« Vous êtes encore partis aux USA ? » » Bah ouais ». « Vous devez tout connaître, à force »…. « Si tu savais (rictus en coin) ». On ne connaît jamais tout des USA. Qu’on y soit allés une fois (« J’ai fait l’ouest ! » « Mhhh mhhhh, bien sûr, c’est grand quand même ») ou cinquante, il y a toujours à creuser, à trouver. Une autre route mènera à d’autres merveilles. Un autre état d’esprit vous emmènera vers une autre journée. A droite ? A gauche ? Et l’histoire sera différente. C’est comme ça, les USA.
Pour ce bilan, il nous aura fallu le temps. Le temps de digérer ces 36 jours de roadtrip. Pour la cuvée 2017, du 28 juillet au 2 septembre, on avait décidé de faire simple sur le papier (trois états, c’est un hors d’oeuvre) et compliqué dans les faits (ben oui, sinon, c’est pas drôle). Après le SouthWest et le Vieux Sud, on a pris l’envie de repartir dans le Pacific NorthWest. L’envie de revoir l’Oregon, avec lequel nous étions tombés en amour en 2014. La volonté de se frotter aux parcs de l’état de Washington, que l’on avait en partie mis de côté lors de notre longue traversée en 2012 (Seattle-Miami). Et tiens, si on finissait ce trip par Hawaii pour un 100 % Pacifique. Banco.
On a l’habitude de dire que notre dernier voyage est toujours le plus beau. Et ce n’est pas une figure de style. On a adoré l’immensité et la quiétude de l’état de Washington, l’immense variété qu’offre l’Oregon avant de succomber à la douceur hawaïenne (Shakaaaaaa). Ça avait l’air parfait, dit comme ça. Mais ça ne l’est jamais. On a enchaîné quelques superbes découvertes mais aussi quelques déconvenues. A un moment, il nous semblait même que la poisse nous collait aux basques. Ici, on vous dit tout. Ce qui nous a plu, moins plu. Les meilleurs moments du voyage, les désormais célèbres « moments WTF » et les traditionnels awards. C’est le bilan 2017.
Roadtrip dans le NorthWest et à Hawaï, notre retour d’expérience
Objectif et préparation du trip
Pour le choix des trois états qui ont composé notre trip, on ne va pas revenir dessus sans avoir l’impression de radoter. Donc, thématique Pacifique, le NorthWest pour y regoûter et visiter deux nouveaux parcs nationaux (North Cascades et Olympic) et Hawaï pour découvrir un nouvel état (le 36e si nos comptes sont bons). Toute l’organisation de notre voyage a démarré autour d’une date, le 21 août 2017, jour de l’éclipse solaire totale. Nous voulions être sur le chemin de totalité et donc nous avons construit notre roadtrip autour. Une fois cette nuit calée, nous avons avancé dans l’organisation. Assez tardivement d’ailleurs (disons trois à quatre mois pour les premières réservations) pour des raisons personnelles.
Et ce fut probablement le roadtrip le plus compliqué que nous ayons eu à ficeler. Huit vols au total, trois locations de voiture, quelques ferrys, pas mal d’activités, et des secteurs où trouver un logement était une gageure. On avait aussi laissé quelques nuits de libre.
> Comment organiser un roadtrip en dix étapes
Le timing et le parcours
Au final, nous avions équilibré ce voyage entre les trois états : 13 nuits dans l’état de Washington, 13 en Oregon, 9 à Hawaii.
Voici nos parcours différents suivant les états.
Washington
- J1. Arrivée à Seattle, récupération de la voiture. Visite de quelques lieux en voiture. Nuit à Seattle. Deux nuits dans un bateau sur l’Union Lake (via AirBNB)
- J2. Les classiques de Seattle. Soirée à Alki Beach. Nuit à Seattle
- J3. Courses. Route jusqu’à Anacortes. Ferry jusqu’à Friday Harbor. Trois nuits à l’Orca Inn
- J4. Friday Harbor. Nuit à Friday Harbor
- J5. Friday Harbor. Nuit à Friday Harbor
- J6. Ferry jusqu’à Anacortes. Route jusqu’à Marblemount, à l’entrée de North Cascades NP, au Buffalo Run Inn
- J7. North Cascades. Nuit à Chelan au Riverwalk Inn
- J8. Croisière pour Stehekin. Route jusqu’à North Bend via Snoqualmie. Nuit à North Bend à l’Edgewick Inn
- J9. De North Bend à Port Angeles via Tacoma. Nuit à Port Angeles, aux portes de l’Olympic NP, au Lord Carlton Country Manor House
- J10. Péninsule Olympique. De Port Angeles à Neah Bay. Nuit à Neah Bay au Hobuck Beach Resort
- J11 : Péninsule Olympique. De Neah Bay à Forks. Nuit à Forks au Pacific Inn
- J12. Péninsule Olympique. De Forks à Astoria (Oregon) à l’Atomic Motel
Le parcours sur Lost In The USA
Le live jour après jour dans l’état de Washington
Oregon (et un bout de Washington)
- J12. Nuit à Astoria (Oregon) à l’Atomic Motel
- J13. La côte de l’Oregon. D’Astoria à Depoe Bay. Nuit à Depoe Bay au Clarion Inn Surfrider
- J14. La côte de l’Oregon. De Depoe Bay à Bandon. Nuit à Bandon au Sunset Oceanfront Lodging
- J15. Cap à l’intérieur des terres. De Bandon à Chemult. Crater Lake NP. Nuit à Chemult au Dawson Lodge
- J16. Crater Lake NP puis route vers Alvord Desert. Nuit à Alvord Desert aux Alvord Hot Springs
- J17. D’Alvord Desert à Mitchell, aux portes de John Day Fossil Beds NM. Sheep Rock Unit. Nuit à Mitchell au Skyhook Motel
- J18. Painted Hills. Deux nuits à Bend à l’Holiday Motel
- J19. Bend et environs. Nuit à Bend
- J20. Bend et route vers es gorges de la Columbia. Nuit à The Dalles au Celilo Inn
- J21. Les gorges de la Columbia. Nuit à Hood River au Westcliff Lodge
- J22. Route vers Portland. Deux nuits à Portland chez des amis
- J23. Portland. Nuit Portland
- J24. Route vers Salem. Nuit à Salem au Crossland Economy Studio
- J25. Eclipse totale puis route vers Seattle. Nuit à Seattle à l’America’s Best Value Airport Inn
Le parcours sur Lost In The USA
Le live jour après jour dans l’état de l’Oregon
Oahu
- J26. Avion pour Oahu. Récupération de la voiture. Visite Honolulu et environs. Nuit à Honolulu à l’Outrigger Reef
- J27. Pearl Harbor et sud de l’île. Deux nuits à Kaneohe au Paradise Bay Resort
- J28. Sud et est de l’île. Nuit à Kaneohe
- J29. Est et nord de l’île. Nuit à Pupukea au Backpackers
- J30. Nord et centre de l’île. Nuit à Honolulu au Surfjack Hotel & Swim Club
Le parcours sur Lost In The USA
Kauai (et un bout de Washington)
- J31. Avion pour Kauai. Waimea Canyon et nord de l’île. Deux nuits à Waimea au Waimea Plantation Cottages
- J32. Croisière pour la Napali Coast. Nuit à Waimea
- J33. Sud et est de l’île. Deux nuits à Kapaa au Coral Reef
- J34. Est et nord de l’île avec Kalalau Trail. Nuit à Kapaa
- J35. Est de l’île. Avion pour Seattle. Nuit à Seattle à l’Hotel Ballard
- J36. Ballard. Avion pour la France
Le parcours sur Lost In The USA
Le live jour après jour à Hawaï
Et si c’était à refaire ? Nous enlèverions peut-être une nuit à Friday Harbor, où nous avons été poisseux avec les orques, pour la replacer à Bend, que nous avons adoré, en tant qu’amoureux de bières et de grands espaces. Nous étions un peu court sur Seattle, mais nous connaissions déjà la ville. Pour le reste, aucun regret. A Hawaï, c’était équilibré même si, à Kauai, nous aurions pu rester au même endroit pendant les quatre nuits sans problème, tant l’île se parcourt rapidement.
Le budget
Soyons très honnêtes. Ce n’est pas un voyage bon marché. C’est même un voyage cher. Et nous allons vous expliquer pourquoi. Tout d’abord, le nombre de vols et de locations de voiture. Ensuite, les secteurs, qui sont assez onéreux. Les prix à Seattle ont fortement augmenté ces dernières années, la côte reste chère également. Nous avons eu la chance d’être hébergés par des amis à Portland. Tant mieux car le logement n’y est pas donné. Enfin, Hawaï, il était hors de question de se retenir et là aussi, les hébergements en bord d’océan touchent le plafond. Et puis, cela faisait plus de 13 mois que nous n’avions pas mis les pieds aux USA et que nous économisions pour ce trip. On ne voyage pas en mode camping ou backpacker. Alors, on savait que ça allait saigner.
Selon notre méthode, avec tous les postes de dépenses, absolument tous, voici notre budget.
- ESTA : 24 euros
- Avion : 1980 euros (Lyon-Seattle x2) + 1280 euros (Seattle-Oahu, Oahu-Kauai, Kauai-Seattle) soit 3260 euros
- Locations de voiture : 980 euros + 285 euros + 284 euros soit 1549 euros. Via Carigami
- Essence : 388 euros
- Ferry/Uber/taxis : environ 150 euros
- Assurance : 57 euros via Chapka
- Hébergement : 33 nuits payés. 3700 euros soit 112 euros/jour. Il y a un différentiel entre le continent et Hawaï. Sur les îles, notre budget frôlait les 200 euros/nuit
- Nourriture/boissons/courses : 2000 euros soit 27,7 euros par jour et par personne
- Activités : 800 euros environ (croisières, buggy, canoë, catamaran, luau…)
- Parcs nationaux et state parks : 50 euros
- Téléphone : 80 euros avec Sim USA Mobi. Un forfait en 4G illimité de 30 jours. Aucun souci, activation en ligne 24h avant
- Frais bancaires : 10 euros
- Cadeaux : c’est secret ^^
Soit 12 044 euros. Soit 167 euros par jour et par personne. On remarque bien qu’on est dans la fourchette haute donnée dans notre article sur le budget en roadtrip. Avec des prix estivaux quasi californiens. On est au-dessus de ce qu’on a pu faire lors des précédents roadtrips mais rien que les billets d’avion pour Hawaï expliquent le différentiel.
Comment réduire la note ? Sur les billets d’avion, on aurait pu être plus patients ou plus malins, notamment pour les vols hawaïens (nous avons réservé tard). RAS sur la voiture, l’ESTA, l’assurance… On s’est fait plaisir sur la nourriture et on sait que c’est un poste de dépense sur lequel il est facile d’agir; comme les activités. Pour l’hébergement, c’est un peu plus complexe. On peut réduire la note dans certains secteurs (péninsule, Seattle, Hawaï) mais à quel prix ? Autre possibilité, le nord-ouest est calibré pour le camping. Donc un très bon levier pour ceux qui aiment ça.
> Comment coûte un roadtrip aux USA ?
Combien de kilomètres ?
Pour ce roadtrip, nous avons donc utilisé trois voitures différentes :
- Kia Sorrento (Oregon et Washington, 25 jours) : 4018 miles soit 6466 km
- Nissan Rogue (Oahu, 5 jours) : 632 miles soit 1017 km
- Jeep Wrangler (Kauai, 5 jours) : 215 miles soit 346 km
Total : 7829 km
Essence
Quatorze pleins au total (plus 2 et demi chez le loueur) pour un total de 388 euros. Il faut savoir que l’essence, dans les trois états visités, figure parmi les plus chères du pays. Seuls l’Alaska ou la Californie ont des prix équivalents.
- Essence la moins chère : Arco Port Angeles, Washington (2,41 le gallon)
- Essence la plus chère : Shell Kapaa, Hawaï (3,33 le gallon)
Hormis les voitures, nous avons également pris plusieurs ferries, un catamaran, un canoe, un kayak, une ATV pour les dunes
Météo et température
Quel temps avons-nous eu dans le Pacific NorthWest ? C’est un secteur qui fait peur à de nombreux roadtrippers, qui ont peur d’y trouver de la pluie, de la brume, même en été. Bref, en totale opposition avec le SouthWest. Lors de nos premiers voyages en 2012 et 2014, l’image du NorthWest pluvieux en avait pris un coup (mais les Oregonians savent se moquer de leur météo). Et cette année, on a eu de tout. D’abord, il faut savoir que le climat est radicalement différent entre la côte (plus fraîche, où le temps change vite) et l’intérieur des terres, plus chaud et sec.
On a d’abord eu une temps caniculaire à Seattle, avec pas loin de 38 degrés. C’était fou. Mais il y avait un revers à cette médaille. Ce qu’on appelle le phénomène d’inversion. Sur la côte de Washington et de l’Oregon, cet air chaud a rencontré l’air froid en provenance du large. Résultat : brouillard quasi permanent. Globalement, très peu de pluie. Seulement quelques gouttes à Crater Lake et un orage d’été à Burns (Oregon). Cerise sur la gateau : un temps de cocu pour l’éclipse solaire.
On les avait pas invités… Les incendies en Colombie-Britannique, en Oregon et dans l’état de Washington. Les fumées ont été très visibles dans les îles San Juan, sur le lac Chelan (impossible d’y voir à 100m), dans le North Cascades NP et au Crater Lake NP.
Quel temps avons-nous eu à Hawaï ? Un temps horrrrible ! De la chaleur, du soleil, sans parler du sable qui collait à la peau. Un cauchemar ! Bref, un temps quasi idéal. A Kauai, c’était assez chaud et humide (sans trop de moustiques) mais on a vu pire en Louisiane ou au Texas. Sinon, il ne faut pas oublier que la présence de nuages est assez commune sur les îles et on a eu droit à de courts orages parfois. On rappelle aussi que c’est à Kauai, sur les hauteurs, que l’on trouve certains des dix lieux les plus pluvieux de la planète.
Températures
- Températures la plus chaude : 101 Farenheit (38 C°) à Winthrop, Washington
- Température la plus fraîche : 55 Farenheit (13 C°) à Port Angeles, Washington
Parc et autres merveilles
Au rayon des merveilles naturelles.
- Trois parcs nationaux : North Cascades NP (Washington), Olympic NP (Washington), Crater Lake NP (Oregon)
- Deux monuments nationaux : John Day Fossil Beds NM (Oregon), World War II Valor in the Pacific National Monument, alias Pearl Harbor (Oahu, Hawaï)
- De très nombreux state parks : on n’en fera pas le détail, vu que la côte de l’Oregon en est constellée. Voici les plus marquants du trip : Lime Kiln SP (Friday Harbor, Washington), Ecola SP (Oregon), Cape Kiwanda SP (Oregon), Cape Arago SP (Oregon), Waimea Canyon SP (Kauai, Hawaï), Wailua River SP (Kauai, Hawaï), Napali Coast SWP (Kauai, Hawaï)
- Et aussi : Snoqualmie Falls (Washington), Alvord Desert (Oregon), Siuslaw National Forest (Oregon), Cape Perpetua Scenic Area (Oregon), Oregon Dunes National Recreation Area (Oregon), Columbia Gorge (Oregon/Washington), Hanauma Bay (Oahu, Hawaï)
On a aimé
Seattle. Commençons par le début. Seattle a toujours ce côté qui nous avait charmé il y a cinq ans. La ville est tranquille, décontractée, avec à l’instar de San Francisco (ne surtout pas leur dire que les deux villes ont des points communs hein…), la possibilité de s’écarter des autoroutes touristiques (Alaskan Way est vraiment chargée, comme le Pike Place Market) pour prendre l’air. L’omniprésence de l’eau et de la verdure, wahou. On a adoré découvrir Alki Beach, dormir sur Union Lake et longer le lake Washington. Coup de coeur aussi pour les quartiers branchés de Fremont et Ballard, dans lequel nous avons passé la dernière journée de voyage. Point noir ? Les prix. « Amazon City » ne cesse de se développer et ça se ressent, notamment niveau hébergement.
San Juan Island. Même si on n’a pas trouvé tout ce qu’on était venu chercher sur cet île pendant trois jours (voir « On n’a pas aimé »), il y a quelque chose qui nous attire à Friday Harbor. Le côté insulaire, paisible, protecteur. Nos soirées à attendre les orques à Lime Kiln Point SP, à se contenter du soleil couchant derrière les montagnes canadiennes, à quelques kilomètres, de l’autre côté du détroit de Haro. La prochaine fois, on ira voir les autres îles, et notamment Orca.
Repartir sur des lieux de tournage. Vous savez qu’on est toujours au taquet sur ces sujets. En vrac : Seattle (Grey’s Anatomy), Snoqualmie (Twin Peaks), Forks (Twilight), Astoria (Les Goonies, Un Flic à la Maternelle), Cascade Locks (Wild), Jurassic Park (Kauai), Lost, les disparus (Oahu)… Astoria, son style, son ambiance unique, nous ont encore charmés. Même si on ne peut plus faire « bouffi-bouffon » devant la maison des Goonies. Snif.
Aberdeen, come as you are. Cette ville au sud de la Péninsule Olympique a quelque chose d’hypnotisant. La ville n’est pas jolie, un peu défraichie même, comme figée dans le temps. C’est ici que Kurt Cobain (Nirvana) est né, a grandi… On peut voir l’une de ses maisons d’enfance, le parc où il allait s’amuser avec ses potes. Smells like teen spirit.
La Péninsule Olympique. Si nous sommes retournés dans le nord-ouest, c’est en partie à cause/grâce à elle. Avec celle qui abrite le point le plus à l’ouest des Lower 48, on s’était préparé à des conditions extrêmes, sachant que la météo peut y être capricieuse. Et elle l’a été. On aurait forcément aimé un peu plus de soleil. Mais finalement, le brouillard, la bruine, ajoutent à l’étrangeté des lieux. Imaginez ces plages immenses pleines de rochers, remplies de rondins gigantesques, balancées ici et là par l’océan comme des mikados. Et là, des petits groupes qui tentent de se réchauffer autour d’un feu de bois. On a adoré : Rialto Beach, Ruby Beach, les mousses de Hoh Rain forest, la tranquillité du Quinault Lake, le bout des Etats-Unis, Cape Flattery… Regret : ne pas avoir vu Hurricane Ridge, en raison du brouillard.
Trouver ou retrouver des amis. Des grosses bises à Pierre et Claudia à Cannon Beach, à Laetitia, Lois et leurs enfants à Portland. Sans oublier Elisa et Laurent, Roadies rencontrés à Hood River et avec lesquels nous avons partagé un repas et une journée dans les gorges de la Columbia.
Les baleines. Au réveil. Depuis notre chambre d’hôtel. A 20 mètres. OMG. PS : c’était au Surfrider à Depoe Bay.
Bend. L’un des plus gros coups de coeur de notre voyage. On a envie de se mettre des claques de ne pas y être allés plus tôt. Bend, c’est une ville à taille humaine en pleine nature, une branchitude assumée mais pas trop pesante, des brasseries partout, des parcs et des forêts à deux pas. Vraiment, allez-y. Non, on corrige, allez-y vite.
Les triscuits. Bon, à force de fouiller dans les Safeway et Walmart, on trouve encore quelques pépites à se mettre sous la dent. Pour les apéros ou les repas sur le pouce, avec un bout de cheddar, on valide largement les triscuits. Ils ne nous ont pas quittés du trip.
Beervana. « Lost sans bière fonctionner de travers »… Le nord-ouest, c’est la bière. Aucun autre endroit dans le pays ne compte plus de brasseurs que Bend, Oregon. L’eau y est tellement pure sans minéraux, qu’ils sont en mesure d’imiter n’importe quel type de bières (belge, allemande…). Et vu qu’on adore aussi manger dans les brasseries, on ne pouvait qu’être heureux. On a goûté quelques formidables spécimens, dont une au jasmin. Prime aussi à l’ultra rafraichissante, Blonde Bombshell de la Cascade Lakes Brewery
Ces petites villes qu’on aime croiser. Winthrop, Depoe Bay, John Day, The Dalles, Hood River, Shaniko, Sedro-Woolley, Astoria, Bandon, Sekiu, Prineville, Mitchell, Friday Harbor…
Les gorges de la Columbia. Ce secteur naturel à l’est de Portland nous a fascinés cette année. On avait décidé d’y passer deux nuits pour l’apprécier plus que la dernière fois et on a bien fait. Si vous aimez la rando, les cascades, les points de vue, c’est une bonne idée. Il y a des villes sympas comme Hood River ou The Dalles. Conseil de base : délaissez l’I-84 pour prendre les route secondaires, dont la 30 (historic highway). Malheureusement, le secteur a connu des incendies monstres seulement quelques jours après notre passage.
L’absence de taxes d’état en Oregon. Hé, mine de rien. 10 % sur une note de resto, ça joue. En venant de l’état de Washington, on l’a bien senti.
La côte d’amour de l’Oregon. Bon, roadtrip après roadtrip, nous l’avons dans la peau. Et pour nous, on l’a dit souvent à l’occasion des salons, on la trouve plus belle que la côte californienne. Alors, bien sûr, c’est plus brut et vert. C’est moins sun & surf, moins clinquant. Santa Barbara, c’est plus vendeur… Mais quand même, nom de dieu, quelle claque permanente, avec tous ces parcs d’état, ces dunes, ces vues incroyables sur l’océan. Et il y a très peu de villes qui dénotent sur le parcours. Love coast.
Portland. Nous avons hésité un peu avant de remettre Portland ici. Genre deux secondes. Oui, la ville a quelques côtés qui peuvent agacer (on en parle plus loin). Mais on a tellement aimé revenir au Saturday Market (soyez à Portland un WE les amis), à Chinatown, partir à la découverte du street-art et filer dans les quartiers, un peu plus éloignés, mais toujours bien weird (comme Alberta), qu’on recommande encore. Allez à Portland, mais prenez un peu vos aises.
L’éclipse. Un peu de préparation, deux minutes de bonheur, 10 heures pour rentrer à Seattle. Le récit ici.
Le sens de l’accueil hawaïen. Ce n’est pas une légende. Aloha, Mahalo, toussa…
Life is a beach. En venant à Hawaï, on avait parfois peur d’être confrontés à quelque chose qui nous agace sur le continent. Les Américains sont les spécialistes de la privatisation côtière. Vous savez, vous voyez la plage, elle est magnifique mais aucun moyen d’y accéder (coucou la Floride…). Sur les deux îles, rien de tout ça. Les beach parks s’enchaînent. On roule, on s’arrête, on se baigne, on roule, on s’arrête, on fait dus snorkelling, on prend une boisson. Liberté totale. En parlant de plages, prime à. Mahaulepu Beach et Anini Beach sur Kauai (il paraît aussi que Polihale est sublime), Hanauma Bay, Lanakei et Secret Beach sur Oahu (le North Shore est beau à en pleurer). Pour le snorkelling, Shark’s Cove (Oahu) est tout bonnement incroyable.
La shave ice. De la glace pilée, du sirop, une forme phallique. Bonus : parfait pour InstagramMatsumoto, Joe’s Waimea
Un immense terrain de jeu. Ces trois états permettent des tonnes d’activités. En vrac, on a fait une croisière à baleines, de l’ATV dans les dunes, du canoe-bières (ce n’est pas une blague), du paddle, du kayak, du catamaran au coucher du soleil, et bien sûr de la rando (Koko Crater, Kalalau Trail, Cape Flattery…). En encore, on n’a pas testé le surf…
Les hébergements à Hawaï. Oui, les prix sont assez élevés. Oui, il y a parfois des taxes de resort comme à Las Vegas. Mais en attendant, on a trouvé quelques jolies perles, comme le Paradise Bay Resort et l’Outrigger (merci pour le surclassement °_°) sur Oahu, ou les Waimea Cottages sur Kauai. Nous n’avions plus envie de partir.
Alvord Desert. Grâce à des amis, on l’avait mis sur le parcours, quitte à faire quelques heures de route supplémentaires. Ce lac asséché, dans le sud-est de l’Oregon, nous a bluffés. Les montagnes (les Steens), les hot springs, la pureté du ciel, les étoiles, la solitude… On était partis pour dormir dans la voiture, on a fini dans des Mash Units, des infirmeries militaire mobiles. Inoubliable. Nous reviendrons.
Les tortues vertes. Ben oui, qui n’aime pas les tortues ? A Hawaï, elles font partie du paysages et ne pas en croiser aurait été un crève-coeur. On a e cette chance à Secret Beach sur Oahu. Une dizaine de spécimens qu’on observait avec une bande de potes asiatiques hilarants et un surfer qui nous disait : « Hey, c’est secret beach, on en parle pas hein (oupsy) ». On en avait vu juste avant deux petites à Lanikea Beach et on en a recroisé une sur Kauai à Lawai Beach.
Les cadeaux qu’on a pu trouver. Sur ce secteur, on a croisé beaucoup de « Made in USA » ou de Made in Hawaï » (attention au « Designed in Hawaï », qui cache souvent un beau « Made in China » lol), de boutiques très sympas sur les îles ou le continents. La fierté de produire local est de plus en plus forte chez les américains. On valide l’art des natifs de la Péninsule Olympique, magnifique, les « floating baskets » japonais qui s’échouent sur les côtes (on cherche encore la bonne taille) ou les bijoux hawaïens (notamment le Hei Matau polynésien, bref l’hameçon de Maui dans Vaiana)…
Deux ans, putain. Oui, le blog a eu deux ans pendant ce voyage. Deux que vous nous supportez sur ce nouveau projet 100% USA. Encore merci d’être là. Merci pour tous vos likes, vos commentaires, votre bonne humeur, vos discussions constructives…
On n’a pas aimé
Quand les orques se cachent. Après une première visite en 2012, où nous avions passé une journée dans le San Juan Islands en observant les orques (c’est un spot hyper reconnu aux US), on était partant pour y revenir, même plus longtemps. Et là, ça été terrible. Trois jours et trois nuits sur place et un zéro pointé. Dur, dur. On a même pris une croisière et fait chou blanc. On se rappellera toujours du moment où le staff a commencé à s’émerveiller sur « la wonderful île aux phoques à 9h ». On savait que c’était mort. Mais voilà, c’est juste un mauvais timing. La dernière fois, nous en avions vu des dizaines. Cette fois, même Tillie, la mascotte de notre hôtel, un homme déguisé en orque, n’a pas daigné montrer le bout de sa dorsale. Double-défaite.
La fumée. En début de trip, on a cru que la poisse nous poursuivait. Après trois jours idylliques niveau météo, la fumée des incendies de Colombie-Britannique a recouvert le ciel de Washington (par contre, les couchers de soleil étaient incroyables). Elle nous a suivis pendant plusieurs jours à Friday Harbor, North Cascades avant d’être relayée par la brume dans la péninsule olympique. On a eu aussi de la fumée au Crater Lake (en plus d’un marathon qui occupait la rim), pour des incendies non loin, dans la Umpqua Forest. Dans les gorges de la Columbia, nous avons devancé les incendies de quelques jours. Tout ça pour vous rappeler que la nature dirige et qu’il faut s’y plier. Beauté sauvage.
C’est fermé ? Oui, on sait que les restaurants servent tôt aux USA, on a l’habitude avec le temps. Mais sérieusement, des fois, on se demande s’ils ont conscience d’être dans un secteur touristique (coucou Chemult). Car devoir choisir entre le coucher de soleil et un repas chaud, ça gave. Surtout qu’on choisit toujours le coucher de soleil. Autre chose, si vous pouviez mettre à jour vos horaires correctement sur le « oueb », ce serait bien.
Hawaï, ça craint ? A force de lire des guides qui pointaient les risques de vols à la roulotte, on y a bien cru. Sur place, on conseille beaucoup aux visiteurs de ne rien laisser dans le voitures, à grand renfort de panneaux. Soyez donc vigilants ou regroupez vos hébergements. On a également remarqué une forte présence de SDF et marginaux à Honolulu.
Frôler la panne d’essence. Rarement JP a perdu autant ses repères qu’à l’approche de Chemult et de Crater Lake, Oregon. GPS qui nous envoyait au mauvais endroit, pas de réseau… C’est finalement l’essentielle carte papier qui nous a sauvés de la panne sèche.
Le dark Portland. Comme dit plus haut, on recommanderait à tout le monde de visiter Portland. Néanmoins, il y a plusieurs choses à savoir. 1/ Les prix ont fortement augmenté au niveau des hébergements. 2/ Par rapport à notre dernière visite, nous avons trouvé que les SDF s’étaient multipliés dans le centre de Portland. A chaque block ou presque. Comme ça peut être le cas dans certains quartiers de San Francisco. On ne s’est vraiment pas senti en insécurité mais on déconseille la balade à partir d’une certaine heure. 3/La pression touristique a augmenté sur la ville, très prisée. Atteindre le Japanese Garden ou le Rose Test Garden peut parfois être très compliqué. Sans parler des talents de la rue.
Le service des brasseries. Notre standard pour manger en roadtrip, surtout dans le nord-ouest, c’est la brasserie (« brewery »). Pourquoi ? C’est grand, ça ouvre tard, la bouffe est souvent plus que correcte, l’ambiance est là et il y a de la bonne bière. On en a testé une bonne vingtaine cette année. Principale déception : le service. Beaucoup d’erreurs de commande et une grosse lenteur dans certains coins, certainement pour encourager à la consommation de malt. Dommage.
Le décalage horaire. 9h à Seattle, 12 heures à Hawaï. Ça pique en rentrant.
La circulation à Honolulu. Excédé, JP a même lâché de rage un « C’est la pire ville des US pour la circulation !!! « Un peu exagéré certes. Mais la H1 qui traverse la ville est un cauchemar suivant les heures.
Hawaiian Airlines. Dans la plus pure tradition US, une compagnie qui agace. Malgré le prix assez important, tout est payant : films, autres divertissements, boissons alcoolisées, couvertures, bagages… Le mieux, un service boissons peu après le décollage pour ceux qui souhaitent payer. Sinon, vous pouvez vous dessécher (mais c’est pas important l’hydratation en l’air, hein…) tranquillement en attendant le service suivant, au moins une heure après. Sérieux ?
Les moments WTF
Un iPad sur le tarmac. On en a connu pas mal des retards d’avion. De l’ouragan à l’incident technique, en passant par la fouille bonus… Mais là, c’était de l’original pour le Londres-Seattle. Pilote : « Mesdames et messieurs, quelqu’un a fait tomber un iPad depuis la passerelle d’embarquement sur le tarmac. Nous cherchons à la récupérer. Il faudra ensuite qu’il repasse le contrôle pour être autorisé à bord ». 45 minutes tard : « L’iPad est de retour, il va bien ». Enfoiré de Steve Jobs.
Se faire menotter devant Pike Place Market. Pour excès de roadtrips.
Monter sur un char. Quand on peut en profiter pour réaliser un rêve. Alors que nous étions à Seattle, petite parade surprise dans les rues de la ville, avec des chars venus de tout l’état. Delphine n’a pas hésité longtemps.
Dormir sur un bateau en plein Seattle. Même si on espère un lit moelleux et tout le confort (ainsi que des toilettes plus proches et une douche plus grande qu’une boîte à gants), en sortant d’un vol intercontinental, dormir dans un petit bateau sur l’Union Lake, se réveiller avec cette vue, avait un petit goût de paradis.
Le plus long check-in du monde à l’Edgewick à North Bend. Vous connaissez Flash dans Zootopie ? Ça ressemblait à ça, aussi rapide, avec tout le charme de l’accueil d’un motel pour routiers dans le centre de l’état de Washington. Notons aussi l’accueil survitaminé à l’Atomic Motel d’Astoria. Le total opposé. La fille derrière le comptoir était une cannette de Red Bull sur pattes.
« Oh look ! ». Un postier nous arrête, dans les rues de The Dalles (Washington). On lève les yeux et on a du mal à se rendre compte de ce que l’on voit. Car nous ne voyons jamais ça. Un rapace offrait un vol gratos à un écureuil.
Cocorico. On nous avait dit : « Vous allez voir à Hawaï, il y a des poules et des coqs partout ». On a vu, et c’était encore pire à Kauai qu’à Oahu. Ce sont des stars et on les trouve sur des produits dérivés. Certains hôtels offrent même des bouchons.
« Got sand ». Parlons un peu de Scott. Scott travaille pour Sand Dunes Frontier, à Florence, en Oregon. C’est avec ce gentil sadique, casquette vissée et sourire en coin, que l’on a tenté l’expérience buggy dans les immenses dunes de sable de la côte orégonienne. Pour lui, un terrain de jeu idéal. Pour nous, qui préférons le manège Dumbo volant à Disneyland, une épreuve. Pourtant son collègue nous avait dit : « Moi, je suis nasty. Lui, il apprend juste à l’être ». Sérieux, ces gars sont fous. Mais, au final, une super expérience.
Lord Carlton Manor, promenons-nous dans les bois. Au fil des roadtrips, on pensait avoir acquis un certain savoir-faire en ce qui concerne nos hébergements. D’année en année, la marge d’erreur se réduit. Mais il y a toujours un moment où ça déraille. Et cette année, le crash, c’était à Port Angeles. Avec son terminal de ferries, cette ville est prisée et assez chère. On était tout contents d’avoir trouvé un « plan » à moins de 100 dollars. Au « Lord Carlton Manor » (ça pète non ?), qu’on avait réservé en ligne et clairement identifié comme un B&B (limite de charme). On avait une grosse journée de route pour arriver à bon port.
Et puis, on a dépassé Port Angeles. Le GPS nous donnait encore 30 minutes de route. Moins de villes, moins de lumière, plus de bois, quelques phares. Puis on a bifurqué sur une petite route. « C’est une blague, il y a une erreur ». Pas un panneau, rien. On s’arrête devant le numéro indiqué. Un chemin sombre et défoncé. Assez biberonnés aux films d’horreur, on se dit qu’on va finir en morceaux à l’arrière d’un truck ou mangés par des cochons dans une ferme reculée. Mais on veut un lit et manger (ce qui, souvent, prévaut sur le reste). Au bout du chemin forestier, une maison à peine éclairée. Et sur la pas de porte, un monsieur d’une soixantaine d’années nous attend. « Finally, you found the house ». Sourire crispé. JP va lui parler, c’est bien là. Il paye. Un B&B ? Non, juste un couple âgé qui loue ses chambres. Du AirBNB en somme, mais sur Booking. Une chambre vieillotte (mais excellents matelas) qui ne se ferme pas, une salle de bains partagée (qui ne se ferme pas non plus), pas de réseau et un Wifi en berne, des références aux chiens partout. Et une question : Où cachent-ils les corps ? On n’a aucune envie de rester. On part vite manger sur Port Angeles (hop là 1h15 de route). Nous dormons sur une oreille (ou deux, vu qu’on est deux, hein), prêts à partir en cas de souci.
Quand JP s’est levé sur les coups de 7h, rien ne bougeait. Finalement, du bruit dans la cuisine. Deux autres « clients » sont là, un couple de Santa Cruz, Dick et Nancy. On a toujours voulu rencontré un Dick, bref… Après avoir parlé Macron et Trump, le sujet « putain, dans quel endroit on est tombés les cocos » est arrivé sur la table en chêne. Eux aussi sont arrivés tard, ont flippé et notre arrivée tardive n’a rien arrangé. Ils pensaient qu’on venait les découper et les mettre en sacs. Ils ont détesté l’expérience et on sait pourtant que les Californiens sont souvent parmi les plus aventureux. A 8h30, on était barrés. En partant, JP passe devant la porte entrebâillée du salon. Une immense TV, des fauteuils à l’ancienne, la moquette bien épaisse et des Saint-Bernard en peluche partout. Il était temps de partir.
Le Subway à la station Pilot de Chemult. D’une, on déteste manger dans des fast-foods aux US. Mais là, on a touché le fond. Chemult est le village le plus proche de Crater Lake NP. Une ligne droite avec un ou deux restos (fermé à 21h) et deux stations pour routiers. Pire repas du séjour. Mais au moins, on avait un lit sympa.
Ce supermarché. Tout un style.
Le coup de la gaufre. A Bandon, sur la côte de l’Oregon, on avait décidé de changer de motel par rapport à notre première visite. Mauvais choix. Chambre de poupée, décoration horrible, wifi absent… Et un grand numéro de cirque au petit déjeuner. Bonne nouvelle, il y avait une machine à gaufres (notre graal du breakfast). Mauvaise nouvelle, elle marchait mal. L’octogénaire qui s’occupait du petit dej s’est décidée à aider Delphine. En mode donneuse de leçons de vie : « Il faut bien lire les instructions », « c’est très simple quand même », « Il faut être patient, c’est une vertu qui a tendance à disparaître (genre chez les jeunes… dont on ne fait plus partie ^^)», « c’est en self service normalement », « bon je vais vous montrer exceptionnellement ». Et dix minutes après, elle pondait une gaufre complètement cramée, un bout de pneu on plaisante pas. Elle, avec aplomb… « Pas trop brun ? Sinon, je vous en refait une ». « Il doit vraiment y avoir un problème avec ces machines aujourd’hui. Quelqu’un a dû toucher le thermostat ». Tatie Danielle.
Rodéo. Tomber sur un rodéo entre Klamath Falls et Chiloquin, dans un no man’s land de l’Oregon. « Vous êtes des touristes », nous demande une dame. « Oui »… « Bienvenue, prenez autant de photos que vous voulez ». Priceless (et gratos) (et authentique).
Retour à la civilisation. Nous perdons tellement cette habitude de ne plus être connectés, de ne plus avoir d’information qui vient à nous par tant de moyens, de ne plus voir d’humains pendant des kilomètres. C’est ce que nous avons vécu plusieurs jours dans le sud-est de l’Oregon. Et ça fait du bien, comme le retour à la civilisation à John Day (#orgiedebouffe).
Bières et canoë. Un concept découvert dans les environs de Bend. On pagaie, on s’arrête et on boit. Juste in America. Vous pouvez trouver ça chez Wanderlust Tours.
Glamping. C’est sympa le glamping (contraction de glamour et camping, en somme une tente aménagée). Sauf quand on boit un peu trop la veille avec des Roadies. Camping bourrés = bouping
Oupsy. Juste une dédicace à deux grands hommes. Celui qui a lâché une caisse bien bruyante à 5 mètres de nous, devant le Timberline Lodge, à l’endroit même d’une scène de Shining. Big up aussi à celui qui se lâche discret, faisant mine de regarder l’horizon pour apercevoir des orques à Lime Kiln Point SP.
Tu le dis si on t’emmerde. Un coucou à l’homme derrière le guichet Alamo à Honolulu. Des bâillements non stop pour finir par un « I’m sooooooooo tired« . C’est donc le premier hawaïen que nous avons croisé. Alohaaaaaaa
Classe et surclasse. Pour notre première nuit à Honolulu, on voulait du lourd. Et nous avions choisi l’Outrigger Reef, donnant sur la plage mythique de Waikiki. On sait pas si on avait des bonnes têtes ce jour-là mais nous avons été surclassés. Ou comment se retrouver avec une chambre qui fait deux fois ton appart. On a pu tester les trois balcons.
Lei. On a mis du temps avant de trouver Cindy’s Lei dans Chinatown. Derrière le comptoir, Art nous vend un collier de fleurs sorti de son frigo et claque la bise à Delphine en lui mettant autour du cou. La tradition.
C’est bon ça, Koko Crater. Les jambes nous démangeaient en arrivant à Hawaï. Du coup, nous avons voulu nous faire une rando et grimper sur l’un de ces satanés cratères. Va pour Koko Crater, qui est la version légale des Haiku Stairs. C’est très simple, c’est tout droit sur un chemin de fer abandonné jusqu’au sommet. Plus de 1000 traverses à grimper. Pour nos petits coeurs de sportifs de jours fériés, c’était un gros exercice, surtout quand le vide se fait sous les rails (venus de France selon les inscriptions d’ailleurs) et que ces « marches » deviennent très hautes. Delphine a dû s’arrêter et JP a continué jusqu’au sommet (très belle vue), accompagné d’asiatiques au bord de la crise cardiaque. C’est dans ces moments que t’as toujours un mec qui fait son intéressant en grimpant ça pieds nus…
Brûlures. Se faire choper par ce qu’on croit être des mini-méduses sur la plage de Lanikai. Douleur intense.
On a passé l’âge. Il y a un moment, il faut juste se dire qu’on est trop vieux pour ces conneries. Sur le North Shore d’Oahu, les possibilités d’hébergement ne sont pas très nombreuses. Du resort d’un côté ou le Backpackers de l’autre, une auberge de jeunesse à deux pas de Laniakea Beach. On voulait dormir une nuit mais il n’était possible d’en prendre seulement deux à la fois. Ce qu’on a fait avant de les prévenir rapidement par mail et messenger, pour leur dire qu’on ne serait pas présent les deux nuits (et qu’une ristourne serait sympa). Pas de réponse. Arrivés sur place, ils n’ont rien voulu faire, hormis une réduc pour une prochaine visite (genre, on va à Hawaï tous les WE), mais ont voulu nous surclasser. La gueule du surclassement. Pas de clim, peinture baba-cool, voisinage pas aimable et une chambre à mettre le plomb à un mec sous amphétamines. Tout ça pour 75 euros la nuit.
Le « Sconegate ». Oui, un gate du scone, cette pâtisserie triangulaire. Il est 6h à Honolulu, on doit partir pour l’aéroport et, la veille, nous avions demandé à l’accueil si, même si le petit dej était prévu à 6h30, nous pouvions avoir un petit truc à se mettre sous la dent. « Oui, il y aura bien quelque chose, au moins du café ». Le matin, JP range les valises dans la voiture pendant que Delphine fait un tour dans le lobby, trouve le stand pour le café et attrape un scone sous une cloche. Là, une nana en furie déboule, course Delphine jusque dans la voiture, et commence à s’exciter. « Vous avez touché les scones, ils ne sont pas gratuits. Maintenant, il faut les payer… » . Genre, on vient de raquer une nuit pas loin de 200 boules et on a volé un scone. Logique. Et on les a tous toucher pour le plaisir. Pour résumer, Delphine s’était trompé d’endroit et n’était pas dans la salle du breakfast, mais devant un de ces stands qu’abritent les resorts (va falloir penser à être plus clairs les gars). Sous le choc d’un tel réveil, on lui a donné quelques billets pour payer sa chère pâtisserie, qui avait un goût de chiotte au passage. Pour l’hôtel, on s’en souviendra. Jusque là, c’était parfait. Mais se faire traiter de voleurs, ça passe mal.
Soirée Luau et croisière. A Kauai, on a multiplié les activités. Un dîner croisière devant la Napali Coast et une soirée Luau. Nom de dieu, ce qu’ils aiment manger et se mettre des boissons et des buffets. L’open bar sur le bateau a été impressionnant. Et le buffet du luau, fête traditionnelle hawaïenne, un grand moment. Comme une impression de Black Friday à l’ouverture.
Instastar. Dernier jour, dernière bière à Seattle. On discute avec notre voisin Julian, ancien expat à Montréal. Il est là avec son chien : « Lui, c’est Ziggy Barkley et il a son compte Instagram ». Ce magnifique berger australien va devenir une star.
Le défoulshop de fin. Ben oui, le dernier jour, c’est le « défoulshop ». On achète tout ce qu’on voit ou presque.
Casse. Oui, JP a cassé ses lunettes le dernier jour. Heureusement.
Un grand merci aux partenaires qui nous ont aidé à monter ce trip : Visit Seattle, Visit San Juans, Olympic Peninsula, Experience WA, Travel Oregon, Carigami, Chapka Assurances, Sim USA Mobi
Retrouvez la suite du bilan en page 2 avec les Awards
Bonjour !
Avez vous utilisé des guides ? Un ouvrage à recommander ?
Bonjour Aline,
Nous connaissions déjà le secteur donc nous avons peu utilisé de guides, sauf pour Hawai (Petit Futé ou Ulysse, je ne me souviens plus). Pour le Pacific Northwest, il y a peu de ressources en français. Mais si vous êtes à l’aise avec l’anglais, il y a de quoi faire chez Lonely Planet. Sinon, le site de l’Oregon est hyper bien fait.
Bonne préparation
JP
Et voilà les amis , billets pris à l’instant pour Miami via votre blog. Nous espérons à notre petit niveau faire grandir votre magnifique bébé. Départ le 26 juin pour un retour le 13 juillet .le choc thermique sera à coup sûr moins important que pour vous.
Hello Didier ! Alors, la Floride au programme ?! Eclatez vous bien et n’hésite pas pour les questions. Et merci pour la résa 😉
A bientôt pour ce roadtrip en Floride !
Hello, on est en train de préparer notre premier Road Trip « floridien » de 12 jours pour Avril et votre blog regorge d’idées 🙂 On pense faire à peu près le même itinéraire que vous mais dans l’autre sens. Par contre une question me taraude : c’est pas trop relou la voiture à Miami (en terme de coût des parking surtout) ?
Hello Benoit,
En effet, à Miami Beach, cela peut être un peu relou et assez cher. Il existe des parkings à la journée pour la laisser tranquille. Il y a souvent un « flat rate » à 15-20 $. Dans le reste de la ville, ils utilisent l’appli Paybyphone que je te conseille de télécharger en amont. Car une fois sur place, c’est emmerdant à configurer.
Bon voyage !
C’est vrai qu’on en découvre toujours même après plusieurs RT. Je crois que mon rêve maintenant, après 12 RT, ce serait de partir en petit groupe avec des gens comme vous, moi, passionnés par ce pays si magique.
Superbes photos encore et toujours, je suis fan !
C’est ça ! On en a toujours à découvrir. Un jour, on fera un trip de groupe. Mais petit groupe hein ^^
Merci encore Naty !
Biz
Ce séjour à eu un goût de trop peu ! Ça a passé vite ! C’était trop court ! On en veut encore de ces superbes photos (celles sur les lamenting sont sublimes). Welcome back dans la grisaille, le froid et la neige !
Oh ouiiiiii. Trop court. La grisaille, c’était dur hier. Heureusement, on a le soleil aujourd’hui. Sinon, « lamenting », c’est mignon. On dirait un lamantin avec l’accent du sud ^^
Bises
Super bilan!
A priori ça vous a plu à part quelques déconvenues météorologiques ou hôtelières 😉
Le défoulshop de la fin au Walmart notamment, je plussoie tellement!
C’est le moment où tu en prends trop et que tu te retrouves en excès de bagages 🙂
Je note la côte Nord Ouest et vous conseille +++ un petit trip comme nous venons de faire, Massachussets, Maine (fabuleux cet Etat, sppoky à souhait et un petit arrêt dans Bangor au moment de la sortie de IT, brrrr) et Vermont! On y était juste au début du fall foliage mais déjà ça valait le coup!
Hâte de vous suivre dans un prochain trip!
Ahhh, le défoulshop, c’est un grand classique. Pas au Walmart ce coup-ci, mais il est toujours au rendez-vous. Du coup, c’est le moment où l’on achète aussi un autre bagage lol
Sinon, le nord-est (et particulièrement le Maine et le Vermont) est clairement dans notre radar mais on ne sait pas trop quand ^^
Des bises
Whouaaaa et voilà je suis retourné en plein road trip grace à vous !
C’était chouette de vous suivre et top de vous lire de nouveau pour le debrief’ !
Que de jolies photos <3
Hate de retourner aux USA !
Je suis tout à fait d accord avec vous ! Je pense qu'on peut toujours découvrir des chose même après 50 voyages ! et nos endroits préférées sont ceux que l'on trouve par surprise en se perdant ( et souvent on s'est engueulés car le copilote s'est trompé LOL )
A bientôt de vous lire
Bisous à vous deux 😉
Bonjour Caro,
Merci pour ton commentaire. On a toujours hyper hâte de retourner aux USA, c’est une addiction ! Et à chaque fois, on trouve toujours des endroits à découvrir et même quand on va dans des villes que l’on connaît déjà, on trouvera d’autres quartiers, d’autres activités ou d’autres expériences. C’est tellement riche !
Des bises
Super article, agréable à lire et toujours bien écrit… Merci pour vos retours ! C’était un plaisir de vous suivre !
Merci beaucoup Marie ! Au plaisir
Quel plaisir de lire vos aventures !
Vos photos d’Hawaii font rêver, hâte de découvrir cet état.
Je vois que vous avez kiffé Bend ! C’est une ville géniale. Vous avez tenté le tubbing sur la Deschutes river avec une petite bière ? C’est le sport local favori l’été 🙂
Bonne continuation et encore merci pour les infos que vous distillez un peu partout sur la toile.
Hello,
Tu vas bien ? Oui, on a adoré Bend. Vraiment une ville à taille humaine avec la nature à deux pas. Après, ça grandit vite, très vite. Le tubbing, pas testé, mais on est hyper tentés à chaque fois.
Des bises et à bientôt
JP
Ah ben voilà… Si j’avais des doutes sur tout ce que je voulais voir, là suis complètement paumée… Un debrief au top… Merci ! C’était un chouette road trip…
Hahaha, désolé Ingrid ! Ca fait surtout des idées pour la prochaine fois ^^C’est comme ça qu’on fait nos trips à chaque fois. On rate un truc, on regarde comment l’intégrer à un nouveau; Des bises
Merci beaucoup pour cet article top top topissime, ces bonnes adresses, coups de coeur etc. J’en profite également pour vous remercier de nous avoir fait vivre au quotidien vos aventures (facebook, instagram, snapchat, oui je suis accro et je vous suis partout hihi). On se sentait, comme toujours, Lost in the USA. J’attends désormais avec impatience votre bêtisier 😉
Hello Maeva,
Merci merci pour ton message. En effet, sur tous les réseaux à la fois, c’est ouf ^^ Le bêtisier sera bien sûr au rendez-vous cette année. Des bises
J’avais bien aimé Hanauma bay aussi. Je rêves de pouvoir y retourner et faire les autres îles d’Hawaï. J’aimerais retourner à Honolulu, mon expérience avait été un peu gâchée par des vieux cons dans une auberge. Et l’orégon ça me tente aussi pas mal!
Vos photos sont magnifiques en tous cas!
Merci Martine ! Hanauma Bay, c’était sympa mais avec la proximité d’Honolulu, il y a pas mal de monde. De plus, le site est payant puisque c’est une réserve naturelle. Alors que le North Shore, c’est open bar. Tu te gares, tu te baignes, tu te gares, tu snorkelles lol
Quant à l’expérience Honolulu, c’est toujours compliqué quand ton expérience d’une ville est ternie par l’accueil, les gens… Ca nous est arrivé à Philadelphie. Je crois qu’il faut savoir toujours, comme tu le dis, laisser une seconde chance.
Des bises
Hello ! Merci pour cet article en forme de bilan, très instructif. Vous dites que vous avez payé 1980 € pour les billets d’avion Lyon->Seattle. Quand les aviez-vous réservés ? Très longtemps à l’avance ? Et il me semble que vous avez fait escale à Londres, avec quelle compagnie avez-vous fait Londres->Seattle ? Je vous pose la question parce que ça ne me paraît vraiment pas cher… Et vos impressions sur le North Cascades National Park ? J’ai lu qu’il y avait très peu de visiteurs (25000 chaque année), en raison notamment de l’absence de routes (?) à l’intérieur du parc. Allez, j’arrête là mes questions et vous souhaite une bonne semaine ! Arnaud
Bonsoir Arnaud !
Alors, pour les billets d’avion, nous les avons pris mi-mars pour un départ fin juillet. Sur tout notre itinéraire, nous étions chez British Airways et ces prix, à notre grand étonnement, nous les avons topés sur Look Voyages.
En ce qui concerne North Cascades, ce chiffre est très trompeur et vient de la méthode de comptage. En réalité, North Cascades est fait comme Smoky Mountains. Il y a une route qui le traverse, le parc est gratuit. A Smoky, on compte les automobilistes dans les visiteurs annuels (11 millions) et là non. Je pense que sont seulement comptabilisés ceux qui font des randos et paient les 5$ pour la rando. En réalité, 1 million de personnes passent chaque année au Visitor Center de Newhalem. Il y a trois secteurs, un qui est traversé par la route (le plus connu avec Diablo Lake et Washington Pass), l’autre plus difficilement accessible (Ross Lake au-delà de Ross Dam) et enfin le lac Chelan accessible par Chelan.
Bonne préparation de roadtrip
Merci bien pour ces infos, à bientôt ;-).