En arrivant dans l’un des quartiers les plus dynamiques de San Francisco avec nos potes de Nestor, Mission, on avait visé un endroit en particulier : Clarion Alley. Si la visite n’a pas été très longue, faute de temps, elle a été intense.
Comme son nom l’indique, c’est une allée, accessible à pied depuis Valencia St ou Mission St. Et à l’intérieur, un espace d’expression culturel foisonnant. Les murs sont recouverts de graffs, un repas est servi gratuitement et un peu plus loin, on tombe sur un concert improvisé. Au micro, l’antithèse du rappeur en train de mettre toute l’allée en fusion sur un beat lancinant. Voilà, en cent mètres à peine, le résumé de Clarion Alley.
La soeur de Balmy Alley
L’allée, qui s’appelait Cedar Lane au début du 20e siècle, est recouverte de graffs depuis 1992, inspirée par la voisine Balmy Alley. Derrière cette initiative, le Clarion Alley Mural Project (CAMP), porté par six artistes dont deux habitant l’allée, Rigo 23 et Aaron Noble. Depuis les années 60, tout le secteur était lieu de résidence pour les artistes (Terry Riley, The Cockettes…). Ils se réunissaient notamment au 47 de l’allée, jusqu’à sa destruction en 2001.
Cela n’a pas freiné l’effervescence artistique dans l’allée, bien au contraire. CAMP a vu la participation d’artistes reconnus comme Megan Wilson (présente au début du projet), Stephen Powers, Keith Knight, Chris Johanson ou Barry McGee.
Le jour où nous sommes passés, une collecte était organisée à l’entrée de l’allée par CAMP, pour financer les projets de quartier de l’association.
A savoir : Clarion Alley est citée dans le premier chapitre du livre « Dog Days » de John Levitt.
Ce ne sont pas les seuls graffs du secteur. Vous pouvez en trouver à quelques mètres de là, au croisement de Sycamore St. et de Mission St. Il y a notamment un magnifique chat.