Un gamin dans un magasins de bonbecs. A moitié paumé, à gratter les bacs, tourner, retourner, prendre, reposer. Je réfléchis, j’écoute, j’esquisse un mouvement de popotin, je me ravise, je grogne et j’y retourne. Ça, c’est moi dès que je mets les pieds dans un magasin de disques. Autant dire que j’ai frisé la crise d’apoplexie en franchissant la porte d’Amoeba Music, à San Francisco.
100 000 références
Située en plein coeur du quartier ultra hippie-branchouille et psyché de Haight Ashbury à San Francisco, cette enseigne est l’une des références mondiales en la matière. Voyez plutôt : 2200 m2 de musique dans un ancien bowling avec 100 000 CDs, vinyls, cassettes, du neuf et de l’occasion, du pointu et du mainstream…
Et des concerts réguliers (Lana Del Rey, Girls, groupe san-franciscain…), parfois même à l’imprévu. Le paradis de la musique sur terre. Et un tour de force à l’heure où les disquaires baissent le rideau les uns après les autres.
Le rayon musique française avec Hélène en bonne place, entre Katerine et Edith Piaf…
Bien sûr, je n’ai pas pu résister. Notez le faciès épanoui de l’addict qui vient d’avoir sa dose.
Petit rewind
L’histoire d’Amoeba a débuté à Berkeley avec l’ouverture d’un premier magasin en 1990, suivi de celui de San Francisco en 1997, qui a été pendant quelques années le plus grand magasin de musique indépendante au monde. En fait, c’est la troisième boutique de la chaîne « Amoeba », à Hollywood, Los Angeles (à voir ici), qui l’a supplanté en novembre 2001. 250 000 références prêtes à vous faire de l’oeil. 250 000, la bibliothèque d’Alexandrie du sillon et du CD ! Un véritable pousse-au-crime. Alors, je préfère faire l’impasse sinon, c’est sûr, cette fois, je vais tomber dans les vapes.
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