Dire que celui-là était attendu, c’est un euphémisme. Lost In The USA est de retour sur les routes. Après un délicieux et festif petit roadtrip hivernal à Las Vegas, qui nous a permis de reprendre contact avec les US après deux ans de « travel ban », voilà le big roadtrip d’été. Cette année, nous avons choisi de réviser nos classiques : Texas, Nouveau-Mexique, Arizona… Si vous cherchez le programme, il se trouve ici. Si vous souhaitez en savoir plus sur ces états, que nous connaissons déjà pas mal du tout, vous êtes au bon endroit.
Que faire, que voir, que visiter, où dormir, où manger ? Nous vous donnons quelques pistes dans cet article. Welcome back in the United States, les Roadies.
Et cette première partie va nous mener en quelques jours d’Austin, notre bien aimée, aux territoires de la Panhandle en passant par le Hill Country et Dallas/Fort Worth. Prêts pour le live ?
- Retrouvez la suite ici : Roadtrip Tex-Mex, le live #2, Arizona et (re) Nouveau-Mexique et Live #3 : retour au Texas
Tex-Mex 2022 : le Texas pour commencer, puis le Nouveau-Mexique
J1. Samedi 2 juillet : de chez nous à Austin
C’est reparti les Roadies ! On a retrouvé les aéroports, les transferts, la chaleur, et, surtout, les USA ! On a fait un Genève-Francfort-Houston-Austin, avec quelques retards et frayeurs. Les aéroports étaient blindés en ce premier samedi des vacances. Finalement, c’est passé… ou presque. C’est à Austin que nous avons eu la mauvaise surprise. On a fini par attendre la voiture plus d’une heure chez Avis…
Après un mini tour en ville, nous avons retrouvé nos amis, Audrey et Thierry.
- Notre hébergement : chez les amis
- Notre restaurant : Hopdoddy (1400 S Congress Ave Suite A190, Austin). Note : 8/10. Toujours parmi les meilleurs burgers d’Austin. Allez-y les yeux fermés
- Nos visites : Greetings from Austin mural (1720 S 1st St, Austin)
J2. Dimanche 3 juillet : Lost d’Austin à Bandera à travers le Hill Country
Réveil plutôt tôt et en forme. On profite des copains, on prend nos marques… Et quoi de mieux pour commencer cette journée sous le signe du jetlag qu’un breakfast typiquement austinite, dans un superbe food-court (où on est allés à pied, s’il vous plaît, malgré les plus de 35°C ambiants). Le lieu, le Radio Coffee and Beer, est vraiment top : un café-bar et des food trucks où on goûte à de super tacos, sous les ventilos-brumatiseurs…
On fait un saut dans un super magasin de souvenirs, mi antiques mi créateurs, l’Austin Gift Company. Bien sûr, on craqué déjà un peu… Le temps de trouver un distributeur Bank of America, nous voilà de retour au Salt Lick, à Driftwood, l’un de nos barbecues préférés, dans le Hill Country. S’habituer à la chaleur des premiers jours est toujours un effort (surtout en mangeant du BBQ, c’est vrai), et on est à la limite de fondre, mais le lieu est toujours top. On embrasse les copains et on prend la route de Bandera, capitale mondiale des cowboys, via notre cher Hill country. C’est si vert !!!
On retrouve avec bonheur Wimberley. Boutiques sympas, cadre idyllique, on se retrempe les pieds dans la rivière, à Cypress Creek… Il fait vraiment méga chaud, et on galère même à trouver de l’eau (on n’a pas encore fait notre traditionnelle virée Walmart ou équivalent). Jolie surprise à Boerne (to be alive, dit JP), petite ville sympa au bord d’une rivière peuplée de canards et de tortues… Peu avant la nuit, nous arrivons à Bandera, toute calme, et on s’installe dans notre motel pour la nuit, le Vaquero. De charmantes petites cabanes so texanes, qui nous avaient fait craquer. On voulait fêter le 4-Juillet ici, mais on se rend compte qu’en fait les événements sont éclatés… Mais notre préféré, la parade animale, se tiendra juste en bas, à quelques mètres de l’hôtel ! L’heure tourne et on file manger en ville. Nous avions visé le 11th Street Cowboy bar, une légende locale, mais il ne fait plus à manger tout le temps…
Vite, les autres ferment tous à 21 heures ! On finit au Kickback Korner, plein de cowboys (qui fument!), avec un concert live… La cuisine a fermé mais on arrive à manger un burger brisket et un club sandwich. Demain, c’est Independence day… (et on se fait bouffer par les moustiques).
- Notre hébergement : The Vaquero Motel. Note : 8/10. Superbe cottage pour dormir avec un brasero, chambre spacieuse dans l’ambiance cowboy. On recommande. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Radio Coffee & Beer (4204 Menchaca Rd, Austin). Note : 8/10. Pour l’ambiance typiquement austinite. Salt Lick BBQ (18300 Farm to Market Rd 1826, Driftwood). Note : 8/10. Un classique du BBQ texan, à voir pour l’ambiance et la bouffe. Kickback Korner (402 Main St, Bandera). Note : 7/10. Efficace et authentique
- Nos visites : Austin Gift Company (4211 S Lamar Blvd a19, Austin), Wimberley, Boerne, Bandera
J3. Lundi 4 juillet : Lost lors de l’Independence day de Bandera à Austin
Dès le lever, à Bandera, ça s’agite en face de notre petite cabane : la « pet parade » se prépare. Ca tombe bien, c’est un peu ce qui nous a conduit ici : un 4-Juillet dans une petite ville, avec un programme fun. On arrive alors que les « concurrents » se préparent : c’est mythique. Le principe (depuis 26 ans) : une parade d’animaux, déguisés (ou pas vraiment d’ailleurs). Il y a plusieurs catégories: l’animal le plus patriote, le déguisement le plus original, la fameuse ressemblance maître-animal, le plus west… Evidemment, les chiens sont les plus représentés mais on note quand même la présence de chèvres et d’un lapin. C’est tordant. On discute, on fait des photos, tout le monde est adorable…
La parade commence avec des chevaux, l’hymne national. Nos chouchous : un duo Top Gun (Jay et Wilson), un couple de cowboys et leur « cowboy breakfast » (un chien déguisé en petit-déj), Bun-Bun le lapin Pokemon, Davy Crockett… C’est finalement Top Gun qui gagnera le top of the top, le « best show », et une petite fille déguisée en Marie a un agneau noir (comme la chanson) pour le plus original… Ils ont gagné des paniers remplis de friandises.
Bandera n’est finalement pas hyper animée pour un jour de fête national. On balade dans la ville et dans les quelques trucs ouverts, en fondant littéralement (c’est dur de s’habituer les premiers jours aux 100°F (38 °C). On boit un verre au légendaire 11th Street Cowboy bar (qui ne fait pas à manger) et on reprend la route.
Direction Comfort, où il y a plusieurs choses à voir. Il y a surtout un super resto qu’on croyait fermé : la Comfort pizza, réputée dans toute la région. JP est aux anges, on passe commande, mais il y en a pour plus d’une heure… Sous une chaleur écrasante, on balade en ville, qui porte bien son nom: elle est adorable.
On avale la pizza (délicieuse) et on va chercher ce dont on rêve et qui fait la particularité du Hill country: un trou d’eau où se rafraîchir On choisit la James Kiehl Natural Area, à Comfort toujours. Il n’y a pas grand monde, on est bien. Ils savent vivre : ils ont posé les sièges, les glacières et les parasols dans la rivière (la Guadalupe) et laissent le bon temps rouler…
On enchaîne avec un lieu insolite comme on les aime : le Cartoon saloon. Une espèce de bar en plein air hyper roots, monté par un auteur de BD, où on vient « comme on est »; s’il n’y a personne, on se sert dans le frigo et on laisse quelques dollars… Evidemment, tout le monde nous tape la tchatche. Il y a même une tête décapitée qui a servi dans plusieurs films dont « The big kill ». Il y en a un qui joue de la guitare, l’autre a amené son fumoir à viande… Génial.
On prend d’autres routes pour retourner à… Austin. Il y a quelques fêtes dans le secteur (on nous conseillé Kerrville) mais on avait décidé d’aller voir le « gros ». On retrouve les copains et c’est parti pour l’expédition, qui est double : (re)voir l’envol des chauves-souris et enchaîner avec le feu d’artifice. Depuis notre dernière visite, la skyline d’Austin s’est étoffée. On regarde le feu d’artifice au bord de l’eau, devant le convention center; l’eau est « noire » de kayaks, bateaux, paddles et autres cygnes à pédales… On termine la soirée dans l’herbe, avec un burger de l’institution voisine, Sandy’s… Encore un 4-Juillet différent, mais génial.
- Notre hébergement : chez les amis
- Nos bars et restaurants : 11th St Cowboy Bar (307 11th St, Bandera). Note : 7/10. La déco est au top. Comfort Pizza (802 High St, Comfort). Note : 7/10. Lieu magnifique, pizza excellente, personnel adorable… Sandy’s (603 Barton Springs Rd, Austin). Note : 7/10. Burger à l’ancienne, connu à Austin. Très efficace
- Nos visites : Bandera, Comfort, James Kielh Natural Area, Cartoon Saloon, Austin bats et feu d’artifice
J4. Mardi 5 juillet : Lost d’Austin à Dallas, via Waco
On a rattrapé doucement notre jetlag, donc ce n’est pas trop tard que l’on quitte nos copains d’Austin, qui reprennent leur vie normale après ce rare week-end prolongé… Nous ne résistons pas à un petit tour à Austin, pour un peu de shopping et quelques nouveaux graffs. Leurs magasins sont décidément supertrendys (mais on se retient). On prend plutôt un petit-dés chez Jo’s, institution de South Congress, Soco pour les intimes : café frappé et grignote, sous les brumisateurs qui nous feraient presque oublier les 40°C ambiants qui sont notre quotidien depuis notre arrivée…
Cette fois c’est parti, c’est le départ. Cap sur Dallas. Avec un arrêt chez notre pote/idole, Buc’ess, le castor texan roi des stations-service. On y passe une plombe, c’est blindé… Mais bon Buc’ees a sa tête sur de plus en plus de trucs, de la glacière au pop-corn en passant par les brosses à dents. On se chope même de quoi pique-niquer, mais où ?
On tire jusqu’à Waco, lieu d’une tuerie historique et fief (outre le musée du Texas ranger) du soda Dr Pepper. On s’était arrêtés pour une photo la dernière fois, là on est bien décidés à visiter le Dr Pepper Museum. Tip : le parking coûte 10 dollars, mais il y a plein de places gratuites en ville, à quelques dizaines de mètres… Le musée est plutôt chouette (attention, tout est en anglais et i y a beaucoup à lire), mais on apprend tout de la fabrication du soda et de cette success story qui a devancé celles de Coca et Pepsi. Il y a bien sûr un gift-shop et un espace de dégustation (le petit verre est inclus dans l’entrée). A la fontaine, c’est vraiment bon !
Il est temps de filer vers Dallas, qu’on aperçoit au loin, enfin vers Irving. Un petit arrêt à Hillsboro d’abord pour un chouette théâtre. Irving, c’est là qu’on va poser nos valises pour deux nuits. Incapable (ou presque) de choisir entre Dallas et Fort Worth, pas trop dans le mood rooftops et hôtels de chaîne luxe, JP nous a dégoté un motel, le Texican Court. En face du centre de conventions, il est vraiment joli, design, décontracté avec piscine ronde au milieu et resto sur place… Du coup, après avoir piqué une tête dans la piscine, on se décide à rester là pour la soirée : on va se poser, bloguer, profiter…
Le resto, le Two mules Cantina, est une chouette surprise : frites au top, burger texican au chorizo et sandwich poulet au top… Bon, on mange dehors et il fait encore 35°C… Demain, on va repartir pour Dallas et Fort Worth.
- Notre hébergement : Texican Court (501 West Las Colinas Boulevard, Irving). Note : 9/10. Grande chambre, abordable, piscine, restaurant, cornholes et ambiance vraiment texane. On valide. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Jo’s (1300 S Congress Ave, Austin). Note : 7/10. Un classique (encore) de South Congress. Two mules cantina (501 West Las Colinas Boulevard, Irving). Note 8/10. Un restaurant de motel vraiment au rendez-vous
- Nos visites : South Congress à Austin, Dr Pepper Museum à Waco (10$/adulte), Suspension Bridge à Waco, Texas Arts Theatre à Hillsboro
J5. Mercredi 6 juillet : Lost à Fort Worth, Dallas and more
Ce matin, le réveil a été un poil plus difficile alors que ça coulait pourtant depuis le début. Sûrement car nous avons bossé tard hier pour vous préparer ce résumé… On ne veut pas se plaindre évidemment, mais on avait oublié à quel point la chaleur était agressive, usante…
Nous quittons Irving avec un objectif principal : voir le défilé des longhorns aux Stockyards de Fort Worth car, à chaque fois que nous étions venus, cela s’était soldé par un échec. Hormis 2-3 jours fériés, la parade a lieu deux fois par jour, à 11h30 et 16 heures. On se gare, en flippant un peu car c’est impossible de payer par téléphone… « mais apparemment ça ira » nous dit un préposé au parking. Mouais, on verra…. Nous commençons par un enchaînement de magasins, avec tout l’attirail du cowboy et, sans surprise, JP manque de tourner de l’oeil. Le « meilleur » selon nous ? KO Trading avec une collection impressionnante et drôle d’animaux empaillés.
Avant l’heure fatidique, on se traîne à l’arrière des stockyards, pour voir le bétail avant son show. Elles sont magnifiques, avec leurs giga cornes…. Puis on va se placer le long du trajet (la rue principale, E Exchange St). Ca va vite (et doucement à la fois). Pour un petit pourboire, on peut même monter sur certaines installées le long de la route… Evidemment, on a trop chaud et on va se poser, très tôt pour nous (11h50 !) dans un resto de la rue, le Ricky’s BBQ, sous les brumisateurs… Nous ne tentons pas les ribs à volonté. Dernier petit tour de magasins et c’est reparti.
Direction… des cimetières. Le premier, Rosehill, pour voir la tombe de Lee Harvey Oswald, l’assassin de John Fitzgerald Kennedy. Une petite plaque dans l’herbe… Son « voisin », Nick Beef, a défrayé la chronique. Car la tombe est vide… En fait, c’est un comédien qui, à 18 ans, a acheté l’emplacement à côté d’Oswald dans les années 70. En 1997, il y a fait apposé son nom de scène, Nick Beef. Et les gens qui souhaitaient voir la tombe d’Oswald demandaient celle de Nick Beef puisqu’à l’accueil du Rose Hill Cemetery, on refusait de leur révéler l’emplacement de la sépulture de l’assassin de Kennedy. Le plus drôle dans tout ça, c’est que Nick Beef, alias Patrick Abedin, est bien en vie. Mieux, il ne sera jamais enterré là, il préfère la crémation.
Dans la foulée, nous sommes allés voir la tombe d’un autre Texan tristement célèbre. Clyde Barrow (de Bonnie and Clyde) est au Western Heights cemetery, un tout petit cimetière où il est enterré avec son frère.
Direction le downtown de Dallas, que l’on connait déjà, pour visiter le 6th Floor Museum, qui raconte l’assassinat de JFK en novembre 1963. Sur Dealey Plaza, au pied du bâtiment duquel Lee Harvey Oswald a tiré (et qui abrite le musée), des croix sur la route marquent les impacts.
Le musée, située donc au 6e étage, est un petit bijou : le genèse du voyage au Texas, le contexte politique et social, le minute par minute du cortège, le profil d’Oswald, l’arrestation et même les différentes pistes… Et, bien sûr, là où le tireur était placé ainsi que le coin où a été retrouvé sa carabine. Il y a beaucoup de lecture en revanche donc, si vous butez sur l’anglais, demandez un classeur en français à l’accueil.
En sortant, on chauffe encore, il fait quand même plus de 40°C… Petit tour dans le downtown pour voir la sculpture d’oeil géant, la piscine-balcon du Joule Hotel et le chouchou de Delphine, Pégase, le cheval rouge star de la skyline. Mais il n’est pas là. Enlevé pour rénovation, puis remis sur le toit de l’hôtel Magnolia, il a menacé de tomber au printemps et a été retiré de nouveau. Un autre trône sur terre devant l’hôtel Omni…
Ensuite, nous voulions découvrir un autre quartier, en cours de branchisation totale : le Bishop Arts District. C’est calme, on s’y gare facilement (et gratuitement), c’est mignon comme tout, ça nous fait vite fait penser à Ballard (Seattle) ou Abbott Kinney (Los Angeles), mais c’est quand même un peu guindé-décalé. Les boutiques ne sont pas très « lisibles », puisqu’elles font toutes plusieurs trucs (genre pizza-plantes, café-coiffeur, vintage-créateurs…). Pour prendre l’air frais, on boit un coup au Bishop Exchange, classos sur fond de rock métal…
Il est temps de retrouver le « vrai » quartier hype qu’on avait tant aimé lors de notre dernier passage (et nous avions failli dormir à l’hostel) : Deep Ellum. Bishop en mieux : un peu crade, délicieusement authentique. Nous zigzaguons entre les graffs en suant (oui, il fait 37°C à 20h, 34 à 22h) et nous optons pour la Deep Ellum brewery afin de manger. Plutôt bon, sympa, y a même un barman français venu de Bayonne. En plus, c’est soirée bingo.
Dernière étape de la journée non sans mal tant les autoroutes de Dallas demandent une vigilance de folie : le Texas theatre, qui, en plus d’être hyper beau, est le lieu historique où Lee Harvey Oswald (qu’on vient de « quitter ») a été arrêté, après l’assassinat de JFK. Déception: il n’est pas allumé… Sur la route du retour, on assiste à un accident en deux véhicules, dont un finir en tonneau.
Demain, on reprend la route, direction Shamrock et la Route 66.
- Notre hébergement : Texican Court (501 West Las Colinas Boulevard, Irving). Note : 9/10. Grande chambre, abordable, piscine, restaurant, cornholes et ambiance vraiment texane. On valide. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Riscky’s BAR-B-Q (140 E Exchange Ave #101, Fort Worth). Note : 6/10. Du BBQ tout simple mais efficace. Deep Ellum Brewery (2823 St Louis St, Dallas). Note : 7/10. Le repas et l’ambiance au rendez-vous. La bière ? Pas au septième ciel
- Nos visites : Stockyards de Fort Worth, tombe de Lee Harvey Oswald (Rose Hill Park), tombe de Clyde Barrow (Western Heights Cemetery), downtown Dallas (l’oeil est visible au 1601 Main St), Bishop Arts district, Deep Ellum, Texas Theater (231 Jefferson Blvd, Dallas)
J6. Jeudi 7 juillet : Lost de Dallas à Shamrock
Nous aurions pu rester une semaine au Texican court, mais il est temps de partir ! En quittant Irving, nous faisons (encore?!) une halte au cimetière, sur la tombe de Bonnie Parker (non, elle n’est pas enterrée avec Clyde, trop triste). Le cimetière (Crown hill) a une touche mexicaine: des couleurs, des fleurs, des lumières partout…
Ensuite on retourne chez un vieux pote, Buc’ees, dans l’une des nouvelles stations, celle de Denton. Beaucoup moins fréquentée que la précédente, mais on rachète des trucs et surtout un pique-nique pour le déjeuner…(ses sandwiches sont tops). Nous faisons un premier à Gainesville pour voir, fait rare, cinq Muffler Men côte à côte. Ca se passe chez Glenn Goode’s Big People.
Sur la route, on s’est arrêtés dans une petite ville aussi surprenante que sympa, St-Jo… Puis direction Bowie, ville nommée pour Jim Bowie, héros de l’Alamo et créateur du couteau éponyme, le fameux « cure-dent de l’Arkansas », celui de John Rambo. Jim n’a jamais mis les pieds à Bowie mais la ville lui a rendu hommage en installant le plus grand couteau Bowie du monde, reconnu par le Guiness book… Nous, on cherche où manger notre pique-nique, alors que la chaleur est écrasante, vraiment, plus de 43°C… On s’arrête finalement dans un parc, le Pelham….
Ensuite, Wichita Falls, où on est déjà passés… Il fait trop chaud pour s’attarder aux chutes, mais pas pour un petit tour en ville : le plus petit gratte-ciel du monde (lol), le théâtre de la ville et un magasin d’antiques aussi grand qu’incroyable: Alley Cat Mercantile. Oui, avec des chats, mais surtout une collection impressionnante et plutôt accessible d’antiquités. On prend quelques trucs comme on les aime (notamment un Mr Peanut qui craque les cacahuètes). 109 farenheit (43 degrés) et Delphine se met à craindre une combustion spontanée après avoir lu trop de Bellemare, pendant que JP a pété sa tatane…
C’est le moment de rouler, car on est un peu en retard sur le timing… On se prend les premières gouttes de pluie, et (alleluia) on perd 20°C en 10 minutes. On arrive à 19h30 à Erick (Oklahoma) chez notre « pote » Harley, au Sandhills curio shop. On avait eu un crush il y a plusieurs années. Le feeling est toujours là, et on passe un good damend redneck moment ! On file quand même (c’est tard) et on n’est pas sûrs de trouver à manger à Shamrock, où tout ferme tôt (on se souvient encore avec horreur du bomb burrito qu’on avait déniché au All sups la dernière fois).
Petit arrêt au coucher du soleil à Texola, ville semi-fantôme entre Texas et Oklahoma, et on part récupérer notre chambre à Shamrock, au Shamrock country inn, pas cher du tout (50 dollars la nuit) et aux portes aux couleurs du drapeau texan… Ils sont adorables et on arrive à manger (dehors, alors que la température est enfin redescendue) dans une adresse cool, le Rusty’s. Pour finir, nous revenons, avec plaisir, au U-Drop Inn, lieu mythique de la 66 et probablement la plus belle station de toute la route. On vous laisse juge. Depuis notre dernier passage, le resto a rouvert…
- Notre hébergement : Shamrock Country Inn (711 E 12th St, Shamrock). Note : 7/10. Motel simple, pas cher, propre avec tout ce qu’il faut. Et puis, bon, les portes aux couleurs du Texas. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Rusty’s (207 State Spur 556, Shamrock). Note : 7/10. Bon, efficace, pas cher et l’équipe est adorable.
- Nos visites : Tombe de Bonnie Parker au Crown Hill Cemetery, Glenn Goode’s Big People (1719 FM371, Gainesville), Saint-Jo, Bowie et son Bowie Knife géant (1555-1699 E Wise St, Bowie), Sandhills Curio Shop (201 S Sheb Wooley St, Erick) et station U-Drop Inn de Shamrock (111 U.S. Rt. 66, Shamrock)
J7. Vendredi 8 juillet : Lost de Shamrock à Tucumcari, du Texas au Nouveau-Mexique
C’est quand même dingue que ce soit dans un motel à 50 balles qu’on ait enfin un petit-déjeuner ! En plus, des gaufres en forme de Texas (sans oublier les portes aux couleurs du drapeau du Lone Star State) ! Ce matin, visite de Shamrock (« trèfle à 4 feuilles ») qui revendique son héritage irlandais… La ville est bien calme (et rien n’’est ouvert) mais il y quand même quelques petits trucs sympas à voir : le panneau d’entrée, et un morceau de pierre du Blarney Castle, un château irlandais qu’il faut embrasser pour attirer la chance et l’éloquence (c’est fait, après désinfection).
Aujourd’hui, le fil rouge est la Route 66, qu’on connaît déjà très bien mais où l’on adore revenir en la refaisant par petits bouts (voir notre route 66 au Texas). Après Shamrock, on poursuit par McLean, qui héberge le… musée du barbelé ! Delphine veut absolument entrer. Un moment étrange, le musée mélange l’histoire locale, la Route 66 et les fameux « Barbed wire » (oui comme le film avec Pamela Anderson). On le doit à une association de passionnés (curieux hobby, isn’t it) mais c’est assez intéressant de voir tous les spécimens qui peuvent exister, selon les époques et les pays… On repasse au All Sups où on avait siiiiii mal mangé il y a quelques années, quand il n’y avait que ça d’ouvert (on se rappelle encore du « bomb burrito » qui devait bien avoir tourné 3 jours sur sa grille) pour mettre un peu d’essence (elle dépasse les 4 dollars le gallon, rien à côté d’autres états) et laver notre pare-brise attaqué par les moustiques et autres sauterelles. On se prend un soda et croyez le ou non, le verre, la paille, tout avait le goût des burritos et nuggets de station !
Nous avons une assez longue journée devant nous, avec pas mal de route et l’objectif impérieux d’arriver à notre motel à Tucumcari avant 21 heures. Par chance, on change de fuseau en passant au Nouveau-Mexique et on gagne une heure. On fait des arrêts un peu partout pour voir des vieux panneaux, des stations, tous les vestiges de la mother road : Alanreed (station Magnolia), Groom (tour penchée), Conway (le Slug Bug Ranch)…
Avant de mettre le cap sur Amarillo. Là, on commence par le quartier 66 historique, très mignon et siège de magasins d’antiquités sur 6th St. On les enchaîne avec plaisir (qu’ils sont grands ! et pas toujours climatisés…) On a encore chaud, mais on restera sous la barre des 100°F aujourd’hui, pour la première fois. Retour au Big Texan, l’institution « world famous » pour son steak de 2 kg « gratuit » si vous arrivez à l’avaler (avec TOUS ses accompagnements) en une heure ! JP s’est déjà défilé deux fois, et on sait que vous étiez nombreux à l’espérer, mais par 40°C, on n’allait pas tenter le diable… Le lieu est toujours super cool et blindé et d’ailleurs, on n’a pas vu de candidat cette fois. On le fait rarement (ça coûte une blinde !) mais on se laisse tenter par un gros steak sirloin pour 2, à prix raisonnable (36 dollars). OMG qu’est-ce que c’est bon, avec ce petit goût cuit à la flamme !
Nous roulons ensuite (dans tous les sens du terme!) vers notre premier Walmart. Là aussi, c’est rare qu’on ait attendu presqu’une semaine avant de s’équiper. Dans notre chariot : la traditionnelle glacière, des boissons, de la sauce ranch, des bonbons, des trucs à grignoter, de l’anti-moustiques et de nouvelles tatanes de secours pour JP. Moment douloureux à la sortie: un contrôle…. de caddie ! Une nana pointe toute notre note et, la loose, la caissière a oublié de nous compter le sac de glace ( à moins de 2 dollars) qu’ici il faut aller chercher tout seul ensuite (oui, ils feraient mieux de fermer leurs congélos et de les vendre à part). On refait tout, et c’est un poil vexant…
Pas le temps de chouiner, la 66 nous attend encore : les jambes géantes dela plaine « Ozymandias« , le 2nd amendment cowboy et notre cher Cadillac ranch, avec ses Cadillac graffées et plantées dans le sol. Nouveauté : il y a un petit camion à l’entrée, qui vend des souvenirs et des bombes de peinture (NB: il y en a plein sur le site, pas la peine). Au loin, l’orage gronde… On voit si loin qu’on voit la pluie arriver, et les éclairs faire clignoter les nuages… Il y a d’ailleurs des éoliennes partout.
Arrivent Vega (son motel, sa station, son « plus grand » outil pour marquer les bestiaux), Adrian (le milieu de la route au Midpoint Cafe)… C’est dans ce dernier bled qu’on se prend la pluie, quelques minutes seulement… Puis la ville fantôme Glenrio, la première au Nouveau-Mexique, San Jon et nous (re)voilà à Tucumcari et au Nouveau-Mexique.
Ce soir, on dort (enfin!) dans l’un des motels les plus mythiques de la 66, le Blue Swallow et son magnifique panneau. On ne s’attendait pas à une telle expérience : accueil 4 étoiles de Rob et Dawn, visite de notre chambre (la 4. Le motel est resté dans son jus: les garages sont toujours là, il y a de la musique, les équipements d’époque… C’est magique ! Il y a encore quelques endroits ouverts pour manger, on choisit le Del’s (et sa petite vache sur la devanture). Expérience assez désastreuse (la première du genre de ce roadtrip) : serveuse pas sympa, bouffe moyenne, et tellement pressés de fermer qu’ils nous ont éteint les lampes de la terrasse. On s’est aussi faits dévorer par les moustiques. Peu importe, on parcourt cet incroyable boulevard de panneaux et neon signs et on rentrer au Blue Swallow. On tente de rester un peu dehors, mais c’est une attaque d’insectes multi-espèces… La suite: demain, on reprend la route direction Taos. On va notamment passer par Las Vegas (le petit du Nouveau-Mexique, pas celui du Nevada, hein).
- Notre hébergement : Blue Swallow Motel (815 E Rte 66 Blvd, Tucumcari). Note : 9/10. Motel mythique, chambre d’époque, ambiance 66 et accueil en or. On adore Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Big Texan (7701 I-40 East, Amarillo). Note : 8/10. Etablissement immense mais il ne faut pas s’y tromper, c’est plein absolument tout le temps. Excellente viande. Vous tentez le concours ? Del’s Restaurant (1202 U.S. Rt. 66, Tucumcari). Note : 3/10. Nourriture sans vice ni vertu. Accueil déplorable.
- Nos visites : Shamrock, McLean, Alanreed, Groom, Conway, Amarillo (antiques de 6th St, Ozymandias of the Plains, Big Texan, 2nd Amendment Cowboy, Cadillac Ranch), Vega, Adrian, Del Rio, San Jon, Tucumcari. Pour retrouvez les adresses, voir nos articles sur la route 66 au Texas et au Nouveau-Mexique
J8. Samedi 9 juillet. Lost de Tucumcari à Taos
En se réveillant au Blue Swallow à Tucumcari, on a vraiment eu l’impression de remonter le temps… Une expérience vraiment unique pour dormir sur la 66, on s’est vraiment crus revenus des décennies en arrière… Un petit café, encore de grandes discussions avec Rob et nous voilà repartis dans Tucumcari. Même si la ville n’est pas la plus dynamique de la Route 66, elle offre un rare alignement de panneaux et de neon signs… Ce serait dommage de ne pas les voir allumés, de nuit… On en fait le tour, quelques petits stops dans des lieux et magasins : le Watson’s BBQ/ranch supply, le Teepee Curios, de vieilles stations, des panneaux plus « tapageurs » les uns que les autres (à croire qu’ils se sont entraînés les uns les autres !). Dommage, le super magasin d’antiquités de la sortie (le Tucumcari Trading Post) est fermé pour inventaire-rangement. Il faudra revenir !
Ayé, on a chaud ! On prend une magnifique route (la 104), qui s’étend à perte de vue, entre rochers rouges et forêts…. On est (quasi) seuls. On reçoit une alerte orages sur notre téléphones : apparemment, ça va péter et l’on voit les rideaux de pluie au loin. Dans certaines petites villes, comme Mora, ils se sont préparés et ont installé de petits sacs tout autour de leurs maisons… Mais on ne prendra que quelques gouttes, et un ciel menaçant et photogénique. Au moins, entre l’altitude et la météo, on a perdu quelques degrés : on est même « tombés » à 63°F (17 degrés). Après les chaleurs de ces premiers jours, c’est très appréciable.
A midi (bien tapés) on s’arrête dans une ville qu’on avait trop envie de découvrir : Las Vegas… Nouveau-Mexique! Une « petite » ville avec une université, de vieux bâtiments, une ambiance sympa… On adore ! On prend un super repas au Skillet : burgers à la new-mexicaine, décor sympa, service adorable (y a même des chats !). Et en plus, c’est pas cher. Nous baladons un peu en ville, on fait quelques magasins d’antiquités… C’est aussi ici qu’ont été tournées des scènes de deux films : No Country For Old Men et Paul (voir les lieux de tournage de Paul ici). Pour le premier, souvenez-vous de la scène d’anthologie au cours de laquelle Javier Bardem tente d’éliminer Josh Brolin dans son hôtel. Cet hôtel est à Las Vegas, c’est le Plaza (230 Plaza St, Las Vegas). Pour le second, c’est surtout dans la rue principale, à quelques pas de la Plaza, que d’importantes scènes ont été filmées. Enfin, Las Vegas a aussi été le théâtre d’une série à succès : Longmire.
Oups, Delphine a un gros poque sous l’oeil (sûrement encore un moustique ou ses potes). La route verdit en traversant la Carson Forest, trèsdurement touchée par de récents incendies. On aperçoit des wapitis dans les bois, et même des chiens de prairie. Le ciel est sombre, on décide d’arriver tôt (une fois n’est pas coutume!) à notre hôtel, l’Inn on the Rio, à Taos.
On retrouve Taos, qu’on avait bien aimée lors de notre dernier passage. on a galéré à choisir un hébergement : tout était assez cher et aucun ne nous attirait plus que ça… Petite halte improbable au cimetière de Ranchos de Taos, pour voir la tombe de… Dennis Hopper. La légende d’Easy Rider (aussi Speed, Blue Velvet, Apocalypse Now…) a choisi ce petit endroit comme dernière demeure. On check-in, avec un autre Robert. Petit plongeon dans la piscine, petite pause et on ressort. Pour un samedi, c’est caaalmmme. On mange à la brasserie, la Mesa Taos, spécialisée dans les pizzas au feu de bois. Bien, sans plus… On décide rentrer, car même la place centrale est déjà endormie à… 21h30. On finit la soirée sur la patio, avec des voisins de Santa Fe qui fêtent leur anniversaire. Demain, direction les Jemez Mountains…
- Notre hébergement : Inn on The Rio (910 Kit Carson Rd, Taos). Note : 7/10. Motel en adobe avec un accueil sympa et une piscine. Néanmoins, le niveau d’équipements n’est pas en rapport avec le prix, élevé… Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : The Skillet (619 12th St, Las Vegas). Note : 9/10. Magnifique burger dans un cadre très agréable. Service au top. Taos Mesa Brewing Tap Room (201 Paseo Del Pueblo Sur, Taos). Note : 6/10. Bonne pizza, bière sans relief, service faussement branché (un mulet et un tatouage ne font pas de vous un mec cool).
- Nos visites : Tucumcari, Las Vegas (Plaza Hotel, Bridge St), Ranchos de Taos (la tombe de Dennis Hopper est au Jesus Nazareno Cemetery, 115 Espinoza Rd, Ranchos De Taos), Taos (Old Plaza)
J9. Dimanche 10 juillet : Lost de Taos à Jemez Springs
A Taos, la journée démarre fraîchement (13°C au réveil) et par un petit-déj de quasi bed and breakfast. Au menu : melon, oeufs à la mexicaine, brioche aux amandes… Super. On commence la journée par l’Enchanted Circle. Cette route, en deux heures, fait le tour des Monts Taos (dont le point culminant du Nouveau-Mexique, le pic Wheeler et ses 4011m) et de petites villes qui, l’hiver, se transforment en stations de ski. Normalement, il y a pas mal d’animaux mais on ne voit que des chiens de prairie, par dizaines le long des routes (mais particulièrement timorés!). Le paysage change tout le temps, la route porte bien son nom. Côté villages, Angel Fire et Questa ont peu d’intérêt. En revanche, Eagle Nest est mignon et notre choix la prochaine fois se portera, sans aucun doute, sur Red River, qui a des airs d’Ouray (Colorado)…
Avant de retourner à Taos, encore assez calme en cette journée de dimanche, nous nous arrêtons au Rio Grande Gorge Bridge, l’un des plus hauts ponts des USA, aperçu dans de nombreux films (Wild Hogs, Tueurs Nés, Paul, Jumeaux…)… A Taos, on fait quelques magasins, plutôt sympas, autour de la fameuse plaza; les produits mexicains sont magnifiques, mais coûtent un bras… Pour manger, on choisit l’Alley Cantina, petit endroit sympa qui fait resto et bar et est installé dans la plus vieille maison de la ville. Une bonne adresse.
Maintenant, il faut qu’on avance un peu plus vite : cette nuit, on dort à Jemez Springs, et on a bien galéré à réserver à l’avance, donc il faut qu’on y soit avant… 18 heures ! Mais avant, arrêt incontournable à Embudo : le Classical Gas Museum, l’un de ces cimetières de vieux panneaux et pompes à essence and co comme on les adore. Celui-ci expose une collection incroyable, notamment le bâtiment central avec ces dizaines de globes de pompe à essence allumés ! On s’achète une plaque et on discute avec le proprio, Johnnie Meier. Ancien de Los Alamos, il se fait un petit kiffe depuis 20 ans en collectionnant ces merveilles. Il est même passé à la TV en France pour un documentaire sur… Johnny Hallyday et ses liens avec Dennis Hopper.
On enchaîne (sans plus réseau aucun) les paysages merveilleux, qui nous rappellent tantôt l’Idaho, tantôt Canyonlands. On traverse la merveilleuse zone de Valles Caldera, et on aperçoit des nuées de wapitis (au loin loin). On arrive à 18h01 à notre « hôtel » de Jemez Springs, mini ville qu’on avait adorée il y a 7 ans. C’est calme, c’est vert, il y a des sources chaudes… Le check-in est d’anthologie : on avait eu du mal à distance, c’est presque pire sur place (lol). Le petit gars de perm n’a jamais fait ça, croit que notre cabine est prise, appelle son manager, qui dit qu’on payera demain, puis non tout de suite… En plus, dommage, les bains sont fermés, ils ne fonctionnent qu’aux heures grand public… La petite maison est top et toute équipée.
Le soleil descend, on reprend la voiture direction des Gilman tunnels, de jolis tunnels en roche… On traverse des petits quartiers où l’on fait des arrêts photos, la route devient poussière, on n’y voit plus rien ! On trempe un orteil dans la rivière Jemez (brrr) et on fait le chemin inverse, toujours frustrés de ne pas voir vu d’animaux… Ouf, en pleine ville, deux mules deers (les cerfs mulets) nous disent un petit bonsoir.
On va manger, comme en pèlerinage, au Los Ojos, un saloon ouvert tard. Ils sont en galère de personnel et nous pressent un peu (alors que la cuisine ferme à 22 heures et que plein de gens arrivent encore), mais ce n’est pas grave, c’est toujours sympa et bon. on se carapate à notre « home », et on blogue dans le silence, sur une balancelle (#tropbucolique). Demain: encore de la nature, baignade et direction Santa Fe.
- Notre hébergement : Jemez Hot Springs (40 Abousleman Loop, Jemez Springs). Note : 8/10. Hormis le check-in lunaire, notre petite maison a tout le confort et la place. Le charme en plus Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Alley Cantina (121 Teresina Ln, Taos). Note : 7/10. Simple et efficace, service agréable, cadre idem. Los Ojos Saloon (17596 NM-4, Jemez Springs). Note : 8/10. C’est un des seuls restos de la ville, on va pas le saquer quand même. Endroit attachant et authentique. La bière est fraîche et la carte variée
- Nos visites : Enchanted Circle (Angel Fire, Eagle Nest, Red River), Rio Grande Gorge Bridge, Taos (Old Plaza), Classical Gas Museum à Embudo (1819 NM-68, Embudo), Gilman Tunnels (route 376)
J10. Lundi 11 juillet : Lost de Jemez Springs à Santa Fe
A Jemez Springs, on traîne un peu ce matin, car les bains, les hot springs de notre hôtel, n’ouvrent qu’à 10 heures… En attendant, on profite de notre jolie cabine, très New Mexico. Voilà, les bains ouvrent ! C’est vraiment merveilleux. Il y a quatre bassins naturels, en plein soleil ou à l’ombre, de la verdure, des transats, des canapés, et tout invite à la détente… Apparemment, ces eaux ont beaucoup de vertus, on vous dira, mais on adore toujours ça ! On se « soake » plus d’une heure; c’est inclus dans notre chambre mais on peut aussi y venir « comme ça », pour 25 dollars l’heure, ce qui suffit. On discute avec les voisins, venus de New York ou d’Albuquerque. Décidément, Jemez Springs nous plaît beaucoup. La prochaine fois, on restera un peu plus, notamment pour aller faire un des springs « sauvage » dont tout le monde nous a parlé, les San Antonio…
Nous attrapons des sandwiches et une salade (grecque!) au « meilleur resto » de la ville, un café-boulangerie appelé « Highway 4 Café and bakery »… On voulait gagner du temps, c’est un peu raté car on attend pas mal. Alors que le ciel se couvre dangereusement au loin (encore !), on cherche une aire de pique-nique. Celle du Battleship Rock fermée, on se rabat sur La Cueva, au bord de la rivière San Antonio. Sympa, mais le vent s’est levé et on a presque froid…
S’ensuit un petit arrêt à Las Conchas, départ d’une randonnée le long de la Jemez River, puis d’un retour à Valles Caldera Natural Preserve, où nous sommes déjà venus il y a quelques années et qui abrite beaucoup d’animaux (on a aperçu des nuées de wapitis hier en passant). On n’a pas trop compris pourquoi mais cet immense parc (une réserve nationale incluse dans le parc America the Beautiful) est gratuit en ce moment… On voit des nuées de chiens de prairie, des écureuils, mais pas de wapitis, sauf au loin…
On se dépêche car on veut voir le sanctuaire de Chimayo, et il est sensé fermer à … 17 heures ! En fait, c’est 18 heures. Ce sanctuaire, un peu comme notre Lourdes, est un haut lieu de pèlerinage (en témoignent les nombreuses photos et béquilles exposées), car son sable (« holy dirt ») aurait fait de nombreux miracles… L’église date de 1816. C’est très beau mais attention, pas de photo à l’intérieur et il faut couper son tél « pour mieux se connecter à Dieu ». Bonus : on s’est fait jeter au gift shop alors qu’on voulait acheter un cierge, faute de masques (oui, il y a quelques endroits où ils le demandent mais là ce n’était pas du tout indiqué).
Il est temps de rejoindre Santa Fe. Comme vous le savez, cette ville qui figure régulièrement dans le top des villes américaines, on n’y arrive pas, et ça fait plusieurs fois… Mais on veut réessayer ! Cette fois, on dort au Las Palomas, une chouette surprise : un hôtel un peu stylé, dans plusieurs bâtiments (pour une fois, on a même été surclassés…). On veut aller à la Santa Fe brewing co, mais il y a plusieurs lieux et tous ne font pas à manger… On choisit celle du centre, the Brakeroom (510 Galisteo St, Santa Fe), et JP panique: tout le monde est à… poil ou presque ! Delphine se marre. En fait, c’est la « Nearly nude bike ride » des cyclistes qui se retrouvent tous les lundis, et font une « spéciale » une fois par an… C’est drôle. Le lieu est plutôt cool, la bière OK même si c’est vrai, depuis notre arrivée, on n’a pas eu de crush : on nous sert des bières en bouteilles et quelques « vraies » pas toujours à notre goût… Rien à voir avec la recherche de nos précédents trips… ou alors on est devenus exigeants… On décide de manger sur place, il y a un (super) food truck qui maîtrise l’art du burger (Band Bite).
Demain : direction Albuquerque !
- Notre hébergement : Les Palomas (460 W San Francisco St, Santa Fe). Note : 8/10. Des petits appartements tranquilles dans des ensemble en adobe. Charmant Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Highway 4 Café and bakery (17502 NM-4, Jemez Springs). Note : 6/10. Bon et frais. The Brakeroom de Santa Fe Brewing (510 Galisteo St, Santa Fe) et Bang Bite le foodtruck. Note : 8/10. Cadre magnifique, clientèle branchée et food truck au top
- Nos visites : Jemez Hot Springs, Soda Dam, Battleship Rock, La Cueva, Valles Caldera Natural Preser, las Conchas, Sanctuaire de Chimayo
J11. Mardi 12 juillet : Lost de Santa Fe à Albuquerque
Peut-être que parfois (souvent), les hébergements, les circonstances peuvent changer du tout au tout l’image et le souvenir que l’on a d’un endroit. En tout cas, cette 3e fois à Santa Fe a presque réussi à nous séduire 🙂 On a pris un super petit-déjeuner à notre « hôtel », le Las Palomas. Le lieu est plutôt sympa, avec plusieurs bâtiments, des petits apparts/chambres mignons en adobe… Et des petits-déj à la demande (burrito breakfast and co).
On repart à la découverte de la ville, qui est vraiment calme : nous arrivons à nous garer facilement devant la Fonda, l’hôtel/lieu mythique du centre, à deux pas de la Plaza. La cathédrale Saint-François-d’Assises (on ne peut pas entrer car ils sont en plein enterrement), la place, le palace des gouverneurs, des magasins (OMG c’est toujours aussi cher!)… Il y a un génial magasin de Noël, vraiment top (The Shop A Christmas Store, 116 E Palace Ave, Santa Fe). Puis on fait l’impasse, l’ayant déjà visité, sur la Loretto chapel et son escalier miraculeux. Les 5$ d’entrée ont raison de nous. Ah et ici, les gens marchent !
Nous, on reprend la voiture pour aller sur Canyon Rd, la rue des galeries d’art. A la base, c’était pour voir Nathalie (sur les conseils de nos amis d’Oregon), une Française, ancienne de Vogue qui a habillé Johnny, mais c’était malheureusement fermé… En revanche, il y a des trucs très cool, comme les oeuvres de Fredrick Prescott, des animaux métalliques géants et flashy… On fait ensuite une tentative de magasins d’antiquités (trop chères aussi), puis un passage à Meow Wolf (on l’a découvert à Las Vegas mais le premier a ouvert ici). Ce sont d’ailleurs eux qui ont acheté la baleine bleue que l’on est allé voir après à l’aquarium de Monterey : c’est la plus grande sculpture du monde en objets recyclés (des produits de toilette), et elle s’appelle « Ethyl ».
Il est temps de retrouver le Turquoise trail, qu’on adore. On a d’ailleurs rédigé un guide complet dessus. Cerrillos est toujours aussi mignon (le trading post et son petting zoo sont incontournables, il y a des pierres venues de partout) et Madrid toujours dynamique. Tous les magasins ou presque sont fermés, mais il y a un nouveau resto (le Hollar). On se pose nostalgiquement à la Mine Shaft Tavern, adorable et avec le plus long bar de l’état. C’est aussi un lieu de tournage connu : Paul, Wild Hogs, Longmire… C’est hyper bon et enfin des bières locales à la pression. Bon, le chile commence à nous secouer un peu !
La chaleur est de retour. On fait encore quelques arrêts sur la route (à Golden ou aux entrées de ranch) et on repart pour Albuquerque. Le ciel est menaçant… On le dit tous les jours mais cette fois on va prendre ! On checke-in à notre motel, le long de la Route 66… On aurait adoré aller chez le voisin, le magnifiquement rénové El Vado, mais c’est très cher… Son cousin, le Monterey Motel, est plus abordable.
Petite tête dans la piscine, brainstorming du programme et on repart, sous un orage assez dément. On suit la Route 66 (Central Avenue, à Albuquerque) : les arches, les vieux panneaux, les neon signs (qui tardent à s’allumer !) , quelques graffs… Le quartier de Nob Hill et les lumières de ses guirlandes nous attirent comme des papillons de nuit… C‘est là qu’on s’arrête pour casser une croûte, à la Bosque Brewing co (il y a plein de brasseries à Albuquerque). Le menu change un peu (et ils n’ont plus de tout), donc on se prend un jambalaya et des tacos ! Demain: (re)visite d’Albuquerque et nuit surprise: on n’a pas réservé, on ne sait pas où on dort…
- Notre hébergement : Monterey Motel (2402 Central Ave SW, Albuquerque). Note : 8/10. Un motel rénové avec goût. Piscine et chambre au top. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Mine Shaft Tavern (2846 NM-14, Madrid). Note : 7/10. Service adorable dans cet établissement historique de Madrid. Et la nourriture est bonne. Bosque Brewing Co (106 Girard Blvd SE B, Albuquerque). Note : 7/10. Brasserie animée dans le quartier universitaire. Jolie carte
- Nos visites : Santa Fe, Turquoise Trail avec Cerrillos, Madrid, Golden puis la route 66 à Albuquerque
J12. Mercredi 13 juillet : Lost d’Albuquerque à Springerville, Arizona
Le violent orage n’est plus qu’un vilain souvenir : le soleil tape ce matin. On aime décidément bien Albuquerque, on va y rester un peu… Première étape : Old Town. Une place et quelques rues en adobe au charme fou, et des boutiques et galeries plutôt sympas et photogéniques. Encore une fois, on est presque seuls ou en tout cas les premiers. On vogue de patio en patio, et d’échoppe en échoppe. Autant les derniers jours, rien ne nous avait emballés, autant là si, et en plus les prix sont plutôt corrects et les trucs pas vus (bon, JP vous dira que c’était partout pareil mais non!). On a beaucoup aimé la boutique de sculptures en métal (Oaxacan Zapotec), le plus grand magasin du monde dédié aux montgolfières, dont la ville est la capitale… Et, last but not least, le Nikki, artiste qui expose ses créations et celles d’autres locaux. En plus, elle est adorable (Delphine a trouvé des boucles d’oreilles magnifaïques!). Sans oublier bien sur le Breaking Bad store (la série est tournée ici), où l’on peut acheter absolument tout aux couleurs de la série et de Better Call Saul; il y a un petit musée et on peut faire des photos dans des décors de la série.
On reprend la Route 66 (il y a finalement pas mal de panneaux et autres à y voir, y compris au centre d’ABQ) et on va boire une bière à la Marble brewery. Albuquerque regorge de brasseries, dont beaucoup sont primées; celle-là reste une référence. D’autres noms à retenir ? La Cumbre, la Bow and Arrow (première ouverte par une Indienne), la Steel, la Bosque, la Novo, la Tracor brewing….Petit tour sur la 66 dans l’autre sens (on doit faire le deuil de voir le panneau du Dog House allumé, il est apparemment en travaux…), graffs… Et on retourne manger dans l’un de nos restos préférés (vraiment vraiment) : le Range Café. Cette fois, pas de pèlerinage à l’historique de Bernalillo mais un arrêt à son adresse dans le downtown. C’est fou, mais c’est toujours aussi bon (et la serveuse est top) et pas très cher. On se prend une assiette « Los Ranchos » car on ne pouvait pas quitter Albuquerque sans goûter aux enchiladas et un sandwich club 4 étoiles. On roule littéralement jusqu’à la voiture lol, mais c’était bonnnnnn !
Salutos Burque, à la prochaine ! Prochain arrêt à Casa Blanca au Budsville trading post. Au bord de la 66, il a été le théâtre d’un drame: le proprio et une employée ont été tués lors d’un braquage en 1967 (on l(-‘appelait alors « Bloodville »), et le commerce a survécu grâce à sa veuve avant d’être revendu plusieurs fois. Devenu Trading Post, une nouvelle ouverture a été tentée en 2006, sans succès.
Ensuite, Grants, avec l’un de nos vieux panneaux préférés (le Roarin’ 20’s) et une arche 66 à travers de laquelle on peut rouler. La ville nous paraît plus dynamique que dans notre souvenir… Bon, on en a déjà fait une aujourd’hui et on n’a pas trop le temps, mais on ne pouvait décemment pas ne pas aller voir : ici, il y a une brasserie… dans une casse auto ! Trop drôle. C’est la Junkyard brewery, ils font leur propre bière et des petits plats, tout ça dans le garage (et sur un patio), au milieu des vieilles bagnoles. Un bon bout de route nous attend et on veut être avant la nuit à une étape sur laquelle JP tripe depuis la préparation du roadtrip: « Pie Town ». Oui, « Tarteville »….
On prend la superbe route 117 qui met le cap au sud en longeant les paysages du El Malpais National Monument. C’est beau et nous sommes seuls en monde, notamment en allant observer ‘lune des curiosités du parc, la Ventana Arch.
Ce qui est chouette, c’est que « même nous » (ce n’est pas pédant hein, juste on commence à avoir l’habitude), on se trompe encore et il nous arrive des (mes)aventures. Justement, nous voilà sur une route secondaire, au milieu des ranches, seuls au monde… et la route devient piste, puis boue. On patine, on manque plusieurs fois de finir dans le décor, on n’a pas de réseau… Delphine flippe et se marre, JP est méga concentré, un Loeb ! Au bout de 25 miles (plus de 40 km!!!!) on arrive, en vie, sur la route principale, l’US60. Heureusement que, pour une fois, on a topé une voiture qui fait 4X4 !
On arrive juste avant la nuit à Pie Town. Le magasin de tartes était fermé aujourd’hui (Pie-O-Neer, 5613 US-60, Pie Town), mais c’est tout mignon et l’histoire est géniale. En gros, un mec s’est installé là, il s’est mis à vendre des tartes qui étaient si bonnes et ont eu un tel succès que la ville a choisi de s’appeler Pie Town ! Only in America.
Il fait nuit, ça y est, et il nous reste encore plus d’une heure de route. En plus, c’est l’une des nuits où l’on n’a rien réservé (et tout est mort). On vise Springerville…. A 21h45, on passe le panneau : nous voilà en Arizona. Du coup et tant mieux, on gagne encore une heure. Arrivés à Springerville, on tâte le terrain dans plusieurs motels. Le premier annonce 130 $, le second 80. Le choix est vite fait – victoire de l’Econolodge et on va attraper une salade et un sandwich à la station.
Demain : journée de route direction Phoenix et de grosses températures à prévoir ! Bon 14-Juillet !
- Notre hébergement : Econolodge (425 E Main St, Springerville). Note : 6/10. Un motel de chaîne, sans chichi, abordable. Accueil sympa. Pour voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Marble Brewery (111 Marble Ave NW, Albuquerque). Note : 8/10. Cadre très sympa et la bière est celle que l’on préfère à ABQ. Range Cafe Downtown (320 Central Ave SE, Albuquerque). Note : 9/10. On adore cet endroit et basta. C’est un peu une Madeleine de Proust pour nous. Junkyard on 66 Brewery (1436 E. Hwy 66, Grants). Note : 8/10. C’est quand même pas tous les jours que tu peux boire une bière dans un garage et une casse. C’est très 66
- Nos visites : Old Town Albuquerque, Nob Hill, route 66 (Central Avenue), Budville Training Post à Casa Blanca, Grants, El Malpais National Monument via la route 117 (la Ventana Arch), Pie Town
Fin de cette article et de la première partie du live. Rendez-vous dans u deuxième article consacré à l’Arizona et à nouveau au Nouveau-Mexique. Ou au final consacré au Texas
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Toujours agréable de vous lire et de découvrir vos aventures ;-). Continuez !
Bonjour,
Profitez bien ça a l’air top!!
Petite question entrée sur le territoire américain : la preuve de vaccination complète n’a pas de délai d’expiration? je m’explique : en Italie jusqu’à quelques temps, la preuve de vaccination complète n’était valable que pour une vaccination avec dernière dose dans les 6 derniers mois. Y a-t-il ce genre de restrictions? ou si j’ai eu ma dernière dose en décembre 2021, ma vaccination complète est tjrs valable pour les US?
Merci 🙂
Hello, non, pas de restriction pour le moment. Deux doses et basta. A vérifier régulièrement sur le site des CDC bien sûr !
Bon voyage