Quand on veut aller boire un verre à Austin, le premier réflexe est de prendre la direction de 6th street, surnommée « rue de la soif », avec ses bars et discothèques en permanence animés. Mais il existe, pas très loin, un endroit plus « calme » et préféré par les locaux : Rainey street.
Cette petite rue coquette est même devenue un historic district, classé au registre national des lieux historiques (dès 1985). Elle est régulièrement classée parmi les meilleures rues où prendre un verre aux Etats-Unis.
Avec ses petites maisons et ses bungalows (une trentaine de bâtiments construits avant les années 1930), Rainey street, juste à côté du downtown, est un quartier vraiment atypique. Et sympa. Son développement (impulsé par une ex prof de yoga, Bridget Dunlap) est assez controversé. Les habitants ont quitté les jolies petites maisons et ont été remplacés par des bars et des food trucks hyper hype.
Et surtout, il est toujours en travaux ! Quand ce ne sont pas d’immenses buildings en construction avec leur collection de grues, ce sont les bungalows qui sont en cours de rénovation… Ce qui explique peut-être que la rue s’anime vraiment en fin de journée, lorsque les chantiers ont fermé.
Happy hour sur les patios et sous les porches
Là, les petites guirlandes s’allument partout dans les arbres et on sort l’happy hour sur les patios. L’un deux, le Container bar, a été le premier des Etats-Unis où commander un verre dans un container.
On y est allés à ce moment-là, un lundi en fin d’après-midi. On s’est garés sur le grand parking du bout de la rue (à l’angle de Rainey et de Driskill streets). Nous avons a longé la rue, sous les arbres, au soleil couchant, s’attardant devant chacun des bungalows, la plupart en train d’ouvrir. On a croisé un chat et les ouvriers qui rentraient chez eux. Très vite, la musique a pris la place des marteaux-piqueurs.
On a choisi de s’attabler une année au Bangers, spécialiste de la saucisse et de la bière. On s’est installés à l’extérieur, au milieu des mecs en costard qui sortaient du bureau, des étudiants et des familles. Une autre fois, en 2018, on a bu un coup dans l’un des nombreux beergardens de la rue, à peine descendus de l’avion.
Que la fête commence
On a quitté la rue à la nuit tombée, alors que la fête commençait. Elle se poursuit bien après minuit. Les différents établissements se fédèrent entre eux pour faire vivre leur rue. Malgré la tension immobilière, ils organisent régulièrement des événements, relayés sur un site internet commun.