Musée des salières-poivrières, unique au monde
Article rédigé le 5 août 2016 , mis à jour le 16 juin 2024
Certains n’y trouveront probablement aucun intérêt, mais nous on a été fascinés, et on reste persuadés que c’est un incontournable à visiter lorsqu’on se trouve à Gatlinburg (Tennessee), l’une des villes d’entrée du Great Smoky Mountains National Park. Le musée des salières-poivrière (« Salt and pepper shaker museum »). Un musée unique au monde (ou presque, il a un « jumeau » du côté de Valence en Espagne), délicieusement kitsch, qui rassemble plus de 20000 « paires » de salières-poivrières.
De quoi donner le tournis. Si on s’attarde devant toutes les vitrines (en verre, ce qui peut parfois rendre les photos difficiles), il y en a pour une bonne heure de visite. Jamais vous n’auriez imaginé qu’il puisse en exister autant. Les salières-poivrières (en général différentes l’une de l’autre) datent de toutes les époques (certaines ont plusieurs siècles), sont de toutes les couleurs, toutes les formes et tailles et viennent d’un peu partout dans le monde. Elles sont numérotées et accompagnées d’un légende explicative. Vintage, Indiens, animaux (par espèces), art de la table, fruits, légumes, pays du monde, américaines, publicitaires (et oui, à un moment, ça a vraisemblablement été le nec plus ultra d’avoir une salière-poivrière à son nom), la plus grande et la plus petite (il y a même des boucles d’oreille)… Sans oublier un gros papillon signé par la star locale, Dolly Parton. Difficile de faire un choix; nous on a préféré les Américaines, la culture pop, les animaux et les rares sculptés sur bois.
Certaines tiennent de l’oeuvre d’art, on a adoré cette visite. Plus jamais on ne regardera le sel et le poivre de cette façon.
Cette incroyable collection a commencé il y a une trentaine d’années (dans les années 1990), dans la famille Ladden. Une famille européo-américaine (la mère, Andrea, est originaire de Wallonie) domiciliée au centre du Texas, chez laquelle il n’y avait pas de… moulin à poivre. Ils sont partis à la recherche d’un et ont eu la suprise d’en trouver un ou deux, puis trois ou quatre, etc… Fascinés par l’offre en la matière, c’est devenu un jeu entre eux. Ils venaient de découvrir l’incroyable variété/diversité des salières-poivrières (le père, Rolf, est resté passionné par les moulins à poivre). Leur histoire, ce qu’elles racontent d’une culture, d’une époque, leur mécanisme qui va du plus simple au plus complexe. Pour Andrea et son fils Alex, tous deux archéologues, elles sont devenues un précieux objet d’étude. La collection, minutieusement indexée, photographiée et cataloguée, n’a eu de cesse de s’agrandir et est bientôt devenue trop encombrante pour la maison.
En 2001, la famille a donc décidé de déménager dans les montagnes des Smokies et y a ouvert son musée. Ses objectifs : montrer, à travers les « SP », les évolutions de la société dans leur réprésentation, des temps anciens à nos jours (XVIe s, etc), leur incroyable variété et la créativité mise en oeuvre dans leur création, mais aussi rassembler les gens et collectionneurs autour (on connaît presque tous quelqu’un qui les collectionne, c’est vrai. Moi, c’est ma cousine).
Un musée familial
Le musée est passé dans de nombreuses émissions (télé, radio, etc…), propose un blog, a sa propre application… Depuis la mort d’Andrea en 2015, c’est sa fille (Andrea aussi) qui tient les rênes (euh le sel et le poivre).
L’entrée coûte 3 dollars par personne (elle est remboursée en cas d’achat au gift-shop qui propose des salières-poivrières qu’on ne trouve majoritairement pas dans le musée, à partir d’une vingtaine de dollars).
Logements testés et approuvés par les Roadies
Gatlinburg Inn, classe à l’ancienne en plein centre
A Gatlinburg
À moins de 5km
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