Avez-vous déjà poussé la porte d’un « musée » « Ripley’s Believe it or not! »? Ces « odditoriums » (« auditoriums du bizarre ») nous ont plusieurs fois intrigués sur les routes des Etats-Unis et, après les avoir mis sur notre bucket-list, on a fini par se lancer, à celui de San Francisco. L’occasion a fait le(s) larron(s) puisque l’entrée était alors incluse dans la Go Card San Francisco. Sinon, les tickets se trouvent ici.
Un cabinet de curiosités
Sur le Fisherman’s Wharf, tout est fait pour y attirer les passants : des statues animées, des néons flashy et de la musique poussée à fond. On a visité assez rapidement les trois étages, qui contiennent trois attractions « uniques » dans la franchise Ripley’s Believe it or not! (« croyez-le ou non ») : le « musée » (plutôt un énorme cabinet de curiosités) à proprement parler et deux attractions à part (un labyrinthe de miroirs et un autre de lasers); on s’est contentés du premier.
La franchise (qui compte une trentaine de lieux de ce genre dans le monde, dans 14 états des Etats-Unis, en Europe et en Asie) est basée sur la vie de Robert Ripley (1890-1949), un aventurier-explorateur originaire de Santa Rosa (Californie) touche-à-tout aussi connu que Disney à son époque.
Ses « découvertes » sont devenues un empire : musées, publications dans les journaux (jusque dans Le Journal de Mickey en France), émissions de télévision, de radio… Tout a commencé en 1922, lorsque Mr Ripley fait son premier tour du monde.
Il y voit (et en ramène) des choses exotiques et insolites, qu’il montrera pour la première fois lors d’une grande exposition à Chicago en 1933 avant de les faire tourner dans le pays, un peu à la manière de ces shows itinérants qui traversaient le pays avec des femmes à barbe ou des géants.
« Croyez le ou non ! »
Car c’est cela que continue d’exposer Ripley’s : des bizarreries. Littéralement des choses incroyables. Des monuments construits en cure-dents, des histoires à dormir debout et autres présumées momies. L’ensemble est souvent décrié et mis en doute, mais la réponse de Robert Ripley a toujours été la même : « Croyez le ou non ! ».
La plupart des pièces exposées sont des répliques. Au musée de San Francisco, on pouvait voir lors de notre passage un mammouth en pneus, la statue de la « femme-vampire » (qui détient le record du corps le plus modifié à coup de piercings et de tatouages), la carcasse de la voiture dans laquelle a attendu 89 heures un survivant d’un tremblement de terre.
Il y a aussi les gants de boxe de Will Smith sur le tournage d’ « Ali« , un kaléidoscope géant que l’on peut traverser (en dansant le disco), des instruments de torture, le plus grand homme du monde, des machines où apparaissent le génie de la lampe, des oeuvres d’art (comme une robe de mariée en papier toilette…).
Al Capone assurait au banjo
Et des anecdotes sur San Francisco : comment le Golden Gate était initialement prévu pour être rayé de noir et de jaune, que les fortune cookies chinois y ont été inventés, à l’instar du jean, que les cable cars sont les seuls monuments nationaux qui bougent, qu’Al Capone avait monté un groupe à Alcatraz et qu’il assurait au banjo… Il y a aussi toute une partie interactive.
La citation fétiche de Ripley est placardée sur les murs de ses musées : « J’ai voyagé dans 201 pays et ce que j’ai vu de plus étrange, c’est l’homme ».
On y a passé un moment sympa, sans plus. Au moins on a vu. Et on ne sait pas vraiment à quoi on a cru, mais est-ce vraiment le principe et l’important ?