
- Notre hébergement : le Scott Shady Court Motel (400 W 1st St, Winnemucca). Note : 7/10. Motel vintage, mignon et propre. Voir et réserver. Voir les autres hébergements à Winnemucca
- Nos bars et restaurants : Middlegate Station (42500 Austin Hwy, Fallon). Note : 9/10. Saloon historique et sublime. Un must.
- Nos visites : Route 50, Austin, Cold Springs, Shoe Tree, Middlegate Station, Sand Mountain, Fallon, Fernley, Pyramid Lake, Lovelock, Lightning Thunder Mountain, Winnemucca
J7. Lost de Winnemucca (Nevada) à l’Idaho
Lundi 22/07/24. Petit tour du propriétaire, au Scott Shady Court de Winnemucca. On avait insisté pour être dans les (fausses) petites cabanes, mais les historiques (avec des noms de saintes) sont de l’autre côté et visiblement en rénovation. Nous tchatchons un peu avec les proprios, vraiment adorables; lui parle un peu le français, car ses ancêtres ont quitté les Pyrénées après la 2e Guerre mondiale pour venir s’installer ici. Cela me fait penser qu’on est dans un coin avec beaucoup d’origines basques, des restos etc. Plus de 4% de la population de la ville est concernée ! Une petite caresse à Scottie et nous voilà repartis.
Arrêt café et essence au paddock, petit tour de ville. Le centre est sympa, et de jour elle a un autre caractère, entourée par les montagnes. Réputée la plus « friendliest » (sympathique) du Nevada (c’est vrai que c’est ici qu’on a eus les contacts les plus chaleureux depuis notre arrivée), la « branchouillisation » n’est en revanche pas (encore) passée par elle… Mais c’est une bonne étape sur la route. Il y a une chambre de commerce avec des expos de (beaucoup) d’animaux empaillés et un « buckaroo hall of fame » (c’est le cowboy local). Au fait, Winnemucca vient du nom d’un chef Paiute.
Battle Mountain
Après avoir roulé un peu, on s’arrête dans une ville qui n’a absolument aucun intérêt ou presque (non, c’est pas gentil). Mais une place particulière dans notre coeur depuis la préparation de ce roadtrip, Pourquoi ? Parce qu’elle a pour surnom « the Armpit of America ». L’aisselle, le dessous de bras de l’Amérique.
L’histoire (comme on les adore et qui prouve toujours la capacité des Américains de rebondir ou de faire contre-feu de tout bois) ressemble un peu à celle de la Loneliest road que l’on vient de quitter: en 2001, un journal (le Washington post) a publié un article atroce sur la ville, la traitant donc de dessous de bras de l’Amérique, « avec des bâtiments moches et des gens méchants ».
Plutôt que de se vexer, la ville l’a pris en dérision et surfé dessus pour se faire de la pub en lançant un festival, sponsorisé par les déodorants Old Spice (lol), « the armpit festival », qui n’existe plus depuis 2005 et n’a duré que quelques éditions.
On s’arrête dans la rue principale. Le Owl club, casino et resto, a un très chouette panneau, au moins (et il ne reste visiblement pas de trace de l’histoire de l’aisselle). Bon, sinon, on crève toujours de chaud (37°C) et on a les aisselles bien chaudes.
Elko
Sur la route du California trail (on a repris de grandes autoroutes toujours panoramiques mais blindées de camions, finie la solitude de la 50!), on s’arrête à Elko, une autre « grande » ville. La très belle surprise du secteur : partout, de magnifiques panneaux de motels, de casinos, des graffs et murs peints, et un peu plus d’animation qu’ailleurs.
Le plus beau est certainement l’ours blanc géant du Commercial Casino (en travaux et fermé aujourd’hui, sinon il y en a aussi un empaillé dans le lobby!). On balade, on claque des photos, un peu de shopping western dans un magasin historique, JM Capriola (500 Commercial St, Elko, ils font aussi des selles à l’étage) et on va manger un bout dans un resto historique de la ville, plus que centenaire, et.. basque, le Star Hotel (246 W Silver St, Elko).
Ça paraît un peu cher mais les repas sont servis complets, avec soupe (au chou), salade et pain (entre guillemets le pain quand même). On prend un steak et un sandwich BLT basque (avec poivrons and co). Très bon, et accueil très sympa, mais trop ! Ou trop sain, lol.
On prend (comme tous les jours) des gouttes de pluie en sortant. Ce temps est fou, dans ces contrées sans fin : à droite, c’est grand soleil qui brûle, à gauche nuages noirs et au milieu une lumière presque surnaturelle entre les rideaux de pluie.
Nous enchaînons avec le canyon de Lamoille (une « ville » porte le même nom), un « petit » canyon hyper vert où aller chercher la fraîcheur. On y rencontre des marmottes, des écureuils, des oiseaux… La route est sublime et se termine en cul-de-sac. Pour rejoindre l’étape suivante, on prend les routes de campagne, entre les ranchs et les ferme. On a encore l’impression d’avoir fait 5 voyages en une journée!
Wells
Arrêt essence et photo dans cette mini commune aux vieux panneaux, où on avait fait de chouettes photos lors de notre dernier passage. Mais il n’y a pas grand chose à faire à Wells, hormis un arrêt à la station. On en profite quand même pour poster notre passeport de la Route 50 tant qu’on est dans le Nevada.
On a encore pas mal de route (on le savait) avant d’arriver dans l’Idaho et notre nuit d’étape. La lumière de fin de journée est toujours aussi dingue… C’est à Jackpot, ville-frontière casino sans grand intérêt, qu’on dit au revoir au Nevada (on y repasse).
Le live continue à part les Roadies, avec un deuxième chapitre spécial Idaho. Rendez-vous là-bas et sur les réseaux sociaux
- Notre hébergement : le Fillmore Inn (102 Fillmore St, Twin Falls). Note : 9/10. B&B charmant et pratique dans Twin Falls. Super breakfast et les écureuils sur le perron. Dommage, Denise a prévu de partir à la retraite à la fin de l’été. Voir et réserver. Voir les autres hébergements à Twin Falls
- Nos bars et restaurants : The Star Hotel (246 W Silver St, Elko). Note : 7/10. Resto basque d’Elko. Un classique
- Nos visites : Winnemucca, Battle Mountain, Elko (JM Capriola), Lamoille Canyon Scenic Byway, Wells, Jackpot
Au cours de ce roadtrip, nous serons accompagnés par de fidèles partenaires : les assurances Chapka (oubliez pas les 5% de réduction), Great American West pour l’Idaho, San Francisco Travel et Travel Oregon. Il s’agit de « collaborations commerciales non rémunérées », nous avons été invités à découvrir certains hébergements (comme le Fillmore Inn), certaines activités mais nous n’avons pas été payés pour y aller. Nous avons choisi d’aller dans ces états, de faire ce parcours, ces étapes, ces activités. Surtout, tous les avis et commentaires nous reviennent, en toute liberté (ce dont nous ne nous priverons pas, vous nous connaissez).
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