Saviez-vous que le film d’animation « Cars » (: 4 roues » en français), sorti en 2006 par les studios Pixar-Disney, est l’une des plus belles odes jamais écrites à la Route 66 ? Vous hochez certainement déjà de la tête pour dire oui et on va vous donner l’occasion de rire (/vous moquer) : pas nous, enfin on a mis un moment à s’en rendre compte. Ben oui.
Pourquoi ? D’abord parce que quand on a vu « Cars », on n’avait jamais mis une roue sur la Route 66 (ni aux Etats-Unis d’ailleurs). Ensuite parce qu’on ne l’a regardé que d’un oeil (moi, Delphine, caution officielle dessins animés de la team, l’ayant immédiatement classé dans le rayon « film de mecs » faute de lapins qui chantent). Et enfin parce qu’on n’a pas tilté, lors de nos premiers passages sur la Route 66. Et puis la dernière fois, à force de voir ces vieilles voitures avec de gros yeux sur le parebrise un peu partout le long de la Mother road, on a capté. Cars est un hommage à la 66.
Ses créateurs, John Lasseter en tête (le directeur artistique de Pixar et désormais aussi de Disney, un génie à qui l’on doit aussi Toy Story, Ratatouille, Wall-E et Là-Haut), sont partis une dizaine de jours sur la 66 en 2001, pour y faire des repérages et recueillir des témoignages, accompagnés de Michael Wallis, l’historien « officiel » de la Mother Road. Ils ont loué des Cadillac blanches qu’ils ont décorées de tout ce qu’ils trouvaient sur le bord de la route (des objets qu’ils ont enterré dans le désert à la fin de leur roadtrip, comme les grands enfants qu’ils ont l’air d’être).
> Pourquoi la Route 66 s’appelle Route 66 ?
> Route 66 : grandeur, décadence et renaissance
>#1 : notre Route 66 en Illinois, Missouri, Kansas et Oklahoma
> #2 : notre route 66 au Texas
> #3 : notre route 66 au Nouveau-Mexique
>#4 : notre route 66 en Arizona
> #5 : notre route 66 en Californie
> #6 : 10 indices qui prouvent que vous êtes bien sur la Route 66
> #8 : Ludo Bonnet, le plus 66ter de nos Roadies
Comment Cars a ranimé la Route 66 ?
Le réalisateur en a eu l’idée en 2000, alors qu’il parcourait le pays et la 66 en vacances avec sa famille (en camping car). Joe Ranft (qui a prêté sa voix à plusieurs personnages de dessins animés dont le dernier, Red, le camion de pompier de « Cars »), était de la partie (le film lui est dédié car il est décédé avant sa sortie, en 2005). Le film a indéniablement participé à une nouvelle renaissance de cette route mythique. On le voit sur place, à toutes les voitures « tunées » comme celles du film, aux photos souvenirs…
La Route 66 de Cars
Radiator Springs, c’est un peu toutes les villes. Les personnages sont des patrons de diners, de stations-service, des historiens… La team Pixar a été aidée par Angel Delgadillo, le barbier de Seligman, l’Ange de la 66, la mémoire de la Mother road… Comme d’habitude, le long métrage est truffé de clins d’oeil (à la 66 ou non) et d’un sens du détail et d’une intelligence folle.
Du coup on a re-regardé Cars et on s’est amusés à reconnaître tout le monde. On s’est aussi beaucoup documentés. Les créateurs (et peut être aussi les commentateurs) se sont vraiment pris le chou : chaque lieu, chaque personnage est un mélange de plusieurs, et il n’y a pas une plaque d’immatriculation qui ne soit pas une référence à quelque chose.
Get your kicks on, on vous emmène en roadtrip Cars !
LE PITCH DU FILM
Au cas où vous ne l’ayiez pas vu, on vous raconte l’histoire vite fait. C’est celle de Flash McQueen, un bolide de course arrogant qui ne pense qu’à gagner et décrocher sa place dans la grande team Dinoco. A l’issue du championnat de Nascar, il se retrouve ex-aequo avec deux autres voitures (le coureur légendaire et l’éternel second). Une course est prévue à Los Angeles pour les départager. Flash doit traverser le pays pour rallier la Californie, mais tombe de son camion pendant la nuit et se retrouve à Radiator Springs, une ville désertée de la Route 66, où les habitants font de leur mieux pour la maintenir en vie. Comme il a endommagé la route, il est condamné à une peine de travail d’intérêt général et doit la réparer. En le faisant, il finit par s’attacher au coin et à comprendre ce qui est arrivé à Radiator Springs : avec le passage de l’I40, cette bourgade touristique a tout bonnement été rayée de la carte. Flash va contribuer à la faire réapparaître et à la faire renaître.
Re-regardez-le, vous ne le verrez plus de la même façon.
LES PERSONNAGES
Flash McQueen
Le héros de « Cars », Flash McQueen, concurrent au Nascar, est une voiture de course rutilante et arrogante qui atterrit malgré elle à Radiator Springs, une ville abandonnée de la 66, sur la route de la Californie. Obligé d’y rester, il finit par y prendre goût. Mais n’a apparemment aucun lien avec un personnage existant sur la Route 66. Son slogan : « Catcha! » (« Ka-Chow » en anglais).
On voit ses répliques en carton partout le long de la Mother Road (par exemple au milieu de la rue principale de Seligman).
Sally Carrera
Sally est une Porsche 911 Carrera (contemporaine) hyper bien carénée. Ex-avocate à Los Angeles qui est restée à Radiator Springs après y être tombée en panne, elle est très engagée dans la survie de sa ville, officie toujours à la cour de justice locale et tient le Cozy Cone motel. Elle est inspirée de Dawn Welch, la patronne du Rock Café (voir la fiche détaillée) de Stroud (Oklahoma). Elle aussi a été très engagée dans la sauvegarde de la 66. A l’origine, Sally aurait dû être une Ford Mustang ! Attention spoiler : à la fin, elle est en couple avec Flash.
Personnellement, on voit aussi un peu d’Angel Delgadillo (le barbier de Seligman considéré comme l’Ange de la 66 pour avoir bataillé pour sa sauvegarde). Bizarrement, il n’a pas de personnage « officiel » dans le film alors qu’il a été consultant et que « Cars » serait principalement basé sur ses souvenirs. Bien que trop jeune pour avoir connu l’âge d’or de la 66, Sally est bien sa mémoire.
Martin (Mater)
Cette dépanneuse rouillée (qui fait office de fourrière), un peu brute de décoffrage, devient vite le meilleur ami de Flash. Martin (« comme dans Aston Martin« ) en français, (Tow) Mater en VO, existe « vraiment » : il est garé devant une ancienne station-service Kan-O-Tex, devenu café et giftshop, à Galena (Kansas). Ce dernier a ouvert après la sortie du film sous le nom de « 4 Women on the Route » puis rebaptisé « Cars on the Route 66 (voir la fiche détaillée)« . Le véhicule est un camion International Harvester de 1951 (« mixé » avec d’autres modèles), beaucoup utilisé dans les mines du Kansas.
Le personnage lui-même a été inspiré de trois hommes :
- 1. Dean Walker, le président de l’association Historic Route 66 de Riverton (Kansas), surnommé « Crazy legs Walker » (« Walker aux jambes folles« ) qui a la particularité de pouvoir tourner ses jambes à 180 degrés (regardez bien ses pieds sur la photo). La spécialité de Martin est donc de rouler en marche arrière comme personne, technique qu’il apprend à Flash McQueen.
- 2. Douglas « Mater » Keever : un fan de Nascar de Caroline du Nord dont « Mater » est le surnom. Lasseter l’a rencontré en 2001 lors de repérages sur le circuit automobile de Charlotte. Il s’est présenté à lui exactement comme Martin se présente à Flash dans le film. Il prête aussi sa voix à un supporter pendant la course.
- 3. Harvey Russell : gérant du magasin Sandhills Curios Shop d’Erick (Oklahoma). C’est à lui que Martin doit son accent redneck (dans la VO).
Doc Hudson
Médecin (donc mécanicien) et juge de Radiator Springs, le Doc Hudson a la classe (et la voix de Paul Newman en VO dont il a aussi les yeux bleu). Et un secret : il a été une star de la course automobile. Cette Hudson Hornet de 1951 est la « Fabulous Hudson Hornet« , l’une des voitures de courses les plus mythiques. Détentrice du record à la Piston Cup (dans le film) et de 27 courses en une saison, comme la vraie Hudson Hornet au Nascar en 1952. Sa carrière s’est achevée brusquement en 1954 (comme le vrai pilote Herb Thomas, champion en 1951 et 1953), lorsqu’il a été accidenté dans le dernier tour. Personne ne le sait à Radiator Springs (c’est Flash qui le découvre en trouvant ses trophées dans son garage). Il lui apprend à négocier les virages puis finira par devenir son directeur technique.
Le personnage du Doc serait inspiré de plusieurs « Docs » :
- Celui du film « Doc Hollywood« (« What ? Dead again ? » en VO) avec Michael J. Fox. Le film, sorti en 1991, parle d’un médecin qui rêve de Beverly Hills mais se retrouve dans une petite ville de campagne et doit réparer la clôture du juge qu’il a endommagée…
- Walter Mason (surnommé Doc), que l’équipe a rencontré lors de ses repérages. Ami proche de Michael Wallis, l’historien de la 66 qui a inspiré le personnage de Shérif (voir plus loin), ce vétérinaire a géré un motel à Clinton (Oklahoma) pendant 40 ans. Il a donné le terrain qui a accueilli le musée de la Route 66, réputé meilleur du genre.
C’est le dernier film auquel le grand acteur Paul Newman, lui aussi pilote automobile, a participé. Décédé en 2008, les réalisateurs ont choisi de « faire mourir » aussi Doc Hudson, dès l’ouverture de « Cars 2« .
Fillmore
Fillmore est un van Volkswagen des années 1970, comme on les adore. Un baba-cool peint de grosses fleurs qui tient une station de carburant bio à Radiator Springs.
Son rôle est relativement mineur, inversement proportionnel à celui qui l’a inspiré : Bob Waldmire. Cet artiste hippie a été distingué pour son rôle dans la sauvegarde et la renaissance de la 66, à laquelle sa vie est étroitement lié. Bob est le fils des premiers gérants du Cozy-Dog drive-in de Springfield (Illinois). Après avoir parcouru le pays à bord de son minibus orange, Bob, dessinateur, reconnu pour ses cartes postales et ses fresques de la Mother road, s’est posé à Hackberry et y a rénové et rouvert l’épicerie, devenue le Hackberry General Store (Arizona), l’un des plus beaux magasins de la route qui fait aussi office de visitor center. Il l’a vendu en 1998. Bob Waldmire est décédé en 2009.
Son bus existe toujours : il est exposé au Route 66 Hall of fame (museum) de Pontiac (Illinois).
Le bus ne s’appelle ni Bob ni Waldmire : c’est une demande expresse de sa part. Ce végétarien convaincu ne pouvait pas imaginer « se » retrouver sous forme de jouet dans les Happy meals pour enfants des McDonald’s du monde entier ! (déjà que son père revendique l’invention du « corn dog », une saucisse entourée de pâte à beignet toujours servie sur un bâtonnet au Cozy-Dog). Les créateurs de « Cars » ont alors baptisé Fillmore en référence à la salle de spectacle de San Francisco qui a accueilli de grands noms des années 1960-70 comme Jimi Hendrix, que le baba-cool écoute en boucle.
Flo
Flo est un prototype de 1957 (un véhicule de démonstration de ceux que General motors présentait lors de salons itinérants baptisés Motorama). Elle tient le diner de Radiator Springs (donc une station-essence), le Flo’s V8 Café, et est mariée à Ramone le carrossier.
C’est Fran Houser, l'(ex) patronne du Midpoint Café d’Adrian (le milieu « officiel » de la 66, au Texas), de 1990 à 2012. Le café (qui a aussi inspiré le Flo V8 Café, par ricochet) est toujours ouvert, et Fran y a gardé une petite boutique.
Shérif
Comme toute ville (même désertée) qui se respecte, Radiator Springs a son shérif : Shérif, campé par une Mercury Police cruiser 1949, une voiture de police noire et blanche surmontée d’un gyrophare.
Le personnage est une référence à Michael Wallis, historien reconnu de la 66 (auteur notamment d’une Bible du genre, « Route 66 : the Mother road« , parue dans les années 1990). Habitant de Tulsa (Oklahoma), il a servi de guide à la team Pixar lors de ses repérages. Sa femme Suzanne est l’auteur d’un bouquin sur les coulisses de Cars (« The Art of Cars »). Wallis a même prêté sa moustache à Shérif.
Lizzie
Lizzie est l’ancêtre de Radiator Springs, la veuve du fondateur de la ville, Stanley. Elle tient toujours le magasin de souvenirs de la rue principale, le Curio Shop.
Deux femmes importantes de la Route 66 pourraient être reconnues en elle :
- 1. Dot Levitt : elle tient le Dot’s mini-museum de Vega, au Texas.
- 2. Lucille Hamons : elle a longtemps tenu une station-service (Provine puis Lucille’s) à Hydro (Oklahoma), désormais classée et fermée. Décédée en 2000, ce personnage de la route a souvent été surnommée « Mother of the Mother road » (« la mère de la Route mère, la 66« ).
Ferrari et grands pilotes
De nombreux clins d’oeil sont faits aux grands pilotes tout au long du film. Michael Schumacher prête par exemple sa voix à la Ferrari F430 star qui débarque chez Luigi pour s’offrir un nouveau train de pneus. Richard Petty, champion de Nascar, double le King et Mario Andretti « joue » son propre rôle.
Les tracteurs
On dirait des vaches, mais les tracteurs « Chew All« , qui se déplacent en troupeau, sont en réalité un clin d’oeil aux « wild burros« , ces mules « sauvages » descendantes de celles des prospecteurs qui sont les emblèmes d’Oatman en Arizona. Martin et Flash jouent à les réveiller dans la nuit, et le lendemain, ils envahissent la rue de Radiator Springs, comme le font les ânes d’Oatman.
OÙ EST RADIATOR SPRINGS ?
C’est l’une des questions que se posent le plus les fans de Cars ou de Route 66 : mais où est donc Radiator Springs, la ville de la 66 et du comté de Carburator désertée avec le passage de l’autoroute et où la plupart des échoppes ont fermé ?
Grâce à plusieurs indices données dans le film d’animation, on sait qu’elle se trouve sur la Route 66, à un décrochement de l’Interstate 40. Lors d’un flashback, une carte est sortie et les observateurs sont formels : géographiquement, il s’agirait de Peach Springs, une petite ville d’Arizona, entre Seligman et Kingman.
Mais beaucoup d’observateurs (et spectateurs) voient en elle un peu de Glenrio (ville fantôme du Texas), certains de Cool Springs (Arizona), d’Oatman (pour l’arrivée après des virages spectaculaires) ou encore de Seligman.
La force de Pixar est d’avoir créé une ville qui ressemble un peu à toutes celles que l’on trouve sur la 66. D’abord en multipliant les références à des commerces ou des lieux existants (lire ci-après), les clins d’oeil et les anecdotes, mais surtout en recréant une ambiance, un esprit commun à toutes les villes qui ont connu la grande époque de la Mother Road et son déluge d’automobilistes, avant de retomber dans l’oubli, total ou non.
A Radiator Springs, on trouve dans la rue principale les ingrédients de la majorité de celles qui ont survécu : un diner, une station-service, un magasin de souvenirs, des vieux panneaux et des échoppes abandonnées. Et une joyeuse communauté.
On s’y croirait… à Disneyland
La ville de Pixar a été fidèlement recréée en 2012 au Disneyland Adventure park, à Anaheim en Californie, à proximité de Los Angeles. L’une des attractions les plus chères au monde, sur près de 5 hectares. On s’y croirait. On peut déjeuner sur place ou se frotter à diverses attractions : auto-tamponneuses au milieu du troupeau de tracteurs, circuit dans le noir, balade à travers les paysages accompagnés des personnages. Un « monde » plus modeste existe aussi à Disneyland Paris.
LES LIEUX DE RÉFÉRENCE
La montagne : Cadillac Range
Des montagnes particulières encadrent Radiator Springs. Elles matérialisent en réalité la silhouette d’un lieu bien connu sur la Route 66 au Texas : le Cadillac ranch d’Amarillo. Une oeuvre d’art (composée de Cadillacs plantées le « nez » dans le sol) qui évolue sans cesse au gré des coups de bombe de peinture de ses visiteurs. Quant à la montagne aplatie au centre, elle rappelle la forme de celle qui a donné son nom à Tucumcari (Nouveau-Mexique), et la « butte à Willy » le rocher « Mexican hat » de l’Utah (hors 66).
> Voir la fiche complète du Cadillac Ranch
La fourrière de Martin
La fourrière de Martin n’existe pas vraiment. Mais comme la sympathique dépanneuse est garée devant une ancienne station-service (Kan O Tex) de Galena au Kansas, on peut en déduire, par extension, que son échoppe y correspond. Rénovée, l’ancienne station est devenu un café après la sortie du film : d’abord appelé « 4 Women on the Route 66 » puis rebaptisé « Cars on the Route 66 ». On y joue à fond la carte « Cars ».
> Voir la fiche complète du Cars on the Route
Le motel Cozy Cone
Le Cozy Cone motel tenu par Sally « copie » un monument emblématique de la Mother road : le Wigwam motel et ses chambres qui ressemblent à des tipis indiens. Pixar se serait inspiré plus précisément de celui d’Holbrook en Arizona (mais il y en a un autre à Rialto, à côté de San Bernadino, au bord de la 66 en Californie. On peut toujours dormir dedans.
> Voir la fiche complète du motel Wigwam d’Holbrook
Mais le Cozy Cone motel lance aussi un clin d’oeil au Blue Swallow de Tucumcari (avec son panneau « 100% refrigerated air ») mais aussi au Roy’s motel d’Amboy. Son nom est une référence à celui du Cozy-dog drive-in de Springfield (Illinois).
Radiator Springs Curios : le magasin de souvenirs de Lizzie
Avec son panneau « Here it is », le magasin de souvenirs de Lizzie est un mélange entre le Jackrabbit trading post de Joseph City (Arizona), avec son mythique panneau à la silhouette de lièvre (remplacé ici par celle de la Ford T) , et du Sandhills Curiosity shop d’Erick en Oklahoma (tenu par un couple de rednecks musiciens fiers de l’être). Lizzie est la veuve de Stanley, le fondateur de Radiator springs.
Le magasin de pneus de Luigi
Le Casa della Tires, garage de l’Italien Luigi, et sa tour de pneus, rappelle évidemment la Tour de Pise (en Italie). Mais on peut aussi y voir d’autres tours (empilement de voitures à Berwyn, Illinois, désassemblé en 2008, ou château d’eau penché de Groom au Texas, qu’on croise le long de la 66).
Crédit photo DR Flickr
La carrosserie de Ramone house of body art
Ramone (qui change en permanence de couleur) est le mari de Flo et il tient la carrosserie (« House Body of art ») de Radiator Springs. C’est aussi le tatoueur de la ville. Ce magasin magnifique reprend l’architecture Art-deco de la Tower station & U-Drop-inn Café and motel de Shamrock, au Texas. Le bâtiment, rénové, fait aujourd’hui office de visitor center.
> Voir la fiche détaillée de la station U-Drop Inn
Flo’s V8 Café
Le design du Flo’s V8 Café est inspiré d’un moteur. Mais comme sa propriétaire est inspirée de celle du Midpoint Cafe d’Adrian (Texas), il l’est un peu aussi. L’esprit et le design du lieu rappellent plein d’autres diners le long de la Mother road. Pour les habitants de Radiator Springs, le diner est une station-service.
Fillmore’s organic fuel
Le baba-cool Fillmore (le minibus VW) a bien sûr sa station essence bio ! La boutique est installée dans l’une de ces maisons-dômes qu’on affectionne, et qui selon plusieurs observateurs pourrait être un clin d’oeil à deux existantes aux abords de la 66 : le trading-post de Meteor City, entre Winslow et Meteor Crater (Arizona), peint d’une immense fresque 66 signée Bob Waldmire, et d’une autre à Lupton (Arizona) qui abrite un Indian market museum.
Le Racing museum
Dès le début du film, on voit le panneau du Glenrio motel et des bâtiments qui rappellent la ville-fantôme du même nom, à la frontière entre Texas et Nouveau-Mexique. A la fin, le motel est rénové et accueille le « Racing museum » issu de la collection personnelle de Doc Hudson.
Le Wheel Well motel
Quand Sally et Flash se baladent, ils le voient à l’abandon. Le Wheel Well motel, à l’écart de la ville, où Sally est tombée en panne à son arrivée à Radiator Springs. A la fin du film, ils le rénovent et le rouvrent.
Ce motel atypique est un mélange du Wagon Wheel motel toujours ouvert de Cuba (Missouri) et du Chief Yellowhorse trading post de Lupton (Arizona).
La balade américaine de Sally et Flash
Après un peu plus d’une heure de film, Sally et Flash partent en balade. Ils traversent des paysages de rochers rouges, de forêt, des cascades… Qui mêlent des références 66 à des sites qui ne sont pas dessus mais ont toujours été des « crochets » touristiques pour les automobilistes de la Mother road.
La forêt pourrait par exemple être celle qui mène au Grand Canyon, au départ de Flagstaff, l’Ornament valley Monument valley, les cascades celles d’Havasu Falls (au départ de Peach Springs mais non accessibles en voiture), traversées par un pont qui évoque ceux du Diablo canyon de Two Guns (Arizona), du Colorado street bridge de Pasadena (Californie) et du Cyrus Avery Route 66 Memorial bridge de Tiulsa (Oklahoma). Quand aux virages en épingle, ils rappellent ceux du spectaculaire Sitgreaves Pass qui mènent à Oatman (Arizona). Et les tunnels ressemblent vraiment à ceux de la Mount Carmel highway de Zion national park (Utah).
Ils ont inspiré les créateurs du film
Pour créer Cars, la team Pixar a parcouru une bonne partie de la Route 66, s’est imrégnée des paysages et des personnages. Tous ne sont pas « dans » le film mais ont été remerciés au générique :
Où voir des voitures Cars ?
Depuis la sortie du film, la Route 66 s’est mise aux couleurs de Cars. On peut voir de nombreuses voitures qui représentent les personnages garées un peu partout, et de la déco à l’intérieur des commerces aussi. Il y en a même hors 66 (à Moab, Utah, par exemple, devant l’Eklecticafé ).
Voici une petite liste (non exhaustive) pour ne pas les louper :
- Au Kansas : Martin est toujours devant son ancienne station devenu le café « Cars on Route 66 » à Galena
- Au Texas : plusieurs voitures devant le Hickory Inn Cafe, à côté du Vega Motel (à Vega)
- En Arizona : un peu partout à Seligman (derrière le Snow Cap, devant le Copper Cart Café…), devant le Wigwam motel d’Holbrook, le Caverns Inn de Peach Springs…
> Sources : « Cars : 4 roues » (2006), Pixar Wiki, Wikipedia (fr & eng), LA Times, NY Times, Pixarroom … Photos DR Pixar-Disney, Wikipedia, Flickr
> Pour aller plus loin
> Pourquoi la Route 66 s’appelle Route 66 ?
> Route 66 : grandeur, décadence et renaissance
>#1 : notre Route 66 en Illinois, Missouri, Kansas et Oklahoma
> #2 : notre route 66 au Texas
> #3 : notre route 66 au Nouveau-Mexique
>#4 : notre route 66 en Arizona
> #5 : notre route 66 en Californie
> #6 : 10 indices qui prouvent que vous êtes bien sur la Route 66
> #8 : Ludo Bonnet, le plus 66ter de nos Roadies
Super article dommage je n’ai pas vu de carte qui précise ou sont prises les photos
Super article ! Pleins de choses que je n’avais effectivement pas remarqué quand j’ai vu le film la première fois (bien avant d’aller sur la route 66), il faut absolument que je le revois ! 🙂 Merci pour l’article !