Sanctuaire des papillons monarques de Pacific Grove
Article rédigé le 30 avril 2017 , mis à jour le 16 juin 2024
Lors de nos premiers voyages en Californie, on y allait « au cas où » certains spécimen seraient restés sur place… Jusqu’à ce que l’on arrive à être sur place mi-octobre, et qu’on parvienne à en voir beaucoup plus (sans que cela ne soit non plus le moment spectaculaire). Eux, ce sont les Monarques, ces papillons aux ailes orange nervurées de noir, d’une dizaine de centimètres d’ampleur. Présents à plusieurs endroits du globe, ils sont très célèbres aux Etats-Unis, car ils migrent par plusieurs milliers d’individus chaque année, en plusieurs générations, et s’arrêtent notamment au centre de la côte ouest pour y passer l’hiver. L’envol de ces milliers d’ailes est un spectacle magique.
Sur la côte, il y a plusieurs endroits « hot spots » où ils s’arrêtent (parfois à la faveur d’aménagements humains pour accueillir ces insectes protégés). 400 sites au total. Parmi les plus importants : le Monarch Grove butterfly sanctuary de Monterey (en fait juste à côté, à Pacific Grove), surnommée « Butterfly town » (« la ville des papillons »). Un petit parc avec un petit sentier de bois où, en saison (généralement entre novembre et mars, mais la période peut varier de quelques semaines d’une année sur l’autre), on part à la rencontre des papillons. Selon l’heure de la journée et la température (ils ne peuvent pas voler au-dessous de 12°C et sont généralement en mouvement entre midi et 15 h, ce qui correspond aux heures de présence des guides du coup); sinon ils sont « agglomérés », en grappes, en haut des arbres (conifères). Ils nichent dans les cyprès, les pins, les eucalyptus… Ne manquez pas les bancs-papillons.
Les rouages de cette migration vers les pins d’origine de l’espèce sont restés un mystère pendant de longues années, jusqu’à ce qu’il soit élucidé il y a peu par des chercheurs (en gros ils ont un système neuronal spécifique et se font guider par le soleil comme une boussole). Un secret génétique en somme qui leur permet de retrouver les pins d’origine de l’espèce dans les montagnes mexicaines après plusieurs milliers de kilomètres depuis le Canada. Une partie effectue cette grande migration à travers les grandes plaines américaines, l’autre hiverne et migre de l’ouest des Rocky mountains jusqu’à la côte centrale de Californie. Ils peuvent parcourir jusqu’à 100 miles (150 kilomètres) par jour.
Haute saison fin novembre
Ils passent par là tous les ans, généralement entre octobre-novembre. Le « pic » se trouve entre la fin novembre et le début décembre. Les papillons s’accouplent à la mi-février (vers la Saint-Valentin, c’est mignon) et repartent entre la fin du mois de février et le début du mois de mars. Attention, comme tout dans la nature (et heureusement!), rien n’est figé : les papillons n’ont pas de calendrier ni de jour fixe. D’une année sur l’autre, cette période peut varier d’une aile (ahaha), de quelques jours ou semaines.
Evidemment, vous êtes priés de respecter ces créatures ailées. Il ne faut pas les perturber, ni les molester et encore moins les toucher. La police veille : en cas d’infraction, l’amende prévue est de 1000 dollars. Restez sur le chemin et n’emportez que des photos.
Photos : LITU et DR Pacific Grove
Logements testés et approuvés par les Roadies
Lone Oak Lodge, motel à Monterey
Dormir à Monterey et au Butterfly Grove Inn
À moins de 10km
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