Coucou les Roadies. C’est parti pour un nouveau roadtrip US, de printemps et dans l’Old South, le Vieux Sud américain. Au programme : 45 jours au départ d’Austin via le Texas, la Louisiane, le Mississippi, l’Alabama, la Floride, la Géorgie, les deux Caroline (nord et sud), le Tennessee, l’Arkansas, le Missouri, le Kansas et l’Oklahoma, de belles rencontres en perspective, des hébergements insolites, des bons plans et, on l’espère, de bonnes tranches de rigolade et de partage. Notre projet de parcours est ici.
Comme chaque année depuis 4 ans, on vous emmène avec nous et on va tenter de vous le faire vivre encore davantage en live. Rendez-vous ici pour les résumés au jour le jour, sur Facebook pour les comptes-rendus et albums-photos quotidiens mais aussi sur Twitter, Instagram et (tenez-vous bien) Snapchat (ID : lostinthe-usa), pour du vrai direct.
N’hésitez pas à réagir, à partager vos bonnes adresses ou à nous faire coucou, si nos routes sont amenées à se croiser!
> La deuxième partie : Géorgie et Caroline du Sud
> La troisième partie : Caroline du Nord, Tennessee, Mississippi & Arkansas
> La quatrième partie : Route 66, Missouri, Kansas, Oklahoma et Texas
1. Lost in Austin, again (Texas)
6/05/16. Après une bonne journée d’avion (tout s’est passé nickel, au départ de Lyon via Londres), on est arrivés en fin d’aprem à Austin (Texas). On frôle les 30°C, ça fait tout bizarre (et du bien !). On a choisi notre monture pour les 45 prochains jours : ce sera une Chevrolet Equinox, gris foncé (quasi noir). On a retrouvé nos grands amis, Cécile et Cyril, qui seront trois lorsqu’on reviendra les voir avant de repartir, fin juin.
On va essayer de ne pas être jetlagués (c’est bien parti !). Samedi, on a prévu de profiter de nos copains et à nouveau d’Austin; il nous reste quelques lieux à voir, en particulier de tournage et des jardins.
7/05/16. Réveil à 6h30, avec les poules. On prépare, on organise un peu et à midi, on prend le chemin d’une institution : le County Line on The Lake, un pro du barbecue depuis 40 ans qu’on avait essayé de nuit lors de notre dernier séjour et qu’on voulait absolument voir de jour. C’était exceptionnel, dans l’assiette et autour : la terrasse surplombe la rivière, et des dizaines de tortues s’invitent au bord. On a eu du mal à repartir.
Mais il fallait qu’on se remette en jambes, malgré les plus de 30°C. On a fait un tour au jardin botanique, sur South Congress, fait des photos de trucs rigolos et bu une bière au Texas Chili Parlor (théâtre du film « Boulevard de la Mort » ). On a fini la journée de façon incroyable et imprévue, dans un drive-in : le Blue Starlite, juste à côté de l’aéroport. Hasard du calendrier, c’était une soirée spéciale pour le festival international des Drag queens… On a donc eu droit à un show suivi de la projection d' »Extravagances » , avec Patrick Swayze et Wesley Snipes en drag-queens. On a presque eu froid en raison d’un vent violent, et c’est c’est vannés qu’on est rentrés à la maison.
2. Lost in Lockhart, Seguin, Gonzales, Shiner & Wharton
8/05/16. On tient déjà une bonne cadence, et c’est tôt qu’on s’est réveillés ce matin. Ca tombe bien car c’était le jour du grand départ en roadtrip !!!! Le temps n’était pas avec nous : on a vu pour la première fois Austin sous la pluie, avec l’annonce de gros orages sur le Texas. Normalement on devrait à peu près passer au travers. Après avoir embrassé Cécile et Cyrille, aujourd’hui on a tracé la route vers l’Est, direction Houston.
Plutôt que prendre l’autoroute, on a préféré rouler à l’intérieur des terres. On n’a évidemment pas été déçus : dans un décor de Hill Country (champs à perte de vue, troupeaux de vaches, longhorns, chevaux…) , on a suivi la route bordée de fleurs sauvages (on a raté les Bluebonnets de peu, snif), on a fait de nombreux chouettes arrêts : un super barbecue chez Blacks, l’historique de la capitale mondiale du genre, Lockhart, la plus grande (fausse) noix de pécan du monde à Seguin, une très jolie petite ville qui a vu naître Jerry Hall et compte un nombre impressionnant de demeures historiques classées plus belles les unes que les autres, la Spoetzl brewery à Shiner (d’où sort la super bière Shiner Bock) , des choses imprévues mais très photogéniques. Bref, on est « taquets » et très heureux de voir que vous aussi !
Ce soir on dort dans un motel insolite : le Tee-Pee, à Wharton. Ce dimanche, c’était la Fête des mères aux USA, un jour férié (cela n’a pas modifié notre programme, mais c’est l’occas’ d’embrasser les nôtres, si elles ont le temps de venir faire un tour par ici…).
3. Lost in Houston et Galveston
9/05/16. On a passé une curieuse nuit dans notre tipi… On a fait une drôle de rencontre avec des jeunes du coin, puis dormi avec le bruit des grandes rafales de vent (et aussi de la route lol). Au réveil, le temps était encore loin d’être au beau fixe… Après un tour au joli downtown historique de Wharton, on a repris la route, direction Houston, beaucoup moins belle que les petits chemins pittoresques du Hill Country.
Comme vous le savez déjà, on avait « un problème » avec Houston (#jeudemot, #aventurespatiale) depuis notre dernier passage, et on voulait lui redonner une chance. Ça lui a plutôt réussi : on ne comprend toujours pas trop comment cette ville tentaculaire fonctionne, mais on a moins galéré sur ses autoroutes géantes et vu des choses top : un armadillo géant, la magnifique skyline, le mignon Buffalo bayou park, le quartier des musées, un super graff (« Houston is inspired »)… Mais le coup de cœur du jour revient à l’Orange Show Museum (enfin, le Smither Park en construction à côté) : des sculptures géniales en mosaïques et autres morceaux de verre de récup. Exceptionnel, vraiment. On l’avoue, on a encore passé notre tour pour la visite du Space Center de la Nasa… On a pris quelques gouttes de pluie au passage, mais rien à côté des dramatiques inondations qu’a connues Houston ces dernières semaines.
Après avoir fait notre premier plein d’essence, on a pris la direction de Galveston, au bord du Golfe du Mexique, qu’on connaît déjà. …. Pour une petite cinquantaine de dollars, on dort dans un motel comme on les aime (le Beachcomber Inn), tout cosy (mais pas au bord de l’eau). Après avoir beaucoup débattu pour trouver LE spot à coucher de soleil, on s’est installés au « Jimmy’s on the pier », un bar-restau de fruits de mer sur un ponton. On était seuls au monde (avec quand même les pélicans et les mouettes) et on s’est régalés. On est rentrés tôt au Beachcomber pour préparer la journée de demain…
4. Lost de Galveston à la péninsule Bolivar
10/05/16. Ce matin, on s’est (re)lancés à la découverte de Galveston, station balnéaire texane immense, maintes fois touchée par des ouragans, mais qui a un petit quelque chose en plus que beaucoup d’autres. On s’est concentrés sur des choses qu’on n’avait pas vues lors de notre précédent passage (en 2013). Par exemple, le quartier historique du Strand, quelques-unes des dizaines de demeures historiques classées, le Laffitte’s cove sanctuary, une réserve naturelle en plein lotissement (où on a vu le premier alligator du roadtrip !), l’extérieur de l’Ocean Star Museum (installé dans une réplique de plateforme pétrolière), des maisons sur pilotis hautes en couleur, le vieux cimetière assez exceptionnel recouvert de fleurs sauvages et un super magasin, le Murdoch’s, une enseigne historique (elle aussi sur pilotis) parmi les plus anciennes de la ville, et un top spot pour le coucher de soleil (un verre à la main dans un rocking-chair). On a surtout pris nos premiers coups de soleil : il fait toujours cette chaleur humide et étouffante au bord du golfe.
On a quitté Galveston en milieu d’après-midi, par le ferry, pour rejoindre la péninsule de Bolivar. Un mini-trajet d’un gros quart d’heure au cours duquel on a aperçu des dauphins. Comme depuis le début du trip, on s’est retrouvés assez seuls sur la péninsule, qui rassemble plusieurs mini « villes ». On a visité le fort Travis, admiré encore des dizaines de maisons sur pilotis de toutes les couleurs avant d’arriver à notre étape pour la nuit, High Island.
On dort au Gulfway motel, l’un des rares du genre dans le secteur. On a piqué une tête dans la piscine et repris la route dans l’autre sens, pour aller manger. Il n’y a pas énormément de restaurants sur la péninsule, encore moins d’ouverts en début de semaine à cette période. Mais on a apparemment atterri à l’une des meilleures adresses : le Steve’s Landing, sur pilotis, avec vue imprenable sur l’intracostal et le coucher de soleil (un peu caché derrière les nuages, encore). On s’est régalés de crevettes du Golfe (version grillée et frites à la bière…). Il est l’heure de retrouver notre motel (très très vintage, mais franchement sympa). Bonne nuit/journée les Roadies !
5. Lost du Texas à la Louisiane
11/05/16. Salut les Roadies. Ce matin on a un peu plus traîné à High Island, car on a bavardé longtemps au petit-déj au motel avec Helen, l’ancienne patronne du Gulfway (qui continue d’aider sa fille). On en a appris plein sur les oiseaux (qui font la renommée mondiale de la péninsule, en particulier au mois de mai), la gestion d’un motel, la lente renaissance de la péninsule Bolivar après de multiples ouragans… Si vous aimez les adresses vintages, indépendantes et « comme à la maison », n’hésitez pas à garder l’adresse sous le coude.
Après une dernière caresse à Xena (la guerrière du lieu), on est partis à la recherche des oiseaux, toujours sur les conseils avisés de notre hôte. On a fait chou blanc au premier arrêt (mais rencontré des nuées de moustiques). Carton plein en revanche au second : le Smith Oaks sanctuary. Même si la haute saison est passée, on en a pris plein les mirettes : des colonies d’oiseaux migrateurs (hérons, spatules…) regroupées sur de petites îles, avec des alligators au premier plan. Incroyable ! Si vous avez déjà vu ce genre de choses, ça doit vous parler (ça nous a rappelé les fous de Bassan de l’île de Bonaventure au Québec). On a ensuite continué notre route et fait un arrêt dans une autre réserve de ce genre, l’Anahuac Wildife Refuge. Très bien aménagé, mais on n’y a pas vu grand chose (à part une scène spectaculaire d’un tracteur suivi par des nuées d’oiseaux).
Le temps reste incertain, on prend régulièrement quelques gouttes, ce qui rend l’air encore plus humide… c’est toujours un peu dur de s’y habituer au début, on est tout « poites ». Rassurez-vous, on ne se plaint pas (on avait hyper envie de retrouver la chaleur), mais on vous prévient au passage.
Nouveau stop à Holly Beach après avoir passé le panneau Louisiane (see you soon Texas), autre triste habituée des visites d’ouragans… On a encore fait le tour de maisons sur pilotis (plus coquettes encore) et fait une petite pause plage. Le sable était jonché des plus gros coquillages qu’on ait jamais ramassés. A 16 h, on a embarqué à bord d’un nouveau ferry (encore plus petit que celui d’hier), mais surtout encore plus rapide : 4 minutes montre en main ! (Du coup, on s’est interrogés sur l’utilité d’un pont…). Entrés à Cameron, le temps d’une pause à la station-service, on a rencontré un vrai personnage : Russell, LE pompier de la ville, qui recueille les chats errants et s’occupe des mouettes du coin (tout en arrivant à maintenir une certaine harmonie). Sympa comme tout. On serait bien restés discuter mais on voulait s’arrêter dans une nouvelle réserve naturelle, le Rockfeller Wildlife refuge. On y a retrouvé la barbe espagnole chère à JP, encore des oiseaux et de nouveaux alligators (tout petits ceux-ci).
On a ensuite continué sur la jolie Route 82, à travers les cabanes de pêche, les grands arbres… et (âmes sensibles s’abstenir), en zigzaguant entre un nombre improbable de carcasses de bestioles renversées… RIP, mais on a quand même pensé très fort aux concours de barbecue de « roadkill » (les animaux écrasés sur la route ressortis du congel pour des concours nationaux, en se demandant si certains s’arrêtaient pour les ramasser dans cette optique…).
Il faisait nuit lorsqu’on est arrivés à Abbeville, une ville très « française » où on avait prévu de passer la nuit. On a goûté l’une des spécialités locales, les huîtres Rockefeller (vertes car gratinées au fromage et aux épinards, comme les dollars…), chez Shucks. Un délice ! Ce soir on dort dans un motel top, l’Executive Inn Express.
On ne vous a pas beaucoup de nouvelles en « live » car on est passés par des coins très paumés où il n’y avait aucun réseau. On a quand même lancé un truc qui nous tenait à cœur depuis longtemps : des petits jingles « Lost In the USA » . Pour l’instant, les Américains se prêtent au jeu avec plaisir. Et puis, comme on nous le demande depuis qu’on est arrivés ici : « What are you doing here, are you Lost ?!? » (LOL). Ben oui, c’est nous !
6. Lost dans le bayou cajun
12/05/16. Pays cadien, nous voilà. Depuis Abbeville, porte d’entrée de cette région du sud de la Louisiane, nous avions prévu de zigzaguer dans le bayou pour aller se perdre dans les petites villes. Sous une chaleur écrasante (quelle humidité), après avoir travaillé un peu sur les prochains jours du trip, on a débuté par un tour dans le centre-ville tout mignon d’Abbeville. Une église, une place, une fontaine, des arbres majestueux. Voilà qui a donné le ton de la journée.
Juste à côté, les Rip Van Winkle Gardens de New Iberia nous tendaient les bras. Un petit tour dans l’immense propriété, où se promènent des paons, et nous étions déjà sur la route pour Avery Island. Cette île posée sur un dôme de sel est le lieu de production du Tabasco, cette sauce épicée que l’on retrouve sur toutes les tables US. Visite de l’usine puis des somptueux Jungle Gardens. Dans ces derniers, Delphine se met à courir. Elle a vu un raton laveur au loin. Très belle rencontre…
Après un petit tour au bout de nulle part, au Cypremort State Park (idéal pour un pique-nique et la tranquillité), nous remontons vers New Iberia, en passant par un joli bâtiment, la plantation Olivier, a Lydia. A New Iberia, le centre est superbe, les maisons classieuses (vous y trouverez une impressionnante, Shadows on the Teche). On vote pour la maison mauve et le cinéma.
La remontée se poursuit avec Saint Martinville, une petite merveille avec son centre mignonnet et son chêne d’Evangeline (vous lirez l’histoire) au bord du bayou Teche. Tout ça pour finir au coucher du soleil sur les rives du Lake Martin. Des couleurs sublimes et les alligators à quelques mètres.
Il fait nuit maintenant et nous sommes à Breaux Bridge. On avale un bon repas chez Buck & Johnny’s avec un concert cajun en fond sonore avant de prendre possession de notre logement du soir : une cabane au bord du bayou Teche. Ça s’appelle les Bayou Cabins et c’est tout confort. À demain…
13/05/16. Cette journée a été aussi éreintante qu’excitante ! Le bayou cajun a déteint sur nous : en milieu d’aprem, alors qu’on avait prévu (encore) plein de trucs, on a tout arrêté et « laissé le bon temps rouler »… Il faut dire qu’on s’était levés méga tôt ce matin pour profiter de notre cabane aux Bayou cabins, goûter leur super petit-déj cajun (qui veut du boudin ?!) et être à l’heure au bateau du célèbre Norbert Leblanc, un octogénaire cajun qui balade les Français depuis 50 ans dans le bayou du Lake Martin. Vous savez qu’on se méfie souvent des « institutions »; lui nous a conquis direct. Il n’y a pas plus gentil et plus au fait de ses marécages. On a en plus bien rigolé. Il faisait chaud mais les moustiques nous ont fichu la paix et on a passé une paire d’heure idyllique dans le bayou.
Dépêchez-vous si vous passez par là : Norbert réfléchit à quitter le navire cette année, peut-être dès septembre… Ce sera la fin de quelque chose, comme nous l’ont expliqué tous les « vieux » cajuns du coin, fiers de parler notre langue mais tristes de ne pas voir de relève arriver… On a pu passer un petit moment avec lui après, et l’interviewer (et on lui a dit que beaucoup d’entre vous le saluaient).
Tandis que la barque s’éloignait à nouveau au loin (et que Norbert reprenait son rituel bien rôdé, carapace de tortue sur la tête), on est retournés faire un tour à Breaux Bridge. On a discuté à droite à gauche, reçu des bijoux-écrevisses en cadeau (c’est la capitale mondiale et la grande fête avait lieu le week-end dernier), vu de magnifiques caisses … Puis repris la route.
Une route sincèrement moins avenante direction Eunice, où on voulait rencontrer Marc Savoy, célèbre fabricant d’accordéons cajuns… Mais il n’était pas là (pourtant on lui avait écrit et la pause-déj était terminée depuis un bail). Pas grave, on a fait un tour dans Eunice et visité le musée de la musique cajun. On n’a pas tout compris, mais c’était intéressant (et on a vu de chouettes instruments).
C’est là, qu’avec la chaleur (32°C mais qui en paraissent 10 de plus avec l’humidité), on a commencé à lâcher la barre… Après un détour à Mamou (autre haut-lieu de la musique cajun), on a décidé d’aller se poser un peu. On a dégoté une adresse géniale, à Arnaudville : le Little Big Cup, un resto-terrasse sur le bayou qui propose (de 17h30 à 20h30 aujourd’hui en tout cas) des buffets « all you can eat« . Ce n’est pas trop notre truc en général, mais on a sauté sur l’occasion pour goûter à un bel éventail de la cuisine cajun-créole. C’était un régal ! Ecrevisses, crevettes, catfish (poisson-chat), « étouffée », champignons farcis… Ohlalala. Du coup on a cru voir (enfin!) une loutre en-dessous (mais non, ça devait être un castor ou un ragondin). Un vrai bon plan en tout cas si vous passez par là, et vraiment loin des sentiers battus (même si, comme ça a souvent été le cas ces derniers jours, on y a retrouvé des compatriotes).
Ce festin ne nous a pas aidés, vous l’imaginez, à nous réveiller… On a pris la direction de Lafayette, où l’on avait choisi de passer la nuit (sans savoir où). On a longtemps hésité entre l’auberge hype en pleine salle de concert et puis finalement, la sagesse (et 50 dollars) nous ont conduits au Discovery Inn, un petit motel parfait pour les circonstances.
7. Lost de Lafayette à Thibodaux (Louisiane)
14/05/16. Hello ! Un peu difficile de démarrer ce matin ! On l’a fait en musique au célèbre « Café des Amis » de Breaux Bridge, qui s’agite tous les week-ends pour le petit-déjeuner et le brunch « zydeco », la musique d’ici. Tous les guides vous diront que c’est un passage incontournable… Il l’est, et en arrivant à rester authentique, sans devenir touristique. On a été scotchés par la bonne ambiance, la ferveur de la danse, des instruments qu’on n’avait jamais vus (comme le « scrubble », une sorte d’armure sur laquelle on frappe avec des baguettes) et des rythmes aussi entraînants qu’inédits. Si vous ne connaissiez pas non plus, allez voir le groupe qui jouait : Rusty Metoyer & The Zydeco Crush.
Vers midi, on a fait demi-tour, direction Lafayette. Cette petite ville, pourtant universitaire, semble un peu endormie, mais nous a bien plu quand même . Il y a un centre culturel acadien (sorte de village d’époque reconstitué, avec de « vrais » gens et figurants dedans), à Vermilionville, un joli centre-ville, une belle station Conoco transformée en bar… et une scie géante (on n’a pas résisté).
Aujourd’hui on a atteint la plus haute température depuis notre arrivée, 91° Fahrenheit (presque 33°C). Pile le jour où l’on a pris envie de faire du canoë dans le bayou (LOL). Mais c’était peut-être maintenant où jamais. On en a loué un pour 8 dollars au McGees, une sorte de complexe de bord de rivière qui loue des bateaux-maisons, propose des tours en airboat et sert aussi à boire et à manger à Henderson, dans l’Atchafalaya basin. On s’est lancés au milieu des marécages. C’était trop cool, même si on n’a pas vu d’alligators (mais j’ai (Delphine) flippé comme s’ils étaient là… Comme c’est le week-end, le dépaysement a été un peu gâché par tous ceux qui sortaient leur hors-bord… Au passage, Henderson est un bon spot, touristique peut-être mais seulement pour les locaux.
Bien mouillés et cramés, on est allés boire une bière dans l’un des bars du bord de bayou. Il y en a plusieurs, mais certains étaient fermés. Les horaires en Louisiane sont encore plus compliqués à comprendre encore qu’ailleurs : certains « bals », ouvrent seulement le week-end, et souvent uniquement le matin, les restaus n’ouvrent pas en continu et ferment hyper tôt, les musées ne sont pas à cheval sur leurs horaires… Mieux vaut se garder du lest quand on visite le pays cajun. Revenons à notre bar : le Turtle bar. Un endroit tout mignon et assez improbable, rempli de nanas ivres, fumeur à l’intérieur et avec le salon des proprios dans un coin et un mini-casino dans un autre. Il a néanmoins l’avantage de faire la bière à 2 dollars, et c’était sympa.
En fin d’après-midi, on a retrouvé Baton Rouge, elle aussi hyper calme (même si les Village People s’y produisaient ce soir, et oui, ils tournent encore !). On n’y avait fait qu’un saut, de nuit, lors de notre dernier passage dans le coin (en 2013). La ville, plus industrieuse que les autres, nous a du coup plus « plu » : deux jolis capitoles (l’ancien et l’actuel), un casino sur bateau à aubes (« Hollywood casino »), pont très photogénique, petites maisons graffées… Ne criez pas amis défenseurs des animaux (dont vous le savez, nous sommes), on s’est arrêtés aussi par curiosité chez Mike… le tigre de l’université de LSU. Enfin, Mike VI, la mascotte de l’université, qui a un enclos aux portes du stade de football américain (ah, ces Américains). Mike n’était pas là (en tout cas il ne s’est pas montré), mais on a halluciné sur le défilé des gens qui venaient le voir.
Alors que le soleil commençait à tomber (on ne l’a d’ailleurs pas vu faire malheureusement), on est remontés dans la voiture direction Thibodaux, où l’on dort au Carmel Inn cette nuit. Une super adresse. Mais avant, allez on vous le dit : un peu « las » de tous ces fruits de mer, on est allés se faire un bon burger des familles à l’Alumni. On a goûté un plat très cochon : du « Lard on fries » (on vous laisse traduire). Allez, au lit !
7. Lost sur la route des plantations
15/05/16. Hi les Roadies ! Comme on vous le dit depuis plusieurs jours, on laisse un peu le bon temps rouler… (bien que la partie « blogging » nous prenne un temps de plus en plus dingue). Ce matin, à Thibodaux, on a donc pris le temps d’un petit Skype avec des amis de la forêt, au bord de la piscine de notre « inn ». L’heure tournant, il a bien fallu dégager : l’occasion d’aller découvrir, de jour, cette définitivement très coquette ville de Thibodaux. Jolies petites maisons, petit bayou, mignon centre-ville (très très endormi) … En même temps c’était dimanche, et il y avait la messe partout (ce qui nous a privé de la découverte des reliques et du bras de Sainte-Valérie). On a (encore) fait un tour au cimetière, l’Old St Joseph cemetery, bordé d’arbres et très bucoliques.
On a ensuite pris le cap de la route des plantations et Vacherie. Lors de notre dernier passage, en 2013, on ne les avait pas toutes « faites » et on en avait d’importantes en ligne de mire : l’Evergreen (décor de plein de tournages de film, dont le « Django Unchained » de Tarantino), l’Oak Alley Plantation (pour sa mythique allée de chênes) et enfin la Laura Plantation, créole et colorée, régulièrement classée en haut du top des visites du genre, et qu’on nous avait conseillée avec enthousiasme il y a 3 ans. On s’est donc contentés de voir les deux premières de l’extérieur (la première était de toute façon fermée et on considère qu’il faut bien faire des choix en la matière) avant de visiter la dernière. C’était top. Une heure et demi de visite à travers les mémoires de Laura, une héritière créole qui voulait être américaine, refusait son histoire créole et l’esclavage qui allait avec… Elle a vécu jusqu’à 102 ans.
A la sortie, le temps était venu de retrouver notre chère Nouvelle-Orléans. Avant, on a fait un saut (le premier du séjour !) à notre aussi cher Walmart, histoire de faire le plein de trucs utiles et inutiles en roadtrip : bières, bonbons Life savers, barres de céréales, porte-canette en forme de poing… Tout ça tout ça. On est arrivés à Nola au coucher du soleil. On a musardé dans notre nouveau quartier (Marigny), à la rencontre des nombreux chats et des superbes maisons et balcons… On a réservé pour trois nuits au Balcony Guest House, dans le quartier de Marigny.
Au moment de checker-in, on a vécu LE moment que vous avez forcément vécu (ou nous avez déjà vu vivre) : le jeu de piste. On devait checker au restau indien du rez-de-chaussée, mais il était fermé (alors qu’on avait appelé). Il y avait trois portes, six codes et aucun ne fonctionnait. Après avoir appelé 5 numéros d’urgence et tapé une bonne vingtaine de codes sur les portes d’entrée, on a fini par arriver « chez nous » : une petite suite merveilleuse dans un genre d’auberge de jeunesse de classe asiatico-louisianaise, avec une cuisine complète et une terrasse privée… LOL. On s’est affalés dans les fauteuils en grignotant des légumes (si si c’est vrai) avant de ressortir se chercher un petit truc à manger. L’occasion d’une merveilleuse balade dans les rues de cette ville qu’on est si contents de retrouver…
8. Lost à la Nouvelle-Orléans
16/05/16. Marigny et French Quarter. Coucou, nous revoilà depuis Nola. On a passé une super nuit dans notre curieux B&B. Le temps de potasser un peu, on ne s’est élancés dans la Nouvelle-Orléans qu’à l’heure du déjeuner. Au programme : balade dans le quartier de Marigny, où on loge, et retour au French Quarter, le quartier historique et touristique qu’on connaissait déjà bien. Le premier nous a enchanté, avec ses jolies maisons de toutes les couleurs, sa Frenchmen street, le second un peu moins. Bien sûr la magie réussit toujours à opérer, mais on l’a trouvé vraiment vraiment très touristique, beaucoup plus que lors de notre dernier passage, en 2013. On dirait que l’après-Katrina est beaucoup plus loin, les calèches se rentrent dedans, les artistes de rue se couvrent mutuellement et Bourbon Street est encore plus décadente : on y croise des gens complètement ivres dès l’après-midi désormais…
Bon, on a quand même profité : un tour à Jackson Square, au Grocery Store pour attraper une muffuletta, sur Chartres St pour voir les beaux balcons, au Santa Quarter, le magasin de Noël de Nola, et le long du Mississippi pour assister au mini-concert du Natchez Steamboat.
On a visité avec plaisir quelques galeries d’art, des bars mythiques dont un qu’on avait coché de longue date : le « Saints & Sinners » (« les saints et les pêcheurs« ), qui appartient à l’acteur Channing Tatum (« GI Joe », « Magic Mike », « 21 Jump street », « Ave Caesar« …) ! On a bien cru que c’est lui qui nous servait. Mais non, c’était son cousin, Adam !
On est heureux d’être ici, on s’y verrait bien y habiter. Nola a vraiment une âme, quelque chose en plus. Mais Marigny nous convient parfaitement pour loger et nous promener. On est rentrés pas trop tard ce soir. L’orage menace, et on a déjà pris les premières gouttes…
17/05/16. Bywater, downtown, Garden district, Mid-City. Hiiii ! Aujourd’hui on a bien cru que notre journée allait tomber à l’eau, vu les trombes qui tombaient. On a fait comme si de rien n’était et programmé des activités à l’intérieur. Tout s’est finalement plus qu’arrangé, puisqu’on a terminé sous l’un des plus beaux soleils depuis plusieurs jours. Comme on vous l’avait annoncé, ce qui nous intéressait le plus était de sortir du Vieux carré français (le French quarter) et d’aller à la découverte de nouveaux quartiers. On a commencé par Bywater, en passe de devenir branchouille, et en tout cas très mignon, avec toujours ces petites maisons colorées typiques et craquantes.
Puis on est allés au « musée » : le Mardi Gras World, un endroit unique où sont fabriqués les chars du célèbre carnaval de Nola, où on a bien l’intention de venir un jour. Sympas, ils ont invité Roadie. C’était mer-veill-eux, magique ! Une chouette visite qui commence par une séance de déguisement, suivie d’une vidéo très intéressante sur l’histoire du Blaine Kern’s Mardi Gras world et d’une dégustation de « king cake », le gâteau de la fête, sorte de roulé à la cannelle coloré qui contient une fève bébé ; celui qui l’a doit payer son gâteau à son tour.
Puis on a visité les ateliers, où les artistes s’activent déjà pour 2017, et le grand hangar qui contient les chars et les pièces des années précédentes. Franchement, on considère désormais la visite incontournable (bien qu’un peu chère, 20 dollars par personne + le parking, à moins d’emprunter la navette gratuite).
Il pleuvait encore à seaux quand on en est ressortis. On a alors pris la route d’un autre quartier en vogue, le Garden district, encore plus vert que les autres comme son nom l’indique. On a paparazzé la maison de l’actrice Sandra Bullock (chouette nana, chouette maison) et fait (encore) un tour au cimetière, le Lafayette. Et fait une pause sur l’un des balcons de la populaire Magazine street.
Là, comme par miracle, le soleil a pointé le bout de son nez. On a sauté sur l’occasion pour aller faire un tour dans les parcs : le City park (plus grand parc urbain des USA) plein de structures (jardins, équipements sportifs, pour enfants…). Une merveille. Après un détour par le centre-ville (quartier qu’on ne connaissait pas trop non plus), on a filé voir le coucher de soleil à l’Audubon park, autre poumon vert qui rassemble le zoo, le plus grand insectarium du monde… et un spot réputé, selon les locaux, pour voir le sunset.
Un enchaînement parfait (si si ça arrive, touchons du bois) pour être à l’heure au mythique restaurant « Cochon », où on avait réservé. Encore une institution de la cuisine cajun, où on a goûté aux ribs et à l’alligator. Bon, branché, mais de réputation peut-être un chouilla galvaudée pour nous… Ce soir c’est notre dernière nuit à la Nouvelle Orléans et elle nous manque déjà… On réfléchit déjà à ce qu’on y fera la prochaine fois parce que c’est sûr, il y aura une prochaine fois !
9. Lost de la Louisiane à l’Alabama
18/05/16. Who dat les Roadies ? Vous aussi, vous êtes tombés amoureux de la Louisiane ? On dirait bien que oui pour bon nombre, et ça nous a fait super plaisir de lire tous vos commentaires. Il faut qu’on vous l’avoue : si parfois vous êtes impatients de découvrir la fournée du jour, on l’est peut-être encore plus en se réveillant et en découvrant tous vos commentaires !
La Nouvelle-Orléans est donc (malheureusement) derrière nous. On y a fait un dernier tour ce matin : on est retournés à la super galerie d’art. Le tableau que j’avais repéré n’était bien évidemment pas à 50 dollars mais à 15000 (lol), mais heureusement l’artiste, Cynthia, fait des petites reprographies et est vraiment sympa (on a bien rigolé). Si vous êtes dans le coin, passez la voir (comme souvent, il n’y a pas vraiment d’horaires…), son pop-art local égaye la rue Royal depuis plus de 40 ans, dans l’un des plus beaux immeubles à balcons (940 Gallery). Après une dernière emplette dans un magasin de sport (avis aux fans des Saints et de LSU, on trouve vraiment de tout !). On a cherché de derniers graffs (des Banksy) mais sans succès : ceux qui n’ont pas été effacés sont protégés sous des plaques de bois (en tout cas, ceux qu’on avait listés…).
On a ensuite pris le pont-record qui traverse le lac Pontchartrain (38 kilomètres) pour rejoindre l’autre rive et déjà une autre Louisiane, charmante. A Covington, où on était venus voir la plus grande statue au monde de Ronald Reagan (ce qui ne se voit pas, elle est de taille plutôt normale), on a eu droit au petit concert improvisé de musiciens du coin. Mmmmhhhh… Ca fait sûrement lieu commun, mais tout le monde swingue ici, dès que quelqu’un, même dans la rue, sort sa guitare, c’est magique…
Un peu plus loin nous attendait l’Abita, la célèbre bière louisianaise (brassée à Abita Springs). On a fait une petite pause à l’occasion (au pub, pas à la brasserie, qui sont distants de quelques kilomètres, mais on a préféré l’ambiance du pub). La brasserie se visite, organise des dégustations… Il y en a une à la fraise en ce moment, elle est terrible ! Bien sûr, on est allés en acheter à la supérette car la brasserie n’en avait pas en petites bouteilles. Encore un arrêt, et pas des moindres, dans cette jolie commune : l’Abita House Museum. Un temple de création et de « do it yourself », qui ressemble énormément à celle de Tinkertown qu’on avait visitée et adorée au Nouveau-Mexique (elle l’a apparemment d’ailleurs inspirée). Si vous y passez (et êtes joueurs), sachez qu’on y a collé un Roadie (pour en savoir plus, cliquez ici).
On a ensuite pas mal roulé et rejoint la côte du Golfe du Mexique et les plages du Mississippi… Un mélange de paix et de solitude, de coins sympas et de casinos bétonnés au fil de la route. Des plages plutôt jolies, avec un sable de plus en plus blanc. Elles ont subi les foudres de Katrina et l’on retrouve, le long de l’US 90, des arbres sculptés, symboles du passage de l’ouragan.
Après le panneau « Sweet Home Alabama », ça a ensuite été un peu la course pour rejoindre Dauphin Island. Cet endroit, nous l’avions déjà raté une fois pour cause de Labor Day (le seul motel de l’île, le Gulf Breeze, voulait qu’on reste deux nuits). Cette fois, après avoir appelé il y a plusieurs semaines le motel, nous avions tiré un trait. Il devait être complet pour une communion. Les B&B ne nous avait pas répondu. Un peu contraints d’aller dormir à Bayou-la-Batre (coucou Forrest Gump !), vue la réputation du seul motel de la ville, nous avons essayé une dernière fois de passer au motel. « Vacancy » ! Yes ! Bien contents de rester sur place. Et en plus, un resto sympa à quelques mètres. On est vernis.
10. Lost de Dauphin Island à Mobile (Alabama)
19/05/16. Salut les Roadies ! On vous écrit de la terrasse d’un beer garden allemand sur Dauphin street, la jolie rue festive de Mobile, où on a rejoint des Roadies expatriés. L’allégresse et la chaleur de la journée nous ont un peu secoués, et Delphine a malencontreusement commandé un burger-donut… pas si mauvais.
Revenons en arrière. Ce matin on s’est réveillés au Gulf breeze motel, à Dauphin island. Pas si génial que ça : on était à côté de la laverie, la clim était limite et très bruyante… Bref, un peu survendu, même s’il reste le seul motel de l’île et l’un des plus accessibles.
On est ensuite (enfin !) partis à la découverte de Dauphin island. Une jolie petite station balnéaire avec de grandes plages (pour la plupart payantes), des plateformes pétroilères en toile de fond, beaucoup de pélicans, d’oiseaux, quelques gift-shops, un superbe parc (Audubon sanctuary) entre lac et bayou où on a vu un alligator, petite maisons colorées… Avant d’en repartir, on a fait un tour au pub-restaurant de l’île, le JT’s grill- pelican bar. On a littéralement cuit (et peut-être bien pris une insolation…). Alors que l’accueil des habitants de l’Alabama ne nous avait jusqu’alors pas particulièrement séduits, les habitués du bar nous ont sauté dessus pour discuter. On a rencontré Ricky, en week-end pêche avec ses potes (tous vêtus d’un t-shirt « J’ai une femme, envoyez la bière » sic) et Walter, dont la femme est française…
On a repris la route direction Bayou-la-Batre, pour revoir les crevettiers de Forrest Gump (rien n’y a été tourné) de jour. On les avait vus sur l’eau le matin. Puis cap sur Irvington pour voir un poulet dans une El Camino (on adore), et les Bellingrath gardens étaient déjà fermés…
Complètement cuits, on est arrivés à Mobile en fin d’après-midi. La ville nous a plu instanténement, avec un petit quelque chose d’authentique mais quand même quelques gratte-ciel… et une circulation assez improbable Avant de rejoindre nos Roadies locaux, on a cherché un spot à sunset : on l’a trouvé, dans la zone industrielle. Les nuages ont gâché le spectacle, mais ô surprise, on est tombés sur un bayou avec alligators, lapins et poissons sauteurs (sur Dunlap drive). On a passé une super soirée internationale, entre Français, Allemands et Espagnols, au Loda beer garden (un endroit qu’on vous recommande si vous passez dans le coin). On va aller se coucher, dans un hôtel 4 étoiles, chez Clém et Mathieu. Un orage incroyable vient d’éclater…
11. Lost de l’Alabama à la Floride
20/05/16. Hello Y’all ! Cette nuit, on a assisté à un impressionnant orage (avec éclairs, déluge de pluie, la totale) chez nos nouveaux Roadie-friends de Mobile (Alabama). Clémentine et Mathieu sont Français, expatriés pour leur travail et vraiment sympas. Adorables, ils nous ont accueillis pour la nuit (et une matinée, vu qu’on s’est couchés à 3 heures du mat et que le temps ne s’était pas arrangé).
En début d’après-midi, il a pourtant bien fallu reprendre la route, assez longue pour rallier la Floride. Une courte escale puisqu’on connaît déjà pas mal le coin (on vous l’avoue, cette incursion dans l’état n’a qu’un but : mettre fin à une fixette sur un mini-golf exceptionnel et flamboyant de Panama City Beach, qu’on a raté deux fois et peut-être une troisième, vue la météo annoncée, même si elle en fait qu’évoluer au fil des heures…).
On a donc fait un dernier tour dans Mobile : Dauphin street de jour, les dynamiques écureuils de la place centrale, le musée du Mardi Gras (Mobile revendique sa paternité même si la Nouvelle-Orléans lui a donné son ampleur), le navire de guerre USS Alabama (uniquement de l’extérieur).
A la sortie, à Spanish Fort, on s’est arrêtés à un super spot à alligators, « Alligator alley », au nord de Main street (à côté de la station-essence Clarks-Exxon). Sous un pont, en pleine circulation, un énorme se baladait tranquille (certainement le plus costaud depuis le début de notre roadtrip). Coincés dans les bouchons (il y en a quasi en permanence ici et en plus c’était vendredi après-midi…), on a zappé quelques points d’intérêt (rien de grave, des trucs du genre d’instruments de dentiste géants et autres vitraux grecs).
Cap sur Fairhope, mignonne petite commune avec sa jetée entourée de nichoirs à oiseaux, et une toute petite maison en forme de hutte. Elle a été construite dans les années 1920 par un homme qui voulait passer la dernière année de sa vie en ermite, mais a finalement vécu 18 ans de plus et a inspiré un roman…. Le lieu s’appelle Tolstoy park et est ouvert au public.
On a traversé l’arrière-pays pendant près d’une heure (Magnolia springs est une jolie petite halte) pour atteindre Gulf Shores, une station balnéaire très mignonne. Elle était inaccessible pour cause de festival de musique géant, le Hangout festival, qui accueille des pointures tout le week-end (Florence & The Machine, Lenny Kravitz, Calvin Harris et de nombreux autres).
Entre-temps, le soleil est miraculeusement réapparu… puis reparti. Dommage, on arrivait justement aux plages (Orange Beach…). Pas très grave, on était un peu pressés (on sait que ces jours-ci sont un peu serrés). A Perdido Key, on est passés en Floride et un bar sympa, le « Florabama », marque la frontière. On a traversé de jolies stations balnéaires restées tristes sans soleil… Coup de pot, on a sauvé un bout de ciel rose à Gulf Breeze (merci la lune !).
Alors que le jour tombait, on a mis le cap sur Panama City, via Destin et Miramar beach, réputée magnifique (pas trop vue…). On a enfin aperçu à l’horizon les attractions lumineuses et requins géants à l’entrée des magasins de Panama City Beach. Ce soir on dort à l’Aquaview motel, un petit établissement familial tout mignon. C’était une grosse journée, on est vannés…
12. Lost on the beach, de la Floride à l’Alabama (again)
21/05/16. Il est revenu, le soleil est revenu, youpi ! Voilà une petite semaine qu’on avait une météo changeante et assez grise, mais on a été hyper heureux de retrouver un grand soleil pour notre seule « vraie » journée en Floride. On connaît déjà pas mal cet état, et on a juste voulu y faire une incursion pour une petite fixette perso, qui commençait à dater : jouer au minigolf dans l’une des monumentales institutions de Panama City Beach, le « Goofy’s ». (LOL). Il y en a plein (thème pirates, safari, chutes d’eau bleue, etc.) mais celui a quelque chose de spécial : il est délicieusement vintage (il date des années 1950). Avant de s’y rendre, on a refait un tour dans « PCB », une station balnéaire assez bétonnée certes mais dont on aime bien l’ambiance, et dont les magasins de plage sont accessibles et attrayants (on y entre par la gueule d’un requin).
Puis on s’est éclatés chez Goofy, vraiment. On était tout seuls : parce que les mini-golfes ultra modernes ont l’air de lui être préférés, mais surtout parce que c’était 11 h et que le soleil était brûlant. Il est magnifique et vraiment rigolo. Bien sûr, le réfléchi et posé JP l’a emporté (46 coups contre 60), tandis que je balançais les balles hors du tapis… Mais l’honneur est sauf : j’ai réussi à l’envoyer (la balle, pas JP) dans la bouche de la grenouille au coup final, qui m’a valu une partie gratuite (on se la garde pour pus tard). Pendant qu’on jouait, les Francs-Maçons locaux sont passés avec leur défilé de Carnaval et nous ont encore lancé des dizaines de colliers. On a commencé à « pimper » toute la voiture avec depuis le début du séjour.
C’était la 3e fois qu’on passait par Panama City ; la première était pour nager avec les dauphins (« sauvages »), une expérience qu’on a racontée ici.
Comme on avait à nouveau pas mal de route dans la journée, on a résisté aux eaux turquoise du Golfe de Mexique et voulu avancer un peu. On a fait un arrêt absolument génial à Seaside. Une autre station, probablement la plus chic de la côte, indépendante, très spéciale architecturalement (c’est un modèle en termes de design) et que qui a surtout la particularité d’avoir servi de décor au tournage du génial « Truman show » avec Jim Carey. On est allés voir sa maison (« ah, et si on ne se revoit pas pas, une très bonne journée et une excellent nuit ! »). La rue, comme beaucoup d’endroits ici, est privée… C’est là qu’on a croisé notre premier opossum (un bébé en plus, trop chou !). Ils sont nuisibles et les Américains les « aiment » autant que les ratons-laveurs… On a fait un petit tour dans le centre, qui garde un esprit sympa avec des food-trucks (on est samedi), des petites boutiques et restaurants de bord de plage… Vraiment l’une de nos préférées.
L’océan commençait sérieusement à nous appeler, mais on a « tenu bon » jusqu’à Miramar beach (considérée comme la plus sympa par nos copains de Mobile). On s’est garés et on est descendus à la magnifique plage de sable blanc. C’est pile le moment que la soleil a choisi pour se planquer à nouveau… Les nuages ont fini par se dissiper et on a filé à l’eau. Elle était bonne, bien qu’agitée. Le paradis. On a terminé par un passage au bar-resto de la plage, le « Whale’s tail bar », hyper authentique, où un groupe mettait l’ambiance. Un dernier stop à Destin (c’était le…), on a vraiment repris la route de l’intérieur et celle de l’Alabama, via la forêt. Au bout de tant de roadtrips, on est encore ébahis de toutes les choses si différentes que ce pays a à offrir, parfois même dans la même journée…
Bon, la route de la fin de journée a été un peu morne, à travers la forêt de Conecuh (comme la saucisse d’Alabama). Mais ce n’était rien à côté de la soirée complètement improbable à Montgomery. Cette plutôt grande ville, universitaire, est complètement morte un samedi soir… On a dû batailler pour trouver à manger (à 21h passées…), les rues étaient désespérément vides. Heureusement on a trouvé un peu d’animation au retour à notre hôtel (un vrai rade, pas sûr qu’on n’en rit pas encore en dormant) : une bonne descente de police ! Lol. Allez on espère être là demain.
13. Lost de Montgomery à Birmingham
22/05/16. Ca ne nous arrive vraiment pas souvent (en roadtrip en tout cas), mais ce matin on s’est levés d’humeur massacrante. On a passé la pire nuit de tous nos voyages à l’Alabama hotel de Montgomery (vraiment, n’y allez jamais, à moins que vous aimiez les descentes de flics, la crasse, que rien ne marche et que des gens bizarres squattent devant votre porte…). On est partis sans oser toucher au petit-déj, à la découverte de Montgomery. Elle était aussi endormie qu’hier (en même temps ok, on est dimanche et une bonne partie était à la messe). Mais quand même, on ne comprend pas.
Comment cette ville de 200 000 habitants peut être aussi morte, surtout le week-end ? Vous le savez, on adore les Etats-Unis et on s’extasie volontiers devant une pastèque géante ou la braderie d’un quartier. Mais là franchement, on n’y est pas arrivés. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Evidemment, on se rappellera toujours qu’on a vu de nos yeux l’endroit où Rosa Parks a été arrêtée dans le bus pour avoir refusé de laisser sa place à un blanc, le quartier de l’Old Town Alabama est mignon et celui du Riverwalk aussi (d’ailleurs, c’est le plus chouette et on aurait dû dormir à l’hôtel Renaissance, bien placé).
C’est donc sans regret qu’on a repris la route (encore un peu monotone) en direction de Birmingham, à une heure et demie de là. Et avec un peu de flip : les habitants de l’Alabama ont vraiment une notion de la conduite bien à eux (pas de clignos, etc…). Sur le chemin, il y a une poignée d’arrêts possibles. On a choisi de faire une halte à Clanton (reine des pêches) qui a un château d’eau géant en forme du fruit.
Après LA découverte du jour : « Spectre« , la ville de cinéma du film « Big Fish » de Tim Burton, laissée en l’état sur une propriété privée de Millbrook (Jackson Lake island). Magnifique, et tellement calme…
Puis on a enfin aperçu les gratte-ciel de Birmingham, une ville régulièrement classée cette année parmi celles à suivre. On a checké-in dans notre mignon bed-and-breakfast (on n’aime pas trop cela, vous le savez, mais celui-ci nous a vraiment tenté), le Cobb Lane. Il est magnifique (et victorien). Ce soir on dort avec un cheval (et un couple médiéval), sculpté par le gérant des lieux, Ira (qui nous présentera son atelier et son école demain, restez dans le coin).
On s’est lancés tôt à la découverte de la ville. Contrairement aux précédentes, on sent effectivement en elle un bouillonnement, un dynamisme… Il y a plein de petits établissements sympas, une architecture particulière, un musée insolite (une ancienne fonderie, Sloss Furnaces, fermée à notre arrivée), le musée des droits civiques et un superbe parc (Ingram Park), qui racontent toutes les luttes qui ont marqué le territoire.
On est allés voir le coucher de soleil au Vulcan park, qui domine la ville, avec sa statue du dieu romain (saint patron des forgerons). Petit coup de vertige mais le panorama le valait. Ce soir on a fait une petite tournée d’établissements sympas : le Mellow Mushroom (chaîne de bar-restos branchés et psychédéliques spécialistes de la pizza), le Garage Café (dans un ancien garage auto) et enfin le Paramount, très sympa aussi, dans le downtown.
On va essayer de passer une bonne nuit dans notre « Camelot » room (on a vraiment peu dormi la précédente, « c’est pas faux »), car on doit être en forme pour les trois prochains jours, à Atlanta.
14. Lost une dernière fois en Alabama… avant la Géorgie
23/05/16. Ce matin, après le petit-déjeuner au B&B, on a découvert le studio de sculpture sur bois de notre hôte, Ira Chaffin. Il est l’un des rares aux Etats-Unis à avoir ouvert une école du genre. C’était très beau et très intéressant. On n’a pas pu s’attarder, car on devait rallier la Géorgie et Atlanta pour les trois prochains jours. On a quand même fait un saut à Sloss Furnaces, national landmark du patrimoine industriel (officiellement fermé le lundi mais accessible quand même, une notion à se rappeler dans ces états du sud).
Sur la route, on a fait un arrêt devant le Barber Vintage Motorsports Museum, le plus grand musée de motos du monde (qui va encore s’étendre ce printemps). Immanquable pour les amateurs du genre.
Puis on a avancé nos montres d’une heure en arrivant en Géorgie, où on a retrouvé Atlanta.
> La suite du direct par ici avec la Géorgie et la Caroline du Sud
> La troisième partie : Caroline du Nord, Tennessee, Mississippi & Arkansas
> La quatrième partie : Route 66, Missouri, Kansas, Oklahoma et Texas
J’ai suivi tes photos et tes aventures sur Facebook, mais j’ai enfin pris le temps de venir voir le blog, et…WAAOOOH ! C’est super chouette et j’ai vraiment, vraiment adoré les récits de voyage (surtout que c’est du coté de chez moi, donc petit point de nostalgie aussi, snif !) Je suis fan !
Juste une question : Tu utilises quoi pour faire tes photos ? Un appareil réflexe ? Elles sont excellentes, et les cadrages aussi dans les photos des gens sont dignes du National Geographic ! Bravo et have fun on the rest of your trip !
Hello Christina et merci beaucoup. On est flattés.
Pour l’appareil, c’est un Canon EOS 6D. Tu trouveras plus de détails dans la FAQ du site (dans le footer).
A bientôt !
Merci pour votre excellent blog. Nous partons le 18 juin pour le texas, oklahoma’ memphis’ arkansas, louisiane. Grace a vous j’ai trouvé des adesses et itinéraires qui sortent des sentiers battus.
Bonjour Lydie et merci pour ces compliments. Vous trouverez de bonnes adresse oui, mais si vous avez besoin de plus d’infos, sur le Texas notamment, n’hésitez pas à poser des questions. La plupart de nos adresses sont dans les résumés jour après jour et sur notre carte, mais certaines sont juste dans nos notes et nos têtes ^^.
Très bonne journée
Bonjour, j’adore votre site !! Félicitations vous donnez vraiment envie de vous suivre et encore plus de partir !!!
J’ai une question un peu personnelle mais assez importante avant de programmer et d’envisager de partir !! Pouvez-vous me donner une fourchette de prix quand à votre budget pour ces 45 jours…?!
Merci pour votre réponse et continuez comme ça, c’est vraiment super !!
Audrey
Bonjour Audrey,
Merci beaucoup pour les compliments. Pour la fourchette de prix, pour 45 jours dans le Sud pour deux, compter 7 à 10 000 euros suivant les logements et vos habitudes. Dans le sud-ouest, ce serait plus cher.
Bonne journée
Coucou !!
C’est top quand y en a plus sur FB y en a encore sur le blog… Trop bon!
Mais moi il me manque la carte pour savoir ou vous êtes
Hello Coralie,
Pas de souci, j’ai rajouté une carte de nos derniers déplacements. Des bises
comme d’hab super , je sais je manque de superlatif mais trop c’est trop !!!!!!!!
ce coin de la floride je ne le connais pas et ce ne sera pas pour cette fois ci car trop loin de ce que j’ai prévu de faire(key west miami everglade st augustine ect…) mais pourquoi pas un mix avec la nouvelle orleans une prochaine fois en tous cas ça donne envie en voyant vos aventures .
felicitations et ne vous arrêtez surtout pas !!!!!!
bon road trip et à demain pour de nouvelles aventures
je viens de me lever et mon 1er réflexe c’est de me connecter pour voir vos nouvelles aventures , on devient accro c’est pas possible !!!!!!!!
par contre ce qui m’intéresserait en plus de ce que vous faites déjà qui est super , ce serait de nous indiquer les tarifs des logements ou attractions ce qui pourrait nous donner un ordre d’idée si l’envie nous prenait de partir dans cette région (je dois avouer que pour l’année prochaine ça fait vraiment envie ).
merci et longue vie a votre blog
Bonjour Didier,
Merci pour les compliments. Ça fait chaud au cœur. Pour ce qui est des logements, on a mis des liens (il faut cliquer sur le nom de l’hôtel quand c’est en rouge). Pour les attractions, on note ta remarque et on va essayer de le faire. Au pire, on consigne absolument tout pour pouvoir écrire les fiches donc hésite pas si tu as des questions.
Très bonne journée
La chaleur écrasante et l’ambiance du livre « Dans la brume électrique ». Un régal
Il y a de ça, il y a de ça
Bayou cabins j’attend les photos avec impatience !!! Merci de nous faire partager ces bon plans
C’était très sympa et accueil super. Cabane tout confort ou presque avec canapé, douche, Wc, terrasse… À refaire ! On voulait y rester deux nuits mais ils avaient un mariage le samedi donc on n’a pas pu. Dommage !
Ma première activité du matin…Filer sur Facebook pour vous retrouver! C’est trop bien!!! Voyage assuré tous les jours ! Une inquiétude toutefois ….Comment vais-je faire lorsque ce sera notre tour en septembre pour vous faire voyager aussi bien que vous ne le faites !!! That is the question ! See U !
Euh comment faire ?! Envoie nous des photos
Je vais suivre avec intérêt ce nouveau road trip et regarder les autres. Nous avons roulé à 4 (deux enfants de 8 et 10 ans à l’époque) une année entre 2012 et 2013 en camping car (« famillecapel.blogspot.com » si cela vous intéresse) sur les routes Américaines et canadiennes. J’adore! Vous aussi avez des amis Français à Austin? Présentons-les! A Galveston on avait dormi sur Tiki Island, nous remontions de Port Aransas. On avait pu se garer au state Park, dormir sur la plage et se baigner dans le golfe début décembre… seuls. Puis direction Lafayette en Lousiane. Je suis curieux de suivre votre trajet. Génial! A bientôt. Philippe
Hello Philippe,
Et bien nous étions à Lafayette hier soir justement. La on a pris la direction de la Nouvelle Orleans. Content de voir que ca vous plait. En plus, vous avez roadtrippé dans des secteurs peu connus et ca, c’est très appréciable.
A bientôt
toujours autant de plaisir à vous suivre jour après jour , continuez à nous faire rêver !!!!!!!
ca donne a chaque fois envie d’y aller !
pour nous le prochain départ est le 22 juin direction floride .
Merci Didier et bonne préparation pour le roadtrip à venir
Salut! J’ai enfin créé mon compte sur Lost In The Usa! Impec pour vous suivre à nouveau et commenter, bien que Facebook soit très pratique aussi, mais encore mieux pour commencer à travailler sur notre prochain road trip !! Yeah… A priori : Family road trip in Florida in 2017. 🙂
Sur ce, bonne route dans l’Old South!
Je vais suivre ça avec assiduité car, dans notre agenda, c’est plus ou moins prévu pour 2020; un road trip en amoureux entre Old South, Blues et Country music.
A plus…
Fabienne
Youpi Fabienne, welcome! Calamity F is back on the road 🙂 N’hésites pas si tu as des interrogations quant à l’utilisation du site, la carte etc… Super projets, ça va être top, on te suivra avec plaisir 🙂 Bises
Coucou !
Ça commence fort ! Vivement la suite !
Bises Jack, let’s go !
Youhouououou On The Road Again !!!! Contente de vous retrouver et de noter vos bons plans ;-))
Enjoyyyyyy
Yeahhhh Caroline ! Et merci, bises