Hattie B’s Hot Chicken, poulet frit façon Nashville
Article rédigé le 17 novembre 2016 , mis à jour le 16 juin 2024
On était sur les hauteurs de Nashville (Tennessee), en train de regarder le soleil se coucher sur la ville. Lorsque Peter, un assez vieux gars du coin venu avec son chien, a engagé la conversation avec nous. Passées les formalités d’usage (« Where are you from? Oh French?! « ), il a formellement insisté pour qu’on aille manger « le meilleur poulet frit de la ville » chez Hattie B’s. Mais il nous a prévenu : uniquement dans le restaurant historique de Midtown et ne surtout pas le commander « hot » (le plus épicé des trois niveaux de friture). Intrigués, on s’est promis d’y aller le lendemain.
Ce qu’on a fait, en plein après-midi, par une température de dingue. On est arrivés et… on a fait la queue. L’intérieur est assez petit, il y a la cuisine et quelques tables le long de la baie vitrée. On commande au comptoir parmi une carte relativement sommaire : différents plats et morceaux de poulet (breast, wings, tenders…), quelques « sides » (accompagnements à choisir parmi frites, légumes, mac and cheese…), des boissons (dont de la bière locale et du thé glacé maison) et une poignée de desserts.
On choisit aussi la dose d’épices : mild/medium/hot ou « damn hot! » (on a pris le premier niveau et c’était déjà assez spicy). C’est tout. On paye (avec un petit tip puisqu’il n’y a officiellement pas de service), on nous tend un numéro puis on va s’asseoir (en tout cas chercher une table). On en a trouvé une tout de suite, sur la terrasse (couverte). Là, a commencé une relativement interminable attente (plus d’une demi-heure). Soyez en prévenus, ça peut surprendre aux Etats-Unis, mais c’est pour une bonne raison : tout est fait à la commande. Sinon, il est possible de commander avant en ligne et/ou de prendre à emporter.
On a eu de la distraction : un célèbre basketteur américain, Chris Bosh (Miami Heat) a débarqué pendant qu’on attendait. Puis les plats sont arrivés, dans de petits paniers. On ne sait toujours pas si l’attente y a joué, mais on en garde un souvenir ému : au milieu de tous ceux qu’on a goûtés dans le secteur, c’est certainement le meilleur poulet frit qu’on ait jamais mangé. Un blanc fondant à l’intérieur recouvert d’une friture craquante et pas trop grasse (épongée par une tranche de pain au fond).
Une recette top secret
La recette est ultra-secrète (même si elle a apparemment filtré). Le dimanche, c’est brunch avec des gaufres (le poulet-gaufre, un must de la cuisine américaine). Il y a toujours eu des pointures du poulet frit à Nashville (Prince’s depuis les années 1930, etc). Hattie B’s l’a révolutionné. Une success story de la famille Bishop, qui a mené avec succès divers businesses et commence à s’étendre à l’extérieur de la ville.
On a a-do-ré ! On s’en est mis pour moins de 30 dollars et on a « boxé » le reste, qu’on a terminé le soir dans notre chambre de motel. Et on a même essayé d’en refaire une fois rentrés à la maison (mais il n’aura jamais le même goût ni la même magie).
À moins de 5km
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