The Ugly Mug Diner, pour un breakfast à Salem
Article rédigé le 3 mars 2019 , mis à jour le 16 juin 2024
Alors que nous quittions Boston en direction de Montréal, nous avons voulu faire un bref arrêt par Salem. J’avais lu différents commentaires selon lesquels Salem hors période d’Halloween ne valait pas trop le détour, mais qu’importe. Au final, c’est une petite ville américaine somme toute assez standard, avec plus de magasins de déguisements que la moyenne. Cela ne fait néanmoins aucun doute qu’ils savent fêter Halloween comme il se doit, au vu des costumes et accessoires visibles dans les vitrines.
En bon estomacs sur pattes que nous sommes, nous avons cherché un endroit où nous ravitailler avant de reprendre la route. Et puis au détour d’une rue, nous sommes tombés nez à nez avec ce pirate bougon sur fond de drapeau arc-en-ciel, le Ugly Mug Diner. Un rapide coup d’oeil sur la carte, nos papilles approuvent et hop, nous voilà à l’intérieur.
Un diner inhabituel
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est vraiment loin du diner traditionnel. Ici, pas de banquettes uniformes et bien alignées. Le mobilier est dépareillé, certains objets sont complètement détournés de leur utilisation initiale (à l’instar des cafetières reconverties en lampes), et on a un peu cette sensation que chaque table a sa propre personnalité.
Les murs ont aussi beaucoup de choses à dire. En plus de la carte papier, vous trouverez toutes les boissons chaudes sur une grande ardoise, ainsi que les plats du moment sur une autre, avec quelques messages humoristiques disséminés au milieu de tout. Si vous aimez scruter les moindres détails d’une déco, vous aurez de quoi faire au Ugly Mug Diner !
Mais au fait : pourquoi “Ugly Mug Diner” ? Vous voyez ces mugs qu’on peut trouver dans certaines boutiques de souvenirs ? Ou ceux qu’on peut trouver chez nos parents/grands-parents, sans trop savoir qui a bien pu acheter ça ? Et bien Le Ugly Mug Diner est en quelque sorte un refuge pour ces mugs moches, collectés par la patronne au fil des années.
Après avoir passé votre commande, vous verrez donc votre café arriver dans une de ces fameuses tasses. La petite touche de la maison qui fait se dessiner un sourire sur le visage du client qui attend son café, curieux de savoir sur quel mug il va tomber. Apparemment, certains habitués demandent spécifiquement leur tasse fétiche.
A noter que le restaurant est ouvert aux dons/échanges de mugs, et que vous pouvez aussi demander à acheter un des leurs. On aurait presque regretté de ne pas être amateurs de café, et d’avoir opté pour les délicieux sodas maisons plutôt que pour une autre boisson chaude.
Une carte longue comme le bras
Gaufres, oeuf sous toutes ses formes, pancakes, sandwichs, salades, que ce soit en version sucrée et/ou salée, plusieurs options végétariennes… Bref il y en a pour tous les goûts. Point bonus : nombre de leurs produits sont locaux.
Le Ugly Mug Diner propose une carte vraiment variée, avec quelques plats tellement loufoques qu’ils viennent attiser votre curiosité. Mention spéciale au This Ain’t No Chicken & Waffles (gaufre avec confit de canard & noix de pécan caramélisées, servie avec une réduction de sirop d’érable au Bourbon). Vous savez, ce genre de plat qui vous fait d’abord dire « What the f… ? » puis « Réflexion faite, ça doit pas être mauvais en fait… ». Non ? Y’a que moi ? Bref, j’ai opté pour quelque chose de plus sage. Il faut toujours ménager un peu son estomac en début de roadtrip.
LA question que vous devez vous poser avant tout, c’est de savoir quel degré de décadence vous voulez apporter à votre déjeuner. Vous l’aurez compris, faire son choix peut prendre un peu de temps. Mais pas de panique, aucun serveur ne viendra vous mettre la pression. Ici, tout le monde est détendu, souriant, patient, soucieux que vous passiez un bon moment et que vous repartiez le ventre bien plein.
Les +
La variété des plats proposés
Tarifs abordables, surtout au vu des portions généreuses.
L’amabilité du personnel
Le lieu en lui-même, accueillant, original et confortable.
Les –
Si on devait en trouver un, je dirai que les tables sont assez proches les unes des autres,
ce qui peut en gêner certain.es (mais on n’est pas non plus les uns sur les autres).
Textes et photos : Emilie Deyres
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