Mobile Carnival Museum, le musée du Carnaval de Mobile
Article rédigé le 22 mars 2020 , mis à jour le 16 juin 2024
Mobile, en Alabama, est une ville vraiment sympa, qui se réclame « birthplace » (lieu de naissance) et premier Carnaval de l’Histoire des Etats-Unis. D’autres le revendiquent, mais nous ne sommes pas là pour trancher !
Retour en 1703
La première célébration date de 1703 (soit 15 ans avant la Nouvelle-Orléans, en Louisiane), mais comme ils le disent : s’il n’y avait pas le Carnaval de la Nouvelle-Orléans (et son ampleur), peut-être n’y aurait-il plus de Carnaval à Mobile…
Cela vient de nous, les Français, lorsque Mobile était la première capitale de la Louisiane française. C’était une fête catholique, avec déjà beaucoup d’éléments encore présents aujourd’hui. Un certain Joe Cain, très célèbre ici, l’a relancé après la guerre civile (il a même sa propre journée lors des festivités, le dimanche avant Mardi Gras) en y intégrant des éléments que l’on connaît aujourd’hui, notamment les costumes. Lui s’habillait en Slacabamorinico, un chef indien imaginaire du peuple Chickasaw.
Les festivités commencent à l’Epiphanie (des ordres et sociétés « mystiques » et secrètes ouvrent les hostilités dès novembre), les premières parades s’élancent un mois avant (le samedi) mais pour le grand public, les célébrations ont lieu à partir de deux semaines-deux semaines et demi avant le D-day (Mardi Gras).
A Mobile, il y a beaucoup de bals et les parades sont très familiales (plus qu’à la Nouvelle-Orléans). Ils lancent des colliers (« beads »), des cadeaux mais aussi des « Moonpies », des petits gâteaux typiques composé en gros d’un marshmallow entre deux cookies. La tradition a démarré ici, dans les années 1950, alors que les gâteaux sont fabriqués au Tennessee. Mobile en fait même un géant pour le Réveillon !
Le musée
Bon, le cadre posé, parlons un peu du musée quand même. On l’a visité lors de notre roadtrip spécial Mardi Gras. Installé dans une maison historique classée, on y entre par le côté et le gift-shop.
La visite (libre) commence au rez-de-chaussée. On peut visionner un film qui raconte l’Histoire du Mardi Gras. Puis on entre dans une pièce qui reproduit une salle de bal. On peut même monter sur un char pour s’y croire !
On enchaîne ensuite, sur plusieurs étages, la visite. Un peu old school, sa muséographie est toutefois travaillée et les collections conséquences. Il y a une dizaine de galeries avec des tenues plus somptueuses les unes que les autres. Des photos, des documents de toutes les époques ornent les murs. Il y a des clins d’oeil aux musiciens, aux organisateurs, des déguisements… Même la moquette est sur le thème du Carnaval !
Des traînes d’exception
Ce qui nous a le plus marqués ? La collection incroyable de « coopers » (qu’on traduirait par traîne ou manteau) des reines et rois successifs. De vrais objets d’art, de plusieurs mettre, parfois un peu kitsch mais toujours extrêmement travaillés, ornés de fourrure, de perles, de pierres… Incroyable.
Il y a aussi un espace d’expositions temporaires. La visite se finit (sans surprise) par le magasin de souvenirs, très bien achalandé (un Toomey’s gift shop comme il en existe plusieurs, spécialiste des articles de Mardi Gras).
Le musée mérite vraiment un arrêt. Il est ouvert toute l’année (pas tous les jours). On peut le visiter avec un audioguide (il faut simplement se connecter sur son téléphone. Le site internet, un peu vintage, propose une visite virtuelle et donne le programme des parades de chaque année.
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