Taos Pueblo, le guide
Article rédigé le 7 janvier 2016 , mis à jour le 15 juin 2024
Si vous visitez le Nouveau-Mexique, l’Arizona, l’Utah ou le Colorado, vous aurez l’occasion de visiter des « pueblos » (« villages » en espagnol) amérindiens. S’il ne fallait en faire qu’un, c’est peut-être celui-ci : Taos Pueblo, le pueblo de Taos, charmante ville du Nouveau-Mexique, un site unique classé à la fois au registre national et au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco (Organisation des Nations unies, depuis 1992).
Ce village, habité par la tribu des Indiens des « Red Willows » (« saules rouges« ) dans le secteur depuis mille ans, a la particularité d’être le plus grand et le seul continuellement habité des Etats-Unis : 150 personnes y vivent encore, sans eau ni électricité, comme le veut la loi ordonnée par le gouvernement tribal. Mais la communauté compte 2000 personnes. Les habitations et constructions sont en adobe, à étages et en terrasses, et parfaitement conservées et entretenues. Elles dateraient d’entre 1000 et 1450 après J.-C et ressemblent un peu à celles de Mesa Verde et de Chaco Canyon.
Le site de 19 hectares, géré directement par les Indiens, se visite (tous les jours et en théorie toute l’année, même s’il peut fermer de la fin de l’hiver au début du printemps). Pour ce faire, il faut se rendre à l’entrée de la réserve et attendre que l’on vous dirige vers un parking. Il faut ensuite passer à la caisse. L’entrée est assez chère (16 dollars par personne) et elle inclut un « permis photographique » (6 dollars) qui permet de faire des photos uniquement à usage personnel (pas les jours de fête et pas des Indiens sans leur consentement). On pénètre alors sur le site où l’on peut se balader « librement » (les coins habités restent interdit d’accès, comme les terrasses accessibles par des échelles); les Indiens veillent au grain (et organisent aussi des visites guidées).
On ne visite pas les maisons habitées mais les commerces
Le village, où coule une petite rivière (un affluent du Rio Grande qui arrive de leur Lac bleu sacré) et où se baladent des chiens, est effectivement magnifique. Il y a une église (San Geronimo ou Saint-Jérôme). On a été un peu surpris de ne voir… que des commerces. Les Indiens profitent, en toute logique, du passage et tiennent des échoppes dans toutes les maisons : artisanat, cuir, peaux, couvertures, mocassins, bijouteries, poteries, beignets… Ce qui donne un côté très très touristique au site, que l’on a un peu craint en toute franchise. Ils sont en revanche généralement ravis d’expliquer leur art et leurs techniques aux visiteurs.
On en a fait tout le tour mais on n’a acheté qu’à Sonny Spruce, une star locale qui a cloué sur le mur les billets du monde entier que lui ont donné les visiteurs. Un petit collier en grains de maïs turquoise.
Attention ne montez pas aux échelles, c’est vraiment interdit ! On en a fait la désagréable expérience : Delphine n’a pas résisté à prendre un peu de hauteur à un endroit où il n’y avait pas de panneau. Tout de suite les Indiens sont arrivés pour effacer les photos.
Outre le tiwa, leur langue natale, l’anglais et l’espagnol sont parlés dans la réserve.
Logements testés et approuvés par les Roadies
El Pueblo Lodge, hôtel d’adobe à Taos
À moins de 5km
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