Vous connaissez bien sûr la phrase culte « Houston, on a un problème » ?! (« Houston, we have a problem » en anglais). C’est ici, au centre spatial de la Nasa de Houston, au Texas, qu’elle a été entendue, le 13 avril 1970.
Bon, dans la réalité, c’est plus complexe. L’astronaute Jack Swigert a dit au centre de contrôle « Ok Houston, je crois que nous avons un problème ici » (« Okay, Houston, I believe we’ve had a problem here« ) depuis l’espace et la Mission Apollo 13, où venait de se produire une explosion…
Alors que le centre de commandement demande de répéter, un autre astronaute, James Lovell, répond. « Uh, Houston, we’ve had a problem » (« Euh, Houston, nous avons eu un problème »). C’est cette expression, légèrement modifiée pour garder la tension narrative, qui est passée dans la culture populaire, avec Tom Hanks, incarnant James Lovell dans le film Apollo 13, sorti en 1995.
Houston, choix pratique et politique
Ceci étant dit, c’est donc à Houston que se trouve le centre de la Nasa (National Aeronautics and Space Administration), le Lyndon B. Johnson Center, en charge des missions et vols spatiaux habités, de la station spatiale internationale (ISS) et de l’entraînement des astronautes. Et juste à côté, le centre spatial ouvert au public, qui se visite.
Pourquoi les lancements ont-ils lieu depuis la Floride, à Cap Canaveral, et le centre de commandement et d’entraînement au Texas ? En pleine course vers l’espace, il fallait trouver un site d’entraînement rapidement à la fin des années 1950, quand le programme spatial était une priorité. Il fallait un site près de l’eau, bien desservi, où il ne gèle jamais et avec le téléphone. Bien sûr, le fait que le Texan Lyndon B. Johnson soit vice-président et responsable du Space Council à l’époque n’a eu aucun poids dans le choix de Houston (#irony).
Le nouveau centre a ouvert en 1962.
Houston et Cap Canaveral, pourquoi deux sites ?
De notre côté, nous avons tardé à y aller. Nous avons commencé par son homologue de Floride, le Kennedy Space Senter (on vous en reparle plus bas). Puis nous avons fini par nous lancer lors de notre roadtrip « éclipse-écrevisses », entre Texas et Louisiane, en 2024. Le centre se trouve à une demi-heure au sud-est du centre-cille de Houston, sur la route de la cité balnéaire de Galveston.
Les deux centres, Houston et Cap Canaveral, ont beaucoup de points communs : un immense complexe avec plusieurs bâtiments, des fusées, navettes (originales ou reproduites), des petits trains ou véhicules pour aller à d’autres endroits, des films et expositions sur l’histoire de la conquête spatiale… Et une entrée assez chère (30 à 35 dollars pour celui de Houston, le double pour le Kennedy de Floride). On vous explique pourquoi ensuite.
Visite autonome et tram tour
Il y a de nombreux pass différents, mais le « classique » consiste en une visite autonome entre les différents univers et bâtiments et un « tram tour ». Ce tour en petit tramway permet d’aller sur l’immense campus de centaines d’hectares. Il y a différents tours possibles : le Rocket Park, le Mission Control et l’Astronaut Training Facility.
Le jour de notre visite, il n’y avait qu’un tour disponible, le « Rocket park » (hangar à fusées). Il est bien indiqué que ces sites ne sont pas tout le temps ouverts, en raison de l’activité sur le centre. Nous avons commencé par ça (c’est inclus dans le billet d’entrée).
Réserver sa visite au Space Center
Il est conseillé de réserver avant de venir (pour assurer le coup, mais aussi pour payer moins cher), et certains sites de réservations proposent parfois des tarifs plus avantageux que le centre… C’est le cas notamment avec GetYourGuide. A savoir : le parking est en supplément (10$ en 2024), ce qui est assez agaçant sur un site aussi vaste.
Dans le hangar, après quelques vestiges à l’extérieur, nous avons découvert l’imposant Saturn V, lanceur spatial de légende des missions Apollo. C’est vraiment impressionnant. Les différentes missions sont racontées le long des murs. On peut largement y passer une petite heure.
En quittant le site, nous repassons devant les vaches longhorns (so Texas !). Puis on rejoint le bâtiment principal, via l’Independence Plaza. C’est à cet endroit que l’on peut monter à bord du vrai Nasa 905 Shuttle Carrier Aircraft, l’avion qui transportait la navette spatiale US.
ISS, Artemis, Skylab…
A l’intérieur du complexe, différents espaces, dédiés aux différents programmes spatiaux : Artemis (le prochain vol vers la lune, en 2025), l’ISS (station spatiale internationale), le Skylab Trainer, où les astronautes se sont entraînés pour leurs missions, Mars… On peut même – et c’est l’un des seuls endroits sur terre où c’est possible – toucher un bout de lune.
Que vaut l'autre Space Center, en Floride ?
Spontanément, même s’il y a plusieurs années entre nos deux visites (et si la question se pose), on a une préférence pour l’autre centre spatial américain, le Kennedy Space Center (KSC) de Cap Canaveral, en Floride. Et pourtant, on l’avait visité par une journée de pluies diluviennes.
Là aussi, on peut visiter un immense complexe, voir des fusées, des reconstitutions de capsules spatiales, voir un film… et faire un tour sur le domaine (en bus). Il y a aussi des programmes (déjeuner avec un astronaute…).
C’est ici que se trouve la base de lancement des fusées, ce qui rend le site légendaire. On estime aussi que le KSC ( site officiel ), bien plus cher à visiter, est encore plus adapté aux enfants, car il a ce petit côté « parc d’attraction » qui va leur plaire.
Tarifs : à partir de 75-80 euros (un peu moins pour les enfants de moins de 12 ans). Note: certaines plateformes proposent parfois de meilleurs tarifs. On vous conseille GetYourGuide pour cette visite
Intéressant pour les enfants
Tout est interactif et peut plaire à un jeune public.
Il y a aussi plusieurs films et animation-shows, des activités interactives pour les enfants et un immense gift-shop d’articles géniaux (mais pas donnés). Attention, la barrière de la langue (tout est en anglais), sur un sujet assez technique et complexe, peut gâcher un peu l’expérience. Toutefois, il existe une carte en français.
Non loin du Space Center, vous pouvez profiter de Kemah et de son boardwalk, top aussi pour les familles.
Voyage en avril 2024; fiche rédigée en mai 2024
Dormir à Houston, Kemah ou Galveston
Non loin du Space Center, il est possible de miser sur Kemah. Le must, et l'on a testé, est de dormir sur le boardwalk, au Kemah boardwalk inn (on se croirait à Disney). A voir et réserver sur Booking ou Hotels
Sinon, Houston (voir sur Booking ou Hotels) et Galveston (voir sur Booking ou Hotels) sont aussi de bons points de chute.
À moins de 50km
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Ouvert tous les jours. Horaires variables, de 10h à 17 ou 18h
Tarifs :
Environ 30-35 $, réservation (avec créneau horaire) conseillée, réductions pour les moins de 12 ans et seniors,gratuit pour les moins de 3 ans
Parking :
Payant, 10$
Durée/temps de visite :
Une demi-journée (minimum)
Le + :
Un monument de la conquête spatiale
Accès
Le Space Center de Houston est à une cinquantaine de kilomètres (au sud-est) du centre-ville de Houston. La ville de Kemah se trouve à une dizaine de kilomètres (à l'est).
Dormir non loin du Space Center
Non loin du Space Center, il est possible de miser sur Kemah. Le must, et l'on a testé, est de dormir sur le boardwalk, au Kemah boardwalk inn (on se croirait à Disney). A voir et réserver sur Booking ou Hotels
Sinon, Houston (voir sur Booking ou Hotels) et Galveston (voir sur Booking ou Hotels) sont aussi de bons points de chute.
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